A toi.

J'ai relu toutes les lettres que je t'avais écrites, sans ne jamais te les envoyer.

J'ai dit que je les avais perdues, mais c'est faux. Je n'ai perdu que la première.

Les autres, elles sont bien là, rangées, cachées, ou plutôt éparpillées, camouflées de sorte à ce que personne ne devine leur existence.

J'en ai écrits des poèmes pour toi. Des mots. Tu ne peux pas savoir à quel point tu me fais sentir seule, fatiguée, lassée.

T'es qu'un égoïste, après tout. Un égoïste qui se rachète une fois par an, pour avoir bonne conscience et dans l'espoir qu'on ne lui reproche rien. 

Et puis moi, je ne suis qu'une pauvre petite imbécile qui affirme à qui veut l'entendre que je ne me ferai plus avoir. Mais dès que tu me parles, je coure vers toi.

Peut-être te souviendras-tu de moi cette année. Ou peut-être que nos dernières discussions, assez récentes, ne sont qu'un moyen de plus pour me pourrir.

Sauf que tu vois, moi, j'ai d'autres choses qui traînent dans ma tête. Alors, à monopoliser mes pensées, j'ai l'esprit qui sature.

C'est pour cela que j'ai décidé de t'effacer. Tu n'es plus rien pour moi.

Après tout, je ne suis pas grand chose pour toi non plus.

Et puis, t'as jamais vraiment été présent. T'es presque un inconnu quand on y réfléchit bien.

Ne t'inquiète pas, je m'en sortirai sans toi. Ça fait longtemps que je m'en sors sans toi.

Je ne te hais pas. Je te t'aime pas non plus. Tu m'indiffères.

Et toutes ces lettres, ces mots, que je t'ai écrits, ils font partie de moi. De ma vie. Des traces que je laisse. Et ils ne seront plus que les dernières traces de ton existence.

Parce que j'en ai marre de pleurer la nuit pour un grand frère qui m'oublie.

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