Chapitre IV
J'ouvre doucement les yeux, aujourd'hui je vais manger avec William, j'espère que tout va bien se passer. Je me lève et m'habille d'un tee shirt noir avec écrit "Bang Baby" sur la poitrine en blanc, d'un short noir, d'un collant Noir, de chaussettes hautes noirs et de basket noirs. Je descends, pique une sucette Et sort de chez moi, mon téléphone dans les mains, marchant en direction du Theo's bar.
Au bout de quelques minutes, j'arrive Enfin au restaurant avec quelques minutes de retard. Avec lassitude, je pousse la porte de cette entreprise et regarde autour de moi. William est assis à une table, m'attendant. Je soupire puis le rejoins, son visage s'éclaire d'un sourire en me voyant.
- Amélia ! T'es en retard !
- Tu croyais vraiment que j'arriverais à l'heure ?
- Je le pensais, Mais apparement non.
Je m'assoit en face de lui et commande un verre d'alcool, la serveuse aurait bien voulu contrôler mon identité, mais face au regard que je viens de lui jeter, elle comprend rapidement qu'il ne vaudrait mieux pas, et vient m'apporter le mojito que j'ai commandé. Je regarde longuement l'homme en face de moi, ce dernier soupire et sort un dossier, visiblement agacé. Il l'ouvre ensuite et me montre les photos d'un homme que je ne connais que trop bien, il me montre mon directeur et me fixe d'un regard sérieux.
- Je sais que tu l'as reconnu, mais je tiens quand même à te montrer ses photos. J'ai appris qu'il était en ville il n'y a pas longtemps, alors je suis là. On a besoin d'un endroit où s'installer, pour se retrouver, faire des réunions, on habitera pas tous ici, mais certains n'ont nul part où aller, et chez toi, c'est l'endroit idéal. m'explique-t-il
- La réponse reste et restera toujours non William
- Si tu ne le fais pas pour moi, fais le au moins pour eux, ils en ont besoin, et tu le sais très bien. Je sais que sous cette armure de pierre que tu t'efforce de garder intact se cache un coeur.
Je le regarde longuement, toute cette mise en scène, ce bar, ces photos, ces paroles, il sait qu'avec ça je peux craquer, et je crois bien que je vais le faire. Je ne veux pas de compagnie, mais je ne peux pas non plus les laisser mourir sans rien faire, alors, ma meilleure option n'est autre qu'accepter.
- D'accord. Mais à une condition, ne me mêle pas à tes histoires, je ne suis que l'hôte, lui dis-je
Comme simple réponse, il hoche la tête et me sourit, tout content. Je finis rapidement mon Mojito, que je n'avais pas vraiment entamer jusqu'à maintenant et me lève alors qu'il s'apprêtait à parler. D'un regard je lui fais comprendre que je préfère qu'il ne rajoute rien, c'est déjà assez compliqué pour moi, et je ne veux aucun commentaire. Je soupire longuement et sort du Bar, laissant ce jeune homme payer à ma place, il me doit bien ça, ma maison va se transformer en véritable QG, et j'en ai pas envie du tout.
Je finis par repartir dans ma maison, et aussitôt arrivée, je me met à cuisiner, je vais avoir du monde, alors autant me préparer le diner dès maintenant. Je termine plus tôt rapidement et met ça dans le frigo, il n'est pas encore l'heure de manger, il doit être dix heures du matin je crois, j'en sais rien et je ne veux pas savoir. Ils doivent tous être en cours à l'heure qu'il est, alors ils ne vont pas débarquer maintenant, enfin, j'espère.
Je me dirige ensuite vers ma cave qui, et je le sais très bien, va devenir une véritable salle d'entraînement. Je me pince les lèvres et ouvre les six cartons que j'avais précieusement laisser fermer ici, il y a de tout dedans, tout pour faire une salle de sport. Je commence donc par libérer l'espace qui est plutôt énorme, un peu plus petit qu'un gymnase, il faut dire aussi que ma maison est énorme. Je mets tout ce qui est étagères et rangement déjà occupés par des outils de bricolage dans une autre pièce, plus petite qui se trouve sur ma gauche, et dans laquelle je n'irais jamais. Je m'étire ensuite et commence à mettre au point ma salle, mettant deux punching ball suspendu au fond, et un endroit avec plusieurs cibles, pour s'entraîner au lancer de couteau. Encore à côté, je déplace les quelques machines que j'avais ramené, à savoir un tapis de course, et quelques bancs de musculation, avec les poids et les altères qui vont avec.
Je m'étire et regarde l'heure, il est onze heures, cela ne m'a pas pris beaucoup de temps. Je vais donc dans la salle à ma droite et pose des mousses dessus, afin de l'insonoriser au maximum, puis commence à installer des cibles au fond de la pièces. Je viens ensuite compter dix mètres et trace une ligne droite, allant d'un mur à l'autre dans le sens de la largeur. Je baille et commence à regarder si je n'ai pas une grande planche, et quand j'en trouve une, je viens fixer d'autres bout de bois pour en faire une longue table que j'installe sur la ligne préalablement tracer. Je mets ensuite quelques casques antibruits et pose les malheureuses armes que je possèdes, c'est-à-dire, deux 9 millimètres et les recharges qui vont avec, je pense que ça suffira pour pouvoir s'entraîner au tir sans se faire déranger.
Je remonte ensuite et me dirige vers mon grenier où je prends mes outils pour pouvoir aller bricoler et descends à nouveau dans mon sous-sol. Derrière les escaliers, je remarque une porte et vient l'ouvrir, la salle est plutôt petite, et elle n'a pas de fenêtres, elle peut m'être utile. Je baille un peu et ressort avant de regarder la porte, je dois la camoufler. Je m'étire et vient donc prendre quelques mesures, je dois la recouvrir de ciment je pense, ou de peinture semblable, je ne sais pas, mais je vais passer commande.
