Chapitre 12



En remuant tous les recoins de la fête foraine, impossible de mettre la trace sur cette dernière, soudain, j'aperçus une jeune femme de dos ressemblant à la brunette. En posant ma main sur le haut de son épaule, je me rendis compte qu'il ne s'agissait pas d'elle, je m'excusais aussitôt face à l'inconnue. En me tournant, je me précipitai vers chaque attraction qui était noire de mondes, mon cœur commençait à s'accélérer, ma respiration était saccadée, rien n'allait en s'arrangeant. En me tournant, j'aperçus des hommes assez grands, vêtus de veste en cuir avec à la main des battes de baseball, je les reconnus, il s'agissait des hommes de mains de Artus. Mais que faisaient ils ici ? Il était bien loin du centre-ville. Je m'éloignais d'eux en accélérant le pas, lorsque je me pris quelqu'un sans regarder où je me dirigeais, je fis tomber la personne accidentellement. Lorsque cette dernière me fit face, j'aperçus la brunette, je lui tirai le bras fortement en l'emmenant à l'arrière d'une attraction. En posant mes mains sur ses épaules, je m'exclamais tout en fronçant les sourcils :

— Mais tu es complètement folle de disparaitre comme ça ! Sans m'avertir !

— James...

— Tu es consciente de ce que tu viens de faire ?! J'aurais pu te perdre ! Je viens de voir des hommes travaillant pour Artus ! Tu imagines s'ils t'auraient attrapé, ou c'est que tu serais ?! Tu y penses à ça ?!

— James, tu me fais mal, lâche-moi !

Sans me rendre compte de la force à laquelle je la tenais, je m'éloignais de sa portée en faisant un pas en arrière. Tout fixant le sol, je reconcentrai ensuite mon regard dans le vert de ses yeux afin de m'exclamer :

— Écoute, je ne voulais pas m'énerver contre toi, mais tu ne sais pas à quel point les gens sont méchants ici ! Tu as bien vu ce qu'ont fait les voleurs d'âmes, j'ai pensé au pire en ne te voyant plus.

— James, je ne trouvai plus mon lapin, c'est pour ça que je me suis un peu éloignée et j'en suis désolée, je ne voulais pas t'inquiéter. Je suis navrée, c'est juste qu'il avait de l'importance à mes yeux.

— Je vois ça, tu es prête à sacrifier ta vie pour une peluche ! Tu n'as rien à perdre ou quoi ?

— Non, ce n'est pas ça, c'est juste...

— Je ne veux rien savoir, on s'en va, il se fait tard, les nuages sont en train de se former dans le ciel, il risque de pleuvoir, allons-nous en maintenant avant de se retrouver à marcher sous la pluie.

En me retournant, une pensée m'apparu à l'esprit, je fis face de nouveau face à la brunette, qui avait une mine plutôt maussade. Je l'interrogeai :

— Où est ce maudit chien ?!

— Aucune idée, je pensai qu'il était avec toi.

— Non.

— Il faut qu'on le retrouve.

— Hors de question, ce n'est pas mon chien, qu'il s'en aille ou qu'il reste, peu m'importe.

— Tu es vraiment horrible.

— Ton avis m'importe peu, on s'en va, tant qu'il est encore temps.

Nous passions devant la grande roue, la brunette se trouvant à mes côtés, levait le regard vers le ciel, tout en posant son regard vers ma direction, tout en continuant de marcher, je lui répondais :

— Non, on n'a pas le temps !

— Allez James, s'il te plait ! Un tour et je te promets, tu es obligé d'accepter surtout après le fait que tu m'es fait mal à l'épaule.

— Tu me rends dingue, tu le sais ça ?

— Je sais et je sais aussi que tu vas accepter.

— Très bien, vas-y, mais moi, je t'attends ici.

— Ah oui, c'est vrai que tu as le vertige.

— Non.

— Cesse de me mentir James, je te connais mieux que tu le penses.

