Ceci est une partie, de ma fic CRÉATURE, qui relate les événements qui ont amené Tony à adopter Peter. Elle se déroulera en trois chapitres. J'espère simplement que ça vous plaira. ❤️

Tony reçoit un appel quelque peu étrange ce matin-là, Peter est à l'école, c'est un jeudi ou un vendredi, Tony ne s'en souvient pas trop. Il tâtonne sa table de nuit à la recherche de son téléphone portable, le bruit strident de la sonnerie lui broie le cerveau. Peut-être n'aurait-il pas du autant boire hier soir.

Après une lutte infernale contre le tremblement de ses mains et le brouillard qui encombre son regard, il parvient finalement à décrocher son portable.

-"Stark J'écoute !" Dit-il d'une voix caverneuse et cassée.

Il tousse et déglutit pour assouplir sa gorge trop sèche. Il se redresse en position assise contre ses oreillers.

-"Stark ?" Entend le milliardaire. "C'est May." Dit la tante de Peter à l'autre bout du fil. "Je suis désolée de vous appeler si tôt." Dit-elle.

-"May ?" L'homme est surpris, la tante sexy de son jeune stagiaire ne l'appelle jamais sauf en cas de remontrances pour ses activités extra scolaires de super-héros.

-"Pouvons-nous nous voir ?" Sa voix et douce avec un arrière sentiment de tristesse. "C'est important." Finit-elle par avouer.

-"Oui, oui ! Bien sûr." L'homme se redresse plus encore et essai de cacher l'angoisse qui s'infiltre sous sa peau et dans sa voix. "Peter va bien ?" Demande-t-il avec appréhension.

-"Oui. Oui, il va bien." Répond la femme. "Mais je dois vous voir s'il vous plaît." Dans sa voix l'homme perçoit de la détresse mais aussi de la détermination.

-"Vous pouvez passer à la Tour cet après-midi." Lui propose-t-il." À quatorze heures ? Est-ce que ça vous irait ?" Demande Tony.

-"Parfait." Dit-elle. "Alors à tout à l'heure." Puis en le remerciant elle raccroche.

Tony ne peut se défaire de la peur qui s'infiltre dans ses veines.

Quelque chose ne va pas. C'est certain. Il le sent, il le ressent. Jamais madame Parker ne l'aurait appelé si ce n'était pas important. Et c'est effrayant.

Tony ne l'avouera jamais, que ce soit par arrogance ou par fierté, ce qu'il ne dira jamais, mais il aime beaucoup Peter et il a appris à apprécier sa tante, seule et unique famille qui lui reste. Le gamin est réellement une bouffée d'air pure dans sa vie.

L'homme reste donc ainsi, assis sous son drap, le corps appuyé contre la tête de lit et les moelleux coussins en véritables plumes d'oies. Le regard rivé sur son téléphone, l'esprit rempli de questions en tout genre.

Plusieurs longues minutes plus tard, le milliardaire prend enfin l'initiative de se lever et de se diriger vers sa salle de bain attenante.

Sous le jet d'eau chaude, Tony Stark laisse les déboires d'hier soir filer dans le siphon avec la mousse de son gel douche.

Que veut lui dire May ? Ça avait l'air tellement important.

Il est treize heures trente quand le génie descend dans l'entrée, puis se dirige à l'extérieur. Il ne pouvait tout simplement pas rester là-haut à attendre.

Le soleil brille dans le ciel mais ses rayons sont timides sous la fraîcheur automnale. Tony frissonne et tape dans ses mains afin de se réchauffer.

Il n'a pas attendu longtemps avant de voir arriver au coin de la Tour une May au teint pâle emmitouflée dans un gilet un peu trop grand, ses éternelles lunettes rondes posées sur son nez.

Quand elle le voit, elle lui fait un léger sourire, plus par politesse que par sympathie. Elle s'approche encore et c'est là que Tony s'aperçoit que la femme qui approche n'est pas comme d'habitude, elle a des poches sous les yeux et semble fatiguée et triste.

-"Madame Parker." Dit Tony lui tendant la main. Cette dernière s'en saisi et la serre.

-"Monsieur Stark." Répond la brune. "Merci de prendre le temps de me voir."

-"Venez, ne restons pas dehors, il fait froid aujourd'hui." Galant, il lui ouvre la porte et la conduit jusqu'à l'ascenseur personnel les conduisant jusqu'à son appartement privé aux derniers étages de la Tour.

Un silence gênant s'installe entre eux jusqu'à l'ouverture des portes. May sort la première et Tony se dirige vers le salon immense.

-"Je vous en prie." Lui dit-il en lui désignant le canapé. "Installez-vous."

May défait sa veste et la pose sur l'accoudoir, elle s'installe et le milliardaire fait de même.

-"Café ?" Demande le génie.

-"Avec plaisir." Répond May. Tony se dirige vers la cuisine. Il ne s'absente que quelques minutes durant lesquelles la tante de Peter observe son environnement. "Oui, c'est certain, Peter sera heureux ici."

-"Alors de quoi voulez-vous parler ?" Demande Tony avec appréhension, espérant que Peter soit en sécurité et qu'il n'y ait rien de grave. Il dépose le plateau et son contenu sur la table basse.

Son souffle se coince dans sa gorge. Bien sûr Tony ne connaît pas madame Parker énormément, il connaît bien mieux Peter, et il sait aussi pertinemment qu'elle ne le porte pas particulièrement dans son cœur. Après tout il est celui qui a fait voyager son neveu jusqu'en Allemagne pour se battre contre Captain America, celui qui lui a donné ce costume Haute technologie, qui lui permet de se battre dans la rue chaque soir, celui qui n'a pas réagi quand son neveu se battait contre un dangereux criminel, rien d'étonnant qu'elle lui en veuille un peu, mais elle est la famille de Peter et Tony aime beaucoup Peter, même s'il ne l'avouera jamais.

-"Quoi ?" Ne peut-il s'empêcher de rétorquer. "Non May, ce n'est pas possible." Dit-il alors que la femme vient de lui expliquer ce pourquoi elle voulait le voir.

-"J'ai un cancer généralisé." Répète-t-elle les yeux brillants de larmes mais sans pour autant perdre le contrôle de sa voix. "Il ne me reste que quelques semaines à vivre Tony." C'est la première fois qu'elle l'appelle par son prénom. Elle déglutit et se racle la gorge. "J'ai besoin de vous."

-"Je peux vous trouver les meilleurs médecins et les meilleurs spécialistes." S'empresse-t-il de dire.

-"Non, non Tony." Lui répond-elle en plaçant sa main sur l'avant-bras du milliardaire. Une larme s'échappe et glisse sur la joue pâle de la femme. "Ce n'est pas pour ça que j'ai besoin de vous." Lui dit-elle. "J'ai besoin de vous pour veiller sur Peter quand je ne serais plus là."