Chapitre 19


⚠️ Attention quelques passages sont à caractère violent ⚠️

En me retournant vers cette personne, une once de colère apparue sur l'étendue de mon visage, le poing formé, ce dernier se rapprochait de la figure de l'individu. D'un coup assez violent, ce dernier tombait au sol, avant de se relever en mettant ses mains en guise de protection. Tout en l'attrapant par le col de sa veste, je lui gueulais à la figure :

— Tu oses te pointer devant moi Jeff ?! Après ce que tu nous as fait ? Tu reviens t'afficher, tu cherches les embrouilles ?

— James, je sais que je mérite bien plus qu'un coup de poing, mais si je suis ici, c'est pour te prévenir de quelque chose de monstrueux.

— Je ne veux rien croire de toi, regarde dans quel état tu as mis le bar de Sam, il est méconnaissable ! Tu nous as volé la carte ! Tu es parti tel un lâche ! Je ne veux rien croire venant de toi.

— James, laisse le s'exprimer, s'il est venu jusqu'ici sans escorte, c'est qu'il cherche surement de l'aide pour quelque chose, écoutons le.

— Tu rêves, je vous laisse parler vous deux, moi, j'ai mieux à faire, j'ai ma copine à retrouver, rétorquais-je en me dirigeant vers la sortie du bar.

— Je suis venu dans l'espoir de te trouver James, c'est à propos de ta brunette ! Elle comme le reste des âmes du centre-ville d'Hudson, ils se sont faits attraper par les crapules de Artus.

En entendant ses propos, je me stoppais subitement, les sourcils froncés, j'ignorai si cela était vrai, mais en voyant que l'extérieur qui autrefois étaient inondés d'âmes, je me retournais en lui faisant face :

— Que dis-tu ?!

— Mes amis travaillent pour lui, mais en voyant les barbaries qu'ils réservent aux âmes, j'ai préféré m'en aller. Il s'est allié avec des hommes beaucoup plus menaçant que lui, les mêmes hommes qui s'en sont pris au village de votre ami barbu.

— Les voleurs d'âmes, murmurais-je.

— Oui, eux ! Il faut que l'on agisse, on ne peut pas les laisser faire sachant qu'ils détiennent ta copine !

— Depuis quand tu te la joues Héros Jeff ?

— Depuis que le monde prison est seulement composé de ton pote le barman, toi et moi. Il n'y a plus personne dehors.

Le regard noir envers ce crétin de Jeff, je sentis une présence sur ma gauche, en posant le regard, Sam se trouvait à mes cotées. Il enlevait son tablier blanc qu'il laissait sur le comptoir, puis lançait à Jeff :

— Il est temps de régler des comptes, allons-y !

— Sam, comment tu comptes t'y prendre ? Ils sont surement des centaines et nous sommes seulement trois.

— Ce n'est pas la quantité qui compte, James, c'est la qualité, et aussi depuis quelque temps, je suis devenu un collectionneur.

— Un collectionneur ?

Sam passait derrière son comptoir afin de tirer une bouteille de bière, cette dernière était en réalité une manivelle. Une vitrine d'armes apparue à la place des bouteilles d'alcool. Toutes sortes d'armes étaient présentes, du plus petit calibre au plus gros. Je restais ébahit face à sa collection, tout en étant surpris, je m'exprimais à l'attention de Sam :

— Pendant tout ce temps, tu possédais ça et tu voulais quand même que je te défende face à des brutes ?

— Je ne t'ai jamais dit de me défendre, tu l'as fait par toi-même, mais oui, il faut toujours avoir des armes près de soi dans ce monde prison.

— Moi qui croyais que tu étais contre toute forme de violence, je me prends une claque, tu caches bien ton jeu Sam !

Sam me lançait deux révolvers, ainsi qu'une parure de munitions, tout en rigolant, il refermait sa vitrine d'armes tout en prenant une mitraillette ainsi que deux grenades. Jeff, impressionné par l'artillerie de mon ami barman, s'approchait d'un pas vers Sam, lui demandant :

— Et moi, tu penses que je peux en avoir une ? Je ne vois pas comment je pourrai me défendre avec seulement mes mains, lançait ironiquement Jeff.

— Oh oui, je t'ai oublié, tiens, ça, c'est pour toi, s'exclamait Sam en sortant un lance-pierre à Jeff.

Un rire m'échappait, ce que Jeff entendit, tout en me dévisageant, il s'adressait à Sam :

— Non mais qu'est-ce que c'est que ça ? Qui veux-tu que je tue avec ça ? Je pourrai même pas m'en prendre à un papillon.

— C'est ce que tu mérites Jeff, tu pensais réellement pas qu'on allait te donner une arme après ce que tu nous as fait ?

