Chapitre 60
Bonsoir,
À cause des intempéries qui touche certain départements de la France, ma ville se retrouve en panne d'Internet. Il y a des coupures assez longues donc je préfère poster ce chapitre au cas où ça venait à se reproduire.
J'ai reçu tous vos commentaires et messages de soutiens. Je voulais vous remercier pour tout.
J'ai envoyé un message à wattpad dans la soirée pour tenter de comprendre, j'attends leur réponse. Vous vous êtes démenés pour trouver une solution à ce problème et je vous en remercie. J'ai parcouru le site hier, beaucoup d'histoire ne sont pas mentionnée adulte malgré des scènes explicites avec des termes vulgaires datant parfois de plusieurs années et demeurent depuis des mois dans la catégorie. De plus pour celles qui ont lu Hannah tome 1 vous aurez sûrement remarqué qu'il n'y pas de scène érotique puisque tout se passe dans le tome 2, ça ne les a pas empêché de m'envoyer exactement le même message que les précédents. Donc en conclusion soit quelqu'un de malsain s'amuse à signaler mes histoires soit wattpad ne jugent pas les histoires comme il le devrait. Mais vous avez raison ce n'est pas d'être classé dans le top qui compte mais ceux qui me lisent....et c'est vous.
Vous êtes les seuls juges qui m'importe sur mon travail et ma passion que je désire partager le reste n'a pas vraiment d'importance. Merci de tout cœur pour votre soutien.
- Enfin ! Grogna-t-il en appuyant sur le bouton de l'ascenseur.
Savana aurait bien voulu apaiser sa colère mais il fallait dire que les galères commençaient à s'empiler les unes sur les autres et elle-même commençait à en avoir plus qu'assez. L'hôtel où ils séjournaient depuis deux jours rencontraient des fuites d'eaux importantes dans les chambres ainsi que dans leur suite. À peine ils eurent quitté le tribunal qu'ils avaient dû évacuer l'hôtel sous les pluies d'excuses du directeur. Arik avait failli perdre son calme. Coup du sort ou signe du destin ? Savana repoussa immédiatement cette question et prit sa valise par la poignet.
- Non, s'interposa Arik en lui prenant des mains.
- Je peux la soulever tu sais.
- Oui...mais je préfère le faire.
Attendrie par son besoin de tout anticiper, Savana sourit timidement et se concentra sur les portes de l'ascenseur. Quand il s'ouvrit Savana écarquilla les yeux.
- Arik ! S'exclama-t-elle d'une voix aiguë, incapable de cacher sa surprise ; Pourquoi tu ne m'as pas parler de cet appartement ?
- Je n'aime pas cet apparemment, bougonna l'intéressé en posant bruyamment les valises sur le carrelage opaque.
Étonnée, elle haussa un sourcil. Cet appartement luxueux et typiquement new-yorkais était époustouflant et si grand, moderne...
- Mais enfin Arik, cet appartement est...
- Très bien habibti, coupa-t-il en croisant ses bras contre son torse.
Une bouffée de chaleur coula sur ses joues jusqu'à redresser les racines de ses cheveux.
- Tu vois le fauteuil au fond près de la baie vitrée ?
Savana le chercha des yeux et acquiesça silencieusement.
- Va t'y installer.
Elle frémit sous le ton inflexible de son mari et s'exécuta en jetant des coups d'œil par-dessus son épaule. D'une main il l'enjoignit de poursuivre sa route. Le feu aux joues, Savana esquissa son premier sourire depuis deux jours. Cela lui avait manqué. Elle gémissait intérieurement.
- Voilà je suis installée.
- Très bien maintenant ferme les yeux.
Incrédule, Savana chercha son regard dans l'obscurité. Il paraissait si loin...
Elle ferma les yeux et se laissa aller contre le dossier. Puis le silence. Si au début il lui parut agréable, Savana comprit tout de suite où voulait en venir Arik. Le silence se transforma en un sentiment de solitude. Elle avait même l'impression d'être seule...abandonnée sur ce fauteuil face à une vue panoramique pourtant éblouissante. Ses pas...fermes se rapprochèrent comme un prédateur se fondant sur sa proie.
- Alors ?
- Alors c'est...très silencieux.
Il se pencha derrière elle, son souffle contre son oreille. Sa barbe frottait contre sa joue.
- C'est sinistre, ajouta Arik en embrassant sa tempe.
Savana se leva du fauteuil pour lui faire face. Les yeux braqués sur elle, il avait l'air toujours aussi nerveux que quand ils avaient quitté le tribunal. Il lui tendit sa main, le regard fermé. Son arme coincée autours de sa taille contrastait avec sa chemise immaculée de blanc. Elle glissa sa main dans sa paume calleuse. Il la tira gentiment à lui et l'encercla avec son bras.
- Tu as été formidable aujourd'hui.
Comme elle avait besoin d'entendre ça, songea-t-elle en fermant les yeux. Subitement elle releva la tête et mit son avant-bras sur son torse. Malgré ce désir manifeste de la rassurer, Savana désirait savoir une chose importante à ses yeux.
- Tu me vois toujours comme Savana ?
- Évidement ! Dit-il avec force ; Tu es et demeura toujours ma Savana.
Elle cligna des yeux pour empêcher les larmes de tomber.
- Ce que....que tu as raconté au tribunal, reprit-il d'une voix douloureuse ; Cela ma briser de l'intérieur.
Il encadra son visage, mâchoires contractées.
- Mais ce qu'il t'a fait subir n'est pas ta faute, tu m'entends ?
