Chapitre 14 : Au cœur de l'inconnu

Layla regarda là où elle se trouvait et n'attendait plus que le dé apparût devant elle pour se lancer dans cette course contre la montre. Elle ne devait penser qu'à elle bien qu'elle sût que ses amis étaient autour d'elle, tout aussi coincé entre ses quatre murs et à essayer de comprendre ce qui leur arrivait. À essayer de comprendre le mécanisme du labyrinthe et à trouver une sortie rapidement pour retourner à leur vie d'avant si calme si paisible.


Seulement, elle sursauta en voyant une grosse vague arriver et l'emporter tandis que juste avant, elle entendit le cri de détresse de ses amis s'évanouir dans la marée. Elle ne voyait plus rien, elle sentait ses vêtements simplistes s'imbiber d'eau et la glacer sur place, la paralysant. Elle essayait de se débattre en nageant, de reprendre conscience et de respirer, mais c'était difficile avec ce fort débit. Par mégarde, elle ouvrit la bouche et ses yeux. Son œsophage avala de l'eau et elle toussota. Elle s'évanouie subitement et son corps devient moins lourds. La gravité ne lui appartenant plus, la jeune fille coula dans l'eau, emportée par le débit, elle se laissa allée.


***


Layla toussota et reprit avec vitesse une goulée d'air, remplissant ses poumons. Elle se redressa, tenant sa gorge avec sa main droite, elle essaya de se reprendre. Assise et un œil plissé, elle regarda où elle avait atterri. Layla écarquilla les yeux en voyant le dôme aussi près d'elle. La jeune fille déglutit et sentit son corps trembler. Elle grimaça et regarda son tatouage qui tournoyait sur sa peau. Elle grimaça et frotta sa peau afin d'essayer d'arrêter ce cirque. 


Elle marmonna des phrases incompréhensibles, son corps bougeait à un rythme irrégulier et plus elle grattait son poignet, plus celui-ci s'empourprait à vue d'œil. Elle arrêta tout en gémissant de douleur lorsqu'elle vit un filet de sang couler le long de son poignet. Layla apporta son poignet à sa bouche et essaya d'arrêter la blessure de couler plus.


Elle regarda le dôme qui luisait dans la nuit et se releva. Elle devait franchir le reste du chemin. Elle devait gagner pour reprendre sa vie auparavant, au côté de ses amis. Quentin. Béatrice. Et Dylan. Ils voulaient juste vivre d'excellente vacance et avait pris possession du chalet de la famille de Quentin. Pourquoi cela leur arrivait ? Ils s'amusaient juste. Et comment ils se retrouvaient là ? Elle n'avait pas trouvé la réponse encore. C'était incrédule. Ça n'arrivait que dans les films. Layla sursauta en repensant à ce qu'elle avait vécue dans le début de ce labyrinthe. Elle sut. Elle sut que les règles du jeu venaient tout juste de changer.


Layla se redressa et se mit soudainement à courir afin d'arpenter les couloirs à ciel ouvert de couleur jaune et rouge du labyrinthe. La vague l'ayant éjecté de sa couleur verte de départ. Elle se mit à arpenter le couloir jaune aussi vite que l'éclair, sans aucun obstacle ne l'atteigne et ne vienne l'arrêter comme par magie. Elle sut que cette énorme vague qui s'était déclenché avait déclenché un nouveau mécanisme. Son cœur palpitant de frayeur et d'excitation, Layla franchit le couloir rouge à toute allure. Elle se rapprochait de plus en plus, le tsunami l'ayant aidé.


Elle avait fait le quart du labyrinthe, elle en était sûre à deux mille pour cent. À coupée le souffle, Layla continua sa course jusqu'à la deuxième partie du couloir rouge. Ses vêtements trempés de sueur et de la vague, lui collait à la peau. Ses pas s'enfonçant dans la terre battue, la ralentissant, elle trouvait quand même la force d'accéder au plus vite vers le chemin qui la guidait vers le dôme, qui cachait certainement les réponses qu'ils cherchaient tous. La jeune fille tourna vers le couloir bleu qu'elle apercevait avec facilité. Elle ne se rendait pas compte que tout allait si vite qu'à l'accoutume.


***

De son côté, Dylan regardait devant lui, là où les chiens de Baskerville avaient apparu et qui l'avait attrapé. Il regardait le piège à loup qui traînait non loin de lui. Il se rappela cette sensation qui l'avait assailli lorsqu'il avait vu cette grosse vague venue de nulle part foncer sur lui, l'emportant sans qu'il n'eût la possibilité de dire quoi que ce soit. Il ébouriffa ses cheveux noirs et regardait le dôme devant lui. Il avait l'impression d'être celui qui était le plus près comparé aux autres. Il semblait être le seul où il voyait une porte dorée le surplomber de sa grandeur. 


Il n'avait aucune nouvelle de ses confrères. Cela l'inquiétait et selon lui, tant que les panneaux luisants changeaient et montraient l'avancé des autres, il savait qu'ils étaient en vie et allaient bien. Sur cette optique, aucune inquiétude l'avait ébranlé, mais à présent, ayant froid et sentait encore les dents du piège à loup sur sa cheville, il avait peur et avait un doute de s'en sortir vivant. Il fronça les sourcils et regarda autour de lui. Le souffle court et ayant un halo de fumée qui sortait de sa bouche, indiquant une basse température éminente arrivée.


