Episode 4 : Job étudiant
Les amis discutaient sur une terrasse de restaurant en buvant un bon cocktail. Bruce fumait, Theo mangeait ses chips et Calvin draguait Margaux par message.
- Vous êtes au courant pour Faustin ? demanda Teddy.
- Au courant de quoi ?
Le garçon attrapa sa jolie paille rose, la porta à sa bouche et bu quelques gorgées avant de répondre.
- Il habite près du lycée maintenant. On pourra le voir plus souvent.
Abel s'approcha d'eux avec un bloc-notes à la main.
- Alors, les gars, vous voulez commander ?
Calvin, Bruce et Theo s'échangèrent un regard complice.
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Le mercredi matin, Bruce entra dans le restaurant.
- Bonjour patron ! Merci de nous avoir laissé l'opportunité de travailler tous ensemble ! C'est très gentil !
- Vous savez, sourit le vieil homme, en ce moment, j'ai besoin d'aide. Il y a beaucoup de monde.
Calvin entra dans la cuisine.
- Hors de question que je fasse du service. Mettez-moi au fourneau avec Faustin !
- Bien-sûr, avec plaisir !
Les garçons apprenaient sur le tas. Abel arriva avec trois heures de retard dans mauvais état.
- Bonjour patron... Oh, les gars, qu'est-ce que vous foutez ici ?
- C'est compliqué, répondit Bruce. Bon, on mange ?
La pause repas se déroula dans la bonne humeur. Puis, un premier client arriva. Theo se leva et l'accueillit. Les cuisiniers retournèrent à leur poste et leur travail débuta.
Au bout de dix minutes, ils étaient déjà débordés. Il y avait 33 clients. Theo courut avec deux assiettes dans les mains et percuta Samy.
- Enfoiré de négro, j'ai failli renverser la bouffe !
Violemment, il déposa les assiettes devant le couple. Celles-ci se brisèrent laissant la sauce des viandes couler sur la table.
- Vous plaisantez ? s'exclama la femme. Vous venez de casser nos assiettes !
- Et, ajouta son petit ami, il manque mes frites !
Theo rougit. Il avait mangé la moitié de leurs plats en chemin. Pendant ce temps, Abel, assis avec des inconnus, fumait un pilon.
- Vous êtes sûrs? Franchement, une petite défonce après un bon repas c'est lourd.
- Je vous l'ai dit, je ne fume pas et mon fils ne touchera jamais à ça.
Le garçon de cinq ans toussait, envahi par la fumée.
- Allez, j'vous le fait à dix balles.
- Où est votre responsable ?
Bruce s'approcha d'une table.
- Vous souhaitez commander ?
- Il était temps. Après avoir vu les dix dernières personnes manger, j'ai bien cru qu'on allait partir.
- Alors déjà, je vous emmerde, on a retrouvé une maman cafard accoucher dans les frites, fallait qu'on réagisse.
Calvin et Faustin brûlaient chaque viande.
- Putain on ne va jamais s'en sortir !
Un bon de commande venait de sortir de la machine. Faustin fit sonner la clochette et Theo s'approcha.
- Mec, passes en cuisine, on s'en sort pas, vous êtes trop là-bas et vous envoyez masse de commandes !
- J'y peux rien, le patron nous surveille !
Bruce notait sur la serviette des clients leur commande.
- Je vous écoute.
- Je voudrais un tartare de bœuf, s'il vous plaît.
- Y en a plus, désolé.
- Alors un magret de canard, sans la sauce aux fruits rouges.
Bruce se retira un instant. Il s'approcha du passe et interpella Calvin.
- Magret de canard ?
- Nan, ça me casse les couilles !
- Ça marche !
Puis il revint voir les clients.
- Je suis désolé, ils ont tout vendu. Je peux quand même vous proposer les frites qui vont avec ?
Teddy regardait deux adolescentes manger. Il les fixait de loin, son penis a la main.
- Qu'est-ce que tu fais ? demanda le patron.
- Je me branle.
- Ah, d'accord, pardon alors...
Les garçons avaient fait le vœu d'être acceptés par le patron et celui-ci ne devait jamais s'énerver pour leurs conneries.
Soudain, les lumières de la cuisine, les friteuses et tout appareils électroniques s'éteignirent.
- C'est une foutu blague ? s'exclama Faustin en lâchant sa spatule.
