J'ai passé ma nuit à fumer. J'ai passé ma nuit à penser. A penser à mes erreurs passé. A tout ce que j'ai pu détruire sur mon passage. J'ai passé ma nuit à la fenêtre. A regarder la ville qui se plongeait dans la torpeur et dans la lumière douce des lampadaires. A regarder la circulation diminuer. J'ai passé ma nuit à sentir la fumée danser dans mes poumons. Le masque est tombé cette nuit, la pitié est revenue. Les larmes n'ont pas coulé, je n'ai pas eu le courage non plus d'appeler l'ange de la mort... Mes cernes sont noirs, les pensées font mal. A l'aube, un vieux morceaux de rap trouve encore la force de jouer dans les enceintes de la radio, la fumée inonde la pièce. Mes yeux se ferment... Encore une nuit à se faire du mal... Le matin, le masque sans fissure, ni sentiments se remets. La pièce aérée, les cernes cachées, la radio éteinte, le paquet balancé. J'ai l'habitude de m'empoissonner pour arrêter de penser...