CHAPTER 16

⸻ ❝ 𝚂𝙷𝙸𝙽𝙸𝙽𝙶 𝙹𝙴𝚆𝙴𝙻 ❞ ⸻

⸺【 🜲 】⸺
























LE JEUNE HOMME RALENTIT, levant les yeux au plafond avec un soupir agacé.

« Franchement... personne n'a de courage ici ? » lança-t-il à voix haute, bien que la réponse lui semblait déjà évidente.

Un léger « coin » vint briser le silence. Kiki, fidèle compagnon, le regardait avec ses petits yeux ronds, comme pour l'encourager.

Dojima arpentait les couloirs du complexe avec Tukiem trottinant joyeusement à ses côtés. Les joueurs qu'il croisait s'écartaient rapidement, évitant même de croiser son regard. Depuis que leur équipe s'était formée, les rumeurs les précédaient, et personne n'osait les affronter. Avec Rin, Aryu et lui, ils formaient une combinaison terrifiante, une équipe invincible que personne ne voulait risquer de défier.

« Je sais, Kiki. Ils flippent tous... mais c'est pas une excuse. Comment je suis censé m'amuser si personne n'a les couilles de nous affronter ? »

Un sourire ironique se dessina sur ses lèvres alors qu'il passait une main dans ses cheveux noirs, légèrement désordonnés. Il avait beau être habitué à ce genre de réaction, ça l'agaçait. Plus encore, ça l'ennuyait profondément.

« Si c'est ça, autant qu'on aille directement au cinquième niveau... » marmonna-t-il.

Il marcha un moment en silence, croisant ça et là des joueurs qui baissaient les yeux ou détournaient la tête. Leur peur était presque palpable.

Mais malgré ce calme apparent, Dojima sentait un éclat familier remonter en lui. Une frustration qu'il avait refoulée ces derniers jours. Peut-être que c'était à cause des événements récents.

Shidō.
Bachira.
Rin.

Ces rencontres l'avaient secoué, l'avaient mis dans des situations qu'il n'avait pas anticipées. Et quelque part, il s'en voulait.

Il voulait croire qu'il avait tout oublié, qu'il avait repris le contrôle. Mais il y avait toujours cette part de lui qui refusait de se taire.

Et au sommet de tout cela... il y avait Kaiser.

À cette pensée, il s'arrêta net.

« Lui ? Ce sale paon narcissique trop canon ? » grogna-t-il soudain.

Son ton était plus ferme, presque vexé, et il baissa les yeux vers Kiki qui le fixait avec un air perplexe.

« Quoi ? Tu veux me dire que j'ai tort ? T'as vu son sourire, ce mec est insupportable. »

Le petit être répondit par un « coin » neutre, battant légèrement des ailes comme pour dire qu'il n'en pensait pas moins.

Le noiraud serra les poings.

« Non, mais sérieux ! Je suis censé être celui qui contrôle la situation. Moi ! Pas eux, pas Kaiser, pas Meguru, pas Rin, personne ! »

Son regard s'assombrit, et un sourire provocateur se dessina sur ses lèvres.

« Très bien. Si personne ne veut bouger, on va leur donner une bonne raison de le faire. Kiki, on va secouer un peu tout ça. »

Le canard, comme toujours, était partant, battant joyeusement des ailes.

Dojima ajusta le col de son haut, retrouvant son calme et son assurance habituels.

« Ils veulent nous éviter ? Pas de problème. Mais à la fin, ils viendront à nous, que ça leur plaise ou non. »

Et sur ces mots, il s'éloigna d'un pas décidé, avec Kiki trottinant à ses côtés, prêt à faire bouger les choses comme lui seul savait le faire.

































__________
⸻ 𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 16 ⸻
:
Frère et Soeur, Mais Aussi Canard Cleptomane





























Les couloirs du complexe Blue Lock étaient calmes, presque immobiles, baignés dans la lumière crue des néons suspendus au plafond. Himejima avançait lentement, ses pas résonnant doucement contre le sol, son visage éclairé d'un calme détendu. Elle n'avait pas vraiment de destination, simplement un moment de répit à savourer dans cet endroit où l'intensité du quotidien pouvait parfois frôler l'insoutenable. 

