Chapitre 25

              Je cherchais Jeremiah depuis bientôt une demi-heure. Mes nerfs à vifs, je regardais chaque tête, chaque coin de cette immense galerie, nourrissant en moi une immense colère.

Non seulement Jeremiah m'avait « présentée » à ses parents sans même prendre la peine de me le dire. De plus, il m'ignorait complètement alors que je cherchais du soutien. Son soutien en particulier. Et il se permettait de disparaître. J'étais partagée entre une certaine inquiétude et une grande colère. La colère gagnait vu que Jeremiah était un grand garçon et donc, il ne risquait pas de se perdre. Si cela devait lui arriver, je suis sûre que n'importe quelle femme ou homme serait ravi de lui montrer le chemin-et peut-être même lui tenir compagnie. Les poings serrés, je passais dans le même couloir pour la cinquième fois. Mes pieds me faisaient mal. Quelle idée de mettre ces fichus talons. Cela alimentait mon impatience. Je ne savais pas ce que je ferai quand je le retrouverai mais je n'allais pas être douce.

Je rageai intérieurement alors que je me cognai contre un coin de mur. Je faillis tomber au sol, mais deux bras puissants me retinrent par la taille. On me souleva et je me trouvai face à un homme pas si inconnu que cela. Je le reconnus. C'était Charles Baluze, la connaissance de Jeremiah avec qui j'avais parlé lors de la réception du le défilé d'Indigo. Il était aussi souriant que dans mon souvenir. Aussi, je lui rendis son sourire.

- Eve Brastoli, c'est bien cela ?

Je savais qu'il se souvenait très bien de moi. Ses yeux parcouraient on corps de manière indécente et je l'aurais rappelé à l'ordre si j n'étais pas si distraite par Jeremiah.

- C'est tout juste, dis-je. Charles, ravie de vous revoir.

- De même. Toujours aussi élégante, sourit-il charmeur.

Je le remerciai rapidement. Il fouilla la salle des yeux en s'approchant de moi.

- Vous êtes venue seule, s'informa-t-il.

- Oh, je-

- Eve, coupa une voix. Je t'ai cherché partout.

Jeremiah apparut soudainement dans mon champ de vision. Je fus tout d'abord un moment stupéfaite puis me ressaisis en sa main possessive sur ma hanche. Je fis de mon mieux pour ne pas montrer mes sentiments. La colère bouillonnait en moi. Je vis les yeux de Charles se rétrécirent. Je fis, cependant, un gentil sourire.

- Désolée, Jeremiah. Charles et moi venions de nous rencontrer.

Nous échangeâmes de banalités dans une ambiance électrique et tendue. Puis Jeremiah congédia froidement Charles et je ne m'inquiétais même pas de sa jalousie. J'étais tellement en colère. Je pris sa main et le mena vers une pièce, que j'avais aperçue tout à l'heure, où était diffusé un film sur la vie des artistes. La salle était plongée dans le noir et offrait un peu d'intimité. Je lâchai la main de mon compagnon et me tournai vers lui. Il me regarda, les images se reflétaient sur son visage, le rendant clair par moment, puis, plus foncé. Je croisai les bras. Jeremiah se pencha un peu vers moi, surement pour mieux distinguer mon visage dans la pénombre. Ce qu'il y vit ne dut pas lui plaire car il fronça les sourcils.

- Eve, est-ce que ça va ?

- Oh, parce que mon état t'inquiète maintenant, explosai-je.

Il parut surpris de mon comportement et cela accrut mon irritation.

- Je ne comprends pas...

- Ne fait pas l'innocent Jeremiah, coupais-je. Je suis vraiment très, très en colère, là.

- Je...

- Tu... tu n'as pas le droit de me mettre ainsi à l'écart. Mon Dieu, j'ai rencontré tes parents. Et tu savais qu'ils seraient ici ! Tu aurais pu au moins, je ne sais pas, m'avertir. Ou bien c'était sans importance, pout toi ? Je ne valais pas d'être présentée à ta famille. Ecoutes, ça, c'est tes problèmes mais je ne veux pas paraître ridicule comme cela. Et je me suis inquiété pour toi tout la journée, parce que tu avais l'air agité alors que toi... tu disparais sans même me dire où tu pars. Et tu me laisses seule avec ta famille que je ne connais pas, excepté Noam.

