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¹⁰ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙳𝚒𝚡
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¹⁴⁰¹ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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SES IRIS SE BRAQUENT SUR CETTE ENTITÉ BLANCHE, un aspect lumineux s'en dégagent. Il l'intercepte et se saisit du bout de papier. Étrangement, il n'en est pas surpris. Comme si chaque jour il faisait face à ce genre d'événement particulier. Son visage se tend, ses sourcils viennent dessiner un pli au niveau de son front. Quel était l'idiot qui se payait sa tête ?
Et lorsque son regard se perd à l'extérieur du gymnase, Tobio se fige à la vue du petit rouquin qui prenait la poudre d'escampette. Et bien, il avait fini par trouver l'individu. Ils habitaient tous deux ainsi que la cadette des Hinata dans la demeure des Kageyama depuis quelques jours déjà. Ce n'est pas très intelligent de rentrer séparément.
Tobio soupire. Il se reconcentre sur le petit papier.
Le noiraud retourne celui-ci et s'en saisit fermement de ses doigts. Sans trop réfléchir, il reconnaît l'écriture de son meilleur ami. Lorsqu'Hinata écrit, ses lettres ne sont jamais réellement finies. Il y a toujours des traits superflus et inutiles, confondant le o et le a. Il inscrit les lettres rapidement, en moins de temps qu'il en faut pour prononcer oralement la phrase. Mais ce n'est pas pour autant qu'il écrit mal, tout du moins la lecture est plaisante.
Mais là n'est pas la question.
Certes, Kageyama n'avait pas vraiment l'air de comprendre mais de là à ne rien remarquer. C'était fort de sa part. Il regardait le papier, lisant et relisant le texte écrit par la plume du plus petit. Puis soudainement, ses sourcils se froncent plus qu'à d'habitude, ils se joignent au centre de son front.
Attendez. Hinata est amoureux de lui ?
Le noiraud toussote, il perd sa respiration, se concentre sur ce qu'il lisait et non sur ce qu'il fait. Manquant de s'étouffer, il perd son air grognon, se libérant momentanément de ce visage indifférent. Ses lèvres s'étirent en un large sourire et ses joues deviennent coloré d'un rose persistant.
Il laisse le gymnase derrière lui, Tsukishima le dévisageant. Ce n'est pas tous les jours que le roi sourit aussi franchement. C'est même habituellement impossible.
Tobio s'en va le cœur léger.
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Il passe devant son lycée, s'arrête et regarde certaines fenêtres toujours ouvertes. Quelques élèves sont malchanceux, ou peut-être est-ce lui qui est chanceux ? Sur son chemin, Tobio croise un nombre restreint de connaissances, pressant le pas par moment. Il n'a qu'une idée en tête, celle de retrouver son débile de meilleur ami. Comment allait-il lui parler qui plus est ! Sa mère était en congé spécialement aujourd'hui et Natsu risquait de coller au basque du petit rouquin.
Il s'arrêta au beau milieu du trottoir. Et si c'était une blague ?
Non, il se remet en route. Shoyo n'est pas un farceur et il n'aime pas subir des situations embarrassantes. Celle-ci en est clairement une.
Le doute ne devait pas se dévoiler pour ce point là, le réel problème était Hinata lui-même. D'où lui venait ce courage incertain ? Il n'avait aucune idée des sentiments de Tobio, comment pouvait-il être certain de recevoir une réponse positive ? Après tout, Tobio pense être assez rigide pour ne pas être démasqué. Quoi qu'il en était, la prise de conscience du rouquin n'était en rien négative. A part un sermon du noiraud pour l'avoir abandonné, il ne recevra rien de bien méchant.
Et si la situation devenait gênante entre eux ? Après tout, Tobio n'avait jamais rien dit sur les sentiments qu'il gardait secret. Hinata allait-il lui en vouloir de n'avoir rien dit ? D'avoir été égoïste de l'avoir gardé pour lui et de lui avoir caché. À lui, son meilleur ami ? Et puis merde, Shoyo aurait dû se rendre compte de ce qu'il ressentait bien plus tôt. C'était un peu de sa faute. Tobio était rancunier après tout.
Il arrive face à sa demeure, le portail étant grand ouvert, Kageyama ne prend alors pas la peine de s'arrêter. Ce pauvre portail sera clôturé lorsqu'une seconde personne s'en rendra compte.
Hinata devait déjà être rentré, après s'être occupé d'aller chercher sa sœur. Tobio le croiserez sans doute dans un couloir, dans sa chambre ou même dans le jardin, à jouer seul au volley. Il ne se posait toujours pas de questions, il aviserait en le voyant.
Ce qui était bien évidemment une mauvaise idée.
Ses orbes rencontrent les petites billes châtaignes du rouquin. Son sourire se fane à la vue d'un Shoyo cramoisi, les yeux fuyant et perturbé. Depuis quand les murs de la bâtisse étaient plus intéressants que Tobio Kageyama. Ils étaient à quelques mètres l'un de l'autre, Tobio se situant à la porte d'entrée et Shoyo dandinant des pieds au niveau de la cuisine.
Le noiraud se déchaussa.
