46🚀Petit renard
« Je suis jalouse que l'univers tourne autour de lui. Jalouse et triste. J'ai toujours aimé inconditionnellement mon petit frère, mais... il était agaçant. C'était la définition de la maladresse. Non, de la malchance même. Combien de fois lui ai-je sauvé la vie ? Aucune idée.
On ne pouvait qu'avoir l'amour de ma mère et c'était toujours « Fais attention à Arsène », « Occupe-toi d'Arsène », « Arsène ceci, Arsène cela »... Et moi j'étais la bonne et courageuse grande-sœur du plus mal-aimé de l'école.
Et ça a continué après notre kidnapping par Dream Reaper où Arsène était sa cible préférée. La personne qu'il aimait le plus torturer devant tout le monde... Et moi j'étais « la grande sœur d'Arsène la victime ». Je le soignais, le réconfortait, ce cœur et cette âme fragile et brisée...
Alors, lorsque nous fûmes sauvés par le comte Flamingo et ses compagnons, j'avais deux choix : suivre le comte et devenir à terme Barbara Flamingo ou tracer ma propre route mais quitter mon frère.
Bien sûr, le choix était évident pour une jeune femme qui en avait marre de s'occuper de quelqu'un d'autre que d'elle-même. J'ai suivi un des commandants de la Coalition qui m'a énormément appris et dès que j'ai pu, j'ai pris mon indépendance tout en évitant de me faire remarquer par mon frère.
Ce pot de colle cherchant par tous les moyens à me revoir. Je voulais vivre ma vie loin de ce malchanceux et je voulais qu'il apprenne à se débrouiller seul dans ses galères.
Apprendre par la suite qu'il était « l'homme le plus puissant de l'univers » et que tout tournait autour de lui, de ses choix et sa vie... Ça m'avait achevée. Apprendre que toute ma vie allait se résumer à éviter mon frère tout en réglant les anomalies qu'il traçait sur son passage... C'était pire.
Et puis je m'y suis faite. J'ai rencontré des gens hors du commun, extraordinaires et j'ai eu la chance d'aimer sincèrement.
Qu'Arsène rencontre Esperenza, c'était la suite logique du scénario. C'était ce qu'« il » m'avait dit, ce qu'il avait prévu. Qu'il se marie avec elle, par contre... On ne m'en avait jamais parlé.
Arsène n'était pas le genre à se caser, en tout cas pas avec un coup de cœur soudain... Et puis dans l'équation, il y avait l'inconnue « Niki ». Cette fille dont je savais peu de choses, qui me ressemblait un peu et devait mener la vie dure à mon frère.
Cette fille qui pouvait autant le tuer que lui sauver la vie.
Et dans cette version de l'histoire, dans notre scénario, on faisait tout pour que les erreurs du passé ne se répètent pas.
Sauf que j'ai fait une bourde : j'ai approché ce foutu gamin que j'aime de tout mon cœur. Et ça, c'est un coup à entraîner des galères pas prévues par « lui ». »
Barbara avait pensé son monologue en quelques secondes. De longues secondes suffisantes mais nécessaires avant de crier :
« ARSÈNE SALE GAMIN DESCENDS DE LÀ ! »
Et, contrairement à ce qu'on aurait pu supposer, lorsqu'il entendit la voix de sa sœur qu'il cherchait désespérément à voir, Arsène se mit à fuir.
Il attrapa la main de sa femme Esperenza et quitta la pièce en courant. Barbara, Jim, Cox, Almyra et même Charly Barnes encore au bar se mirent à le poursuivre à l'intérieur du casino.
Une course dans les couloirs et sur des passerelles passant de thermes de plaisir à thermes de relaxation et dont les vapeurs semblaient agir sur le célénien et les kratzoriens. Jim Aukanai s'arrêta soudainement pour attraper Almyra et la prendre dans ses bras comme une mariée alors que la kratzorienne, l'esprit embrouillé par les vapeurs, se contentait de sourire bêtement.
