Chapitre XVII♡

L'organe vitale qui relâche la pression, la chaleur des proches qui me protègent, le courage d'avoir aidé une amie à sortir d'une impasse. Je commence à sourire puis rigoler nerveusement en me rendant compte de la débilité de mon geste. Cet élan de courage qui m'a prise d'un coup. J'ignorais que j'étais capable de faire ça.
J'arrête de rire en entendant les larmes de la brune à la frange. Elle se tient le cœur comme pour le calmer. Les filles sont là autour d'elle à lui demander ce qu'il ne va pas. Je m'approche d'elle après qu'elle se soit accroupie sur le sol gelé de l'établissement. Je m'assois près d'elle, sous les yeux des filles. Je lui lance un sourire avant de lui dire d'une voix la plus rassurante possible :

— Tu peux tout me dire, tout nous dire. On est tes amis maintenant alors n'hésite pas à te reposer sur moi si ça ne va pas car c'est ça être amie. C'est aussi s'aider mutuellement dans une confiance réciproque. Et j'ai confiance en toi Ambre, tu es mon amie.

Les larmes aux yeux elle commence à bredouiller :

— J'étais horrible avec toi au lycée. On a été des monstres avec toi. Au procès j'ai eu si peur. Les autres aussi mais ça ne les a pas changés. Ils ont continué à faire souffrir d'autre élève. J'en pouvais plus, j'étais terrifiée à l'idée de devoir aller en prison alors je leur ai dit qu'on devrait arrêter. Je me suis dit qu'ils changeraient mais je me suis trompée. Ils ont ri de moi en pensant que je blaguais et après ils m'ont prise pour cible. J'ai tellement regretté ce que je t'ai fait et ce qu'on a fait à cette fille aussi... J'ai déménagé ici puis quand je t'ai vu c'était un soulagement mais aussi des regrets qui m'envahissaient. Puis tu connais la suite après...

— Pourquoi tu ne m'en a jamais parlé ? Je demande.

— On venait à peine de se réconcilier, je n'allais pas détruire ça...

— T'aurais pu nous le dire, Intervient Joy, On est amies maintenant.

— Tu me détestais aussi Joy, tu ne voulais pas que j'approche Eileen et je comprends t'avais peur que je lui refasse du mal comme au lycée.

— Je suis désolée pour ça mais ça a changé maintenant alors à partir d'aujourd'hui si l'une d'entre vous a une emmerde, vous en parlez aux autres, OK ? Ordonne Joy.

On hoche toutes de la tête avant de se réunir pour un câlin collectif.
Au départ nous n'étions que deux ;
moi et Joy.
Et aujourd'hui nous sommes cinq. Cette chaleur m'apaise, me rend sereine pour la suite. Je suis prête à me battre.
Je me précipite au cours de Madame Castencià. Mince, j'avais oublié mais aujourd'hui c'est la scène improvisée. Et je suis avec lui.
En arrivant au cours, la prof demande à ce qu'on se mette directement avec notre duo. Alors je me retrouve assise près d'Evan qui évite mon regard.
Alors que les autres duos passent, mon regard et dirigé vers lui ou alors plutôt concentré à virevolter dans mes pensées jusqu'à en oublier le monde réel. Les autres rigolent en regardant l'improvisation des groupes qui passent. Il n'y a que nous deux qui restons de marbre. J'aurais rigolé avec eux si ma tête n'était pas chamboulée par une certaine personne.

— Evan et Eileen, c'est à vous, nous appelle la prof.

Ça y est. C'est à nous de nous humilier. Je n'ai rien préparé mais c'est le but de la manœuvre. Improviser. Il s'est levé avant moi, c'est lui qui m'a réveillée, il s'est dressé devant la classe où je l'y rejoins.
Les secondes sont intensément longues. On se mange du regard jusqu'à ce que la prof commence à tousser pour nous dire de commencer. Histoire de ne pas hurler que l'attente et longue, ce serait trop impolie de sa part et nous rendraient mal à l'aise.
Le regard porté sur lui, j'ouvre le bal :

— Oh Roméo, pourquoi es-tu ici ? J'ai l'impression que tu me suis, que tu cherches désespérément à me trouver alors que c'est toi qui m'as lâchement abandonnée et ignorée. Je ne veux plus te voir.

