CHAPTER 2

⸻ ❝ 𝚂𝙷𝙸𝙽𝙸𝙽𝙶 𝙹𝙴𝚆𝙴𝙻 ❞ ⸻

⸺【 🜲 】⸺





















- « Alors, Meguru est à Blue Lock, hein ? » dit-il, croisant les bras avec une pointe d'amusement dans la voix. « Je suis pas surpris, ce gamin était toujours en train de rêver grand. »

LE SOLEIL DE L'APRÈS-MIDI baignait le quartier dans une lumière douce et dorée. Dojima se tenait devant la porte de la maison des Bachira, un sourire léger aux lèvres, discutant tranquillement avec la mère de Meguru.

Mme Bachira éclata de rire, secouant doucement la tête.

- « Oh, vous savez comment il est. Toujours à courir après ses rêves... et à les peindre aussi, parfois littéralement. »

Le noiraud rit doucement.

- « Ça lui ressemble bien. Je parie qu'il doit adorer cet endroit, entouré de gens qui partagent sa folie. »

Elle hocha la tête, un sourire affectueux sur les lèvres.

- « Oui, je crois que c'est exactement ce dont il avait besoin. Mais vous savez, Mitsuru, » dit-elle en penchant légèrement la tête avec un regard malicieux, « il parle souvent de vous. »

Dojima arqua un sourcil, son sourire s'élargissant un peu plus.

- « Ah ? Et qu'est-ce qu'il dit ? »

- « Oh, juste des choses comme... "JiJi est génial ! Il joue comme personne d'autre !" ou encore... "Je veux rejouer avec lui un jour !" »

Il détourna les yeux, son sourire toujours présent mais teinté d'une légère gêne.

- « Tsss, ce gamin. Il sait vraiment comment flatter les gens. »

La brune le regarda avec un sourire plus large, ses yeux pétillant de malice.

- « Vous savez, Mitsuru... Meguru a besoin de quelqu'un qui puisse le comprendre. Qui puisse marcher à ses côtés, vous voyez ? Quelqu'un qui partage son monde. »

Dojima tourna la tête vers elle, légèrement surpris par le ton presque conspirateur de ses paroles.

- « Hmm... Vous essayez de me dire quelque chose, Mme Bachira ? » demanda-t-il, un sourire en coin.

Elle rit doucement, un rire clair et sincère.

- « Moi ? Pas du tout ! Mais, si jamais vous aviez envie de rejouer avec lui ou de, disons, passer plus de temps avec lui... Je suis sûre qu'il serait ravi. »

Dojima passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant encore plus.

- « Je penserai à ça. Mais honnêtement, je suis juste content qu'il ait trouvé un endroit où il peut vraiment être lui-même. »

Yu le regarda un moment, ses traits adoucis par une sincère affection.

- « Vous savez, Mitsuru, vous êtes quelqu'un de rare. Merci d'avoir toujours été là pour lui, même si vous ne le réalisez pas toujours. »

Il haussa les épaules avec un sourire désinvolte.

- « Bah, c'est rien. Ce gamin est spécial. Il mérite qu'on le pousse à devenir encore plus incroyable. »

Ils continuèrent à discuter quelques minutes, riant de souvenirs passés et partageant des anecdotes sur Meguru. Alors que Dojima s'apprêtait à partir, Mme Bachira lui lança une dernière remarque, un sourire en coin :

- « Oh, et Mitsuru ? Si jamais vous décidez d'aller voir Meguru... Dites-lui que c'est un bon garçon. Et qu'il devrait penser à inviter des amis comme vous plus souvent. »

Dojima secoua la tête en riant, levant la main pour lui faire un signe d'au revoir.

- « Je lui dirai, promis. »































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⸻ 𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 2 ⸻
:
Opportunité ; BLUE LOCK


























Le café était petit, chaleureux, et baigné d'une lumière tamisée qui filtrait à travers les rideaux. L'arôme du café fraîchement moulu se mêlait à celui des pâtisseries encore chaudes, créant une ambiance réconfortante. Dojima était assis dans un coin, parfaitement anonyme.

Il portait une casquette noire et un sweat à capuche légèrement trop grand, dissimulant ses traits familiers. Son visage était détendu, son regard errant sur la scène devant lui. Des serveurs s'activaient, des clients discutaient à voix basse, et une musique douce jouait en fond.

Un plat simple était posé devant lui : une assiette de pâtes au basilic, accompagnée d'un petit pain encore fumant. Il mangeait lentement, appréciant chaque bouchée sans vraiment y prêter attention.

Pour une fois, il ne pensait à rien. Juste le bruit des tasses qui s'entrechoquaient, le murmure des conversations, et le froissement occasionnel d'un journal qu'un homme feuilletait quelques tables plus loin.

Il soupira doucement, posant sa fourchette et s'appuyant contre le dossier de sa chaise.

'C'est... agréable.' pensa-t-il. 'Rien que moi, cet endroit, et le temps qui passe.'

Un léger sourire étira ses lèvres. Il observa la serveuse qui passait à côté de lui, jonglant avec un plateau chargé. Une petite fille, assise à une table voisine, dessinait avec des crayons de couleur, concentrée comme si le monde entier dépendait de son chef-d'œuvre.