Elle croisait ici et là des joueurs qui s'arrêtaient à son passage, comme si sa simple présence imposait une sorte de respect silencieux. Certains lui adressaient un timide « Bonjour », d'autres la saluaient d'un signe maladroit de la main, les joues légèrement rosies par la nervosité. Elle leur répondait avec un sourire poli, un hochement de tête gracieux, sans jamais vraiment ralentir. 

Dans le fond, elle comprenait leur étonnement. Elle n'avait pas vraiment sa place ici, pas en tant que joueuse, en tout cas. Une fille. Une mannequin, qui plus est. L'ironie de sa situation la faisait sourire parfois. Mais ce n'était pas si surprenant que ça. 

Elle et son frère étaient des noms que l'on ne présentait plus dans l'industrie de la mode. En l'espace d'un an à peine, ils avaient gravé leurs noms parmi les étoiles montantes, captivant l'attention du monde avec leur charisme naturel et leur style unique. Si Dojima était ici, sa sœur aussi. Et pour beaucoup, cela semblait presque logique. 

Certains joueurs osaient lui demander un autographe. Mais elle refusait poliment, leur tendant une main chaleureuse pour un simple échange plus direct, plus humain. Ce geste suffisait à illuminer leur journée, et elle le savait. 

Alors qu'elle continuait sa promenade tranquille, un bruit étrange attira soudain son attention. D'abord un mélange confus de voix, étouffées mais pleines de tension, puis des sons plus clairs : des chaises raclant bruyamment le sol, un bref éclat de voix coupé net, et enfin... le silence. 

Elle s'arrêta net, ses sourcils se froncèrent légèrement. Le bruit provenait du self. 

Soupirant doucement, la noiraude changea de direction. Ses pas devinrent plus fermes, plus rapides, et elle poussa finalement les portes du self d'un geste décidé. 

Ce qu'elle découvrit la laissa muette un instant. 

Au centre de la pièce, Dojima tenait un joueur par le col, son sourire éclatant toujours présent, mais étrangement malvenu dans cette situation. Le joueur, tremblant, semblait ne plus savoir où se mettre, ses yeux fixant le sol comme s'il espérait disparaître dans le carrelage. 

Mais le détail qui attira immédiatement l'attention de Himejima fut la présence familière de Kiki. Perché sur la tête du noiraud, le canard semblait incroyablement fier de lui, une fourchette fermement coincée dans son bec. Il battait légèrement des ailes, comme pour ajouter une touche dramatique à cette scène déjà absurde. 

La jeune femme resta immobile quelques secondes, prenant le temps d'assimiler ce spectacle. Puis elle croisa les bras, sa voix calme mais tranchante brisant le silence. 

— « ...JiJi... » 

Dojima tourna la tête vers elle, son sourire s'élargissant davantage. 

« Oh, Hime ! T'es déjà là ? » dit-il joyeusement, comme s'ils se croisaient dans un cadre parfaitement ordinaire. 

Elle arqua un sourcil, désignant le joueur toujours suspendu par son col. 

« Qu'est-ce que tu fais exactement ? » 

Le jeune homme aussa les épaules. 

« Rien de grave. On discutait stratégie. » 

« Ah oui ? Une stratégie qui implique d'étrangler un joueur ? » 

« Je te jure, il a mal compris mes intentions. Je testais juste une approche différente. Personne ne veut nous affronter, tu sais. Alors, j'innove. » 

Le joueur tenta un balbutiement, mais Kiki bougea légèrement sa tête, faisant scintiller la fourchette dans la lumière des néons. Ce simple geste suffit à le faire taire, son visage pâle comme un drap. 

Himejima pinça l'arête de son nez, un soupir résigné s'échappant de ses lèvres. 

« Relâche-le. » 

« Mais Hime, écoute— » 

« Maintenant, Dojima. » 

Le ton plus ferme de sa voix suffit à faire céder Dojima, qui haussa les épaules avant de lâcher le col du joueur. Ce dernier recula précipitamment, manquant de trébucher avant de s'enfuir en marmonnant quelque chose qui ressemblait à un remerciement. 

Le mannequin suivit sa fuite du regard avant de reporter son attention sur sa sœur, les mains dans les poches et un sourire amusé aux lèvres. 