Un étudiant chuchote :

— Ça parlait d'abandon dans l'histoire ?

— Aucune idée.

— Ce serait trop compliqué à expliquer, répond Evan alias Roméo, je ne suis point sûr que tu comprennes, mais je n'ai jamais voulu t'abandonner !

— Menteur ! On s'est avouer l'un pour l'autre des sentiments réciproques et le lendemain tu m'envoies une lettre me disant que j'étais une erreur ? Que c'était une erreur de m'embrasser ? De m'aimer ? Et encore, je ne suis même pas sûr que tes sentiments étaient fondés...

— Euh madame ? Demande un élève, on ne devrait pas les arrêter ? Ça n'a pas de sens-là...

— Non, c'est ça qui est intéressant dans l'improvisation. Les sentiments s'en mêlent, glousse-t-elle.

— Jamais je ne t'ai considéré comme une erreur, murmure Roméo/Evan.

— Je t'ai dit de pas jouer avec mon cœur et c'est ce que tu as fait, alors retourne avec ta catin aux grands airs !

Des gloussements et des sons de stupéfaction se font entendre dans la salle suite à ma phrase.
— Je n'ai jamais voulu jouer avec toi ni être mêlé à cette conne de Kessy ! Hurle-t-il.

Toutes la salle est sous excitations, sous tensions. Stupéfaits. On aurait dit qu'ils regardent un match de foot. Notre improvisation les tiennes en haleine mais le truc, c'est qu'on ne joue pas. On vomit ce qu'on a enduré, ce qu'on a enfouis.
La sonnerie nous interrompt net, on est essoufflés, les sourcils froncés. Je ne prends pas la peine de dire au revoir. Je prends mon sac et cours vers la sortie. J'entends quelqu'un crier mon nom, des pas qui courent derrière moi.
Je finis par m'arrêter à un endroit isolé.
Je sens sa présence, son souffle. C'était purement prévisible et réfléchi.

— Tu cours vite..., affirme-t-il essoufflé.

— Pourquoi tu m'as suivie ? Demandé-je innocemment.

— Je pensais tous ce que j'ai dit...

— Et alors ?

— Je n'ai jamais voulu embrassez Kessy ce jour-là, avoue-t-il.

— Ouais, et en quoi ça me concerne ?

— Parce que je t'aime putain ! Crie-t-il. C'est toi que je veux, pas elle !

— Alors pourquoi tu m'as envoyée ce putain de message ? Demandé-je au bord des larmes.

Les larmes n'auraient pas dû apparaître. Ce n'était pas le but de cette mise en scène. Je retrouve ma fragilité auprès de lui.

— J'y étais contraint. Elle m'a dit que je devais m'éloigner de toi sinon tu allais vivre un enfer. Comme au lycée...

— Je m'en moquais de ça ! Mais t'as décidé de partir. T'avais peur de quoi sincèrement ?

— De ne pas pouvoir te protéger.

— Mais... t'as pensé à ce que je pouvais penser, moi ? Non, je crois...

— Elle a tué ma sœur ! Crie-t-il soudainement.

Je suis figé, sous le choc de cette révélation extrême. Tué ? On parle bien d'un meurtre ? Je n'ose pas prononcer un seul mot. Comment je dois réagir après ce qu'il vient de me dire ?

— Avec Austin, elle a tué ma sœur, putain ! Et je ne voulais pas que ça t'arrive à toi aussi...

Il s'énerve. Se secoue les cheveux avant de cogner le mur avec haine et hurler :

— Bordel...

— Alors c'est ça dont Austin parlait...

— C'était sûr qu'il t'en dirait au moins un mot... Eileen, je ne t'ai jamais parlé de mon passé et ce n'est pas pour rien. C'est que la plaie est encore trop ouverte pour que je puisse m'exprimer pleinement...