D'un geste de la main, il salua Natsu qui lui répondit d'un grand sourire. Ses mains étant occupées à préparer quelque chose de suspect. Le dîner pour ce soir ? Sûrement, elle cuisine avec Madame Kageyama. Shoyo dévisage le sol, debout proche de la table à manger encore vide.
— Hey.
Comment est-ce possible de nager dans une telle indifférence ? Tobio est vraiment étrange en ce qui concerne ses émotions. Il n'est pas un mur de glace mais n'est pas une vitre pour autant. Un mur en bois certainement, quelques imperfections par ci par là. Il est lisible de par ses failles et non par son apparence.
Shoyo l'avait regardé, calmement. En réalité, il ne devait pas être gêné, surtout si Tobio lui-même ne l'était pas. Il respira une bonne bouffée d'air avant de le saluer comme il se doit, un sourire bancal sur le visage.
N'avait-il pas vu le mot ? Le rouquin oublia cette hypothèse bien vite lorsque le plus grand avait parlé.
— On peut se parler ?
Le concerné acquiesça puis bafouilla un «oui» incompréhensible.
Il commença par embrasser sa mère comme tous les soirs lorsqu'il rentrait du lycée puis s'avança vers les marches d'escalier, Shoyo sur ses pas.
En passant dans le couloir de l'étage, ils ne s'étaient pas arrêtés ni même retournés, la chambre d'ami était fermée et la fenêtre grande ouverte. Tobio avançait sans même patienter, il savait être suivi.
— Tu vas t'énerver ?
Shoyo demanda, Tobio soupira. Sérieusement, c'était quoi cette question ?
— Pourquoi je le ferais, idiot.
— Hein ! J'suis pas un idiot ! Imbécile de Kageyama.
— T'es un idiot.
— J'en suis pas un !
— Bien sûr que si t'en es un ! Si tu penses que je vais m'énerver c'est que t'en es un.
Il claque sa langue sur son palais, bon peut être qu'il en est vraiment un. Mais pas pour cette raison en tout cas. Shoyo a totalement le droit de prétendre à ce que Kageyama puisse s'énerver. Il y est habitué en tout cas, tout le monde y est habitué.
— Et pourquoi je m'énerverai d'ailleurs ?
Il se stoppa dans sa marche, fit un tour sur lui-même jusqu'à se retrouver face à un Hinata pivoine triturant ses doigts nerveusement. Peut être qu'il réfléchissait à une réponse logique, qui prouverait ses dires. Shoyo essaya tout de même de répondre d'une petite voix qui se voulait douteuse.
— Parce-que tu ne ressens pas la même chose pour moi ?
Tobio s'étouffa une énième fois, ses yeux directement plongés dans ceux du plus petit. Il piqua un fard, grimaça gêné.
— T'es vraiment un idiot.
Il s'offusqua, puis fit la moue, partagé entre l'incompréhension et l'amusement. S'il en rigolait c'est que ce n'était pas si grave non ? Il accéléra le pas, dépassant Tobio afin de pénétrer la chambre du plus grand en premier. Shoyo s'installa sur le lit désordonné de la pièce. Il était accablé par le regard du noiraud qui ne le quittait plus.
Si Shoyo l'avait écrit si facilement, lui pouvait bien le dire d'une même aisance, ou est-ce trop lui demander ? Et puis, s'il finissait par se ranger dans un mutisme inconfortable, ça n'arrangeait en rien leur relation.
Cette satisfaction de savoir que ses sentiments étaient partagés, le bonheur qu'ils lui procurent. Il n'avait pas à avoir peur. Ne pas répondre à la confession d'Hinata serait égoïste de sa part. Après tout, lui était certain que ce qu'il ressentait était présent des deux côtés.
— Mais j'aime cet idiot.
Comme si perdre ses moyens n'était pas suffisant, Hinata finit par chuter définitivement dans un tourbillon de gêne. Une ambiance embarrassante mais agréable.
S'il savait que ça finirait comme ça, il se serait contenté de commencer ici.
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2022: Merci beaucoup à tous ceux qui auront lu jusqu'à la fin en espérant que vous ne soyez pas déçu par cette chose qui vous sert de fin. XD
Sans mentir et avec toute franchise, je n'ai pas pris un immense plaisir à finir cette histoire. Ptdr
Les histoires qui ne riment à rien, ça me connait. J'espère tout de même qu'elle vous a plu et cela, jusqu'au dernier chapitre ! Je ne regrette tout de même pas de l'avoir commencé.
J'espère vous retrouver sur une autre ff !
Je sortirai l'épilogue sans doute bien plus tard, où les problèmes de l'histoire seront réglés et tout, et tout.
J'aurais préféré ne pas la finir comme ça et mettre beaucoup plus de rapprochement mais vraiment j'avais pas la foi de le faire pour cette histoire. XD Dans une autre sur le KageHina qui sait !
Bonne journée / après-midi / soirée / nuit !
Et surtout, bonne continuation à vous ! :D
2024: l'épilogue... un jour peut être
Je la réarrange juste en changeant la présentation et en corrigeant quelques fautes mais je n'y toucherais pas, je ne changerais aucune phrase même si même moi j'arrive pas mentalement à me relire jpp
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