Le souffle coupé, Savana inspira profondément en hochant de la tête. Pendant des années elle s'était convaincue d'être la seule responsable de son malheur. Que quelque chose en elle devait être puni. Sentir dans la voix rocailleuse de son mari de la colère mêlée à un refus catégorique qu'elle pense qu'il la voyait différemment, furent suffisant pour l'apaiser.
- Voir Hamid quitter la salle m'a brisé le cœur, murmura-t-elle les yeux larmoyants.
Les pouces de l'homme se pressèrent sur ses pommettes. Il l'obligea à rejeter sa tête en arrière. Son regard n'avait jamais été aussi sombre et doux à la fois.
- C'était insupportable pour lui, avoua-t-il enfin d'un murmure contre ses lèvres qui captura avec force.
Était-ce si horrible que ça ?
- Et toi ? Demanda-t-elle inquiète ; Tu...commen...
- Je ne veux plus que tu penses à tout ça, coupa-t-il inflexible ; C'est terminé, demain tout sera fini.
Il déboutonna son manteau en traçant un sillon de baisers sur sa mâchoire. Arik avait peut-être raison. Pourquoi remuer ce qui semblait déjà derrière elle. Tout était dit maintenant. Elle avait l'impression d'être soulagée d'un poids. Sa bouche n'était plus scellée comme lui avait fait promettre son ex-mari.
- Le passé est derrière toi, chuchota-t-il en la poussant vers le canapé en cuir.
Il lui ôta ses chaussures...remonta ses mains jusqu'à ses hanches et fit glisser les affreux collants qu'elle avait porté toute la journée. Un délicieux frisson courut dans son dos. Ses cicatrices finirent par se dévoiler sous la fine lueur de la lumière.
- Viens...
Il la souleva dans ses bras et traversa l'appartement pour grimper l'escalier.
- Combien de fois es-tu venu ici ? S'informa-t-elle en savourant la chaleur de son corps contre le sien.
- Quatre fois...
Il traversa le couloir en quelques enjambées et ouvrit une porte avec son coude. De là, un froid polaire la figea.
- Ou peut-être deux...rectifia-t-il en grimaçant.
Son air contrit la fit rire.
La chambre était étrangement neutre, les couleurs très épurées. Il la déposa sur le lit et déclencha le chauffage en tirant les rideaux. L'instant suivant il se trouvait dans la salle de bains. Des vapeurs se mirent à envahir la chambre. Son ombre imposante les traversa, avançant jusqu'à elle, manches retroussées.
- Tu es bien silencieux, lui fit-elle remarquer après qu'il l'eut plongée dans la baignoire.
Arik frotta son dos, remarquant pour la première fois la petite déformation sur sa colonne vertébrale. Soucieux, il serra les dents avant de lui répondre ;
- Je songeais à notre retour au palais.
- J'ai tellement hâte, murmura-t-elle d'une voix impatiente.
Un immense soulagement s'empara de lui. Pendant un moment il s'était demandé si New-York ne lui manquait pas. Après tout Arik l'avait arraché de cette ville sans se soucier de savoir si elle se sentirait à l'aise dans son pays. Il frotta sa peau soyeuse, les yeux attachés à son ventre rond. Un besoin vital de la protéger manqua de lui faire perdre le peu de calme qu'il lui restait. D'une pression, il la fit s'allonger pour terminer de la laver en caressant avec délicatesse son ventre. Il repensa alors à cette époque où il était seul, rongé par le remord, détruit par l'image que le miroir lui renvoyait. Combien de fois avait-il fulminé sur cette petite route sinueuse en se rendant à son cottage sans imaginer une seule seconde que sa vie prendrait un tournant dans lequel il ne s'imaginait ni marié ni bientôt père. Ni possédé par un violent désir de la protéger. Arik la souleva dans ses bras pour la porter jusqu'à la chaise, se délectant de ce précieux moment. Elle frissonna quand il lui passa un peignoir sur sa peau humide. Elle semblait émue.
- Si tu continues à me choyer comme ça je vais pleurer, prévint-elle d'une voix de gorge, signe que s'il continuait comme ça elle allait éclater en sanglots.
Arik esquissa un sourire en coin et déposa un baiser sur ses lèvres entrouvertes.
- Alors tu vas pleurer souvent chérie, car je n'ai pas l'intention de m'arrêter en si bon chemin, chuchota-t-il d'une voix rauque.
Fiévreuse, Savana se mordilla la lèvre.
- Habille-toi, je vais passer commande.
- Arik ! S'écria-t-elle pour le stopper.
Il s'agenouilla, la dévisageant le regard soucieux. Savana prit sa main pour la poser sur son ventre. Un coup, léger mais intense vibra contre la paume d'Arik. Une émotion particulière se peignit sur son visage. Oh oui c'était bien des larmes qu'elle distinguait au bord de ses yeux.
- Habiba...
- Tu le sens ?
- Bien-sûr que je le sens, c'est....faible et...
Il posa ses deux paumes sur son ventre, de chaque côté...et une émotion particulière intense se déploya dans son cœur.
- Je voulais attendre que mon témoignage soit fini pour te faire sentir, expliqua-t-elle avec regret ; Je voulais...
- Non, tu n'as aucune explication à me donner Savana.
De son pouce, Arik essuya la larme qui roulait sur sa joue et lui prit les mains pour qu'elle se lève.
Précipitamment, il embrassa son front en l'invitant à le rejoindre très vite et disparu dans le couloir. S'il fuyait de la sorte..c'est que pour la première fois de sa vie, il sentit des larmes sillonner lentement ses joues.
Des larmes qu'il voulait secrètement garder...
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