Je soufflai pour me clamer alors que ma colère s'atténuait. C'était toujours comme cela. Lorsque j'étais en colère, je me défoulais un bon coup puis toute ma fureur disparaissait.

- Je n'accepte pas cela, Jeremiah. Tu ne me trimballes pas ou tu veux. Nous sommes égaux... et même si tu es mon patron. Dons notre relation, nous sommes au même stade.

Et puis une grande tristesse me prit soudainement. Une envie de pleurer me submergea. Après avoir déversé ma colère, j'étais affreusement triste. Je ne comptais pas pour Jeremiah. Je n'étais qu'une de ses « amies », après tout. Une amie qu'il embrasse. Toute cette histoire n'était qu'une distraction pour lui. J'avais cette part de moi qui avait envie de faire partie de sa vie. De compter pour lui. D'avoir une place chez lui. Mais apparemment ce n'était pas le cas. Cela m'acheva. Je soupirai. Un soupir las et triste. Je l'avais su pourtant. Dès le début. Avoir une relation avec un homme tel que mon patron était idiot et utopique. Jeremiah était trop... trop pour être avec moi. Et je n'étais pas assez bien pour lui. Je ne me sentais pas à sa hauteur. Puis une idée me passa par la tête.

- Attends...

Jeremiah releva la tête. Je ne sus lire ce que ces yeux reflétaient.

- C'est pour cela que, ce matin tu m'as demandé d'accepter d'être officiellement avec toi. Tu ne voulais pas présenter à nouveau une « amie » à tes parents alors ça t'a parut logique de me demander cela. Mais bien sur, je savais que c'était brusque !

La peine me torturait. J'avais une énorme envie de pleurer. Jeremiah s'exclama, décidant enfin de parler.

- Eve, non, bien sur que je ne veux pas faire cela !

- Oses me dire que j'invente tout, tranchai-je.

Jeremiah garda le silence. J'avais les yeux baissés au sol. A un moment, n'y tenant plus, je me précipitai vers la sortie de la salle. Mais sa main s'abattit sur la mienne et il me retourna face à lui. J'avais mon visage face à son cou et il le releva à l'aide de ses doigts. Ses yeux bleus avaient l'air inquiet et ils me dévisageaient. Je détournais le regard mais Jeremiah le capta encore. Nos regards étaient connectés, se jaugeaient. Je ne sus pas ce que Jeremiah vit dans mes yeux mes ses traits tombèrent.

- Eve... mon Dieu, Eve. Comment peux-tu croire que... Tu n'as même pas idée à quel point tu m'es importante.

Je restais silencieuse et Jeremiah mit sa main sur ma joue. Sa main était chaude et je fermais les yeux un instant avant de les rouvrir.

- Tu... j'ai toujours l'impression que tu vas fuir loin de moi. Tout ce que je veux c'est être près de toi.

Ses paroles me réchauffèrent intérieurement. Mais pouvais-je vraiment le croire ?

- J'ai voulu te présenter à mes parents ce soir. Cependant, je ne savais pas comment ils allaient réagir. Et... et je sais que j'ai fait une erreur en omettant de t'avertir, mais... je ne sais pas vraiment que qui m'a retenu de le faire. Et je veux vraiment être avec toi, bon sang. Tu as une telle emprise sur moi. Je suis parti chercher à boire pour vous, et je me suis comme perdu dans ce dédale de couloirs. Je sais que j'aurais du t'avertir mais...

- Tu savais beaucoup de choses dont tu avais à me dire mais tu ne l'as pas fait, coupais-je, amère.

- Eve, supplia-t-il. Je suis désolé. Ne sois pas fâchée.

A vrai dire, je n'étais plus fâchée. Jeremiah exerçait un tel pouvoir sur moi que je ne pouvais rester plus longtemps en colère contre lui. Mais je sentais son agacement alors je détournai le regard.

- Alors pourquoi tu a l'air en colère ?

Il souffla.

- Je fais n'importe quoi et ça me met hors de moi.

Voyant que je ne percutai pas, il continua les sourcils froncés.

- J'ai l'impression que je gâche tout. Je ne sais pas comment être avec toi. Alors que j'ai le droit de t'embrasser, je fais toute de travers et c'est absolument énervant de ne pas tout contrôler. Surtout quand il s'agit de toi.

