The Double Fugue [JUNE]
Je cours, mort de rire, la main de mon meilleur ami réchauffant la mienne dans la nuit noire qui anime ce mois de juin. Je n'arrive pas à me departir de ce sourire permanent en sa présence.
- Jo', t'es sûre que c'est une bonne idée ? Lui demandais-je alors qu'il ralentit sa course.
- Absolument pas. Avoue-t-il en haussant les épaules. Mais on aura bien rigoler.
Je souffle sans manquer de pouffer de rire. J'y crois pas qu'il soit si détendue.
On viens de fuguer putain.
A trois heure du matin.
A la base, on voulais juste faire une soirée, Jordan devais dormir chez moi, mais nos deux esprits d'ados de seize ans - mentalement quatre - nous ont poussés à sortir.
Enfin, Jordan m'as pousser à sortir. Parce que, je cite : "J'ai envie de faire une balade".
Ouais, une balade à trois heure du matin. C'est tout à fais normal.
Et j'ai accepter parce que un, je n'avais pas le choix, et deux, c'est mon meilleur ami.
- Tu penses vraiment que c'est normal de sortir faire une "balade" à trois heure du matin ?
- Roh mais arrete de flipper Théo. Au pire, si ya un sanglier qui spawn, j'aurais une bonne excuse pour faire du rodéo sauvage.
Plus con tu meurt.
- Arrête tes conneries bouffon. Ça me fais juste encore plus flipper.
- Oh pauvre Théo, tu veux que je te tienne la main peux être.
Il joint la paroles aux gestes, je repousse sa main, soupirant pendant qu'il éclate de rire.
Après quelques minutes supplémentaires de marches, nous atteignont enfin notre - son - point voulu.
Le haut d'une falaise. En d'autres contextes, ça aurait pu faire penser à il suicide collectif ou un saut en parachute (si on aurais eues un parachute).
Il s'assoit au bord et m'indique de faire de même.
Je m'exécute.
Il se passe quelques minutes pendant lesquels je regarde la nuit et les étoiles.
C'est magnifique. J'ai toujours été passionné d'astrologie.
- Pourquoi aller ici Jordan ? Demandais-je.
- Parce que je sais que t'aime bien cet endroit. Et je sais aussi qu'en ce moment ça va pas trop dans ta vie, même si tu m'en parles pas.
Mon cœur se serre quand jentend ses mots.
Il a raison. Mon père est partit il y a plusieurs semaines, et il n'est même pas au courant.
Je ne veux pas déranger.
Je ne veux pas passer pour un pauvre garçon sans père qui fais pitié.
Je veuf conserver cette relation avec Jordan, pas la rendre triste à cause de mes problèmes.
- Donc je me dis, que si au moins, je peux essayer de te rendre le sourire... Même si je ne connais pas la source de tes problèmes... Je me sentirais utile.
Je relève la tête pour croiser son regard, une certaine compassion émane de lui.
- Je suis désolé, je... Je veux inquiéter personne. Je n'ai pas le droit de me plaindre, des gens vivent pire que moi, et je veux pas te saouler avec mes problèmes.
- Théo, ton père est partit. C'est un gros problème, tu as besoin d'être réconforté.
Comment il sais ? Je relève la tête, surpris, et il hausse les épaules en m'expliquant que ma mère lui en a parler.
Il s'approche de moi et passe un bras sur mes épaules.
- Théo, tu sais que tu peux me parler de tout. Jamais je me permettrais d'avoir de la pitié, je veux juste que tu te sente heureux, et que tu puisse te confier.
- Pardon.
Il seccoue la tête et m'enlace un bref instant en me répétant que ça va aller.
Quelques secondes passent pendant lesquelles nous nous regardons dans les yeux.
Une lueur étrange nous anime. Je ne sais pas la décrire, mais je sais qu'elle est précieuse, qu'il ne faut pas la briser.
- T'as un rêve toi ? Demande-t-il soudainement, sans pour autant rompre le moment.
- Pas vraiment. A quoi ça sert de rêver ? La définition même du rêve est une idylle que l'on ne pense pas pouvoir vivre. Avouai-je en haussant les epaules. Pourquoi, t'en a un toi ?
Il paraît hésiter puis avoue soudainement :
- Embrasser quelqu'un sous la pluie, la nuit.
Les battements de mon cœur s'accélèrent sans que je m'en rendent compte. Je repond alors d'une voix à peine audible :
- Alors mon rêve est qu'il se mette à pleuvoir.
Je crois qu'il n'est pas autant surpris que moi par ma phrase, parce qu'un sourire naît sur son visage. Ses yeux océans regarde le ciel.
- Espérons que cela arrive cette nuit. J'en ait marre d'attendre.
Mon cœur rate un battement, comprenant son sous-entendu.
- Après j'peux toujours te cracher dessus si tu veux.
J'éclate de rire, attrape sa main pour le tirer à moi et l'embrasse.
- Fais gaffe mec on est au bord d'une falaise.
- Ta gueule.
Je l'embrasse une nouvelle fois, plus longtemps, m'habituant petit à petit à ce nouveau sentiment.
J'aimerais le ressentir toute ma vie tellement c'est puissant.
Nous nous séparons finalement à bout de souffle. Mon meilleur ami colle son front contre le miens, je dis :
- Tu vois, même sans la pluie c'est le même effet.
Il sourit et déclare :
- Je pensais pas le faire avec toi, c'était pour moi impossible.
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi. Dit il avant de m'embrasser.
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