《 The morning sun shines on your skin. 》

Le soleil a disparu, mais toi, tu es toujours là.
Nous sommes allongés ensemble, comme d'habitude.
Je suis venu dormir chez toi, encore une fois.
La nuit est devenue, pour moi, l'ennemie de la solitude.

Le sommeil a du mal à te bercer ; tu ne dors pas.
Nous sommes éloignés l'un de l'autre, je capitule.
J'espère toujours plus, en vain, loin de tes bras.
La même rengaine ; je suis un peu trop crédule.

J'espère, j'espère toujours et j'attends.
J'attends impatiemment, ce moment qui arrivera.
Je souhaite depuis si longtemps me réveiller au creux de tes bras,
Mais c'est long, interminable, presque éternel, alors inévitablement, je patiente.

《 Ça fait longtemps que tu attends ? 》

Je soupire. Il y a méprise. Dysfonctionnement. Nous n'avons pas les mêmes idées en tête.

《 Je n'attends pas. 》

Tu soupires. J'ai répondu bon. Parfaitement. Nous sommes toujours loin de la défaite.

《 Que fais-tu alors ? 》

Je plonge mes yeux dans les tiens. Je flanche, ou peut-être bien est-ce mon coeur.

《 Je patiente. 》

Tu plonges les tiens dans les miens. Tu ne flanches pas, ou peut-être bien que je ne le vois pas.

《 C'est la même chose. 》

Ton ton est clairement perplexe, mais la curiosité l'emporte et m'incite à répondre.

《 Non. Je patiente, car si je le voulais, je dormirais. Si j'attendais, ce serait parce qu'il me manque quelque chose. 》

Mon idée semble avoir été floue. Mais la réflexion l'emporte et je me suis compris.

《 Alors ne patiente pas. 》

Je souris. Tes sourcils sont froncés.

《 Alors ne m'attends pas. 》

Tu souris. Mes lèvres se sont étirées.

Puis j'ai patienté et tu n'as plus attendu. Tu as plongé dans les bras de Morphée et j'ai plongé dans tes bras. Mentalement.

Puis le soleil s'est levé et je l'ai vu. Le soleil du matin qui brille sur ta peau.