Cox quant à lui, se mit à sautiller, agitant ses bras comme s'il se promenait gaiement dans une magnifique forêt.
Une course poursuite qui n'avait aucun sens.
« ARSÈNE ! » s'écria à nouveau Barbara, « Arrête-toi sinon je dis à tout le monde jusqu'à quand tu as arrêté de mouiller tes draps ! »
Et comme une piqûre dans le cou, le concerné se retourna subitement, manquant de s'étaler au sol alors qu'ils venaient de quitter la passerelle pour arriver dans les sources chaudes en plein air.
Le capitaine Flamingo, Esperenza toujours accrochée à son bras, redressa ses lunettes de soleil d'un doigt avant de faire une Jojo's pose* tout en déclarant fièrement :
— Je suis le magnifique, le merveilleux, l'extraordinaire, le majestueux... CAPITAINE FLAMINGO !
— Tu parles pour quel auditoire là ? se moqua Barbara.
— FLAMINGOOOO ! s'écria alors Charly en fonçant droit sur lui.
Alors que les kratzoriens et le célénien amorphes à cause des vapeurs ne pouvaient agir avec leurs airs béats, que Barbara n'avait pas remarqué la présence de l'australien à temps, Arsène Flamingo poussa sur le côté et par réflexe sa femme avant de recevoir le coup de poing de Charly dans le ventre.
L'australien, profitant du point faible de son ennemi étant « sa faible force physique », continua à le cribler de coups dans le ventre, dans les côtes et les cuisses, mettant Arsène à genoux.
« Tu as gâché ma vie ! Mon avenir ! J'avais tout et maintenant je n'ai même plus le respect de mes pairs ! Tu mérites de connaître pareille humiliation devant ceux que tu aimes ! »
Mais avant que Charly Barnes ne donne un coup de poing fatal dans le visage du capitaine, Barbara se jeta sur lui, les faisant plonger dans une source thermale. La femme en profita pour lui frapper les jambes sous l'eau avant d'en sortir et de pointer son pistolet laser sur le front de celui venant de tabasser son petit-frère.
Le regard plein d'une haine incompréhensible pour l'australien, la capitaine PopGun serrait les dents et se retenait d'appuyer sur la détente pour mettre fin aux jours de Charly. L'envie la démangeait grandement, et ça, malgré la pitié qu'aurait pu susciter le blond les mains levées et les yeux brillants et suppliants.
— J'ai attendu ce moment depuis longtemps...
— Qu'est-ce que j'ai fait pour que vous me haïssiez autant ? demanda Charly d'une petite voix. Je déteste Arsène Flamingo et vous n'êtes en rien concernée ! C'est une histoire entre lui et moi !
— Une pression et tu finiras dans l'eau bouillante, ton corps sans vie se transformant en ravioli fripé.
*BIDUM BIDUM*
Soudain le téléphone de Barbara, un Nokia 3310, se mit à sonner dans la poche de son uniforme. L'engin réputé pour être indestructible peu importe les situations faisait honneur à sa réputation car même sous l'eau bouillante, il fonctionnait.
La capitaine soupira en sortant de sa main libre l'appareil et en répondant à l'appel.
« Je prends l'appel, « Gloire à WeCare »... Ce système de communication est vraiment à ch-... Allo ? Oui... Comment est-ce que tu sais ?... Ah oui c'est vrai. Non. J'ai avec moi Jim Aukanai, Almyra et Cox Bram, l'actrice Esperenza et, tu l'as bien deviné, Charly Speedfury et Arsène Flamingo... Oui mais j-... IL EST LÀ DEVANT MOI ! UN SEUL MOT DE TOI ET JE LE TUE !... Non mais j-... Putain. Tu es chiant... Oui. Je vais faire attention si tu arrêtes de m'espionner. Non. Moi aussi. Bisous. »
Lorsque Barbara raccrocha, elle poussa un très long soupir avant de ranger son téléphone mais également son arme et de sortir de l'eau, imitée par un Charly perdu par le revirement de situation.
