Pdv Jayden

—  Jayden, tu es vraiment un gros con, rigole  James après qu'Émeraude nous laisse seul.

Comme d'habitude, les gars ne se privent pas de me moquer dès que j'ai fait une connerie qui a agacé Émeraude. Cette fois-ci, j'ai balancé Émeraude dans la piscine car elle a osé voler ma part de gâteau au chocolat.

Mais j'avoue que j'ai un peu trop déconné. Je l'ai jeté dans la piscine alors que nous sommes actuellement en hiver. Comment vous dire.... Que je vais le payer cher ?

— Oh mais elle m'a piqué ma part de gâteau---

— Et c'est elle qui a fait le gâteau, m'informe de nouveau Aurelio. Jayden, ne joue pas avec le feu avec elle, c'est un conseil.

Et lui tel un con, il soutient sa sœur...

— Bonne chance pour toi mec ! Reconquérir Émeraude sera très difficile, s'esclaffe James.

Mon visage se décompose et je tente de m'expliquer.

— N'empêche, vous vous êtes bien marré lorsque je l'ai balancé à la flot, répliqué-je vivement.

David rigole et pose une main sur mon bras.

— TU t'es bien marré lorsque tu l'as jeté dans l'eau. Ne mets pas la faute sur nous, souligne mon ami alors que les autres mec hochent la tête à l'unisson.

— Mais...

— Y'a de mais, mec, m'interrompt-il sérieusement. Une femme n'est pas un jouet et dis-toi si Émeraude ne riposte pas c'est qu'elle te prépare un mauvais plan, alors un conseil, présente-lui tes excuses.

J'observe Émeraude dans la cuisine qui est en train  de discuter avec Britney et comme si elle a senti mes yeux sur elle, elle de retourne vers moi et montre son troisième doigt. 

Nous continuons à parler quand tout à coup ça sonne à la porte. Tout le monde se tait et nous nous regardons dans le blanc des yeux.
Mes parents ne sonnent jamais à la porte et ni le père des Gonzalez donc c'est sûrement un inconnu.

— Je vais ouvrir ! s'écrie Britney avant de se lever et se diriger vers la porte.

— Peut-être c'est un blood, suppose Niall alors que Britney fait marche arrière avant de se planquer près d'Émeraude.

Alors qui ça peut être ? 

— Je suis un bonhomme, je vais aller voir qui c'est, annonce James en s'approchant de la porte.

Nous nous cachons tous. Je prends l'arme à feu qui était planqué sous le canapé et mes yeux se tourne sur Émeraude qui est cachée sous la table avec les autres filles. 

Discrètement, j'observe au-dessus du canapé et lorsque James déverrouille la porte, celle-ci s'ouvre brusquement et l'homme s'enfonce dans le mur. Nous sursautons tous à cause du bruit, puis une voix féminine se fait entendre.

Et visiblement, elle n'a pas l'air contente...

— Mais bon sang, c'est quoi ce merdier, s'énerve Flavie en descendant les escaliers.

Elle se pétrifie lorsque ses yeux sont sur  la porte d'entrée, puis elle se met à bégayer mais j'ai l'impression de faire face à un gosse qui essaie de nous communiquer. Et tout à coup, la jeune femme remonte les escaliers avant de s'enfermer dans sa chambre.

Elle a vu un fantôme ou bien ? 

— Je sais que tes potes sont ici, alors dis-moi où elles sont ! tonne la voix féminine.

Je vois une femme dos à moi et qui menace James. 

Nous entendons une main se claquer violemment sur la peau de James et celui-ci se met à couiner. Inquiet, je me lève, prêt à savoir qui martyrise ce pauvre James.

Même sa petite-amie est terrifiée.

—  Je suis dé... Désolé les filles. Tante Maria, elles sont là ! s'écrit James en montrant du doigt Émeraude et Rosena.

Tante Maria ?

La femme suit la direction du doigt de James et vivement elle se précipite vers les filles. Vivement, je me mets en face d'elle et lui pointe mon arme.

Qu'est-ce qu'elle veut  cette tante Maria ? Je ne la laisserait de s'approcher des filles.

La tante Maria rigole devant mon audace et sans que je comprenne, elle m'inflige une droite dans la mâchoire, dégage l'arme entre mes mains et me pousse sur le côté avant de prendre son chemin. Sonné, je prends quelques secondes pour reprendre mes esprits et je m'apprête à l'arrêter une fois de plus, mais Émeraude me fait signe d'arrêter.

— Alors, comme ça, on ne m'envoie plus de messages, siffle la femme folle alors qu'Émeraude perd son assurance.

— Écoute tante Maria, j'ai une bonne excuse : Mon téléphone est tombée dans l'eau à cause de lui, me dénonce ma petite-amie.