« Sérieusement, ils sont un peu fragiles, non ? » 

« Et toi, t'es juste idiot. »

« Oh, allez, fais pas ta rabat-joie. C'était une excellente méthode pour les motiver. Kiki était d'accord, pas vrai ? »

Le canard armé fit un petit cri, agitant sa fourchette comme pour approuver. 

Himejima, visiblement à bout de patience, leva une main et lui donna une tape sèche sur la tête. 

« Aïe ! » protesta-t-il, se frottant le crâne avec une moue exagérée. 

« Viens. Maintenant. » 

Elle lui attrapa le col et commença à le traîner hors du self, ignorant ses protestations. 

« Mais attends, j'avais un plan ! » 

— « Ton plan est idiot. » 

— « C'est toi qui le dis. Moi, je pense que j'étais visionnaire. » 

Himejima ignora ses répliques, l'entraînant dans les couloirs sous le regard perplexe des autres joueurs. Kiki, toujours perché sur Dojima, semblait lui aussi mécontent, mais il tenait fermement sa fourchette, prêt à défendre leur prétendue initiative.






FEW MINUTES LATER...





« Je vois... je suis pas le seul à être tourmenté ces derniers jours... »

Dojima avait laissé tomber son éternel sourire pour un moment de calme rare. Assis en plein milieu du couloir, il écoutait attentivement sa jumelle, ses coudes appuyés sur ses genoux, le regard plongé dans le vide.

Himejima, assise à côté de lui, semblait plus détendue qu'à l'accoutumée. Elle racontait, avec un mélange d'exaspération et de lassitude, les péripéties de son rôle d'assistante auprès de Jinpachi Ego.

« Tu sais, c'est un calvaire. Ego est... comment dire... inflexible, froid, et il te sort des monologues interminables sur "l'essence du football". Une fois, il m'a fait rester trois heures après une réunion juste pour m'expliquer pourquoi les attaquants doivent être égoïstes. Et crois-moi, trois heures, c'est long, même pour moi. »

Kiki, toujours perché sur l'épaule du noiraud, agitait doucement sa fourchette, comme s'il essayait de souligner chaque phrase d'Himejima avec des gestes exagérément dramatiques.

Distrait par le spectacle, il saisit délicatement la fourchette du bec du cleptomane et la posa à côté de lui, tout en hochant la tête d'un air pensif.

« Hime... » murmura-t-il, se tournant vers elle.

« Hmm ? » répondit-elle, plissant légèrement les yeux, méfiante.

« Ça se voit que tu stresses. Ça te marque. Là, regarde... »

Il tendit un doigt vers son visage avec une innocence feinte.

« T'as une petite ride juste là, entre les sourcils. Tu devrais vraiment penser à te détendre, hein. »

Un silence lourd s'abattit dans le couloir.

Himejima, les yeux écarquillés, porta une main à son front, paniquée.

« Une ride ?! Où ça ?! »

Dojima se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire, savourant chaque seconde de sa réaction.

« Nah, je plaisante. T'inquiète, t'es toujours aussi fraîche que Kiki après un bain. »

Le rire qu'il s'attendait à entendre ne vint pas. À la place, la noiraude se redressa lentement, une lueur dangereuse dans les yeux.

« JiJi... »

« O-okay, c'était juste une blague ! Allez, calme-toi... »

Trop tard. En un éclair, elle lui saisit le bras, le retourna, et le plaqua au sol avec une prise de catch parfaitement exécutée.

« Hime ! Ça fait mal, bordel ! Je plaisantais ! » cria Dojima, tentant vainement de se dégager.

Kiki, toujours imperturbable, ramassa tranquillement sa fourchette et la posa sur la tête du jeune homme, comme une couronne.

« C'est ce que tu mérites, abruti. » répondit elle avec un sourire triomphant, assise fièrement sur son frère en guise de victoire.

Les supplications de Dojima résonnaient dans les couloirs déserts du Blue Lock, son ton oscillant entre l'humour forcé et une réelle détresse.

« Hime ! Sérieux, tu vas casser quelque chose ! J'abandonne, okay ? Je tape au sol, regarde ! Je me rends, ô grande championne ! »

Sa main frappait frénétiquement le sol en signe de reddition. Mais Himejima, inflexible, resserra légèrement sa prise, un sourire moqueur étirant ses lèvres.

