Nezuko Kamado et Mitsuri Kanroji
Vue de Nezuko
-Est-ce que tu pourrais dire à ton pote collant d'arrêter de me faire chier tous les jours de ma putain de vie ?! me suis-je récriée en me tournant vers mon grand frère pendant que je me brossais les cheveux devant le miroir de notre salle de bain commune.
-Ne crie pas ! m'a ensuite imploré Tanjiro, il est tard et les petits dorment ! Et puis fais attention à ton langage, bon sang, Nezuko ! Ce n'est pas parce que tu es en quatrième que tu peux te permettre tout et n'importe quoi !
-Pardon... ai-je soupiré avant de pester car j'étais sur un noeud depuis au moins cinq minutes et que même avec la moitié de mon démêlant préféré déversé dessus, ça ne donnait rien, mais je n'en peux plus de ton pote blond ! J'ai même pas envie de prononcer son nom tellement j'en ai assez de lui ! Ca fait trois jours qu'on est rentrés à la Demon Slayer Academy et il me fait toujours aussi chier que les autres années...
-Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? s'est lamenté Tanjiro dans un soupir entre deux coups de brosse à dents, je ne compte même plus le nombre de fois où je lui ai demandé de te laisser tranquille, Nezuko !
-Mais tu es trop gentil et tu as pitié de lui ! me suis-je exclamée, plongée dans le désespoir. Ne lui demande pas de me laisser tranquille, tu dois lui ordonner de me laisser tranquille ! Je sais que ça va être compliqué pour toi de faire le mec autoritaire car ç a va forcément faire pleurer Zenitsu et que tu vas t'en vouloir pendant au moins deux mois mais s'il-te-plaît, je n'en peux plus de lui !
-Zenitsu a juste besoin d'attention, il est adorable... a plaidé mon frère.
-Je sais qu'il est très gentil, mais c'est un gros charo de service ! Et je suis visiblement sa proie préférée ! ai-je crié, exaspérée. Bref, tu fais quelque chose ou je vais lui dire ses quatre vérités en face, et je sais que venant d'une fille, tu vas devoir l'aider à s'en remettre pour le reste du trimestre, Tanjiro...
-Ok, je vais essayer de faire quelque chose pour changer ça, p'tite soeur... a soupiré mon grand frère avant de cracher le reste de dentifrice à la menthe dans le lavabo.
Mais le lendemain, à peine ai-je franchi le pas du portail de l'académie que je me faisais déjà poursuivre par le pote collant de mon frère à la coupe similaire à Mireille Mathieu et qui puait de la gueule mais level boss final, j'ai nommé : Zenitsu Agatsuma.
Il me parlait, me hurlait à l'oreille des mots que je ne voulais pas entendre de sa voix insupportable où jaillissait même des postillons de bave qui pouvaient m'atteindre les cheveux. Alors, dans un accès de colère, il commençait une phrase et je me suis retournée pour le couper d'une voix sèche :
-Oui, d'accord mais stop ! Laisse-moi tranquille maintenant ! lui ai-je hurlé à la face.
Il s'est alors arrêté, ahuri, le visage complètement figé, mais les yeux soudainement émerveillés, le regard animé d'une étincelle de bonheur, et j'ai pigé que quelque chose n'allait pas. J'ai observé la scène autour de moi, les gens surpris, ahuris, me regardaient avec compassion et pitié, d'autres commençaient à applaudir et même Tanjiro commençait à pleurer, mais pas de tristesse, non, de joie, d'émotion, se mouchant déjà dans un mouchoir imaginaire.
Puis j'ai mieux regardé Zenitsu, il était à genoux devant moi, avec une bague à la main.
-ELLE A DIT OUI !!! a hurlé ce dernier en se relevant après ce long moment de silence et en se faisant acclamer.
J'ai alors capté que, en voulant l'arrêter, je venais d'accepter sa demande en mariage.
-Et merde... ai-je soupiré, manquant de me frapper la tête et de me traiter de tous les noms.
Vue de Mitsuri
Encore une fois en troisième année de lycée, il faisait partie de l'ensemble de mes professeurs. Et encore une fois, j'allais le faire craquer, parce qu'il pouvait ne me résister.
Son nom est Obanai Iguro, il doit avoir environ 25 ans, et exerce le métier de professeur de sciences à la Demon Slayer Academy depuis le début de son activité de professeur. Il était jeune, beau, assez petit, mais très apprécié des élèves car il était considéré comme un professeur "cool", qui ne donnait pas trop de devoirs maison et ses cours étaient animés et hyper sympas.
Premier jeudi en Terminale, premier jeudi où je l'ai dans mon emploi du temps, et sûrement le jour que j'attendrai le plus désormais dans la semaine, tout ça pour le voir, lui. Il a comme peur de moi, peur de mes avances qui sont pourtant évidentes.
A la fin du cours de sciences, où je n'ai cessé de lui envoyer des regards qui voulaient tout dire, j'ai traîné pour ranger mes affaires, je l'ai clairement fait exprès, la sonnerie venait de retentir, tous les élèves allaient se réunir dans la cour de récréation, et une fois le dernier élève de ma classe parti, la porte refermée derrière lui en pensant qu'il était le dernier élève et que, en toute politesse, il voulait bien faire, j'ai refermé lentement la fermeture éclair de mon sac.