- Mec, ne t'arrêtes pas, on fini d'envoyer les deux dernières tables.
- T'as dis à Bruce que tu détestais tout les plats, t'as que des frites à envoyer, t'as pas besoin de moi !
- Un coup de main les gars ?
Ils hurlèrent car dans le noir, Samy était invisible.
- On a un problème les gars ! s'exclama Bruce. Les clients se barrent sans payer !
- Et alors ? demanda Calvin. C'est pas notre souci.
- Justement, reprit Faustin. C'est drôle de faire les cons avec votre génie, je m'éclate avec vous mais réfléchissez aux conséquences. On est en train de mettre le patron dans la merde juste pour notre propre amusement... C'est pas très gentil.
Theo, qui venait de les rejoindre, fut touché.
- T'as raison... Penser à notre gueule c'est drôle mais il faudrait qu'on évite de détruire la vie des autres.
- Certains le méritent quand meme, répliqua Bruce.
- Ouais, je suis totalement d'accord, sourit Calvin. Mais ce mec nous aurait peut-être accueilli à bras ouverts, même sans Bob. C'est pas cool ce qu'on fait. Même si on annule tout, n'oublions pas qu'il y aura des répercussions. Il aura perdu toute sa came et n'aura pas été payé par les clients.
Les lumières revinrent.
- Finissons le taff et faisons gagner de l'argent à notre patron !
- OUAIS ! hurlèrent les garçons, motivés.
Finalement, les amis reprirent leur travail. Le patron les fixait, heureux. Pourtant, il n'y avait pas de quoi être fier.
- THEO, ARRÊTE DE BOUFFER DANS L'ASSIETTE DU CLIENT ! hurla Bruce.
Le chinois était assis avec un inconnu, en train de manger ses frites. Abel continuait de proposer de la drogue aux clients et Teddy se promenait nu dans l'établissement.
À la fin du service, Faustin tendit de l'argent au patron.
- Grâce à Bob, je récupèrerais mes 500 euros. Je vous donne ça parce qu'on a foutu le bordel chez vous et on s'en excuse.
- Vous êtes des bons gars. Merci à vous d'être venus m'aider aujourd'hui.
Calvin se remettait en question. Ces paroles avaient l'air sincères. Les garçons s'étaient amusés alors que l'homme allait faire faillite.
- Tu crois que ça suffira cinq-cents ? demanda Abel.
- C'est pour les clients qui sont partis.
- T'as rien donné pour sa réserve ? s'étonna Bruce.
- Putain, qu'est ce que t'as encore fait ?
Une explosion fit s'écrouler le restaurant. Bruce avait tué une nouvelle personne. Le patron était mort à cause de l'incendie provoqué par une cigarette non éteinte.
Theo jouait sur son nouveau téléphone. Calvin discutait avec Margaux. Bruce fumait, assis sur son fauteuil, devant la fenêtre. Il fixait la lune, silencieusement.
- Bob, soupira Calvin.
Le genie apparut.
- Est-ce que tu peux ressusciter quelqu'un ?
Bruce se leva.
- Ne fais pas ça... Les gens vont se poser trop de questions et ça nous retombera dessus. Avec Bob, on sera tous pris pour cible.
Theo lâcha son téléphone après une défaite.
- Ce ne serait peut-être pas un mal de s'en débarrasser...
- Hors de question ! On peut encore faire les cons ! On est jeune, on doit profiter de la vie ! On n'oubliera pas le patron... On fera attention la prochaine fois.
Calvin sourit.
- T'as raison, un génie comme ça, on en trouvera sûrement jamais d'autre.
Le jeune blond fixait la pile de vêtements dans l'entrée. Quelque chose dépassait.
- C'est quoi ça ?
Theo s'en approcha et tira dessus.
- SURPRIIIISE !
Teddy était caché sous les vêtements et son sexe dépassait.
- Meeeerde ! hurlait Theo en allant lavant les mains. Je viens de lui tirer la queue !!
Il toucha quelque chose au niveau du robinet.
- Arrête, ça chatouille !
- MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS ICI ?
Il venait de palper les testicules de Faustin, caché dans l'évier.
Les autres garçons étaient morts de rire.
- On a vraiment une équipe de malade, sourit Calvin. D'ailleurs... Bob ? J'ai un vœu à faire.
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