— Ce n'est pas aujourd'hui que je vais pouvoir te tuer. Dommage.
— Qu'est-ce que je vous ai fait à la fin ?! s'exclama-t-il.
— Tu es trop limité par ton intellect pour le savoir. Maintenant, va-t'en. Si tu t'attaques encore une fois à mon frère, je te jure que personne ne me retiendra de te faire la misère.
Charly hésita quelques secondes puis observa son ennemi au sol, en train de cracher et de se retenir de crier de douleur : un spectacle provoquant un sourire de satisfaction chez le lieutenant assez suffisant pour s'échapper de la colère de Barbara PopGun.
« On en restera pas là, Flamingo ! Tu ne pourras pas toujours être protégé par les femmes qui t'entourent ! » s'écria Speedfury au loin avant de disparaître de leur champ de vision.
Esperenza revint près de son mari, l'aidant à se relever avant de toiser la grande brune en face d'elle et ses compagnons toujours à l'ouest.
— Qui êtes-vous ? demanda-t-elle en rajustant le peignoir de son époux.
— Capitaine Barbara PopGun, la sœur de cet abruti que vous avez pris pour mari. Et derrière c'est Jim Aukanai, Al-
— Oui je sais, l'interrompit-elle, Almyra et Cox Bram. Arsène m'a parlé d'eux.
— O.M.G ! s'exclama Cox en reprenant ses esprits. Esperenza connaît mon identité ! Elle sait que j'existe !!! C'est le plus beau jour de ma vie !!!
— Est-ce qu'il y aurait un endroit plus confidentiel pour que nous puissions parler tous ensemble ? demanda Barbara en ignorant Cox tout excité.
— Bien sûr, suivez-nous.
Arsène Flamingo ne disait rien, encore souffrant des coups de l'australien, et se laissait guider par sa femme alors que le reste du groupe reprenait ses esprits hors des vapeurs thermales. Almyra se dégagea des bras de Jim, gênée d'être portée comme une princesse alors qu'elle pouvait marcher seule et le célénien dû s'excuser pour son comportement anormal. Cox, lui, avait la tête dans les nuages et attendait avec impatience le bon moment pour demander un autographe à son actrice préférée.
Esperenza les conduisit dans les hauteurs d'0nsen, là où la vue sur les thermes était imprenable depuis la maison du propriétaire de la planète, leur maison. Une immense boule blanche entourée de bambous et qui changeait de couleur selon l'heure de la journée.
En entrant dans la maison ultramoderne et design, l'actrice amena le capitaine jusqu'à leur grand canapé blanc pour qu'il s'allonge avant d'aller lui chercher une poche de glace à mettre sur son ventre. Pendant ce temps-là, le groupe détaillait avec intérêt la maison digne d'un showroom WeKea, marque d'ameublement neutre de WeCare, avant de s'assoir sur les sièges de libre et d'attendre le retour de l'actrice.
Jusqu'à ce que Barbara n'en puisse plus.
— Tu passes ta vie à vouloir attirer mon attention et le dernier truc en date que tu trouves c'est d'épouser une actrice ? Tu aurais pu faire mieux, frérot.
— Qui te dit que j'ai fait ça pour att- Aie ! La réputation de ce briseur de couilles est bien fondée.
— Tu t'es pris une branlée, fit remarquer Jim. Pire que lorsque l'on faisait nos classes ensemble.
— Pire que quand notre chef instructeur m'avait tabassé devant tout le monde parce que je lui avais manqué de respect.
— Pire que qu-
— Pourquoi ce mariage ? reprit Barbara blasée par l'échange entre les deux amis. Vous n'avez pas du tout l'air amoureux et personne dans l'univers ne pourrait me faire croire qu'Arsène Flamingo veut se caser.
Le capitaine rigola doucement, se retenant à cause de sa douleur aux côtes et replaçant sa poche de glace alors qu'Esperenza venait de s'assoir à ses côtés. Il leva sa tête pour la poser sur les jambes de l'actrice avant qu'elle ne caresse ses cheveux et retire ses lunettes de soleil.
