Tome 2 - Chapitre 30
Tristan
C'est quand... On y arrive ensemble !
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Les rayons du soleil accueillent ma nouvelle vie, telle une renaissance, tel un Phoenix. Ils me prouvent que je n'ai pas rêvé, que je suis bien dans notre chambre, que je découvre petit à petit. Je reconnais chaque meuble que nous avons choisi ensemble, et quelle merveilleuse idée nous avons eue, de prendre cet immense lit, qui pourra accueillir tous nos moments de tendresse, nos nuits torrides et notre amour.
Je suis enfin dans ses bras, bercé par ses caresses sur mes cheveux, et je me réveille lentement sous le regard amoureux de ma petite femme.
— Bonjour mon amour.
— Bonjour mon cœur.
— Tu as bien dormi ?
— Comme un bienheureux, me marré-je, tout en m'étirant. Et toi ?
— Bienheureuse aussi, répond-elle à mon trait d'humour, mais surtout heureuse d'être dans tes bras. C'est Nirvana qui l'a moins été, de se faire voler la place, rit-elle de bon cœur.
À cet instant, ce rire cristallin est le plus beau cadeau, qu'elle pouvait offrir à mes tympans. Ma petite femme est tellement belle, détendue et heureuse, que je suis fier d'en être à l'origine.
Ce n'était pourtant pas gagné hier soir, quand nous nous sommes retrouvés devant la porte de l'immeuble, quand j'ai lu toute la panique et la détresse qui envahissait son corps et son esprit.
Mais grâce à toutes mes séances avec le Doc, ainsi qu'à ses conseils, j'ai pu l'aider à vaincre ses pires craintes et notre soirée a juste été magique, comme tous les moments, que je passe dans ses bras.
Mon esprit s'égare quelque peu, et je me rends compte que ce matin, il n'y aura pas de centre, pas de jogging, pas de séance avec le Doc... Tout ce qui a rythmé ma vie, depuis ces deux derniers mois, est maintenant terminé.
Un nouveau chapitre de ma vie s'ouvre, et celui-là, je ne suis pas prêt à le refermer, surtout pas quand je sens les lèvres chaudes et humides de ma Princesse couvrir de baisers mon torse nu, suivre du bout de sa langue les contours de mon tatouage tout en me bouffant des yeux.
— Tu ne veux pas prendre un petit-déjeuner ? lui demandé-je, d'un air malicieux.
— D'après toi, je fais quoi ?
— Je te soupçonne de me prendre pour ton petit-déjeuner !
— Et ça faisait longtemps, que je n'avais pas eu aussi faim de bon matin.
Le sourire qu'elle m'octroie est merveilleux et se fait délicieusement coquin quand sans plus attendre, ma tigresse s'empare de mon manche bien dressé.
— Tu commences donc... Par le sucré, arrivé-je, à lui dire entre deux râles de plaisir.
Je sens, que je ne vais pas regretter les joggings du Doc, si tous les matins commencent ainsi, et encore moins les douches froides...
— Viens là ma tigresse, je te veux sur moi...
Elle relève légèrement la tête, me fixe de ses grands yeux noisette, ses pupilles sont totalement dilatées par le désir qu'elle ressent, et m'offre un sourire carnassier quand sa langue finie de me torturer en longeant toute la longueur de mon manche, avant qu'elle n'enjambe mon corps de façon sensuelle, tout en restant à quatre pattes.
Ses yeux brillants, tout autant que ses lèvres me font grogner, tant j'ai envie de la dévorer.
— Ça devrait être interdit ce genre de regard...
Ma tigresse n'attend même pas que ma phrase soit terminée, que de sa main elle prend possession de mon manche, et effectue quelques va-et-vient, lents, profonds, délicieux, et au moment où je vais lui intimer d'arrêter pour éviter de juter dans sa paume, elle s'empale sur moi en un seul mouvement, et cela, jusqu'à la garde, m'en coupant le souffle sous l'intensité du geste.
Elle se stoppe, me gardant entièrement en elle tout en ancrant ses yeux aux miens. Ce matin, ma tigresse a décidé de comment elle voulait me déguster et je ne suis pas contre du tout, Orphélia prend les commandes de notre plaisir et j'adore lui laisser la main, la laisser faire ses choix et prendre tout ce qu'elle veut de moi.
