Chapitre 7
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien ?
J'ignore si vous avez eu le même soucis que moi hier mais il m'était impossible de publier mon deuxième chapitre. J'ignore même si vous êtes parvenu à lire le chapitre 6.
Heureusement tout semble réglé.
Gros bisous à tous et je vois souhaite une bonne soirée.
Les nerfs à vif, Arik faisait tourner le pied de son verre en attendant l'arrivé imminente du frère de Savana. Maintenant qu'il connaissait l'horrible histoire de sa sœur, Arik était fermement décidé à se faire pardonner. Le pardon était une chose qu'il ne maîtrisait pas. Personne ne l'avait épargné jadis des années et il en gardait un souvenir amer. Il se souvenait encore de ces hommes de guerre implorant son pardon lorsqu'il les avait capturé. Rien. Arik se souvenait que de cette rage qui avait empli ses yeux.
- Cheikh Dahazar ?
Arik quitta sa torpeur et leva la tête vers l'homme qui venait de l'appeler avec hésitation. Zakhar Slovovitsh était sans aucun doute le frère de Savana. Il suffisait de regarder ses yeux pour y trouver un peu d'elle.
- Monsieur Slovovitsh, ravi de faire votre connaissance, salua Arik en se levant tout en rajustant sa veste.
Sceptique, l'homme l'observa longuement avant d'incliner sa tête. Il se méfiait, nota Arik en l'invitant à s'asseoir. De plus, il avait dû patienter les fêtes de noël pour obtenir de lui un rendez-vous. Arik avait subi trois jours de torture sans précédent. Son esprit s'était battu à corps perdu dans une bataille entre lui-même et son cœur.
L'un lui avait crié de retourner au cottage. L'autre lui avait soufflé de la laisser tranquille. Si ça n'avait tenu qu'à lui, Arik aurait ordonné à Hamid d'aller la chercher tout simplement.
- Je suis surpris, lança Zakhar du but en blanc : Pourquoi ce rendez-vous ?
- Il se trouve que j'ai rencontré votre petite-sœur il y a quatre jours environs et je voulais vous parler.
Les traits de l'avocat se fissurèrent sur l'instant.
- Que s'est-il passé ? Et où l'avez-vous rencontré ? Questionna-t-il d'une voix dure.
Dans d'autre circonstance Arik lui aurait fait payer son manque de respect. Mais l'inquiétude qu'il lut dans ses yeux était suffisant pour apaiser la tension dont il était victime. Il lui raconta alors ce que sa sœur avait fait pour lui sans jamais lui révéler les raisons de sa venue. Il avait le pressentiment que s'il s'aventurait à lui révéler, il perdrait toute chance d'approcher la jeune femme à nouveau.
- Ce qui me surprend c'est qu'elle vous a autorisé à entrer, dit-il d'une voix grave : Savana n'aurait jamais pris ce risque pas après que...
Zakhar s'arrêta, résistant à la douleur qui se lisait sur ses traits.
- Je sais ce qu'il lui est arrivé et je suis sincèrement désolé monsieur Slovovitsh.
Devant sa compassion, le frère de la jeune femme le remercia d'un simple sourire en coin.
- Il n'empêche que ma sœur est fragile et je dois dire que je suis étonné qu'elle est pu faire ça pour vous.
Arik commençait lui aussi à se poser la question. Il s'était certes invité chez elle, mais elle aurait pu refusé de l'héberger.
- Si vous lui avez fait du mal je...
- Monsieur Slovovitsh, coupa Arik d'un regard noir : J'ai fait des choses horribles pour sauver mon peuple mais s'il y a bien une chose que je ne ferais jamais c'est faire du mal à une femme...c'est une insulte à mes principes et mes valeurs.
Ils s'affrontèrent du regard pendant plusieurs secondes. Arik refusait d'être insulté peu importe qui lui portait ses insultes.
- Alors expliquez-moi pourquoi elle marche avec une béquille ? Elle refuse de me dire ce qu'il lui est arrivé, questionna-t-il froidement.
Arik se redressa lentement sous le choc. Il vive inquiétude lui monta à la gorge jusqu'à la nouer.
