🌻 À vous de voter ! 🌻

Voici donc l'heure du jugement ! Toutes les personnes, sauf celles ayant rendu un texte, lisant ce chapitre sont invitées à participer en votant pour leur récit préféré.

Merci de ne pas mettre "je vote pour celui ci" en face du texte mais de m'écrire à la fin "je vote pour le texte 1,2..."  Vous pouvez aussi bien sûr ajouter un petit commentaire pour les participants !

Je suis déçue car j'ai fait face à deux désistement (message de rappel sans réponse) donc ce concours manque de concurrents.

Texte 1,  :

La voiture roule sur les petites routes de campagnes, elle sautille sur le sol cabossé. Insouciante de l'horreur qui nous attend. J'y repense encore tiens ! C'était il y a une semaine, quand le notaire nous a appelé pour nous dire qu'on héritait. Un oncle décédé dont maman avait oublié l'existence, il nous léguait sa demeure avec tout ce qu'il y avait dedans. Mes parents ont sauté de joie en apprenant ça ! Ils ont pensé à tout l'argent que ça leur rapporterait s'ils revendaient ses biens... Après tout, si ça peut leur faire plaisir... Non, si je leur en veux c'est parce qu'ils ont dit qu'on irait visiter la maison.

Encore si c'était un petit appart parisien ! Ou un immeuble lyonnais ! Mais non. On va devoir visiter un lieu lugubre rempli de poussières, paumé en plein milieu de la forêt. Géniaaaaal !

Ça y est, on est arrivé, mes parents se garent sur le bord de la route. Je descends, emmitouflé dans ma grosse doudoune. Papa peste contre les orties qui tapissent le sol, maman râle car ses chaussures vont être couvertes de boue et d'eau et moi je regarde la forêt. Les arbres sont immenses, certains sont même recouverts de mousse. J'aperçois quelques champignons près d'une large souche. Le coin a l'air étrange et désagréable avec l'humidité ambiante et le vent glacial.

Nous marchons quelques minutes au hasard car il n'y a plus de réseau (c'était trop beau pour être vrai !), puis nous arrivons devant une grande bâtisse, là où vivait mon grand-oncle. J'en ai le souffle coupé. Le bâtiment devant nous s'élève sur plusieurs mètres, de petites tourelles partent sur les côtés, des sculptures à moitié cassées se distinguent dans un fouillis de végétation. Le lierre enserre les vielles pierres, il les compresse, les étouffe. Des fenêtres sans verre trouent la vieille façade, les piliers fondateurs sont écrasés sous le poids des balcons où la nature a repris ses droits.

Cette dentelle de pierre aux arches solides éveille en moi des sensations nouvelles. Tout, ici, semble menaçant, comme une mise en garde de ne pas continuer. L'air est pesant, lourd, on dirait qu'une malédiction pèse sur ce lieu. J'ai envie de prendre mes jambes à mon cou et de disparaitre loin de ce château mystérieux et angoissant.

Mes parents ne semblent pas percevoir le malaise qui m'agite et rentrent sans s'en soucier le moins du monde. Ils commencent alors à tout critiquer, les feuilles de partout, la dégradation, le fait que c'est une antiquité même pas chauffée et que personne ne voudrait jamais louer une horreur pareille.

Avec précaution, je pose ma main sur la rampe, le marbre froid me fait frissonner. Les quelques feuilles qui se sont accumulées sur les marches craquent sous mes pieds. Je m'imagine mon grand-oncle gravir fièrement cette volée de marches pour la première fois, lors de son acquisition. Comme il devait être heureux d'avoir une si belle maison... Voilà que je fais le sentimental ! Ça ne me ressemble pas, mais il faut dire que ce château me trouble beaucoup. La voix de mes parents qui s'exclament sur la vieillesse du mobilier me sort de mes réflexions.