Il était vrai que j'avais le vertige, je détestais cette sensation d'être en hauteur et de sentir le vide sous mes pieds. Je ne voyais pas d'amusement dedans, pour moi, c'était un calvaire, la brunette se rapprochait du siège afin de monter dans la grande roue. L'homme s'occupant de l'attraction fit monter la brunette dans un siège sous forme de banquette, je n'avais pas confiance en lui, ni en son manège. Je ne voulais pas qu'il arrive encore quelque chose à la jeune femme, je pris mon courage à deux mains et me précipite vers cette dernière qui fut surprise de ma venue. En m'installant à ses côtés, une barre métallique se maintenait devant nos deux corps. En siégeant près d'elle, je sentis son regard se poser sur ma personne lorsqu'elle émit :

— Je n'aurais jamais pensé que tu viendrais, le James que j'ai connu autrefois, jamais, il en aurait été capable, tu sais ?

— Je ne suis pas ton James, j'ai ma propre personnalité, je suis monté pour te savoir en sécurité, je ne veux pas qu'il t'arrive autre chose.

— Je ne te pensais pas aussi protecteur envers moi, à première vue, tu as l'air d'un gars qui en a peu à faire des autres.

— Bien vu, je m'en fiche de toi, si tu savais, mais j'ai promis à Sam de te rapporter en bon état et surtout vivante.

— Tu es sûr que c'est pour Sam, que tu fais ça ?

— Oui, affirmais-je.

Soudain le manège se mit en marche, la banquette basculait légèrement en arrière avant de partir en avant. Je sentis des sueurs froides à travers tout mon corps, le vide sous mes pieds commençait à se faire, je décidais alors de placer mes pieds sur le plateau métallique qui se trouvait sous la banquette. Tout en paniquant, je me penchais vers le sol, ce dernier semblait vraiment petit, les personnes se trouvant au sol avaient soudainement une apparence miniaturisée. D'un coup, je sentis une présence sur ma main, en me retournant, j'aperçus la brunette, me tendre un sourire en ricanant :

— Eh, ne stresse pas James, si tu voyais ta tête !

— Vas-y c'est ça marres toi.

— James, ne t'en fais pas, ce n'est qu'un tour de grande roue, j'imagine, tu as déjà dû affronter pire que ça.

— Oui, mais ça reste dangereux.

— Tu es en train de battre ta peur au moins.

— Oui, il est vrai.

— Regarde, en prenant de la hauteur, on se rend compte de beaucoup de choses, lançait la brunette en pointant son index vers l'horizon.

Cette dernière pointait du doigt les montagnes auxquelles on devait se rendre, ces dernières n'étaient plus très loin, une sensation de libération se fit alors ressentir à travers tout mon être. En tournant la tête vers la brunette, je tirai un léger sourire que je rangeais dans la seconde d'après. J'etais contente car cela voulait dire que le dirigeant n'était plus très loin de nous, mais que je devais aussi dire au revoir à cette brunette dont j'avais commencé à m'attacher. En serrant les dents, je détournais le regard de la jeune femme. Soudain, la banquette arriva au sommet de l'attraction en se stoppant, ce qui me surprit, en penchant légèrement ma tête vers le côté de la banquette, le forain de l'attraction annonçait :

— J'ai un souci avec la manivelle, je vais chercher quelqu'un qui pourrait m'aider, lançait l'individu en prenant ses jambes à son cou.

Je fronçais alors les sourcils, les bras serrés sur mon buste face à la brunette qui me regardait tout en étant gêné. Elle me sourit légèrement en rétorquant :

— Ne fais pas la tête James, tu vivras ça une seule fois et en plus, tu es coincé au sommet d'une grande roue avec une belle brune ! Beaucoup aimeraient être à ta place.

— Je ne sais pas ce qui me retient de te jeter par-dessus bord.

— Je sais que tu ne le feras jamais.

— Sois en pas si sûr, après tout, tu ne me connais pas et je ne te connais pas, donc tout est possible.

— Eh bien, j'espère que cela ne te tentera pas.

Tout en tournant la tête à l'opposé de la brunette, je fixai l'horizon, le regard vide, espérant que l'homme revienne au plus vite. Me voilà, coincé au sommet d'une grande roue auquel je n'avais guère envie de monter, mais il fallait tout de même que je m'assurais de la sécurité de cette brunette. Cette dernière fixait le bas de la banquette en soupirant d'une mine maussade. Je posai délicatement mon regard vers elle, en lui demandant :

— Qu'y a-t-il ?

— Je me dis que si j'avais eu mon portable avec moi, j'aurais pu te montrer nos photos, nos messages, afin que tu puisses me croire, au lieu de passer pour une folle.