« C'est ça, supplie encore. Peut-être que je te pardonnerai pour la blague de la ride... dans une heure ou deux. »

Comme pour ajouter à son supplice, Kiki, pencha la tête d'un air presque diabolique avant de lui pincer la joue avec son bec.

« Aïe ! Pas toi aussi, Kiki ! C'est de la trahison, là ! » protesta Dojima, tentant de repousser l'oiseau d'un mouvement de tête désespéré.

Himejima éclata de rire, incapable de résister à l'absurdité de la situation. Mais en relâchant légèrement sa prise, son regard fut attiré par quelque chose qui l'intrigua. Elle plissa les yeux, se concentrant sur le cou de son frère.

Il y avait des marques. De fines traces rouges, irrégulières, s'étendant sur la base de son cou, à peine visibles sous la lumière froide des néons.

Le relâchant complètement, le noiraud en profita pour rouler sur le côté, massant son épaule avec un soupir exagéré.

« Sérieusement, Hime. C'est pas comme ça qu'on traite son frère adoré. »

Mais elle ne répondit pas. Son regard restait fixé sur son cou, une lueur inquiète et curieuse dans les yeux.

« Dojima. »

Le ton de sa voix le fit se figer.

« Quoi ? » demanda-t-il, l'air innocent, tout en ajustant distraitement son col.

Himejima pointa du doigt son cou.

« Ces marques. Qu'est-ce que c'est ? »

Dojima cligna des yeux, touchant instinctivement l'endroit qu'elle désignait.

« Oh, ça ? Rien, juste... un accrochage pendant un entraînement. Rien de grave. »

Himejima plissa les yeux, pas convaincue une seconde.

« Rien de grave, hein ? Parce que ça, Dojima, ça ressemble pas à des traces d'entraînement. On dirait plutôt... des morsures. »

Il détourna rapidement le regard, sa main se posant sur son cou comme pour cacher les marques.

« Tu t'imagines des trucs. C'est rien, je te dis. »

Mais son comportement ne faisait qu'amplifier les soupçons de sa sœur.

« Dojima. Qui t'a fait ça ? Et pourquoi ? »

Il ouvrit la bouche pour répondre, mais Kiki, fidèle à lui-même, décida de briser l'instant avec un petit cri victorieux, tenant fièrement sa fourchette.

« Sérieusement, Kiki ? Pas maintenant, » marmonna t-il, visiblement agacé.

La noiraude, cependant, n'était pas prête à lâcher l'affaire.

« Dojima Yomamuki. Je te connais mieux que personne. Alors parle. Maintenant. »

Son ton était sans appel, et Dojima savait qu'il ne pourrait pas échapper à son regard perçant. Avec un soupir résigné, il passa une main dans ses cheveux en désordre, évitant toujours son regard.

« Hime... c'est compliqué. »

Elle fronça les sourcils, croisant les bras.

« Essayons quelque chose de simple, alors. Qui ? »

Un sourire nerveux étira les lèvres de Dojima tandis qu'il tentait de détourner la conversation.

« T'as entendu parler des moustiques géants ? Ils attaquent les joueurs la nuit, ici. »

La prise rapide et implacable qu'Himejima referma sur son poignet lui coupa toute tentative de fuite.

« Dojima. »

Il soupira à nouveau, se grattant l'arrière de la tête avec un sourire désabusé.

— « ...Disons juste que certains joueurs prennent leur rivalité un peu trop... passionnément. »

La jeune femme resta figée, le fixant d'un air abasourdi.

« ...Attends. Tu veux dire que— »

« Laisse tomber, Hime, » la coupa-t-il, levant les mains en signe de paix. « Je gère. C'est juste un petit malentendu. Rien que je puisse pas régler. »

Mais le regard d'Himejima devint encore plus dur.

« Dojima, tu sais que je vais te suivre jusqu'à ce que tu me dises tout, pas vrai ? »

Le jeune homme soupira une dernière fois, s'effondrant contre le mur derrière lui.

« Tu peux être vraiment infernale, tu sais ça ? »

« De famille, » répondit-elle avec un sourire satisfait, bien décidée à tirer toute cette histoire au clair.