Son esprit, habituellement en ébullition, était étonnamment calme. Pas de questions existentielles, pas de frustration, pas de regrets. Juste ce moment suspendu dans le temps.

Un couple à quelques tables discutait en riant doucement. Le bruit des chaises qu'on tirait, le tintement des cuillères contre les tasses de porcelaine... tout cela formait une symphonie de vie ordinaire.

Dojima se laissa aller contre le dossier de sa chaise, les bras croisés, fixant un point invisible sur la table devant lui.

'Peut-être que c'est ça que je recherche. Pas un but, pas un défi, juste... des instants simples comme celui-ci.'

Il fronça légèrement les sourcils à cette pensée, mais ne chercha pas à la disséquer. C'était un moment pour exister, pas pour analyser.

La serveuse passa et lui demanda si tout allait bien.

- « Parfait, merci. » répondit-il d'un ton posé, sans son sourire habituel, mais avec une sincérité indéniable.

Il reprit sa fourchette et continua son repas, toujours perdu dans l'instant, comme si le monde extérieur n'avait plus d'importance.

Un homme, assis à une table voisine, brisa la monotonie en s'adressant à la serveuse d'une voix forte.

- « Hé, augmentez le son de cette télé, là ! Je veux entendre ce qu'elle raconte, cette cinglée. »

Dojima releva un sourcil, détournant son regard de son assiette pour jeter un coup d'œil vers l'écran. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement en reconnaissant la femme à l'écran.

- « Anri... » murmura-t-il, le coin de ses lèvres s'étirant en un sourire amusé.

Anri Teieri se tenait droite face à une foule de journalistes, son visage empreint d'une détermination inébranlable. Sa voix, claire et forte, résonna dans le café.

- « En 25 ans, le football japonais a évolué à vitesse grand V aux yeux du monde entier. Nous sommes à un pas de rejoindre les plus grandes équipes. Les fans de la planète entière reconnaissent les progrès de notre jeu. Mais nous allons devoir le détruire pour franchir le pas menant à la victoire. »

La déclaration fit éclater des murmures dans le café. Certains riaient, d'autres échangeaient des regards sceptiques. Mais, lui, resta figé, son sourire s'élargissant imperceptiblement.

- « Nous avions pour rêve de participer à la Coupe du monde, et nous l'avons réalisé. Alors il est temps d'en poursuivre un tout nouveau ! Le football japonais passe à l'étape supérieure ! Oubliez les adultes qui ont perdu espoir, et laissez ces jeunes concrétiser nos rêves ! Avez-vous assez de courage pour inspirer au titre mondial ? Tout repose... sur le projet BLUE LOCK ! »

Les journalistes commencèrent à l'assaillir de questions, mais Anri resta impassible, ses yeux flamboyant de conviction.

Le client bruyant éclata de rire, attirant l'attention des tables voisines.

- « Quel délire ! Cette femme est complètement à côté de la plaque. Détruire le football japonais ? Elle est folle, ma parole. »

Dojima, qui suivait encore les images sur l'écran, ricana doucement. Un éclat sombre traversa ses yeux alors qu'il secouait la tête.

- « Toujours aussi farouche, Anri. C'est que j'adore chez toi...~»

C'est à ce moment que son téléphone vibra. Il le sortit de sa poche et jeta un coup d'œil à l'écran. Voyant le nom affiché, son sourire se transforma en un rictus narquois. Il décrocha sans attendre.

- « Eh bien, perfect timing, Ego. »

La voix froide et méthodique de Jinpachi Ego résonna à l'autre bout du fil.

- « Dojima Mitsuru. Dis-moi, la star a-t-elle quelques instants à m'accorder ? »

Dojima éclata d'un rire franc, attirant quelques regards curieux dans le café.

- « Hahah~! Que me vaut cet appel, Jin' ? Un autographe, peut-être ? »

- « Peut-être plus qu'un autographe. Une opportunité, disons. Si tu n'es pas trop occupé à t'ennuyer, bien sûr. »

Dojima haussa un sourcil, un éclat d'intérêt dans son regard.

- « Une opportunité ? Tu m'intrigues. Vas-y, je t'écoute. »

Tout en parlant, il se leva, ajustant sa veste avec une nonchalance calculée. Alors qu'il passait près de l'homme qui avait insulté Anri, il s'arrêta un instant.

- « Hein ? Tu me veux quoi le gamin ?? »

D'un geste désinvolte, il saisit la tasse de café posée devant lui et, avec un sourire aimable, renversa doucement son contenu sur les genoux de l'homme.

- « Ah, désolé, monsieur~! Que je suis maladroit...~ »

L'homme bondit de sa chaise, furieux, mais Dojima l'ignora, se dirigeant vers le comptoir pour payer son repas. Il reprit la conversation avec Ego comme si rien ne s'était passé.

- « Alors, Jinpachi Ego, dis-moi... Qu'est-ce qui est assez grand pour attirer mon attention ? »























TO BE CONTINUE...

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