— Pff, le téléphone, c'est vraiment la pire invention du siècle !

— Pourquoi dis-tu ça ? Tout le monde a un téléphone de nos jours, c'est un outil du quotidien qui sert à tout le monde !

— C'est surtout le premier objet à matérialiser notre solitude ! L'humeur des gens ne peut pas être exprimée par textos.

— Il est vrai que peu de gens passe des appels, mais favorisent l'envoie de messages.

— Beaucoup de choses ont été dites à travers la fêlure de la voix, mais beaucoup ne prennent pas le temps d'écouter réellement et d'appeler. Voilà pourquoi, je suis contre l'utilisation du téléphone.

— C'est vrai que tu as raison, quand on y pense, autrefois ton portable était limite greffé à ta main, tu passais beaucoup de temps dessus, quitte à même le sortir pendant qu'on était ensemble...

— Ton James ne savait pas à quel point il était chanceux !

— C'est le cas de le dire, tu n'as pas idée, je lui avais donné mon temps, mes pensées, mon attachement, ma joie de vivre, mon bonheur, mes sentiments et mon cœur. Tout ça pour finir avec des larmes...

— Désolé de te le dire, mais tu as été bête de rester avec un homme comme ça, pourquoi tu n'es pas parti en le laissant ?

— Car je l'aimais plus que tout au monde, j'ai toujours été celle qu'on remplace, celle qu'on oublie. J'ai toujours été celle qui aime trop et que l'on n'aime pas assez, j'ai toujours été celle qui reste et qui regarde les autres s'en aller. Je sais que c'est douloureux d'attendre que quelqu'un change, mais je sais aussi que c'est douloureux d'oublier quelqu'un. Mais tu sais, la vraie douleur vient quand tu ne sais pas s'il faut attendre ou oublier...

En la regardant, je voyais en elle une facette que je n'avais jamais vue encore depuis que cette jeune femme était arrivé dans le monde prison. Elle avait le même regard que j'avais au fur et à mesure des jours, un regard rempli de vide et d'amertume. Plus les jours passaient et plus, je me rendais compte de certaines choses la concernant. Avec ce qu'elle venait de m'avouer, je comprenais qu'elle était le genre de fille avec beaucoup d'amour à offrir, elle ne faisait que donner et donner en ne recevant que très peu en retour. J'avais ciblé le genre de personne qu'elle était, j'imaginais que quoi qu'il pouvait arriver, elle était quand même donné en espérant que quelqu'un lui donne un jour la même chose. Elle était tombée sur un James qui ne lui correspondait pas du tout, ça me rendait dingue qu'on ait pu lui faire du mal. Cette fille si sensible était comparable à un nuage de tendresse, bien qu'elle soit parfois chiante et têtue, j'avais commencé à m'attacher à elle, il fallait bien que je l'admette. Soudainement, elle s'excusa tout en rattrapant une larme qui glisser le long de sa joue :

— Je suis désolé de m'afficher ainsi, après tout, tu ne veux pas croire ce que je raconte, j'imagine que tu dois sans doute être en train de me juger.

— Personne n'a vu les nuits de sommeil que tu as perdu, personne ne connait le poids des choses que tu portes. Personne ne ressent la douleur que tu ressens, alors personne n'a le droit de juger ta vie, m'exclamais-je en m'énervant légèrement. Ce qui m'énerve, c'est que ton mal, il est à l'intérieur, il est dans ton cœur et là, je ne peux rien faire. Je peux t'aider physiquement à te faire sourire, rigoler, mais dans le fond. Tu seras toujours aussi détruite par ce crétin de gars qui n'a pas su prendre soin de toi et t'aimer.

— James, je n'ai pas les mots, face à ces propos...

— Sympa, tu sais quoi, oublie tout ce que je viens de te dire.

— Non mais c'est juste que personne ne m'avait dit ça auparavant, je n'ai moi-même jamais su poser mes souffrances ou bien mes ressentis sur des mots. Et tu viens de le faire comme si tu avais déjà ressenti...

— Écoute, je n'ai dit que ce que je pensais réellement, lançais-je en fuyant son regard.