Les yeux marron et noisette du capitaine avaient perdu leur éclat d'antan. C'était le constat que Cox et Almyra venaient de faire en l'observant. Il avait des cernes et la fatigue se lisait aisément sur son visage.
Arsène cacha son visage avec le revers de sa main, souriant à pleines dents mais déclarant d'une voix presque éraillée : « Pas aujourd'hui, j'ai besoin de repos. »
Le capitaine se leva doucement, embrassant la joue de sa femme avant de quitter la pièce sans un regard pour personne d'autre. Le quatuor, visiblement choqué par l'apparence du capitaine, attendit qu'il soit loin dans la maison pour que Cox pose enfin sa question :
— Madame Esperenza, demanda-t-il avec un peu de gêne, est-ce que c'est vrai pour vous et Arsène ? Est-ce que vous l'aimez ?
— Disons qu'avec le temps, on se fait à sa compagnie.
— Vous ne l'aimez pas, intervint Almyra.
— Pas de façon amoureuse, non. J'aime un autre homme comme il aime une autre femme. Nous ne sommes pas réellement mariés, ce n'est qu'une rumeur que nous avons créée.
Les kratzoriens soufflèrent de soulagement, surtout en pensant à Niki et sa relation avec Arsène.
— Pourquoi cette rumeur ? questionna Jim. Qu'est-ce que cela vous apporte ?
— Comme la capitaine PopGun l'a fait remarquer : de l'attention. Arsène et moi désirons éperdument que certaines personnes fassent attention à nous. Peu importe le prix.
Esperenza raconta alors sa rencontre avec Flamingo lors de ce soir de déprime dans ce bar de la planète PG1-Aura. Leur nuit à se consoler physiquement puis le lendemain et la proposition de Flamingo créant entre eux une relation pour le moins étrange : rester ensemble pour contrer la solitude de leur cœur. Amener l'attention sur eux pour créer de la jalousie conduisant enfin l'être aimé dans leurs bras.
Mais si Esperenza était sur le point de réussir avec Carlos, son producteur sur la série « Amour et Espoir », Arsène lui, était plus déprimé que jamais par l'absence de signes venant de Niki.
Son chaton dont il n'avait aucune idée des sentiments mais également de la localisation dans l'univers. Ignorant même qu'elle s'était engagée à contrecœur avec les Whisperers pour servir WeCare.
— Arsène va mal depuis quelques jours... continua Esperenza. Il ne dort presque plus, il n'a plus touché au volant de son vaisseau depuis presque un mois, ne mange que des cookies et boit du soda à l'orange jusqu'à plus soif. Je crois que perdre ses amis, la femme qu'il aime, son équipage au complet, ça l'a touché plus que je ne le pensais.
— Mais... commença Almyra, et Robbie ? Il n'est pas là pour veiller à sa santé ?
— Robbie ? s'étonna Esperenza. Ah, le petit robot... Je ne l'ai jamais vu. Arsène m'a dit qu'il avait disparu depuis votre arrestation sur Céléne.
— Alors Arsène était seul tout ce temps... murmura Cox.
Que ce soit Jim, Almyra et surtout Cox, tous les trois s'en voulaient terriblement d'avoir fait vivre cette solitude à l'être déjà brisé qu'était le capitaine Flamingo. Le kratzorien était même triste d'avoir eu un dernier échange empli de mépris envers son meilleur ami.
« Il va falloir arrêter de le couver ! » s'exclama Barbara en se levant du canapé. « Je vais m'occuper de son cas personnellement ! »
La brune se dirigea vers la chambre malgré la réticence et avertissement des autres, bien décidée à avoir enfin la discussion dont attendait son petit frère depuis des années et qu'elle redoutait.