Il se met à avaler sa salive, péniblement, avant de s'avachir sur le sol près de moi. Puis, il commence à me dire avec peu de détail que le but du deal était à la base de trouver des preuves contre Kessy. Le jour où je les ai surpris, ils se sont disputés à propos de sa sœur car Kessy était censée se rendre chez les flics mais à la place elle l'a fait chanter. Pourquoi ? Je ne sais pas.
Il veut lui faire un procès, saisir la justice contre elle. Pour sa sœur défunte.
Dans ma tête, c'est tous les morceaux qui se recollent. Le comportement étrange de Kessy me parait soudainement plus clair. Le puzzle est complet mais il manque des détails. Je ne sais pas l'histoire complètement, seulement quelques éléments. Alors ma curiosité reste présente comme un poison qui s'anime en moi. Une envie incontrôlable de lire ses pensées, ses souvenirs pour y découvrir toutes les réponses que je convoite.

— Donc... c'était par hasard quand tu es venu me proposer ce deal ?

— En réalité, non, affirme-t-il.

— Comment ça ? Je demande intriguée.

— Je te le dirais une fois que tout sera terminé.

— Tous ?

— Oui, alors attends-moi le temps que je règle ça.

— Justement... Avec les filles ont a décidé de faire pareil...

— Comment ça ?

— Avec Ambre, Joy, Erika et Anouck on essaie de trouver des preuves contre Kessy et mes harceleurs.

— Ils sont ici ? Demande-t-il énervé en ayant retenu que la fin, je vais les défoncer.

— Evan ! Arrête-toi ! Je crie en l'arrêtant par le t-shirt, ils sont tous liés à Kessy ! Austin, Maël et Jackson. Ils sont liés entre eux maintenant, avec elle, alors si on saisit la justice, on peut tous les arrêter.

— Sérieux ?

— Oui, il nous faut juste des preuves et on a que des témoins pour le moment.

— OK...

— Mais ce n'est pas pour autant que je te pardonne, je rajoute.

— Pourquoi ? Je n'avais pas le choix, je voulais pas que...

— Evan. On a toujours le choix.

Sur ce, je le laisse. Rejoignant le prochain cours. Je peux respirer ça y est. En fait non. Je finis de descendre les marches quand j'entends ses pas qui me suivent. C'était prévu ça aussi. Puis d'un coup des claquements de talons résonnent sur le carrelage de l'établissement suivie d'un cri pour appeler :

— Evan !

Je me retourne, lui y compris. Sans surprise, on se retrouve face à Kessy. Mais elle n'a pas le regard porté sur moi mais plutôt sur lui. D'un œil sévère telle une vipère, elle s'approche de lui avant de le gifler.

— Tu te fous de moi ? Je t'avais prévenu que si tu lui reparlais, elle était morte !

— Tu ne m'auras plus Kessy, dit-il le regard menaçant. J'en ai marre de tes conneries alors tu vas arrêter de faire ta reine ici.

— Non mais tu te fous de moi ? Pouffe-t-elle. On était d'accord pour que tu la ferme, que tu la lâches et voilà que je te retrouve avec elle ?!

— T'es pas obligé de me pointer du doigt et en plus j'ai un prénom..., soupiré-je.

— Je ne t'ai pas causé à toi, grince-t-elle, finalement ton con de beau-frère va bien me servir...

— Comment ça ? Demandé-je.

— Fait attention chez toi. C'est tout, rigole-t-elle.

Elle repart comme elle est arrivée, son air méprisant collé au visage. Je regarde Evan, croisant son regard. Le brun se dirige vers moi quand d'un coup il est coupé dans son élan. Anouck court vers nous, son téléphone à la main, avec un sourire affiché fièrement sur son visage et crie :

— J'ai tous filmé !

— Comment ça filmé ? Demande Evan surpris.

— Pour les preuves contre elle, tu pensais à quoi d'autre ? Reproche Anouck en voyant qu'il ne comprenait pas.

— C'est Erika qui a soupçonnée qu'elle te faisait chanter alors Joy a eu l'idée de faire une mise en scène pour que toi et moi soyons ensemble et que Kessy vienne te le reprocher, lui expliqué-je.

