Pas Impossible #7
On doit être en fin d'après-midi. Toute la matinée je l'ai passée sur mon site. Ce qui me fait penser que mon retour à New York arrive dans un mois. Il est vrai que je me sens bien ici grâce à Credence mais quand il y aura du monde dans la maison d'hôte, plus rien ne sera pareil entre leurs vies et la mienne. Je pourrais rester pour Credence et travailler à distance pour mon entreprise en Amérique, mais j'ai tellement peur du futur.
Ce gamin a tellement changé ma vie en quelques semaines. Jamais je ne voudrai lui faire du mal, malgré ma relation avec sa mère. Puis il y a notre discussion commencée hier qui n'a jamais été terminée qui m'obsède , tout comme les questions que je me pose à cause de la dispute entre lui et Caroline. Je voudrais aller lui parler, cependant j'ai peur d'être un peu trop indiscret.
Je décide de me lever du canapé et de faire un tour dans le jardin, puisque Credence y est. Je le vois, avec sa chevelure brune, étendu à plat ventre sur le gazon, en train de lire un roman. Ça me rappelle notre première rencontre, cet instant avait chamboulé tout le fonctionnement de mon cerveau, corps et cœur. L'un des plus beaux moments de ma vie.
Il lève ses yeux et me guette quelques secondes avant de retourner dans sa lecture. M'approchant de lui, je m'abaisse et lui demande :
- On peut continuer notre discussion d'hier, s'il te plait ?
Tandis qu'il plonge son regard dans le mien, il dit sérieusement en posant son livre à terre et se levant face à moi :
-Je ne parlerais pas avec toi tant que ma mère sera dans la maison, désolé Percy.
-Mais elle ne nous entendra pas, Proteste-je essayant de le convaincre.
-J'ai dit que je ne voulais pas si Caroline était avec nous, c'est qu'il y a une raison, affirme-t-il, toujours calme.
-D'accord, mais dans la journée on discutera Credence, fais-je sûr de moi en me retournant pour partir.
-Oui...
J'entre dans la maison, dégouté, et aperçois Caroline qui patiente debout devant la baie-vitrée, les bras croisés. Si bien qu'elle commence la discussion immédiatement :
-Chéri je t'aime tellement ! Si toi aussi tu m'aimes tu me laisserais partir dans quelques minutes chez mon amie ?
Elle me fait du chantage par rapport à l'amour que je lui porte, elle est donc prête à tout pour partir chez son amie. Ça fait deux jours de suite qu'elle y va, or si elle part tous les jours, je pourrais profiter encore plus de Credence, donc je ferais mieux d'accepter sa proposition.
-Oui je t'aime, dis-je faussement, tu peux rejoindre ta copine sans soucis, l'embrassant pour la satisfaire.
-Merci ! Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureuse que tu approuves, s'exclame-t-elle en s'asseyant sur le canapé derrière elle.
Je termine la discussion lui répondant par un sourire et enfin par aller dans mon ancien logement à l'étage pour ensuite prendre une douche, afin de me rafraichir.
Je récupère directement un bas de pyjama, enlève mes vêtements et garde seulement le caleçon. En ressortant de la pièce je tombe nez à nez avec Credence. Il me reluque de haut en bas et rougit aussitôt. A peine ai-je le temps de le fixer quelques secondes, qu'il rentre déjà dans sa chambre.
Je descends pour aller me laver dans la salle de bain du bas, quand au rez-de-chaussée j'entends de l'eau couler dans cette même pièce. Caroline doit y être. Donc ma seule solution est de remonter pour me rincer dans mon ancienne douche commune.
Toujours en caleçon, j'atteins la porte. Je l'ouvre et la referme directement derrière moi. Là, je m'arrête net.
-Ho !
Devant moi, Credence est seulement vêtu d'une serviette autour de sa taille. Il recule, bouche bée.
-Oups désolé, fais-je, gêné, en posant mon vêtement sur la commode à coté puis le matant indiscrètement.
L'eau dégouline de ses cheveux pour tomber sur ses pectoraux luisants, ses abdominaux naissants, mouillés eux aussi, somptueux. Et je continue :
-Je ne savais pas que tu étais ici.
Je fais demi-tour pour ouvrir la porte. Au même moment, Caroline crie :
-Percival ! Tu sais où se trouve les clefs ?
Je referme aussitôt la porte et me retourne vers Credence inquiet, il pose sa main sur son front soucieux. Ensuite des pas se font entendre dans les escaliers. Elle monte pour me rejoindre.
J'hurle à mon tour pour la stopper dans son élan :
-Dans le boitier, sur la table du salon !
Puis elle redescend récupère ses clefs et finalement la porte d'entrée claque.
