Ces mots avaient sonnés fortement, bellement, comme une cloche, comme une chanson dans mon cœur. Ces mots que j'avais prononcés de ma bouche comme une menace, que j'avais laissé couler sur mes lèvres comme un venin, que j'avais mâché de mes dents comme un morceau de charbon. Ma bouche était noire, ma langue était encore acide. Ces mots avaient sonné dans mon cœur comme un tintement foudroyant. J'avais eu besoin de les crier. De les crier à toi. Ces mots étaient plus qu'un cri. Ils avaient été une peine, l'écho terrifiant d'une peine qui se mêle à la confusion. Cette peine était terrible. Terrible, dorénavant perdue dans une terrible confusion. Avant j'ignorais ce que ce mélange donnait. Désormais je sais. Je sais ce que donne la peine et la confusion. Ce que donne une confusion qui trouble un instant, un coup de colère qui frappe la poitrine, la peine qui engourdit la raison. Désormais je sais. Ce que donne ce mélange. Donne ceci, donne ces mots : « C'est fini ».