- Il ne s'est rien passé, elle allait bien quand j'ai quitter le cottage et elle était accompagné d'une certaine Betty : Pourquoi ? Elle est blessée ? S'enquit-il sans parvenir à dissimuler son inquiétude.
- Elle n'a pas l'air d'être blessée mais elle se déplace en béquille, elle recommence tout juste à remarcher, je ne veux pas qu'il lui arrive quoi que ce soit.
Devant la fermeté de l'homme Arik comprit que la situation serait bien plus compliqué qu'il ne l'aurait crû. Que devait-il faire ? Oublier cette jeune femme et passer autre chose ? Une vive montée de désir l'acheva.
- Si j'avais été malhonnête monsieur Slovovitsh, croyez-vous que je serais là à discuter avec vous ?
Zakhar inspira bruyamment en tapant ses doigts sur la table.
- Certes, mais je ne comprends toujours pas ce que vous me voulez, rétorqua-t-il en plissant son front d'un air méfiant : Si vous espérez obtenir de moi un feu vert pour séduire ma sœur alors ma réponse est non, rajouta-t-il avec une grande fermeté.
Arik ne put s'empêcher de sourire.
- Si j'avais eu à la séduire je ne serais pas ici monsieur Slovovitsh : Croyez-moi, j'admire votre amour pour votre sœur, ce rendez-vous avait pour but de vous exprimer le profond respect que j'ai pour votre sœur.
Bien sûr Arik mentait. Cet entretien avait pour but d'en savoir plus sur Savana. Peine perdue. Zakhar Slovovitsh était fermé et méfiant. En bref, il allait devoir se débrouiller seul.
Il se leva alors, imité par son invité qui en fit de même. Curieusement, il remarqua sur le visage ferme de l'homme que ses traits s'étaient légèrement radoucis. Mais pas suffisamment pour obtenir sa confiance.
- C'était un plaisir de faire votre connaissance monsieur Slovovitsh.
- Pour moi aussi, dit l'homme en lui serrant la main.
Arik lui accorda un sourire neutre pour rajouter : Votre sœur est un ange, prenez bien soins d'elle.
- Je n'ai pour but dans la vie que son bonheur, affirma Zakhar fermement.
Arik se détourna et son sourire tomba pour laisser place à une expression sévère. Il donna un coup d'épaule à la porte du restaurant en fixant sa Mercedes du regard puis grimpa à l'intérieur avec pour prochaine destination le cottage de la jeune femme.
Savana se pinça les lèvres en fixant la sourit qui venait de faire irruption dans sa maison. Si la situation paraissait risible, pour elle s'était plutôt une situation épuisante. Elle ne pouvait ni courir ni se baisser.
- Épargne-moi ça s'il te plaît, lui dit-elle alors qu'elle s'était réfugiée sous le canapé.
- Qu'est-ce que tu veux ? De la nourriture? Je n'en ai pas ! Aller oust !
La souris ne se donna même pas la peine de bouger d'un millimètre. Elle utilisa sa béquille pour la déloger de sa cachette. Elle passa entre ses jambes si vite qu'elle hurla en sautillant sur place ce qui lui provoqua une vive douleur à sa jambe droite. Bien qu'elle adorait les animaux, le rongeur s'amusait à lui provoquer des frayeurs. Main sur le cœur elle épousseta sa robe avec la désagréable impression qu'elle s'était logée dedans. De là, un véritable champ de bataille s'engagea dans la maison. Elle tenta de l'attraper alors qu'elle courait sur les étagères et en brisa une avec sa béquille.
Arik quitta sa voiture en fixant la maison de la jeune femme. Tout semblait calme. Comme lors de la tempête.
" Si vous cherchez à la séduire "
Les paroles de Zakhar lui revinrent à l'esprit. Pas un seul instant il avait pensé à la séduire. Bien qu'il avait ressenti en lui...une montée de désir surprenante dès lors que ses yeux avant rencontré les siens...
Un cri aiguë perça le cours de ses pensées suivit d'un vacarme strident. Arik s'élança vers la maison sans se donner la peine de vérifier si la porte était ouverte et l'enfonça d'un coup d'épaule. Il y trouva la jeune femme en équilibre sur la table du salon en brandissant sa béquille.
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