Arrivée devant une porte entre-ouverte donnant sur une chambre, elle entra sans s'annoncer et retrouva Arsène allongé sur un lit bleu aux draps de soie de la même couleur. Une pièce impersonnelle, mais où un seul élément la marqua : un cadre avec une photo d'eux lorsqu'ils étaient enfants sur Terre, posé sur une table de nuit en forme d'œuf.
Son corps se détendit soudain et elle s'approcha doucement de son frère avant de s'assoir sur le lit pour venir caresser ses cheveux délicatement en murmurant son prénom.
— Ça fait des années que tu cherches à tout prix à me revoir et voilà dans quel état je te trouve... C'est pathétique pour un homme de ta trempe, non ?
— Qu'est-ce que tu sais sur moi ? répondit-il d'une voix faible, la tête dans l'oreiller.
— Plus que tu ne peux l'espérer. Comment fermer les yeux quand ton frère apparaît partout dans l'univers pour ses exploits ? Tu as réussi ton coup, petit renard.
— C'est comme ça que maman m'appelle.
— Elle m'a dit que tu étais venu la voir avec ta cop-... ta partenaire Niki. Elle a aussi dit que vous formiez un « couple intéressant » et que Niki me ressemblait beaucoup niveau personnalité. Tu n'aurais pas un complexe frère-sœur ?
— Arrête.
— Tu m'énerves Arsène. Tu m'énerves depuis tellement d'années. Tu n'es pas allé voir maman de ton propre chef, tu es doué mais tu te sers de ton talent pour faire n'importe quoi, tu as comblé ta malchance avec un artefact mais pourtant tu n-
— Attends, l'interrompit-il, comment es-tu au courant de ça ?
— J'ai mes sources. Je veille sur toi, malgré moi, et je ne suis pas la seule. Tu as une place importante dans l'univers et tes états d'âme affectent plus d'une personne.
— Qu'est-ce que ça peut faire... J'ai perdu la confiance de mes amis, je ne sais même plus où se trouve mon robot et la femme que j'aime se fiche de mes sentiments. Ils doivent tous me détester pour ce que j'ai fait. Je suis un monstre.
— Je suis aussi au courant pour ça et... On en reparlera. Mais si tu étais vraiment un monstre, tu penses que tes amis seraient venus jusqu'ici, dans le trou du cul de l'univers, pour te retrouver. Toi, leur fabuleux capitaine ? Je pense qu'il est temps que tu te sortes de ta dépression et que tu agisses ! Tu as survécu à pire que ça ! Toi et moi, on a connu l'enfer avec Dream Reaper, on peut surmonter n'importe quoi !
Le capitaine tourna la tête de côté pour regarder sa sœur. Elle qui soi-disant le détestait mais qui l'aimait plus que tout, elle qui voulait qu'il s'en sorte tout seul, qu'il se relève et affronte sa vie sans placebo et sans béquilles.
« Tu es Arsène Flamingo. Le magnifique, le merveilleux, l'extraordinaire, le majestueux capitaine Flamingo. Maintenant on va enfin avoir cette discussion où tu me fais le reproche de t'avoir évité, à coups de cris et de pleurs, avant de se faire un câlin et d'enfin conclure ce chapitre de nos vies pour repartir sur des bases plus saines. »
Mais Arsène ne perdit pas de temps en discussion et, comme un enfant ayant retrouvé son doudou préféré, il se releva et enlaça sa sœur jusqu'à presque l'étouffer, retenant ses larmes parce que d'après lui : « Un homme aussi classe que moi ne doit pas montrer ses faiblesses à la gent féminine. »
Ils prirent tout de même le temps de discuter de tout et de rien, de leurs aventures et surtout des sentiments d'Arsène envers Niki qui étaient en train de le ronger de la pire des façons.
— Il faut que tu passes à autre chose, petit renard. Déclare-toi une bonne fois pour toutes et si elle te rejette à nouveau, laisse tomber. Si Niki est comme moi, plus tu la traqueras, plus elle te fuira.
— Pourquoi elle n'est pas avec vous ? Elle est retournée à la Confédération ?