Dylan remarqua, alors, que l'environnement avait changé de teinte. Il était devenu plus sombre et plus frisquet. Il grelotta de froid et déglutit en voyant la brume s'élever. Il scruta la noirceur et plissa les yeux afin de voir si ses ami(e)s arriveraient, mais on dirait bien que non. Il reporta son attention vers la grande porte dorée et ornée de dessins celtiques semblerait-il. Il humecta ses lèvres sèches et craquelées par le froid. Il s'approcha doucement du portail. Cependant, il sursauta en entendant des bruits de sabots et des cris perçants. Il se retourna et encore une fois, il sentit son corps se paralyser.


Il n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit qu'il se sentait attraper par un individu à la tunique noire et où il ne pouvait qu'apercevoir des chaînes pendouiller sur ces vêtements lugubres. Ces chaînes illuminaient la noirceur qui l'entourait comme s'ils avaient été trempée dans de l'huile fluorescente ; tandis qu'une corde en caoutchouc vient lui attraper la cheville qui lui faisait mal. Il cria de douleur et de surprise. 


Dylan tomba à la renverse et alors qu'il essayait de se débattre une fois de plus depuis qu'il était dans ce maudit labyrinthe, il se faisait emporter. Voyant la porte dorée disparaître au fur et à mesure que cet individu l'en éloignait, il vit ses espoirs se réduire à néant. Il gratta le sol de ses ongles qui devinrent noires puisque la terre vint s'aligner sous ses ongles blancs. Il grinça des dents et donna des coups de pied derrière lui.


— Tu vas me lâcher, bordel ?! S'écria Dylan.


Il donna encore quelques coups de pied et réussit à se défaire de cette maudite corde, qui se dénoua de sa cheville. Il s'écarta vivement, se retourna et vit une affreuse carrure recouverte de noire, luisant dans la pénombre. Il déglutit et rapidement, il se releva pour partir à courir, rejoindre la porte dorée qui cachait le dôme. Dylan regarda derrière lui brièvement et il écarquilla les yeux. Il sentait son sang se paralyser et sa respiration s'arrêter en voyant ce qui l'attendait derrière. C'était tellement impensable, inimaginable !


Le jeune homme voyait des citrouilles volantes cracher du feu en sa direction et il accéléra le pas en voyant les flammes se rapprocher de lui, chauffant son dos. Il était dans un film d'horreur et il en était le personnage principal, ou quoi ? C'est une caméra cachée et personne n'a voulu lui dire et se sont ses amis qui en sont la cause ? Ce n'était rien qu'une blague, n'est-ce pas ? Rien de tout cela est réel, non ? C'était son imagination qui lui jouait des tours ?


— C'est impossible, ça ne peut pas arriver ! Je suis dans un rêve, rien qu'un rêve ! Je vais me réveiller ! Déblatéra-t-il, apeuré.


Dylan secoua la tête tout en courant, il perdait un peu plus d'énergie et il sentait sa respiration s'accélérer face à la blessure qui le tiraillait. Mais il avait tout aussi l'impression que son asthme revenait. Il secoua la tête, frustré et bifurqua sur un autre chemin. Il se cacha derrière un mur et regarda brièvement de l'autre côté pour voir où son adversaire en était. Il écarquilla les yeux et reprit sa position initiale, en s'appuyant plus sur l'herbe, se camouflant. Il toussota après avoir déglutit nerveusement et se figea en entendant les pas revenir vers sa direction alors que ceux-ci s'étaient éloignés.


Dylan se traita d'imbécile et il cacha du mieux qu'il le pu son corps sali et engourdi dans les broussailles du labyrinthe. Il était épuisé physiquement et mentalement, ses capacités s'affaiblissaient à vue d'œil. Il se mordit la peau entre l'index et le pousse. Un goût de sang s'infiltra dans sa bouche et humecta ses lèvres. Il plissa les yeux et retint un gémissement de douleur avec difficulté. Le jeune homme essaya tout aussi avec stupidité de retenir sa respiration saccadée et son cœur qui tambourinait dans sa cage thoracique, son sang pulsant et ne faisait qu'un tour, lui prenant un vertige. Il recula de plus en plus, s'enfonçant dans la haie de mille couleurs, se mélangeant de rouge, de jaune, de bleu et de vert ; indiquant clairement qu'il était au centre du labyrinthe, enfin.


Le jeune homme se demanda ce que faisait les autres et ce qui avait déclenché se retournement de situation. Était-ce l'un d'entre eux ou était-ce quelqu'un d'autre ? Il savait que c'était soit l'un ou soit l'autre, ce ne pouvait être autrement. Quelqu'un dirigeait le labyrinthe à sa guise pour les entourlouper. Les deux étaient liés depuis leur arrivé dans cet endroit maudit. Il n'y avait rien de plus malin que ces obstacles qu'ils devaient tous contrer pour survivre ; mettant même leur vie en jeu. 