Je venais d'avouer ouvertement ce que je pensais intérieurement, je ne pouvais pas rattraper les mots une fois les avoirs exprimés. En la regardant, cette dernière, esquissait un sourire du creux de ses lèvres, tout en me remerciant. Je ne voulais pas dévoiler ce que je ressentais au fond de moi, personne encore s'était intéressé à moi ou à mes émotions ou à mes souffrances. Je ne voulais pas lui en parler, car c'était extrêmement dur pour moi d'en parler, même Sam ignorait la plupart de mes pensées et de mes douleurs. Je gardais ça pour moi et mon unique personne. J'enlevai le sac à dos afin de l'ouvrir quant au même moment, la brunette me le prit des mains. Elle prit une bière en main et s'exclamait en écarquillant ses yeux :

— James, tu es sérieux ?! Tu as pris uniquement de la bière ? Tu n'as pas pris d'eau ?!

— Oui, je ne bois que ça désormais.

— J'ignorais que dans ce monde aussi, tu étais accro à l'alcool.

Tout en attrapant la bière de sa main pour la ranger à l'intérieur du sac, je lui rétorquais :

— Objection ! Je ne suis pas accro à l'alcool, je suis accro à fuir la réalité, car elle fait trop mal.

— Tu as vraiment réponse à tout décidément !

— Oui, contrairement à toi, mais ton James buvait aussi ?

— Oui, il était dépendant de ça, il tenait plus à ses bouteilles qu'à moi.

— J'ignore tout ce que tu as dû vivre avec lui, mais je me demande encore comment tu as fait pour ne pas oublier ce genre de gars.

— Tout simplement parce qu'on n'oublie pas quelqu'un qui nous a fait verser des tonnes de larmes.

— Tu as certainement raison, lançais-je en détournant mon regard de cette dernière.

Soudain une secousse me surprit, la banquette dans laquelle nous étions assis se mit à avancer en arrière afin de revenir à son point de départ. En atteignant le sol, la banquette se stoppait, ce qui me permettait de repousser la barrière métallique de notre portée et de sortir de l'attraction. En retrouvant la terre ferme, j'aperçus un homme s'occupant du levier de la grande roue, ce dernier me reconnu en s'avançant vers moi :

— James ?!

— Marcus ?!

— Mais que fais-tu ici ?

— C'est plutôt toi, on a perdu ta trace et on ne t'a plus revu, que c'était il passé ?

— Je suis revenu sur mes pas afin de secourir les enfants et les familles restants, nous avons marché à travers la foret avant que cette dernière prenne feu en s'assurant de ne pas être suivi par les voleurs d'âmes. J'ai laissé ces familles ici, ce sont une grande famille de forains, de braves gens qui essayent vraiment d'aider les âmes à retrouver leurs affaires inachevées. Et toi alors, je vois que tu es toujours en compagnie de cette charmante jeune femme !

— Oui, on a pu échapper aux voleurs d'âmes, mais on a vite était suivi par le feu, nous avons emprunté le train de l'autre côté de la foret.

— Ah oui, ce fameux train qui ne s'arrête jamais, mais où est passé l'autre gars qui était en votre compagnie ?

— Jeff ? Il nous a devancé, il est parti avec .

— Notre carte, coupait la brunette.

— Une carte ? Mais pourquoi faire ? Où mener cette carte ? Interrogeait Marcus en chuchotant.

— Je n'ai pas était clair avec toi Marcus, je ne savais pas si je pouvais réellement te faire confiance.

— Tu as bien fait de te douter, je me suis moi-même douté de vous deux en vous apercevant, mais dit moi quel était votre but avec cette carte ?

— Elle devait nous mener tout droit vers le dirigeant.

— Donc ce n'étais pas une blague tu veut vraiment retrouver le dirigeant. Mais personne ne l'a vu, qui vous a donné cette carte ?

— Artus, il est réputé pour connaitre de grandes choses.

— Je ne sais pas si votre carte va réellement vous mener à lui, toutefois, de ma connaissance, personne n'a encore obtenu une carte menant au dirigeant.

— Malheureusement, sans la carte, on ne peut pas faire grandes choses, je sais qu'il faut que nous allions vers les montagnes, mais par où passer, c'est ça la question.

Marcus s'approchait de moi tout en s'exclamant à voix basse :

—Dis-moi, tu as toujours la boussole que je t'ai confiée ?