J'entre dans la vieille maison (ou est-ce un château ? Je suis perdu !), sur le sol, un tapis rouge délavé nous dirige de l'entrée aux somptueux escaliers qu'ils devaient être jadis. Au plafond, un lustre aux mille reflets porte encore des bougies qui laissent de grandes coulées de cire sur le métal. Je m'avance résolument jusqu'à ce que je sente quelque chose bouger à ma gauche, ma sûreté flanche et je commence à avoir peur.

Je tourne la tête brusquement, par instinct, et aperçoit une feuille morte virevoltant dans le vent. Ouf. Pourtant, le malaise ne me quitte plus. J'avance, mais à chaque pas je me retourne, certain d'être suivi. Je sens une présence que je ne saurais expliquer. D'une démarche incertaine, je parcours le château, chaque pièce est plus inquiétante que la précédente. Sous le lit de la grande chambre, un rat mort. Dans la salle des armureries, des reflets étranges. Dans la cuisine, les couteaux ont disparu. Dans la salle du bal, des robes et costumes de fêtes sont étalés par terre.

Quel est ce lieu étrange et inquiétant ? Quels secrets interdits renferme-t-il ?

J'arrive dans une salle assez exigüe. Un bureau noyé sous la paperasse occupe la majeure partie de la pièce. Je m'y approche doucement, l'air est étouffant malgré les fenêtres ouvertes et l'hiver féroce. J'attrape un grand carnet noir posé au centre du meuble, à côté d'une plume et d'un encrier séché. Je l'ouvre à une page au hasard, et déchiffre des mots tracés d'un écriture irrégulière et brouillonne :"20 décembre". L'année est illisible. "La fièvre me détruit, je cherche à résister mais IL est toujours plus fort que moi. L'autre jour, j'ai cru que je brûlais lorqu'IL voulait reprendre le contrôle. On dit que je suis fou, s'ils savaient ! Quand IL revient, j'en ai des convulsions, le docteur ne..." à nouveau, je ne réussit pas à voir ce qui est écrit. "Oh mon dieu ! Je LE sens ! IL revient !!!".

La feuille était ponctuée de taches d'encre, comme si la personne qui avait écrit ça se battait contre elle-même. Des sueurs froides coulaient dans mon dos. Je... Non... C'est impossible... De mes mains je tenais ma tête qui me faisait souffrir plus que jamais. Les battements de mon cœur s'accéléraient. La chaleur mêlée à cette infernale douleur m'arracha un cri strident.

Qu'avais-je donc découvert ? Ma vision troublée, je vacillais, me cognant contre les murs rapprochés de cette prison qui avait été la sienne. A cet inconnu. J'avais compris, tout compris. Mais c'était trop tard. Dans un dernier regain d'énergie je m'approchais de la fenêtre, il fallait que j'abrège cette douleur infernale. Du sang m'aveugla, le mien. La dernière chose que je vis avant de basculer par la fenêtre fut ce maudit château qui semblait se réjouir de me voir finir ainsi.

Texte 2 LuneWeasley :

Le vent souffle doucement, faisant bruisser les feuilles des saules qui bordent le chemin. Les feuilles mortes crissent sous mes pas légers, accompagnant la musique qui résonne dans mes écouteurs. Overflow, de Marianne Beaulieu. Les paroles résonnent en moi et illustrent tellement bien le tourbillon d'émotions dans lequel je suis prise depuis les quinze derniers jours.

Oui, 15 jours depuis que j'ai été acceptée dans cette école plus que spéciale, où je pourrai vivre ma passion et développer mes capacités, pour en faire mon métier, un jour, peut-être. Sans crainte d'être jugée, échappant aux sarcasmes de mon entourage, aux critiques de ma famille. Car oui, je veux vivre de mon art, et oui, j'appelle ça un art. Je veux crier au monde entier que, malgré tous leurs principes et préjugés, je peux réussir. Non, ce métier n'est pas « vieillot » ou « escroc » ou encore « inexistant ». Et je vais vous le prouver.

Il faudra juste attendre la fin de ma formation.

