deux

Seule, dans l'obscurité
Je tente d'oublier.
Seule avec moi-même
Jusqu'à en oublier ceux qui m'aiment.

Noirceur suprême,
Douce asphyxie.
Angoisse extrême,
Et vaine utopie.

Tu te débats faiblement
Et t'englues inévitablement
Dans ce trop plein de déception
Engloutie par une vague d'émotion.

Le désespoir est comme une chaîne qui s'enroule, serre, serre encore, jusqu'à faire suffoquer sa victime.
Ouvrir la bouche en grand, tenter de respirer.
Le désespoir, c'est la noyade.
Pieds et poings liés à un boulet, jeté dans la mer.
Chercher vainement à sortir la tête de l'eau mais se noyer dans les larmes.
Suffoquer.
Tousser.
Cracher.
S'étouffer.
Au départ, on lutte. A la fin, on regarde à travers l'eau, le ciel qui miroite doucement. On se laisse s'enfoncer dans une sorte d'état second.
La lumière brille au dessus de nos têtes mais ne nous atteint plus.
On se replie sur soi-même.
On ne sait même plus si on pleure. Les yeux secs d'avoir trop pleuré. Et puis fermer les yeux, en se disant que c'est juste un mauvais instant, mais en réalité ne pas savoir quand est-ce qu'ils seront ré-ouverts.

- Anyle Tylko

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top