Tante Maria se tourne dans ma direction et fronce les sourcils. Son regard me pétrifie sur place et je comprends mieux pourquoi Flavie a pris la fuite. Cette femme fait terriblement peur. C'est le portrait tout craché du père d'Aurelio et d'Émeraude, mais en version féminine. Elle avoir sûrement le même âge du père d'Émeraude, dans la quarantaine.

— Attend... mais c'est qui ce crétin ? Parce que là, il y a trop de chose à digérer, soupire la tante Maria.

— C'est mon... petit-copain, tante Maria, déclare Émeraude, gênée. Je voulais te prévenir et ce débile a balancé mon téléphone dans la piscine et je n'ai pas pu récupérer mes contacts.

Sa tante ouvre grande la bouche, surprise. Tout à coup, elle s'approche de moi, elle m'analyse de la tête aux pieds. Je me sens mal à l'aise, ayant l'impression d'être une peinture accrochée au mur.

— Alors comme ça tu es le novio de ma fille, chuchote-elle avec les yeux plissés. Quand ? Comment ? Depuis combien de temps ? Je veux tout savoir.

Je déglutis fortement.

— Nous... nous sommes ensemble depuis presque un mois---

— Intéressant... Pourquoi elle ?, demande-t-elle subitement.

— Parce qu'elle est la seule qui a pu atteindre mon coeur et--- 

— Vas-tu lui briser son coeur ?

Je fronce mes sourcils.

— Non, je---

— Avez-vous déjà couché ensemble ?, me demande une fois de plus alors que m'étouffe dans ma salive.

Mais... Pourquoi elle voudrait savoir ça ? 

Elle attend ma réponse en tapant son pied contre le sol et honnêtement, je ne sais pas quoi répondre. Cette femme est vraiment folle. Pourquoi me poser toutes ces questions ? J'ai l'impression d'être interrogée par une inspectrice.

— Tante Maria !, gronde Émeraude en s'approchant de nous. Arrête avec tes questions, tu le gênes.

La femme ricane et sort une cigarette avant de l'allumer.

— Quoi ? Je veux juste savoir s'il est bon pour toi. Je suis ta tante après tout, lâche-t-elle après avoir crachée une bouffée de fumée.

Émeraude me lance un regard navré et me tient la main.

— Tante Maria, je l'aime vraiment, alors s'il-te-plaît, respecte mon choix.

Sa tante reste bloquée sur nos mains entremêlées, puis acquiesce.

— Bon, d'accord. Je vais aller voir mon stupide neveu, nous annonce-t-elle avant de nous laisser tranquille.

Je reprends ma respiration, une main sur la poitrine. Pendant ces longues secondes, j'ai oublié de respirer. Cette tante Maria... est vraiment terrifiante.

— Ta tante est...

— Imposante ? Tu vas t'y faire, me lance Émeraude. Mais pour l'instant, on s'en sort bien.

Je lance un coup d'oeil sur cette femme qui est actuellement en train de martyriser l'oreille d'Aurelio tout en lui infligeant des gifles. 

Ouais, je pense que je m'en sors bien dans cette histoire.

Une fois que toute le monde a repris leurs occupations, je reste avec Émeraude et sa tante folle vient dans notre direction, pour mon plus grand malheur. Je me tends tel un piquet et comme si Émeraude avait senti mon appréhension, elle pose une main sur ma cuisse.

— Tu es venue ici uniquement pour nous voir ?, s'enquiert ma petite-amie alors que sa tante s'installe en face de nous en allumant une nouvelle cigarette.

— Yanelie ne veut pas de moi et je m'ennuie terriblement à Monterrey, alors j'ai décidé de venir à Miami et revoir ma famille, nous avoue-t-elle d'un ton triste.

Elle rit d'une manière triste et met la cigarette entre ses lèvres. Je suppose que cette Yanelie est sa fille et elle se fait rejeter par sa propre fille. Visiblement, dans la famille des Gonzalez, il y a toujours un foutu problème entre la relation de mère et fille.

— Mais, ton père a besoin de moi aussi, ajoute-elle. Je dois lui apprendre à lâcher la prise. Il doit arrêter de trop s'impliquer dans le gang. Il a deux enfants responsables, il doit les faire confiance.

Émeraude rit et tout à coup, la femme folle m'observe.

— En vrai, je suis heureuse qu'Émeraude s'est trouvé une personne. De plus tu sembles un bon gars. J'arrive à croire que cette fille qui était auparavant allergique aux mecs ait trouvé gars.

Je lui lance un petit sourire et l'atmosphère se détend.

— Par contre, Émeraude a déjà souffert auparavant. Alors ose la faire pleurer, et je t'exploserai tes couilles avec un marteau piqueur, me menace-t-elle sérieusement.

Instinctivement, je ferme mes jambes et hoche vivement la tête.

Il y avait une seconde, je croyais que cette femme était pas si horrible que ça...

C'est le diable incarné.