⁴| ♪
⁴ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚀𝚞𝚊𝚝𝚛𝚎
•
²⁰²¹
•
¹⁴³³ ᵐᵒᵗˢ
___
|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
___
TU NE RÊVES QUE LORSQUE TU ES SÛR de ne jamais monter plus haut que tes pensées, quand justement, elles ne sont que des pensées. Purement fictives.
Débordant, l'océan azur perçu par-delà la fenêtre. De l'écume sauvage qui vogue sur le courant aérien. Les animaux marins ne sont rien d'autres que de majestueux volatiles abandonnés du désir de marcher. Ils sont élégants, accommodés de diverses plumes soyeuses. Ils sont fantastiques, de leur arabesque coloré. Faux désir, mauvaise imagination. Ils ne sont que d'odieux oiseaux sur un ciel pollué.
Il était pourtant attiré par cette vision qu'il façonnait à sa guise. Le stylo en main, il réalisait multiples acrobaties au creux de ses doigts agiles, de sa main docile. Le cours se déroule tout proche de lui, sans perturbations. La voix crécelle de l'institutrice étalant plusieurs de ses connaissances -dont la moitié se dispersaient dans le fond de la salle- s'installant dans ses tympans, qu'il soit distrait ou guère. Après tout, il ne fait qu'imaginer, rien de bien méchant pour sa contribution au cours.
— Comme si obtenir des réponses à tous ces idiots allait être facile. Même si ils comprennent, leur demander une justification serait suicidaire.
C'était Tsukishima qui marmonnait à la table d'à côté, quelques mètres à l'arrière. Se plaignant de -je site- sa classe d'incapable. Dirigeant chacune de ses pensées sur son martyre assis à une place de lui, Tadashi.
Même s' il pensait mal faire -ou plutôt voulais- il avait permis au noiraud d'atténuer ses pensées, accentuant sa concentration. Mais bon dieu, que l'anglais était ennuyant. Un mot prononcé par son professeur devait rester des quarts d'heure dans ses tempes avant qu'il puisse l'assimiler, qu'il en a la conviction . Lorsque c'était possible, le plus souvent, jamais. Mais il voulait comprendre. Du moins, il l'était déterminé. Durant un court instant. Avant de totalement dévier son visage ennuyé sur un p'tit rouquin a quelques tables devant. Sans arrière-pensée prononcées, il le dévisageait avec affection, avec amusement.
Lui aussi semblait dissipé. Hinata s'amusait -si l'on put le dire ainsi- à dévier son stylo en un quelconque bidule. Le maintenant avec toute la concentration qu'on lui fournissait au creux de son philtrum, le gesticulant de sa lèvres supérieur à son nez. Tobio sourit tendrement.
" Il souris comme d'antan. "
Ce n'était pas anodin, Shoyo semblait redevenir comme il était avant. Même si certains séquelle était désormais indélébile. Cela dit, des sourires, ça faisait un petit moment qu'il ne lui en destinait plus. Le temps réparera leur relation, ça ne pouvait être que sûre. N'est-ce pas ?
— Kageyama, the answer please ?
Même elle, intitulé professeur d'anglais n'avait pas un accent sans faille. Une humiliation pour les anglais, je vous le dis. Elle l'avait demandé furtivement, accaparant soudainement toute son attention. Il ne s'y attendait pas, lui lançant un regard mauvais. Il avait tout de même une chance, il savait traduire " Je ne sais pas ".
— I don't know.
La vieille dame avait soufflé puis oublié.
Seulement, une chose l'avait interpellé, le regard du plus petit en sa direction. Comment ne l'avait-il pas remarqué plus tôt ? Il semblait le regarder assurément depuis son altercation. Hinata avait donc remarqué le regard du grand noiraud à son encontre. Kageyama se sentit soudainement rougir à vue d'œil.
Tobio avait soupiré, extirpant un souffle brûlant. Et quelques moqueries du plus grand derrière, puis quelques plaintes de Tadashi tout proche. Reprochant au blond une quelconque situation.
Shoyo détourna le regard, neutre.
➤
La pièce s'incorpore dans un bruit aigu au cœur de la machine. Échangeant dans toute sa bonté une brique de lait que Tobio ne tarda pas à récupérer. Glissant la paille entre ses lèvres.
Il s'était alors avancé, saisit de sa trouvaille au goût de nuage. Il adorait le lait surtout celle en petite brique, peut être pour le terme pratique. Arrivant les minutes suivantes, proche de son petit groupe d'amis. Groupe qui était éparpillé dans tous les trois coins du carré de gazon. Parfois assis sur des chiffons -vestes gentiment prêtés par les aînés- ils déjeunent leur quelques bentos ou simplement une boisson comme Tobio.
Sugawara rêvassait sur l'épaule de Daichi, Ryu dévisageait les quelques passants. Tadashi partageait son installation improvisée avec le blond qui lui grognait. Puis, Yū et Shoyo discutaient de tout et de rien sur l'un des rares bancs de l'emplacement. Enfin, c'était surtout Nishinoya qui parlait -parfois lui seul- racontant de multiples anecdotes les plus idiotes et inutiles possible. Justement, Yū et Shoyo. Que faisaient-ils donc ensemble.
