Tu fuis vers la porte : pas le temps pour ces conneries.

Tu fonces vers la porte. De nombreuses griffures la gravent, ta main glisse sur une tache de sang frais sur la poignée. Mais malmenée par la terreur, tu abaisses celle-ci sans hésiter, t'engouffres dans cette sortie et claques la porte derrière toi.

Si tu tentes d'abord de retenir cette chose de l'enfoncer, tu réalises bien vite que le battant a disparu.

Il n'en reste plus qu'un mur de béton humide et chaud.

Ton environnement a changé. Devant toi s'étend un long chemin sous-terrain. Un lourd tuyau grinçant le longe ; sa paroi métallique brille sous la lumière chaude et frétillante de lampes caquetantes.

L'atmosphère brûlante de cet endroit t'écrase ensuite de tout son poids.

Tu tombes à genoux, secouée de sanglots. Tu as échappé à ce monde étrange et grésillant, à cette créature que tu n'as pas même pu voir. Tout ton épuisement, toute ta frayeur retombent d'un coup. Tu as échappé à la mort.

Une seconde plus tard, tu ne serais plus là.

Tu lèves tes yeux brûlants sur ce couloir. À travers tes larmes, tu n'en vois pas la fin, mais peu importe : tu es sortie, tu es libérée. Tu as juste à trouver une porte...

Ton sang se glace alors dans tes veines. Une porte. Tu pivotes sur tes genoux douloureux. Si tu es revenue, pourquoi cette porte a disparu ?

Et comment ce sous-sol peut-il s'étendre à l'infini ?

Bienvenue dans l'étage 1.

(partie 1.0)