Chapitre 21
Malgré ce qu'il avait dit, une semaine plus tard, la blessure de Regulus n'était toujours pas complètement guérie. Il s'en rendit compte en entraînement de duel avec son frère, un lendemain de pleine lune.
– Tu es sûr que tu veux reprendre maintenant Reg' ? Demanda Sirius quand Regulus lui proposa d'aller s'entraîner ensemble.
– Mais oui. Ça fait une semaine, t'inquiète j'ai plus rien.
Sirius finit par accepter mais retint un peu ses coups. Et heureusement qu'il l'avait fait parce qu'il voyait bien que son frère avait encore mal à sa cicatrice. Mais il voyait aussi que Regulus n'était pas décidé à lui dire qu'il avait toujours mal. Il savait donc que si lui ne le disait pas, jamais son frère ne le ferait. Il stoppa donc ses attaques et regarda son frère.
– Qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi tu t'arrêtes ? Demanda Regulus
– J'ai une proposition à te faire.
– Vas-y.
– Et si tu arrêtais de me mentir sur tout et n'importe quoi ? Reprit Sirius d'une voix dure.
– Qu'est ce que tu veux dire par là ?
– Arrêtes de me prendre pour un imbécile s'il te plaît Reg'.
– Mais je ne te ment pas ! Je comprends pas ce que tu veux dire.
– Mais bien sûr et moi j'adore mes parents. Fit Sirius en levant les yeux aux ciel.
– Je ne savais pas ça de toi Sirius.
– Moi non plus. Dit Sirius. Donc, tu attendais quoi pour me le dire ?
– Te dire quoi à la fin ?
Sirius s'approcha de son frère et posa sa main à l'endroit de sa blessure. Regulus ne put s'empêcher de grimacer.
– Ça ! Reprit Sirius en regardant son frère dans les yeux.
Regulus ne répondit pas et détourna le regard.
– Regarde moi Reg' !
Le cadet des Black releva la tête et croisa le regard réprobateur et à la fois inquiet de son grand-frère.
– Tu oses faire la morale à Harry sur le fait qu'il dissimule la douleur de son bras pour faire plus de chose et tu fais exactement la même chose. Dit Sirius d'un ton accusateur.
Regulus ne répondit pas.
– Réponds-moi Reg' !
– Tu veux que je te répondes quoi ? Répliqua Regulus.
– Que tu es désolé de nous avoir mentit sur ça, que tu t'excuses et que tu promettes de ne plus recommencer.
– Je veux bien te le promettre mais tu sais aussi bien que moi que je ne vais pas le faire. Alors tu préfères que je fasse quoi ? Je dis rien ou je te fait une promesse que je ne pourrais pas tenir ? Réagit Regulus sans lâcher son frère des yeux.
Sirius soutint un instant le regard de son frère avant de soupirer : il savait que Regulus avait raison.
– D'accord, tu ne peux pas promettre ça. Mais est ce que tu peux au moins me dire depuis combien de temps ça te fais mal ?
– Depuis quelques minutes, quand je me suis aplatit au sol pour éviter ton sort. Je suis retombé dessus.
– Ça s'est ré-ouvert ?
– Je ne sais pas. Avoua Regulus. Ça fait mal mais je sais pas trop pourquoi.
– Montres-moi. Fit Sirius en forçant son frère à s'asseoir.
Regulus soupira avant de s'asseoir par terre, contre un arbre. Il enleva sa veste et releva sa chemise pour laisser son pansement apparent. (Il n'avait plus qu'un simple pansement depuis deux jours.) Sirius remarqua instantanément la tâche rouge au centre du pansement. La tâche n'était pas très grande et pas très rouge mais était bien là.
– Tu as déjà fais quelque chose dessus ou pas ?
– Non, j'ai pas eut le temps. Et puis tu l'aurais remarqué si je l'avais fait.
Sirius leva les yeux aux ciel à cette remarque mais ne dit rien.
– Bon, ça a pas l'air trop gros.
– Donc on continue ? Fit Regulus, connaissant déjà la réponse.