Bon sang, mais qui pouvait jouer avec leur vie comme ça ? C'était insensé ! Ou le faisait-il par pur plaisir ? Ça serait encore plus horrifiant ! Qui sait ce qui pouvait passer par la tête de cet individu... Si on lui avait dit qu'un jour, en sortant du lycée qu'ils joueraient à un jeu qui mettrait en péril leur vie dans un gigantesque labyrinthe, eh bien, il lui aurait ri au nez !


Il hoqueta en voyant l'individu habillé de noir près de lui, regarder partout et renifler comme un ogre, ses yeux perçant l'obscurité et ne le remarquait même pas ; comme s'il y avait un miroir qui le camouflait. Il sentit des perles de sueur couler le long de son front. Puis, un cri retentit ce qui fit relever la tête de son adversaire inconnu et il le vit reculer.


Dylan vit partir cet être immonde qui ressemblait à une momie et il put se réjouir qu'il ne lui prêtât plus autant d'attention, mais il avait peur que ce cri qui avait retenti appartient à l'un de ses amis. Alors, son soulagement se fit douteux et son inquiétude reprit le dessus. Il attendit quelques minutes avant de pouvoir sortir. Dylan souffla et rebroussa chemin afin de se rapprocher de nouveau devant le portail qui lui mènerait probablement au dôme.


***


De nature curieuse, Layla devait être pleine d'énergie, cependant, cet endroit ne lui avait pas inspiré confiance dès le début et ses pensées s'étaient confirmés au fil de son parcours ici. Son corps se paralysait à chaque fois que quelque chose d'inconnu se préparait et son énergie disparaissait.


Layla regarda autour d'elle, elle avait remarqué que la brume commençait à s'élever après cette immense vague qui l'avait transporté jusqu'au milieu du labyrinthe. Elle sentait un nouveau flux l'entourer et elle ne se sentait pas sereine. Pas du tout. Elle était arrivée ici, dans ce cercle très facilement, ce n'était pas rien et cela l'inquiétait. Rien n'allait. Elle regardait la trappe qui était incrusté dans un rocher. Elle se mordit la lèvre inférieure et se décida à l'ouvrir. 


La porte s'ouvrit dans un grincement et du côté droit. La deuxième porte étant donné qu'elle était détruite par le temps, se cassa, dans un bruit sonore, dès qu'elle y toucha. Elle sursauta et déglutit en voyant les marches descendre dans les tréfonds de la Terre. Où est-ce que ce chemin la mènerait ?


Prudente, bien qu'elle sentît son ventre se tordre de malaise, elle descendit les marches moisies et grises une à une. Elle vit avec dégoût, quelques araignées parcourir le mur à la vitesse de l'éclair, s'éloignant d'elle afin de ne pas être tuée par sa main. Des toiles d'araignée étaient suspendues des parois, il y en avait des complètes et d'autres à moitié déchiré par le temps ou par quelqu'un. Plus elle avançait, plus son estomac se tordait de frayeur et une odeur nauséabonde de pourriture enivrait ses narines, la rendant nauséeuse depuis quelques minutes.


Layla ébouriffa ses cheveux bouclés auburn et arriva enfin à la dernière marche. Ce n'est pas pour autant qu'elle arrêta, après un dernier coup d'œil vers la fine lumière qu'elle voyait derrière elle, Layla déglutit et avança à tâtons dans le couloir sinistre. Alors qu'elle avançait prudemment, elle cria lorsque des bruits sourds retentissaient et que des spots de lumières vinrent éclairer le chemin. Elle secoua la tête pour reprendre ses esprits et pour calmer son cœur qui avait accéléré son rythme cardiaque. Elle reprit son ascension et continua à la lumière fluorescent.


Au loin, elle vit le chemin se séparer en deux et fronça les sourcils en voyant un symbole installé sur le mur plafonnier au-dessus de chaque chemin. Elle regarda, à tour de rôle, les deux chemins plus sombres l'un que l'autre et se décida à prendre le chemin de droite. Layla finit par découvrir, au bout du couloir, une porte massive en bois comme la trappe qui l'avait conduit ici. Elle vit d'autres symboles qui ressemblaient au Trisquell de son poignet. Y'avait-il un lien ? 


Layla ne le savait pas et regardait l'un comme l'autre, intriguée. Elle était au cœur de l'inconnu. Tout ça l'excitait malgré qu'elle fût mitigée par ce sentiment, sa curiosité maladive l'emportant sur tout autres sentiments et la peur qui lui rongeait les ongles. Après quelques minutes de réflexion, elle tendit son poignet afin de tournée la poignée et une chose incontestable se produisit.


Layla sursauta en voyant son poignet briller de mille feux comme les symboles de la porte s'actionner, tournant dans un mécanisme de rouage. Puis, les Trisquells sur la porte se mirent à étinceler et la lumière grandit de plus en plus, accompagnant son poignet et l'éblouissant.


La porte s'ouvrit et elle se fit emporter par la lumière. Layla cria et sentit son corps s'évanouir après avoir ressenti des fourmillements alourdir son corps. 

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