Ses mains posées sur mes pectoraux lui permettent de garder l'équilibre et de trouver la force dont elle a besoin afin de me faire coulisser en elle à un rythme tellement lent et hypnotique, que je vais devenir fou tant les sensations sont indéfinissables.
Elle m'absorbe centimètre après centimètre, ondule son bassin à chaque pause, et quand enfin elle me prend à fond, je suis déjà à bout, je ne vais pas tenir longtemps si elle continue cette délectable torture.
Mais apparemment, je ne suis pas au bout de mon supplice, quand ma tigresse se redresse, empoigne ses seins, et commence à jouer avec ses tétons qu'elle caresse, puis qu'elle pince entre ses deux doigts, sa langue n'est pas en reste quand elle la passe sur ses lèvres rougies et entrouvertes. Elle sait pertinemment ce que j'aime, ce qui me fait bander, et ce qui me rend dingue.
— Le spectacle te plaît ?
— Trop...
— Ce n'est jamais trop mon amour, affirme mon Orphélia, d'une voix de velours.
Son sourire malicieux n'augure rien de bon. Mais que me prévoit-elle de plus ?
Sa main droite lâche son sein lourd et glisse langoureusement sur son ventre plat, avant de se nicher au creux de son intimité offerte à mon regard fiévreux.
— Laisse-moi faire...
Pour toute réponse, ma tigresse se penche légèrement en arrière, creusant ses reins afin d'accueillir au mieux mes caresses. Son rythme devient plus soutenu alors que je titille son bouton de plaisir gorgé. Orphélia se tend sous le plaisir qui gagne son corps luisant, se retire presque entièrement, et au moment où je lui offre mes lèvres, elle s'empale à nouveau de façon animale et se stoppe dans un cri libérateur.
— Tu me rends fou... Tu le sais ? lui dis-je, à bout de souffle, après m'être répandu en elle comme jamais.
Mon manche tressaute encore deux ou trois fois, alors qu'elle m'a gardé bien au chaud dans son intimité qui se contracte encore sous l'effet de son puissant orgasme. Sa bouche vient enfin recouvrir la mienne, et je lui offre un baiser digne de la jouissance qu'elle vient de nous offrir.
— On va déjeuner ? me demande-t-elle.
— Une douche avant ?
— Non, j'ai envie de garder encore un peu ton odeur sur ma peau, elle m'avait trop manqué.
Elle se lève, entièrement nue, ne se cache pas de moi, et je profite de cette vue magnifique qu'elle m'offre. Ses courbes toujours aussi bien dessinées, malgré les quelques kilos qu'elle a perdus, me rendent toujours aussi dingue. Cette déesse est la mienne, et de sa main tendue vers moi, elle m'invite à la suivre jusqu'à la cuisine.
— Des œufs brouillés au bacon, ça te tente ? me demande-t-elle, après avoir jeté un œil à son frigo, pas si vide que ça enfin de compte.
— Avec un jus d'orange, ce sera parfait.
Je me place derrière elle, passe mes bras autour de sa taille, ma tête repose sur son épaule et je la regarde cuisiner notre petit-déjeuner. Mes bisous parsemés sur son cou gagnent petit à petit son épaule, tandis que sa peau se recouvre de frissons incontrôlables.
— C'est vrai que tu sens trop bon mon coquelicot sauvage. Si je ne t'avais pas fait autant de fois l'amour cette nuit, j'aurai pu croire, que tu étais en manque ce matin !
— Je suis toujours en manque de toi. Ne le sais-tu pas ?
— Même nichée dans mes bras protecteurs ? Même quand ma main recouvre ton sein avec avidité ? Même quand je te mords la nuque du bout des dents ? Même quand...
Ses râles sont les plus belles des réponses, et je pense que les œufs vont devoir attendre.
À la sortie de la douche, nos corps encore un peu luisants et les cheveux légèrement humides, nous nous installons chacun d'un côté de l'îlot central.
— Tu ne viens pas à côté de moi ?
— Si je veux être sûre de manger, non. Il ne vaut mieux pas, éclate-t-elle, d'un rire espiègle tout en secouant la tête.
— Je sais me tenir, tu sais !