— Vous êtes tordues, balance-t-il.

— Possible, je réponds.

— Alors, tu savais que j'allais te suivre et tu as fait exprès de partir en courant ? Demande-t-il.

— Ouais mais ça, c'était vraiment voulu puis c'était prévisible que tu me suives. Dès notre rencontre, c'est toi qui m'as suivi.

— Vraiment tordues, lâche-t-il dépitée par mon intelligence.

— Faut rejoindre les filles avec la preuve, intervient la rousse.

Je hoche de la tête avant de faire signe à Evan de nous suivre. Il me demande au passage si je lui fais vraiment la tête, si je ne vais vraiment pas le pardonner. Alors je lui réponds que oui, je ne suis pas prête à lui pardonner. Mon cœur en a trop souffert pour lui laisser une autre chance trop aisément. Si il veut vraiment qu'on devienne ami... ou plus, il va falloir qu'il me mérite. Je tiens plus à me laisser faire maintenant. Joy à raison. Je dois vivre ma vie maintenant.
On rejoint le reste du groupe à la salle informatique de l'université. Erika est assise devant l'ordinateur tandis que Joy et Ambre sont à côté d'elle à observer ce qu'elle fait.

— On est là, préviens Anouck.

— Vous avez la preuve ? Demande Erika concentré sur l'ordinateur.

— Ouais

La rousse à la chevelure ondulée lui tend la puce de son appareil où contient la vidéo filmant Kessy. Une fois sur l'ordinateur, on visionne la fameuse preuve. Seulement, Joy ainsi qu'Erika restent pensive. La vidéo n'est pas trop nette mais on arrive à distinguer Kessy sur la vidéo et le son est parfait. Seulement, on s'interroge sur l'utilité de ses aveux.

— Je ne suis pas sûr que ce soit très concluant, Lâche Erika.

— On va devoir chercher d'autres preuves, ajoute Joy.

— Mais comment ? Je ne crois pas qu'on ait les ressources nécessaires pour avoir des preuves plus utiles que ça ! M'exclamé-je en visant la vidéo.

— Je crois que si, intervient soudainement Evan, J'ai un ami qui peut peut-être nous aider.

— Qui ? Demande Ambre intriguée.

— Tu te souviens de Mike ? Me demande Evan.

— Oui pourquoi ?

— Il doit avoir des vidéos je pense, allons le voir, Suggère-t-il.

— Ça ne coûte rien d'essayer après tout, Je lui réponds en me levant.

La fille noire au chignon redressé me demande de la prévenir quand on aura fini. Quant à elles, elles vont faire une copie de la vidéo au cas où et chercher un bon avocat.
Me voilà de nouveau dans la voiture d'Evan. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne me suis pas assise sur l'un de ses sièges hyper confortables. Un long silence de plusieurs secondes interminables fait rage. Jamais, je ne me suis sentie aussi mal à l'aise. Soudain, il demande :

— T'habites avec Austin donc s'il te fait chier tu me dis, OK ?

— Je ne pense pas avoir besoin de ton aide.

Il démarre la voiture et direction la boîte de nuit. Je regarde par la vitre, je n'ai pas envie de me confronter à lui. D'autant plus que je viens d'y penser mais, si Austin est dans le procès avec Kessy alors est-ce que ma mère et son père vont me croire ? Je ne suis pas sûre que Stephen sache pour la sœur d'Evan déjà qu'il ne savait pas pour lui. Il y a peu de chose que je dis à ma mère. Alors lui dire que deux de mes harceleurs sont revenus, que je tiens à ce qu'ils aillent en prison, qu'une autre fille est dans le coup.... Ça lui ferait beaucoup à gérer. Déjà, lorsque je lui parle de mon harcèlement, elle a eu du mal à avaler la pilule...

— Evan ! S'exclame Mike une fois qu'on rentre dans la boîte.

— Salut mec, on a besoin de toi c'est pour Kessy, Annonce Evan.

— Euh ouais d'accord mec, mais va falloir que tu m'expliques l'embrouille.

— On s'assoit dans une chambre isolée. Et vue la déco j'imagine que ce n'est pas simplement pour faire une sieste...