Je me retourne face à lui, calant ma tête contre le mur derrière moi, soulagé. Il se rapproche et d'un air chaud sur mon cou, me murmure :
-On parle quand tu veux Percy.
-Pas maintenant..., dis-je en frissonnant de son souffle sur mon cou. Il ne peut pas savoir à quel point je gère mes émotions en ce moment...
Mon cœur bat tellement fort dans ma poitrine, Credence est si proche de mon visage. Je commence à avoir extrêmement chaud dans cet endroit. Un simple mouvement suffirait pour me lier à lui, cependant je veux que l'on discute dans sa chambre avant de se rapprocher, donc je me décale et lui libère le passage pour qu'il puisse sortir. Il se retourne et commence à marcher quand j'aperçois énormément de cicatrices le long de son dos. Je suis prêt à l'interpeller quand il referme soudain la porte derrière lui.
Je me retrouve seul dans la pièce, avec encore plus de questions en tête. Ce gamin me cache beaucoup de choses, je veux tout savoir mais il ne m'avouera jamais toute sa vie. S'il a ces marques, il a dû endurer des choses horribles pendant son enfance...
Restant une bonne heure sous la douche, je termine de me sécher et m'accoutre de mon bas, laissant mes abdominaux humides sécher à l'air. Je sors enfin, me précipitant dans la chambre de mon beau brun.
Devant sa porte entrouverte, je vois son dos nu, rempli de blessures. Choisissant de rentrer pour le rejoindre, il n'a pas l'air de m'entendre alors je finis par effleurer son épaule puis descends de plus en plus bas ma main, toujours en le frôlant. Lui tressaille et se retourne délicatement, se trouvant à quelques centimètres de mon visage.
Encore ma main posée sur sa hanche droite, il la suit du regard. Je la remonte, passant par ses abdos, ses pectoraux si fins mais sublimes, puis sur son cou et finalement par sa mâchoire parfaitement dessinée. Il me regarde dans les yeux, les siens brillent tel un soleil.
-Credence... Pourquoi tu as toutes ces marques ?, Marmonne-je essayant de le mettre en confiance.
-Tu n'as pas à le savoir Percy, Répond-t-il, hypnotisé par mon regard.
Je me renfrogne un peu face à sa réponse, tout en retirant mes doigts de sa peau si douce, mais essaie de changer de sujet :
-Pour hier, on n'a pas pu terminer notre conversation. As-tu compris ce que je voulais que tu saches ?
-Oui, j'y ai réfléchi, et je sais qu'une relation entre nous sera surement très difficile, mais pas impossible... S'exclame-t-il, sortant sa phrase du plus profond de son cœur.
Sa simple explication m'a rendu juste fou, mon estomac s'est transformé en feu d'artifice, mon cœur arrêté, et mes yeux ne fixent plus que lui dans la pièce.
-Pas impossible..., Chuchote-je dans son cou.
Je commence à l'attraper par les hanches et pose mes lèvres chaudes dans son cou, il m'attire pour que l'on se colle. Je fais plusieurs baisers sur sa gorge avant de lui prendre son menton et mordre sa mâchoire, il ferme ses yeux et sourit.
Puis ma bouche se place au coin de ses lèvres, finalement je recule mon visage et attrape le sien en coupe tout en le regardant amoureusement et m'apprête à l'embrasser. Nos yeux se rapprochent de plus en plus, nos souffles s'entremêlent, mon cœur s'emballe et mes jambes se ramollissent.
Soudain une porte claque au rez-de-chaussée, j'arrête mon mouvement et lâche immédiatement Credence. Il m'observe triste, mais le seul sentiment que j'éprouve en ce moment est l'inquiétude.
Donc je l'abandonne dans sa chambre l'embrassant sur le front et file vite dans la mienne pour me mettre un tee-shirt quand Caroline crie du salon :
-Les garçons ! Je suis rentrée.
-Oui j'arrive ! Je récupère quelques vêtements dans ma valise, Mens-je fermement.
Pour parfaire mon excuse, je prends des affaires avec moi et la rejoins. Elle m'attend devant les marches des escaliers, je l'embrasse et l'attrape par sa taille toute fine pour la saluer. Credence apparait derrière nous, me fixant, fâché. Je baisse la tête face à son attention car j'ai honte d'embrasser Caroline alors que j'aime Credence. Puis il lance un faux sourire à sa mère et repart dans sa chambre.
-Mon amour, vous avez mangé toi et Credence, Me demande-t-elle.
-Oui...Oui..., Trompe-je pour ne plus recroiser le regard tueur de Credence.
-D'accord, on va se coucher ?, Poursuit-elle en me prenant la main.
-Je te suis, Termine-je calme en imitant ses pas.
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