-Mitsuri, combien de fois vais-je devoir vous demander de bien cesser ce comportement inapproprié ? a soupiré mon professeur qui regardait d'un air distrait quelque chose sur son ordinateur.
-De quel comportement parlez-vous ? ai-je marmonné, feignant l'innocence en me dirigeant lentement, mon sac sur l'épaule, vers la porte de sortie comme une élève normale.
-Ces regards aguicheurs, ces tenues provocatrices, ces sourires remplis de sous-entendus que vous m'adressez, ou encore les petits mots sur vos copies... a cité le jeune professeur, qu'est-ce que vous attendez de moi, Mitsuri ?
-Vous n'avez donc pas deviné après tout ce temps ? ai-je marmonné en me retournant, désormais devant la porte refermée par mon camarade quelques secondes plus tôt avec toute la délicatesse du monde.
-Je vous prierai d'arrêter tout ça, mademoiselle Kanroji, ce ne serait pas approprié autant pour vous que pour moi... a-t-il marmonné en faisant quelques pas lents dans ma direction, vous êtes encore jeune et vous n'êtes qu'une élève à mes yeux, je suis votre quelconque professeur de sciences et nous avons chacun nos obligations. Vous avez encore de la chance que je n'ai pas dénoncé votre comportement au directeur, tout simplement pour ne pas vous attirer des ennuis.
-Je ne vois pas pourquoi je devrais arrêter tant que je n'ai pas ce que je veux... ai-je marmonné, remarquant qu'il s'approchait dangereusement de moi.
-Vous devriez arrêter tout ça, Mitsuri.
-Et pourquoi ? ai-je répondu d'une voix provocatrice, mes yeux dans les siens, lui lançant un regard de défi.
Et sans que je m'y attende, dans un mouvement à la fois maîtrisé mais où perçait une légère violence, il m'a plaqué contre le mur brutalement, ses bras puissants m'empêchant de pouvoir me dégager. J'aurais pu avoir peur, mais je n'avais pas du tout peur. Il était en train de craquer, je le voyais à sa tête paniquée, je le voyais à la façon dont il essayait de dissimuler sa peur et à la façon où il tremblait, légèrement mais assurément.
Alors, de sa main droite, il a pris entre ses doigts mon menton pour me forcer à le regarder encore plus dans les yeux.
-Parce que vous êtes en train de me rendre fou.
Je n'ai pas attendu plus longtemps pour passer à l'action, j'avais attendu ce moment dès l'instant où je l'ai vu pour la première fois, quand je n'étais qu'une petite bonne à rien qui venait d'arriver en Seconde, sans amis et sans repères.
Agrippant d'une main sa cravate que j'ai enroulé autour de mes doigts pour l'attirer encore plus contre moi, mon autre main qui était accrochée à sa nuque pendant que nos lèvres se scellaient en un baiser sauvage, comme si nous nous étions retenus trop longtemps et que l'envie de l'autre ne pouvait pas être repoussée plus longtemps. Alors que les autres élèves dehors discuter et jouer avec leurs amis, moi je me tapais mon professeur. Chacun ses projets.
Alors que j'agrippais une poignée de ses cheveux d'un noir d'ébène de ma main, les siennes étaient occupées à descendre le long de mes reins, un de ses bras me retenant fermement la taille tandis que son autre main s'aventurait bien plus loin que les limites, atteignant dangereusement le dessous de ma jupe coupée au milieu de mes cuisses à environ dix centimètres de mes genoux.
Ce baiser, c'était terrifiant, mais terriblement charnel et séduisant. Ce baiser, c'était une danse endiablée, nos deux langues s'entremêlant l'une contre l'autre dans une guerre sans merci où l'un cherchait à prendre le dessus sur l'autre, une bataille acharnée dans ce chaos de mouvements violents mais assurés. Bientôt, sa main touchait les endroits sensibles qui me faisaient pousser des bruits étouffés honteux qui me donnaient le rouge aux joues, mais dont l'évocation des noms poussaient à l'hilarité chez les plus immatures. Pourtant, il était si précis, si assuré dans ses gestes, comme s'il voulait prouver qu'il avait de l'expérience dans le domaine. En même temps, en tant que professeur de SVT, il devait sans doute s'y connaître en matière de reproduction humaine...
Nos vêtements ont lentement glissé le long de nos peaux bientôt moites de transpiration avant de s'étaler dans un gros tas commun au sol, et j'ai réussi à fermer la porte à clé où il me plaquait depuis un temps qui semblait à la fois trop court mais qui durait aussi depuis l'éternité.
Honnêtement, si on m'avait dit un jour que je ferai ma première fois sur une paillasse de laboratoire de SVT et Physique-Chimie à dix-huit ans avec mon professeur de sciences bien plus âgé que moi qui avait une capote en réserve dans son porte-monnaie, je n'aurais pas cru cette personne. Je ne suis plus vierge grâce à lui, mais quand la sonnerie a retenti, la fin de ce paradis, le retour brutal dans la dure réalité m'a fait réaliser que j'en voulais plus, et lui aussi, à la façon dont il me dévorait des yeux et se retenait sûrement de me sauter dessus une nouvelle fois.
Nous nous sommes rhabillés en vitesse mais bien fait pour n'éveiller aucun soupçon, et nous nous sommes quittés sur un dernier regard rempli de promesses. Un dernier regard, commun, qui voulait absolument tout dire.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top