— Wow ! La dinguerie ! Elle est frappa-dingue cette pute ! S'exclame Mike une fois qu'Evan lui a tout raconté.

— C'est pour ça qu'on aurait besoin de toi et de tes vidéos surveillances.

— No problem, mec ! Suivez-moi ! Nous dit-il.

Il nous emmène dans une petite salle sombre remplit d'ordinateurs affichant différents endroits de la boîte de nuit. Il s'assoit sur l'un des fauteuils, pepouze avant de craquer ses doigts puis taper des caractères illisibles que l'un des ordinateurs. En à peine une minute, plusieurs anciennes vidéos sont affichées.

— Je vous présente, les archives ! Dit-il fièrement.

— Ça va être long, soupire Evan d'un ton désespéré.

Durant plus de deux heures, Mike épluche les vidéos. Evan se contente d'analyser. Contrairement à moi, il sait ce qu'il cherche. Au départ, comme eux, j'étais concentrée. Cependant, l'ennui m'a rattrapé par la peau du cou pour aplatir ma tête sur une table. Je me suis endormie.

— C'est ça ! Crie Evan.

Je sursaute de ma chaise. Je manque de tomber comme une gourde. Je me lève, un peu sonnée, puis me dirige vers eux. Il a les yeux écarquillés, des étoiles dans les yeux. Comme si l'espoir ravivé les couleurs dans ses yeux. Je regarde de plus près la vidéo, suivant son regard. Plusieurs vidéos sélectionnées dans un même fichier, une vidéo en particulier attire mon attention ; Kessy et Evan en train de se déshabiller follement.

Je me couvre la bouche. J'ai envie de vomir.

— Où sont les toilettes ? Demandé-je précipitamment.

— Deuxième porte en partant de la droite, répond Mike sans un regard.

Je me précipite immédiatement en dehors de la salle pour courir vers les toilettes. Une fois dedans, je pars dans une cabine au hasard avant de me mettre à vomir. Mes cheveux tombent sur la cuvette. Ça me dégoûte. D'un coup, je sens mes mèches remonter et une main me les tenir.

— Ça va ?

— Ça me dégoûte... Tu m'as désinnocentée !

Je me lève pour le regarder quand une scène obscène se joue dans ma tête alors je me penche une nouvelle fois dans la cuvette pour vomir à nouveau.

— Je n'imaginais pas que tu irais coucher avec elle..., avoué-je.

— C'est du passé et je ne pensais pas que tu regarderais cette vidéo-là, en particulier.

Il se gratte le crâne, montrant qu'il est gêné.

— Ça va aller ? Me redemande-t-il.

— Ouais mais mon innocence est détruite, lui reproché-je.

— Désolé, encore une fois.

Il m'aide à me relever, toujours en tenant mes cheveux. Sa main sur ma taille, il m'emmène au lavabo puis me nettoie ma bouche. À ce moment-là, mes joues sont rouges. C'est affreusement gênant de se faire nettoyer alors que j'ai... vomis. Une seule personne sur terre était capable de faire ça, ma mère. Je suis redevenue une enfant. En tout cas, c'est l'impression qu'il me donne.

— Ça va ?

Il a fini depuis deux minutes mais je crois que je suis tellement dans mes pensées que ma gêne s'affiche sur mon visage.

— Ça te dérange ? Demande-t-il en parlant de son geste d'il y a deux minutes.

— J'ai l'impression d'être une enfant, c'est tout...

— Ce n'était pas intentionnelle, pardon.

— Arrête de t'excuser, c'est énervant, lâché-je, On y va ?

Il hoche de la tête. On revient vers Mike qui s'exclame :

— Alors les amoureux ? Vous faisiez quoi dans les chiottes ?

— On est plus ensemble, lui dis-je.

— Ah Bon ? J'ai trouvé tout ce que tu voulais sinon Evan.

— Génial, merci Mec !

Avant qu'il n'éteigne l'archive, une image captive mon attention. Il y avait Kessy, oui. Mais sans Evan. À la place, une jeune fille d'environ treize ans.

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