Je remonte ensuite les quelques cartons qu'il me reste, ce sont des vieilles affaires à moi, de vieux documents inutiles que je ne tiens pas à garder. Je les mets dans le salon et vient ouvrir la baie vitrée. Je prends une poubelle en fer et met quelques bouts de bois, un peu de papier et de carton, et de l'essence pour enfin tout faire brûler. Alors que je m'apprêtais à vider le contenu de mes cartons restants dedans, quelqu'un vient frapper à la porte, et c'est avec agacement que je vais ouvrir, toute transpirante et pleine de poussière, mais j'en ai rien à faire, évidemment, derrière se trouve William et toute sa clique.
- Amélia, qu'est-ce que ?commence donc mon ami
Mais automatiquement je me retourne pour aller finir ce que je faisais, sans fermer la porte pour les laisser entrer. Je vais donc vers le feu encore allumer et vide le contenus de mes cartons, laissant mes documents brûler sous nos yeux à tous, je sais qu'ils se demandent ce que ça peut-être mais rien à faire, je préfère garder ça pour moi. Je jette ensuite un coup d'oeil à ma montre, il est bientôt 14h, je vois que j'ai bien travaillé pour aujourd'hui. Je lève ensuite les yeux et observe les nuages quasiment noirs, il va pleuvoir, autant laisser la pluie vider éteindre le feu.
Je m'étire et les regarde un par un, ils ont, pour certains, de gros cartons avec eux, comme s'ils déménageaient, et ils me regardent tous, attendant que je leur donne leurs chambres je suppose.
- Les portes blanches sont des chambres vides, leur dis-je avant de partir prendre une douche.
Je rentre dans ma chambre, laissant la porte ouverte, pas pour une invitation, c'est que j'ai l'habitude d'être seule, et je ne veux pas perdre cette habitude. Je me déshabille doucement puis pars à la douche, regardant la crasse et la poussière s'en aller de mon corps avant de ressortir et de me sécher pour mettre une chemise de nuit plutôt longue, je suis fatiguée, j'en ai marre de tout ça je viens d'arriver, et je reproduis déjà les mêmes erreurs.
Je baille longuement et m'étire avant de redescendre lentement pour mettre la table, et je remarque qu'ils sont en train de s'installer, tous. Je finis donc de tout installer, et soupire alors que William leur dit de venir manger, il a vu que c'était l'heure de manger, et il sait comment le fait de tous manger ensemble me tient à coeur, même si je ne les connais pas, on est tous dans la même maison, alors on va vivre tous ensemble, même si ça ne leur plaît pas. Alors qu'ils viennent tous nous rejoindre, nous nous installons chacun notre tour, et dans un calme des plus gênants, nous commençons à manger sans rien se dire.
- Amélia c'est bien ça ? demande une des filles, Beth il me semble alors que j'acquiesce en levant les yeux vers elle. Depuis combien de temps tu connais William ?
Je la regarde longuement avant de reconcentrer mon attention sur ce que j'ai dans mon assiette, il faut dire que je ne veux pas vraiment répondre à sa question, je ne veux pas avoir à leur adresser la parole, c'est aussi simple que ça.
- Madame Carter recommence à mettre des vents à ce que je vois, souffle Nolan. Dis moi, tu pourrais au moins être poli et répondre à Beth non ? Ce serait la moindre des choses.
Je hausse les sourcils et le regarde longuement. La moindre des choses ? Je les accueille chez moi, alors que je ne les connais pas et au dépit de ce que je sais de leurs activités, je transforme ma maison pour qu'ils puissent se sentir au mieux, et tout ce que je récolte, c'est ça ? Gentil de leur part.
- Bichos lançais-je avant de boire un peu
- Qu'est-ce qu'elle a dit là ? Elle nous a insulté de putes ou je rêve ? s'écrie Sarah
- De vermines exactement, rit Beth au plus grand malheur des autres
Je fronce les sourcils et lève les yeux vers elle, elle comprend l'espagnol alors ? J'ai du mal à savoir si c'est une bonne chose, mais ce qui me surprend le plus, c'est de savoir qu'elle en rit, je l'insulte et ça l'amuse ? J'aime beaucoup sa personnalité.
- Et ça t'amuse toi? Chérie, tu te rends compte qu'elle nous insulte là quand même ? demande un des garçons, mais j'ai pas vraiment retenu son nom.
- Josh a raison, dit McGiver. De toute façon, ça se voit qu'elle est malpolie celle-là, on ne pourra rien y changer.
Je ferme longuement les yeux en laissant un petit sourire trainer sur mon visage, parce que je dois dire que ça m'amure beaucoup, il essaye encore et toujours de m'énerver à ce que je vois, et je ne sais pas si c'est réellement amusant ou totalement navrant.
- Bon, et si on parlait d'autre chose s'il vous plaît ? Je ne sais pas, par exemple, est-ce que vous avez rattrapé vos cours de ces derniers jours ? se renseigne William
- Nos cours ? Clairement pas, plutôt mourir, soupire Josh, je trouves les autres bien trop silencieux.
- Oui, vos cours, je vous les fais peut-être rater, mais ce n'est pas une raison pour bousiller vos études, râle mon ami
- Bousiller nos études ? rit Jay il me semble, j'en sais rien à vrai dire. A quoi bon continuer les cours si on risque notre vie tous les jours ? De toute façon, on va finir par mourir.
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