— Elle est chez les Whisperers et engagée par WeCare, le pire scénario possible. C'est pour ça que j'ai accepté cette mission : donner encore plus de pouvoir à WeCare est le pire qui puisse arriver pour notre avenir.
Arsène se leva soudainement et se dirigea vers une armoire. Il fouilla, sortit des vêtements et ôta son peignoir, restant de dos et en boxer devant sa sœur pouvant voir les répercussions du traitement infligé par Dream Reaper lorsqu'ils étaient esclaves.
Son petit frère était marqué à vie et ça, ça la rendait furax contre un ennemi qu'elle n'arrivait jamais à atteindre.
Alors qu'elle observait son frère enfiler un t-shirt col roulé jaune et un jean, ce dernier lui posa une question qu'elle n'attendait pas :
— Pourquoi est-ce que tu voulais tuer Speedfury tout à l'heure ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Même moi qui ne l'aime pas, je n'en serais pas venu jusqu'à là.
— Sa gueule ne me revenait pas.
— Sérieusement ?
— Quelqu'un que j'estime énormément m'a raconté des choses sur lui. Tout ce que je peux te dire, c'est de faire attention à lui. On ne dirait pas comme ça mais il n'est pas si stupide qu'il en a l'air.
— Quelqu'un que tu estimes ? Aurais-tu un petit copain, Barb ?
— Disons que le destin aime se foutre de ma gueule, comme toi avec ta malchance.
— Il s'appelle comment ? insista Arsène en lui souriant.
— Il s'appelle « magne-toi le cul ».
— Charmant prénom.
Arsène enfin habillé de sa tenue de capitaine enfila ses lunettes de soleil avant de retrouver son sourire le plus éclatant et de se diriger vers le salon, sa sœur le suivant, heureuse qu'il ait retrouvé son aplomb.
Son arrivée interrompit la discussion en cours et tous furent surpris de le voir habiller lorsqu'il prit la parole avant de se faire interpeller par ses amis :
— Bon qu'est-ce qu'on attend là ? s'exclama-t-il avec son fameux sourire. On doit aller sauver Niki !
— Arsène ? s'étonna Jim. Mais il y a à peine une heure tu-
— Tututu ! Vous vous êtes inquiétés pour moi, bande d'ingrats, mais vous étiez où quand j'écumais les bars ?
— En prison, répondirent en cœur et en croisant les bras le frère et la sœur Bram.
— Jim, tu as une meilleure excuse ?
— J'étais en train d'être jugé par la Confédération ! Ensuite j'ai préparé un plan pour les faire sortir de prison ! Tu es mal placé pour faire la morale !
— Écoutez, on sait tous que toute cette histoire est de la faute de Cox, pas besoin de remuer le couteau dans la plaie.
— Mais c'est toi qui remets ça sur le tapis ! s'échauffa Cox.
Esperenza regardait la scène avec un petit sourire, heureuse que son compagnon de quelques mois soit à nouveau lui-même. Entouré d'amis qu'il aimait taquiner, son sourire charmeur, sa prestance et son charisme revenu pour de bon.
« Allez, on se dépêche de rejoindre le SS-Barbara ! LET'S FUCKING GO ! »
Fin de l'arc "le retour de Flamingo" ! Et dès la semaine prochaine sortira le chapitre de transition 46.9 avant le nouvel arc où l'on retrouvera Niki et Robbie chez WeCare !
Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? De Charly ? De l'attitude de Barbara ? De la discussion entre les frères et sœurs ? Des sentiments d'Arsène ?
J'espère que ce chapitre vous a plu ! Si c'est le cas n'hésitez pas à cliquer sur l'étoile et donner votre avis en commentaire. On se retrouve mardi prochain pour la suite !
FLAMINGO OUT !
[Correction du 6 décembre 2020]
Musique ♫ Steven Universe - Here Comes a Thought (Cement City Remix feat. Tape)
https://youtu.be/MGrrGWvoDls
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top