— Mais bien sûr ! me répond-elle, en levant les yeux au plafond. Planque tes mains baladeuses, alors.
Ma petite femme me tend un mug de café, et une assiette copieusement garnie d'œufs brouillés et de bacon croustillants, comme je l'aime. Elle prend en main son mug et me rejoint, après que mes yeux rieurs l'ont convaincu de le faire. Elle se positionne face à moi, entre mes jambes écartées qui l'y invitent, et plante directement sa fourchette dans mon assiette.
— Eh ! Pas touche, voleuse !
— Tu ne pensais tout de même pas, que tu allais manger tout ça, tout seul !
— Non en effet, je voulais plutôt faire comme ça...
Alliant le geste à la parole, je l'attrape par les hanches, la retourne sous mon regard gourmand qui ne rate rien de ses lignes affolantes, l'assoit sur ma cuisse, et avant qu'elle ne proteste, je dépose entre ses lèvres entrouvertes une bouchée d'œufs.
— Eh ! Vire tes mains ! se marre-t-elle.
— Range tes griffes, j'ai promis de ne pas te toucher ma tigresse ! J'enserre ta taille pour éviter que tu ne tombes. Nous allons, juste manger ensemble, tout comme on l'avait fait à notre premier matin... Tu te souviens ?
— Oh oui ! dit-elle, entre deux bouchées. Il me manque juste ta chemise... Tu te souviens ?
— Comment oublier, que tu étais scandaleusement nue dessous.
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Il est presque onze heures, lorsque nous décidons d'aller faire quelques courses, au petit magasin du coin. D'après ma petite femme, nous avons trop de chance de l'avoir près de chez nous. D'un autre côté, il vaut mieux, vu que nous n'avons pas de moyen de transport.
— Il va vraiment falloir que je m'occupe de trouver une bagnole. Tu faisais comment en mon absence ?
— Je me déplace à vélo ou à pied.
— Et pour les trajets un peu plus longs ?
— C'est Lina qui me sert de chauffeur. En parlant d'elle, ça me fait penser, que je n'ai pas pris de ses nouvelles.
— Elle est malade ?
— Oui et c'est pour ça, que c'est Tarik qui m'a emmené... Tu veux bien me parler de vous deux ?
Je cherche un endroit où se poser, quand j'aperçois un petit parc. Il me semble tout trouvé, pour qu'on évoque ce passage de ma vie. Je l'y entraîne et nous prenons place sur un banc. L'endroit est calme, boisé, et bien entretenu. Un coin pour les enfants a été aménagé avec un bac à sable, un toboggan, ainsi qu'une zone avec différents jeux à bascule. Mais c'est le tourniquet qui me fait envie. Il me rappelle le temps où avec ma sœur, on y montait quand on rentrait de l'école.
Je l'y entraîne, avant de m'asseoir sur la partie en bois, et aide ma petite femme à s'installer à califourchon sur mes genoux.
— Accroche-toi fort à moi !
— Attends ! Tu ne vas pas nous faire tourner, rigole-t-elle.
Je ne lui réponds pas, car mon sourire de gamin le fait pour moi. Je commence à pousser sur mes pieds, d'abord doucement, puis de plus en plus vite. Elle resserre sa prise sur mon cou de toutes ses forces et me crie à pleins poumons de m'arrêter, quand la vitesse devient trop élevée pour elle.
— Mais tu es fou, se moque-t-elle, une fois le tourniquet stabilisé.
— De toi ? Oui ! Tu n'as pas aimé ?
— Si, mais pas quand c'est devenu trop rapide, je ne pensais pas que cet engin pouvait tourner aussi vite.
— Tu veux dire que tu n'en as jamais fait ?
— Jamais. Mais ce n'est apparemment pas ton cas !
— On adorait en faire avec Héloïse...
— C'est un bon souvenir alors !
— Oh oui, j'ai même l'impression de l'entendre rire, tout comme tu as pu le faire, tout à l'heure.
— Je sais que ce n'est pas vraiment le bon endroit pour en parler, mais avec tout ce qui s'est passé hier au centre, on n'a pas lu la lettre de ta sœur.