" Trop proche, définitivement trop proche. "
Un soupir lui échappa. N'avait-il donc jamais remarqué être aussi jaloux pour son meilleur ami ? Même quelqu'un n'ayant connaissance de ses sentiments trouverait ça louche. Mais il avait ses raisons, les trouvant juste sans ironie. Hinata n'avait tout bonnement jamais été aussi intrigué par une seule de leur conversation , toujours dissipée quand ils étaient ensemble. Il n'avait jamais porté autant d'attention à ses discours.
" Ô mon dieu, cette raison est si niaise. "
Il s'installa finalement à son tour, assez loin de Shoyo pour qu'il ne ressente son humeur massacrante mais assez proche pour pouvoir l'observer tel un psychopathe. Il avait finalement opté pour la place proche des deux amoureux, de deux de leur aîné. Sugawara avait sourit tendrement.
[ . . . ]
Ses mains étaient lourdes, transportant avec bonté l'un de ces ballons. Ces même ballons qui l'ont tant de fois fait paraître heureux. Kageyama avait remercié intérieurement Tadashi d'en avoir apporté plus d'un, de simplement en avoir apporté. Shoyo les avait lui aussi remarquées, transportant son visage dans une nostalgie. Il avait souri tristement, appuyant son regard sur le projectile.
Tobio s'était levé d'un bond, demandant poliment l'un de ces précieux au tacheté.
— Boke, J'te fais des passes ?
Il l'avait dit d'une telle douceur qu'on ne l'aurait reconnu. Qu'on n'aurait plus cru à leur complicité habituellement si extravagante. Le plus petit avait souri -très légèrement mais si sincèrement-. Ils s'étaient alors tous deux un peu éloignés, son corps était faible légèrement titubant. Il avançait comme il le pouvait. Son désir de taper dans le ballon semblait plus fort que celui de se morfondre et d'oublier. Il voulait de tout coeur retrouver un contact, même si insignifiant, il voulait tenir ce ballon de volley entre ses mains lui aussi.
Le filet n'était pas nécessaire, ils l'imaginent présent, bien qu'il ne soit que virtuel. Kageyama s'était alors lancé, à petit pas,
déposant le ballon dans une passe. Entre les mains du feinteur, il était retombé. C'était simplement parfait, ses mains n'avaient plus qu'à y déposer une infime force. Ce qu'il fait sans flancher. Son tir était hasardeux, légèrement tordu et presque étrange. Mais il est passé par-dessus leur filet. Marquant un très joli point aux adversaires inexistants.
Hinata était retombé sur ses deux jambes, dans une réception parfaite malgré sa force médiocre. Enjoué, il n'avait pas réfléchi et s'était lancé sur son passeur. L'agripant comme il le pouvait. Étonné, Kageyama s'était reculé en vitesse, lui-même n'avait compris cette réaction soudaine et insensée.
Son visage s'empare de sa raison, laissant s'immiscer entre ses lèvres un sourire triste.
Shoyo le vit, il avait baissé sa figure.
➤
Il devait être aux alentours de minuit, élancé de mon point le plus haut.
Je ne pouvais tomber, accroché au cordage de la balançoire. Je ne tomberais pas dans ma réalité, je m'efforcerai à chuter lentement.
Je ne volais que par circonstances, seulement grâce à cette planche en bois qui me maintenait en l'air.
Je n'avais pas osé pleurer, je pense même que je ne le voulais pas.
Aussi surprenant que ça ne pouvait paraître, ce n'était guère pour ma personne.
Attisé par ma présence, ne me crois pas narcissique. Tu me l'avais dit.
Tu t'étais joint à moi, ou peut-être à ce qu'il en restait.
Ton regard était vide, là était la grande différence habituelle.
À peine -énormément- plus haut que moi tu t'étais avancé, t'attachant à ton tour au cordage.
Me prenais tu de haut dans cette position ?
Car tu l'étais, autant dans nos posture que dans notre estime.
Tu étais grand et beau.
Tu semblais fort et courageux.
Tu n'étais aucun des deux.
Kageyama tu étais déjà en morceaux.
Et tout ça, bien avant moi.
Je crois être tombé amoureux.C'était ce jour.De tes lèvres à ma conscience, tu m'avais confié ne jamais m'abandonner,ne jamais me laisser de côté.Continuer à m'aider,à me porter de l'importance.Mais si c'était toi,Toi qui soufflait, toi qui endurait.Mais si c'était moi,Moi qui t'exténuais, moi qui t'endommageais.
___☀︎︎___
2021: J'espère que le chapitre vous a plu ?
C'est mon préféré XD
Bonne rentrée pour ce qui retourne en cours 💀
Je ne risque pas de poster d'ici là et les postes risquent d'être irréguliers à partir de là.
Je rentre au lycée et je ne sais pas du tout comment ça se passe, désolé ^^
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top