— Oui, mais elle est déboussolée, je ne sais pas à quoi elle peut me servir, sachant qu'elle pointe uniquement ma compagne de voyage.

— Elle pointe cette jeune femme uniquement, car c'est toi qui la tiens, si la flèche la pointe, c'est parce que c'est elle que tu cherches. Mais si c'est elle qui tient la boussole, elle affichera une autre direction, parce que j'imagine que si tu cherches le dirigeant, c'est pour cette ravissante femme ?

— Comment le sais-tu que tout ce chemin c'est pour l'aider elle ?

— Car je sais ce qu'on pourrait traverser par amour.

— Or, je ne l'aime pas, je ne connais même pas son prénom.

— Beaucoup d'histoire d'amour ont commencé sans que l'on sache grande chose, tu peux me faire confiance là-dessus. Tu sais quoi, je vais faire un bout de route avec vous avant de rentrer.

— Sûrement, je ne veux pas te retarder.

— Je ne dirais pas non pour de la compagnie, allez ne trainons pas, le ciel est menaçant, un orage approche.

Marcus s'approchait de la brunette, le sourire aux lèvres, il sortit de sa poche un béret noir qu'il mit en guise de couvre-chef. Tout en marchant vers la foret qui entourait la fête foraine, Marcus se tournait vers moi en me demandant la boussole que je lui remis en main. Ce dernier la refilait à la brunette, en m'approchant de leurs portées, j'aperçus que la flèche pointait une tout autre direction que celles que j'avais l'habitude de voir. La flèche indiquait le nord, ce qui nous montrait alors la direction à prendre. Marcus et la brunette marchaient devant moi, ce qui me retrouvait seul à l'arrière, soudain, j'entendis un aboiement derrière mon épaule. En me retournant, j'aperçus le golden retriever tenant à la gueule la peluche lapin que j'avais gagné pour la jeune femme. Cette dernière se retournait en se précipitant vers le chien afin de le prendre dans ses bras en se penchant à son niveau. Les yeux de la jeune femme avaient retrouvé la lueur étincelante que j'avais aimé dès son arrivée, elle saisissait le lapin qu'elle rangeait dans son sac à dos puis elle reprit son chemin aux côtés de Marcus. En marchant, je caressais la tête du chien tout en lui murmurant :

— Heureusement que tu es revenu, car je n'aurai jamais pu retrouver cette lueur que j'aime tant dans son regard, si tu ne l'aurais pas fait.

Le chien se collait alors à ma jambe, je m'éloignai de lui tout en continuant à marcher. Je jetais à l'arrière des regards sur la brunette, lorsqu'elle captait mon attention et me lança un sourire par derrière son épaule. Ce qui me plût sur le moment.

Pendant plus d'une heure, nous traversions la foret avec comme meneur Marcus, ce dernier racontait ses journées à la brunette tandis que je les écoutais à l'arrière. La foret dans lequel nous étions rentrés était assez profondes, les arbres qu'elle abritait étaient morts, que ce soit les racines, les troncs, les branches ou encore les feuilles. Le rire de la brunette était la seule chose de joyeux dans cette atmosphère macabre. Soudain Marcus se stoppa tout en se retournant vers moi :

— James, viens discuter avec nous, ne reste pas seul à l'arrière voyons !

— Je n'ai pas le temps de parler, il faut qu'on retrouve à tout prix ce dirigeant !

— Laissez tomber Marcus, James n'es pas du genre à échanger avec autrui, ne lui en voulez pas, répondait la brunette en direction de Marcus.

Marcus s'approchant de ma portée, le sourire aux lèvres, il me tapotait le haut de mon épaule droite en s'exclamant :

— Souris mon ami ! Ça te fera du bien !

Tout en le regardant droit dans les yeux, je m'avançais en le bousculant légèrement à l'épaule, le chien me rejoignit à l'avant du groupe. Soudain, un silence des plus glaciaux nous avait rejoint, pas un seul bruit, pas même le souffle du vent, ce qui était assez suspect. Golden se mit à grogner en se stoppant près de moi. Ce qui était anormal, Marcus remarquait alors ce changement d'ambiance tout en se retournant, il se mit à plisser les yeux en s'apercevant qu'il s'agissait de...

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