– Non ! Hors de question, on rentre. Répondit Sirius d'un ton sans réplique.
– Je savais que t'allais dire ça.
– Pourquoi tu as demandé alors ?
– Qui ne tente rien n'a rien.
– Quoi ? Répéta Sirius, ne comprenant rien.
– C'est les moldus qui disent ça. Expliqua Regulus, amusé par l'étonnement de son frère.
– Par merlin ! S'exclama Sirius.
– Quoi ?
– Regulus Arcturus Black, second fils de Orion et Walburga Black, parfait petit Serpentard conforme aux idées de sa famille, Mangemort dès son plus jeune age au plus grand bonheur de ses parents, vient d'utiliser une expression moldue ? Dit Sirius tout en exagérant son ton indigné pour montrer à son frère qu'il n'en pensait pas un mot.
– Et tu sais quoi ? Je peux encore t'étonner.
– Vas-y.
– J'ai déjà parler à des moldus.
– Noooooon ! Même le dernier des Black a renié sa famille ! La fin du monde est proche ! S'exclama Sirius en continuant sur le même ton.
– Et je fréquente des hybrides, des sang-de-bourbe, et des traîtres à leur sang, et je crache à la gueule de Voldy !
– Ô misère ! Ô désespoir ! La foudre va s'abattre sur nous pour tous nous décimer ! N'as-tu donc pas hontes ?
– Aucunement ! Affirma Regulus en souriant
Les deux frères partirent en fous rire incontrôlable.
– Bien dit frérot. Répondit Sirius en se relevant après plusieurs minutes à rire. Et tu as bien raison.
Sirius tendit la main à son frère pour l'aider à se relever.
Regulus attrapa la main de son frère et avant qu'il ait put réagir, il se retrouvait dans les bras de son frère.
– Je suis bien content que ce Regulus Black là ait disparut. Chuchota Sirius en le serrant dans ses bras.
– Moi aussi. Je suis content d'avoir retrouvé mon vrai grand-frère. Et par dessus tout, d'être revenu dans le même camps que lui. Lui répondit Regulus sur le même ton.
Les deux Black restèrent comme ça un moment. Puis Sirius brisa l'étreinte en se reculant d'un pas.
– Tu veux bien me montrer vite fait ta blessure avant qu'on rentre ?
C'était une question mais Regulus savait que la réponse négative n'était pas envisageable.
Regulus soupira, remonta sa chemise et arracha son pansement d'un geste sec. Il retint une grimace de douleur.
– Tu aurais pu le retirer plus doucement tu crois pas ? Lui reprocha gentiment Sirius.
Regulus haussa les épaules.
– Ça aurait été plus long.
Sirius haussa les épaules à son tour et regarda la blessure de son frère. Comme il s'y attendait, ce n'était pas très grand, mais même si c'était assez superficiel, c'était bien rouge.
– Je t'avais dit que c'était rien. Dit Regulus après avoir jeter un regard à sa plaie.
– Tu penses qu'un simple pansement va suffire ou j'appelle Noémie ?
– Ça va le faire avec un simple pansement. Répondit presque instantanément Regulus.
– Ok, on rentre et on va voir Noémie. Dit alors Sirius.
– T'as pas entendu ce que je viens de dire ou quoi ?
– Si, justement. Tu as répondu bien trop vite pour être crédible Reg'.
Regulus soupira en levant les yeux aux ciel.
– Si il y a que ça qui te fais plaisir. Soupira Regulus en remettant sa veste.
Sirius se releva et posa sa main sur l'épaule de son frère pour les faire transplaner.
– Si tu pouvais éviter de hurler à Noémie de venir parce que je me suis re-blessé ça m'arrangerait.
– Pourquoi ?
– Tu tient vraiment à ce qu'un certain gamin qu'on connaît tout les deux débarque en courant et en insistant pour que Noémie utilise la magie pour refaire mon pansement ?
– Non, tu as raison.
– J'adore t'entendre dire ça. Sourit Regulus.
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