Jeff rechignait dans son coin tout en tenant le lance-pierre dans la paume de sa main, Sam tirait à nouveau sur la manivelle, en saisissant des clés. Tout en posant son regard sur moi, il s'exclamait à vive voix :

— Il est temps que nous aillions aider ces pauvres âmes, mais aussi sauver ta copine !

Nous nous dirigeons vers l'extérieur, lorsque Sam s'orientait vers une ruelle perpendiculaire à son bar, en le suivant, ce dernier tombait face à un véhicule bâché. En tirant sur la bâche, un fourgon blindé apparu, il était si grand, j'ignorais depuis combien de temps mon ami Sam possédait ce véhicule. Tout en ouvrant, la portière avant, il posait son arme sur le siège, tout en me regardant admirer le fourgon, il s'exclamait :

— Il résiste aux balles.

— Hein ?

— Si on nous tire dessus, cela n'abimera pas la carrosserie, ni même nous dégonfler les pneus. C'est ma propre création.

— C'est toi qui l'a monté ?

— Oui, de toute pièce, cela m'a pris des années.

— Je ne voudrais pas vous couper dans cette merveilleuse discussion automobile, mais on a des âmes à sauver, coupait Jeff.

— Tu as raison pour une fois, allons-y, m'exclamais-je en bousculant Jeff.

En montant au côté passager du fourgon, je refermais la porte du véhicule en m'adressant à Sam qui montait au côté conducteur :

— Es-tu prêt à sortir de ton bar une bonne fois pour toutes ?

— Je ne refuse jamais un bon règlement de compte, surtout si c'est en ta compagnie.

Un sourire se dessinait sur ses lèvres, Sam collait ensuite son pied sur la pédale de l'accélérateur, ce qui fit lancer le fourgon à pleine puissance. Tout en conduisant, je me rendis vite compte que le chemin emprunté par Sam n'était pas le bon pour se rendre au repère de Artus. Ce que je lui fis remarquer :

— Sam, ce n'est pas par ici pour se rendre au repère de Artus.

— Oh, mais je sais bien, nous n'allons pas passer par l'entrée, mais par le souterrain !

En finissant de parler, je concentrai mon attention sur l'horizon par delà le pare-brise. Une pente menant à un tunnel était devant nous, sûrement la voie souterraine que mon ami barman me parlait. En l'empruntant, nous arrivions très vite au sein d'une salle comparable à un parking dans lequel de nombreux véhicules étaient présents. Au même moment, quelque chose attirait mon attention, je demandais aussitôt à Sam de stopper le fourgon :

— Sam, arrête-toi, je dois voir quelque chose.

Après l'arrêt du véhicule, mon regard fut attiré par la moto que j'avais donnée à contre cœur à Artus. Elle était comme je l'avais laissé, intact, je m'installais dessus en enlevant la pédale. Sam, tout en sortant sa tête par la fenêtre de son véhicule, s'exclamait :

— Tu l'as retrouvé !

— Oh oui, je ne compte pas la lâcher ! Je vous suis avec !

— Très bien, allons-y dans ce cas !

Le fourgon passait devant moi, tandis que je démarrais à pleine puissance ma moto, je comptais bien la garder pour moi, après tout, elle m'appartenait. Le tunnel continuait sur un long passage, ce dernier était aussi sombre que le premier.

Soudain, j'entendis un bruit provenant d'une salle à proximité du tunnel. Sans prévenir Sam, je stoppais ma moto et me dirigeais vers cette salle. En me rapprochant de celle-ci, une porte en bois était à moitié ouverte, en entrant dans la salle, la lumière jaillit soudainement. En regardant autour de moi, j'avais accédé à une salle dont le seul mobilier qui se trouvait dedans était un miroir. Ce dernier avait une parure dorée, en me rapprochant de celui-ci afin de voir mon reflet, je me rendis compte que c'était ma personne, mais dans une version plus macabre. Ce qui paraissait étrange, en m'approchant de ce miroir, une fumée noire apparus montant le long de mon corps dans le reflet. Cette fumée atteignit mon visage avant d'intégrer mes yeux, instinctivement, je décidais de fermer les yeux. En les ouvrant à nouveau, en jetant un coup d'œil de mon reflet dans le miroir, mes yeux étaient alors injectés d'encre noire, tout comme un voleur d'âme. Du sang se mit à dégouliner le long de mes mains, un sourire narquois était dessiné sur mes lèvres, sans réfléchir, je collais mon poing en plein miroir afin de casser ce reflet qui ne me représentait guère. En le cassant, le miroir se brisait face à mon coup, soudainement, le miroir prit feu comme si on lui avait ordonné de le faire. En essuyant le sang de mes phalanges, un rire machiavélique se fit entendre derrière mon épaule :

— Je suis déçu que ton image te déplaise !