Elle a raison, je n'ai toujours pas trouvé le courage de la lire, et pourtant ce n'est pas l'envie qui me manque, surtout quand je repense à des moments de bonheur, comme celui-ci.
— Tu as raison ce n'est sans doute pas le bon endroit, mais pourtant, j'ai envie là sur ce tourniquet qui me la rappelle tant, de la lire avec toi.
— Oh ! Eh bien, si tu penses que...
— Revoir son sourire et ressentir à nouveau son amour dans mes souvenirs, on finit de me convaincre que sa lettre ne pourrait pas être négative, malgré mes nombreux silences.
— Tu as sans doute raison. Prêt ?
Et sans même lui répondre, je sors de ma poche arrière mon portefeuille, l'ouvre tout en soufflant le trop-plein d'air contenu dans mes poumons, et en sort l'enveloppe pliée en deux. Je jette un regard aux photos de ma sœur avec ses enfants, pour finir de me rassurer que je prends la bonne décision, et j'ouvre enfin cette lettre qui remonte à trois ans en arrière.
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LETTRE D'HÉLOÏSE
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Le 25 octobre 2015
Mon petit amour,
Joyeux anniversaire frangin,
J'espère que tu vas le fêter comme il se doit. Il te faut profiter de ta jeunesse, de tes amis et j'espère que tu as une belle vie.
Je sais, tu as vingt-deux ans aujourd'hui, et je devrais arrêter de t'appeler mon petit amour, surtout si tu as une petite amie (ce que j'espère).
Mais c'est plus fort que moi, tu es et tu resteras toujours « mon amour de petit frère ». Ne râle pas Tristan à cause de ton petit nom, je t'entends du fin fond des Highlands.
J'aimerais tellement avoir de tes nouvelles...
Savoir au moins que tu vas bien.
Pourquoi ne m'écris-tu plus ?
Pourquoi mes lettres me reviennent « destinataire inconnu » ?
Je sais bien que tu m'en veux...
Et ton silence, face à mes courriers, ne fait que le confirmer...
Tu penses que je t'ai abandonné, alors que je ne passe pas un jour sans penser à toi, sans parler de toi à ta nièce et à ton neveu. Sans regretter. Sans m'en vouloir. Sans me sentir coupable d'avoir été à ce point égoïste en voulant vivre ma vie.
Je sais que tu n'as pas dû comprendre pourquoi je fuyais. Mais je n'ai pas eu le choix. Si tu savais, comme je m'en veux de n'avoir pas pu rester auprès de toi. Je voulais t'emmener faire ce tour du monde avec moi, j'étais persuadée que les parents ne s'y opposeraient pas, vu que tu étais un poids pour eux, mais les parents m'en ont empêché. Ils ont cru quand t'obligeant à rester avec eux je changerais d'avis, et abandonnerais mes envies de vivre avec Jeff. Mais j'étais déterminée et j'ai voulu leur tenir tête... Ils n'ont pas voulu lâcher, et je t'ai perdu...
J'espère qu'un jour, tu trouveras la force au fond de toi de me pardonner.
J'aimerais tant te revoir « mon petit amour »
Je te note mon numéro de téléphone et mon adresse en Écosse.
Le jour où tu te sentiras prêt, viens me rejoindre mon frère.
À bientôt, « mon petit amour »,
Ta sœur qui t'aime.
Héloïse
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Coucou mes T & O-LOVE 😍
Vous étiez nombreuses à me réclamer leurs retrouvailles dans leur nouvel appartement !
Nos coquinous ont bien fêtés l'arrivée de Tristan, et même bien fêtés apparemment !
Et que dire de ce réveil 🔥
Notre Orphélia prend les choses en mains, c'est le moins que l'on puisse dire 😂
J'espère qu'elles sont à la hauteur de vos attentes !
Enfin, la voilà 📝
Vous pensiez ne jamais lire la "fameuse" lettre d'Héloïse, je sais, vous aviez perdu tout espoir...
Mais pour moi, il me fallait trouver le "bon" moment et le début de la nouvelle vie de Tristan me semblait l'être...
Alors, d'après vous, qu'elle va être la réaction de Tristan ? 🧐
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On se retrouve samedi, pour le 3 ème chapitre de la semaine 📍
Gros bisous mes Loulous d'amour 😘
Kty. Auteure 🌸
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