Nous restâmes silencieux quelques instants avant qu'il ne s'avance vers moi. Je ne savais pas tellement comment réagir face à cela. A chaque fois qu'il m'énervait, il m'embrouillait davantage.

- Je suis toujours en colère, dis-je par principe.

Je croisai les bras sur mon torse et tournai la tête. Jeremiah me prit le visage en coupe. Je remarquai qu'il avait maintenant un sourire malicieux sur son visage. Je dus me contenir de sourire à mon tour.

- Toujours fâchée ?

- Oui, boudais-je.

Il sourit. Puis son regard s'assombrit et il fixa mes lèvres. Je l'imitai et il posa sa bouche sur mes lèvres.

Son baiser était dur, passionnel. Je passai mes bras autour de son cou, et Jeremiah me colla à lui. Je sentais tous ses muscles contre ma poitrine. Il mit se mains sur mes hanches et appuya vers lui. J'étais complètement contre lui. Mon cœur battait à la chamade. Nous étions tellement proches. Une chaleur se propagea en mon corps m'embrasant totalement. C'était fort, c'était bon. Jeremiah introduit sa langue et je lâchai un gémissement. Il m'embrassa alors avec plus de passion. Ses mains caressèrent, mes hanches, mon dos, mon visage et atterrirent sur mon ventre. Ses doigts vagabondaient sur cette partie de mon corps et je lâchai un souffle. Jeremiah se décolla de ma bouche engourdie et embrassa mon cou. Une excitation toucha mon bas du ventre. Jeremiah le comprit et appuya ses baisers. J'aimais cela. J'aimais la façon dont il me touchait. Il replongea ses lèvres contre les miennes et le baiser devint plus intense. Jeremiah me plaqua brutalement contre un mur. Je passai mes jambes autour de sa taille, le pressai contre moi. Je sentis son excitation et je mordais sa lèvre sous le choc. Il poussa un grognement. Il amplifia le baiser. Mes lèvres furent happées par les siennes. C'était brutal et passionnel.

Je me détachai finalement de lui. Nous étions essoufflés, son souffle de désir se mélangeant au mien. Notre respiration erratique. Je fixai ses lèvres rougies par notre baiser et ma seule envie fut de l'embrasser à nouveau. Il caressa le bulbe de mes lèvres doucement. Je retenais mon souffle. Nous restâmes en silence alors que je remis mes jambes au sol. Jeremiah raffermit sa prise sur moi. Il enfouit sa tête contre mon épaule et huma grandement mon odeur. Il plongea ses beaux yeux bleus assombris de désir dans les miens.

- Je pense que... tu embrasses encore mieux quand tu es en colère, souffla-t-il.

- Tu me préfères en colère, taquinai-je.

Il me fit un sourire narquois avant d'embrasser mes lèvres rapidement.

- Jamais.

Je ne pus empêcher un sourire niais. Puis il caressa le haut de ma cuisse dans un frottement doux et déclara.

- Quoique je te préfère grandement nue, dans mon lit, répliqua-t-il vicieusement.

Ma bouche j'ouvris grandement alors que mes joues prirent une teinte cramoisie. Jeremiah éclata de rire. J'étais bouche bée alors qu'il éclata de rire. Son rire se répercuta dans la salle. A cet instant, trois personnes entrèrent dans la salle et s'assirent sur des fauteuils sans même nous voir. Jeremiah et moi, nous nous retenons de rire et sortons de la salle, main dans la main. Une fois sortis, nous éclatâmes de rire. Plusieurs personnes nous regardèrent. Nous partîmes vite de la galerie. Je voulais saluer ses parents mais Jeremiah, me rassura en disant qu'ils avaient déjà quittés la galerie.





























































*** 

Vacances! 

Perso, c'est le seul mot qui est dans mon esprit!

A part ça, J'espère que vous avez appréciez ce chapitre totalement Evemiah :) Désolée pour vous avoir faire attendre, mais la semaine dernière c'était vraiment impossible, j'espère que vous comprendrez! 



Sinon, j'ai pas grand chose à dire mais commentez et votez aha, c'est ps si difficile. 

++ On a passé les 30K !! (danse de la joie)

Bref, à vendredi sans faute ! 

TatianaNg

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