En me retournant, je tombai face à l'homme chauve au tatouage de serpent, cela n'était pas possible. Je l'avais tué de mes mains, je l'ai tant frappé, comment c'était possible qu'il soit toujours debout. Les mains de couleur noire, cendre, le regard injecté d'encre, ses vêtements étaient taché de sang. L'air choqué, la peur dans le ventre, mon regard était concentré sur sa personne, lorsque ce dernier se mit à tourner autour de moi tel un rapace devant sa proie :

— Eh oui, je suis toujours debout, tu pensais m'avoir tué ? Tuer un voleur d'âme ? Oh James, tant que tu auras peur de moi, tu ne pourras pas me tuer.

— Je n'ai pas peur de toi et cette image dans le miroir, ce n'est pas moi !

— Oh, le miroir ne se trompe jamais, il prédit qui on est vraiment, pourquoi est-ce si dur pour toi de l'accepter ? Il te montre que toi aussi, tu pourrais être comme moi, après tout, tu as perdu ton humanité.

— Comment le sais-tu ?!

— Oh, tu n'aurais pas les mains en sang et puis tu ne serais pas dans ce monde prison.

— Ce sont des balivernes ! Je suis ici pour sauver ma copine et les autres âmes que toi et Artus avaient capturés.

— Tu parles de cette jolie brune au regard lumineux ?

— Ose t'approcher d'elle et je n'hésiterai pas à te tuer une deuxième fois ! M'approchais-je vers lui, les poings serrés.

— Oh ne t'en fais pas, je ne voulais pas m'en prendre à elle tant que tu n'étais pas là pour assister à sa mort.

Sans qu'il termine sa phrase, je l'attrapais par le col de sa veste en le collant contre la porte dont cette dernière qui tenait à peine, se mit à tomber face au poids du corps de l'homme chauve. Au sol, je ruais de coup le voleur d'âme, qui lui me donnait un coup de tête en pleine figure, ce qui me fit atterrir au sol violemment. En essayant de me relever, je me rendis compte que l'homme au tatouage de serpent, s'était relevé avant moi. Il en profitait pour me ruer de coups, sans que je puisse me relever, comme si le sol me retenait d'une force dont j'ignorais. Il se stoppait tout en me laissant me noyer dans mon propre sang, il sortit de sa poche un des morceaux du miroir brisé. Tout en rigolant, il s'exclamait :

— C'est tout ce que tu as ? Le grand James est venu sauver sa copine seul ? Sans armes ? Sans force ?

Au même moment, au loin, j'aperçus une tache jaune se dirigeait à toute allure vers l'homme chauve. J'ignorais de qui il pouvait s'agir, lorsque j'entendis un grognement se rapprocher de sa portée. En captant le regard du voleur d'âme, tout en tentant de calmer ma respiration saccadée, je m'exclamais :

— Qui t'a dit que j'étais venu seul ? M'exprimais-je en régurgitant du sang.

Soudain, l'homme se retrouva au sol, Golden apparu de nulle part en lui sautant dessus. Lors de son saut, l'animal se changeait alors en une version de chien des enfers. Le gentil golden retriever que je connaissais ne l'était plus, il avait triplé de volume, ainsi que sa gueule. L'animal ne faisait qu'une bouchée du voleur d'âme. L'homme se débattait, ses cris résonnèrent, des craquements d'os se firent entendre, des tonnes de litres de sang coulaient de cette scène. En me relevant, tout en m'éloignant de cette horrible scène, j'avais assisté alors à une boucherie sanguinaire. Dans la seconde suivante, plus aucun bruit, juste un long silence, je n'osais pas faire le moindre bruit afin que l'animal ne puisse m'entendre. Soudain, j'aperçus l'animal se diriger vers moi en reprenant sa taille normale, ce dernier m'avait rattrapé, il s'installait devant moi tout en m'aboyant dessus. Je le regardais tout en posant une main sur le haut de sa tête, je m'exclamais :

— Je suis bien content de te revoir, mais je n'aurais jamais pensé que tu étais capable de ce genre de chose, c'est mieux de t'avoir avec moi que contre moi. D'ailleurs, je suis désolé de t'avoir dit que tu étais un sac à puces.

Tout en me penchant à son niveau, le chien posait une de ses pattes sur mon épaule droite, tout en le caressant, un sourire se dessinait sur mon visage, fièrement, je lui annonçais :

— Merci Golden, tu es un très bon chien, tu es mon chien ! Il est temps d'aller trouver Hope et les autres.

En remontant sur ma moto, accompagné de Golden, je repris la route en direction de Hope...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top