Et apparemment, elle est très longue. Je vais devoir apprendre les noms des principaux poisons, et comment les reconnaître, lire des centaines de vieux bouquins de criminologie écrits par les ancêtres de mes ancêtres, apprendre à coudre aussi, et à grimper le long des façades, et à aiguiser ma vision dans le noir, et à me déguiser jusqu'à devenir méconnaissable...

J'imagine que vous l'avez deviné maintenant : je rêve d'être enquêtrice !

Et je dois cette idée à ma fabuleuse tante, que je pensait aussi désagréable que le reste de ma famille, et qui m'a un jour suggéré d'entrer dans cette école en me glissant discrètement un article de journal la promouvant, lors d'un repas de famille plus que barbant.

Je me demande d'ailleurs où peut-elle avoir trouvé ce journal ? Je croyais que l'école était secrète...

Perdue dans mes pensées, je trébuche et manque de tomber à cause d'une énorme et vieille racine qui traverse le chemin. Je reprends mes esprits et me concentre sur la vieille carte qui m'a été envoyée par la poste. Car oui, une école comme celle là n'apparaît pas sur Google Maps, ce serait trop simple. Du bout du doigt, je suis le tracé de la route forestière sur laquelle je marche. Normalement, si je ne me suis pas trompée... Je devrais arriver au manoir dans quelques minutes ! Excitée, je commence à courir, galvanisée par toutes les nouveautés que je vais découvrir cette année.

La route tourne à gauche, et le manoir apparaît. C'est une immense bâtisse de pierre grise altérée par le temps, à la façade trouée de fenêtres sans vitres, comme des trous béants. Des sculptures discrètes ornent les murs, et, recouvertes de mousse et de lierre, des tourelles s'élèvent gracieusement vers le ciel.

Un détail assez mystérieux attire mon regard. En dessous de l'escalier qui mène à une sorte d'entrée dont on ne voit pas la porte, on dirait qu'un étage, un sous-sol, s'enfonce dans la végétation. Des grilles d'aération comme pour une cave émergent du fouillis de ronces et de fougères qui recouvre le sol.

Le manoir, ma future école, a un aspect assez effrayant au final...

Traînant ma lourde valise, je gravit les marches du perron. Les roues s'accrochent dans le lierre et la mousse qui donnent tant de charme à ce vieux bâtiment. Je débouche sur une sorte de terrasse entourée de colonnes. Une porte de bois est ouverte en grand, débouchant sur un hall vide et délaissé. Des bouts de bois jonchent le sol, la poussière recouvre tout. Un rat couine et s'enfuit en me voyant. Je fronce les sourcils. Ça ne peut pas être une école. Où sont les élèves ? Où est la directrice ? Je ne comprends plus rien.

Un rire glauque et perçant me fait sursauter. Je me retourne brusquement. Ma tante me fait face, nonchalamment appuyée contre une colonne de pierre. Elle s'exclame méchamment :

« Alors ? Tu l'aimes, ton école de fous ? A la Sherlock Holmes... Quelle blague. Enquêtrice. Vraiment. Tu y croyais ? Tu croyais réellement qu'on allait te soutenir dans ton projet... »

Effarée, effrayée, je la regarde, ébahie. Je me précipite vers elle, furibonde, et blessée, surtout.

« Tu m'as menti ! Tu as inventé toute cette histoire, pour me ridiculiser, pourquoi ?

-Pauvre gamine... Elle a perdu son rêve d'enfant... Mais tu ne comprends donc pas ce qu'on essaye de te dire depuis des années ?? C'est mort. Mort ! Enquêtrice, ça n'existe pas ! Alors oui, j'ai tout inventé, et crois moi, tu me remerciera.

-Tu es un monstre. Un monstre !!! »

Je rugit, je me démène, je hurle même. Des larmes de rage roulent sur mes joues.

Ma tante m'empoigne par le bras, elle commence à crier. En la voyant me secouer comme un sac, j'ouvre grand les yeux de terreur.

Je suis seule, dans une forêt, près d'un manoir abandonné, avec une folle qui ne contrôle même plus ses gestes.

Je suis fichue

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top