LATER...




Dojima soupira longuement, le dos appuyé contre le mur froid du couloir. Il venait de tout raconter à Himejima, dans les moindres détails. Les rivalités qui dérapaient, les tensions qui se transformaient en quelque chose de... plus ambigu, et les joueurs qui semblaient confondre provocation sportive et attirance pure.

La jeune femme auteure, les bras croisés, l'écoutait avec une attention scrupuleuse. Son visage passait d'une expression à l'autre : surprise, amusement, puis un mélange de dépit et d'incrédulité. Kiki, quant à lui, restait perché sur l'épaule de Dojima, tenant toujours sa fameuse fourchette comme un spectateur silencieux mais tout aussi intrigué.

Quand le noiraud termina enfin son récit, un lourd silence s'installa. Elle le fixa pendant quelques secondes, son regard aussi acéré qu'une lame. Puis, sans prévenir, elle laissa échapper :

« Donc... tu es en train de me dire que tu te tapes tous les mecs sexy du Blue Lock, en fait ? »

La question fusa comme une flèche, et Dojima écarquilla les yeux, pris au dépourvu.

« Pardon ?! » lâcha-t-il, la voix légèrement plus aiguë que d'habitude.

La mannequin haussa un sourcil, son expression mi-sérieuse, mi-taquine.

« Ben quoi ? Entre Shidō qui te regarde comme si t'étais son dessert préféré, Bachira qui, apparemment, a essayé de faire boomshakalaka – sérieusement, c'est quoi son problème ? – et j'en passe, car tu ne veux pas que j'aborde le sujet qui commence avec K et qui se fini avec R, faut avouer que t'as une sorte de... fan-club bizarre, non ? »

Dojima porta une main à son visage, complètement désespéré.

« Hime... Arrête avec ça, c'est pas ce que tu crois. »

« Vraiment ? Parce que ça y ressemble beaucoup, hein. »

— « Non, sérieux ! » protesta-t-il. « Y'a juste des gars ici qui confondent la rivalité et... je sais pas, autre chose. Moi, je veux juste jouer au foot et m'amuser, pas gérer leurs crises d'hormones ! »

Elle le regarda, clairement peu convaincue.

« Alors pourquoi tu fais rien pour calmer les choses ? Genre... je sais pas, dire non ? »

Dojima détourna les yeux, grattant nerveusement l'arrière de son cou.

« C'est compliqué... Certains de ces gars sont imprévisibles. Si je dis un truc, ça pourrait empirer les choses. »

« Imprévisibles, ou bien c'est toi qui te laisse entraîner parce que t'aimes l'attention, hein ? » demanda-t-elle avec un sourire narquois.

« Oh, pour l'amour de... Hime, sérieux, arrête de dire n'importe quoi. Je te jure, je— »

Elle leva une main pour l'interrompre, son sourire devenant plus malicieux.

« T'inquiète, JiJi. Si t'as un truc à me dire, genre une révélation soudaine sur tes préférences ou quoi, sache que je te soutiendrai toujours. »

Il la regarda avec un mélange de lassitude et d'agacement.

« Mais j'ai rien à révéler, bon sang ! Sérieux, t'es infernale. »

Himejima éclata de rire, satisfaite d'avoir réussi à le mettre autant sur la défensive.

« T'as peut-être rien à dire, mais ton cou parle pour toi, frangin . »

Le noiraud grogna en tirant sur son col pour cacher les fameuses marques, tandis que Kiki, comme pour enfoncer le clou, agita sa fourchette en direction de la jeune femme, comme s'il approuvait ses remarques.

« Même toi, Kiki ? C'est un complot, c'est ça ? » marmonna t-il.

Himejima posa une main sur son épaule, retrouvant un semblant de sérieux.

« Blague à part, fais attention, bro. T'as beau être doué pour lire les autres, t'as toujours été nul pour voir quand les choses vont trop loin. Et ces gars-là, certains sont vraiment tordus. »

Dojima hocha lentement la tête, conscient qu'elle avait raison.

« Ouais, je sais. Mais t'en fais pas, je gère. »

— « J'espère bien. Sinon, la prochaine fois, c'est moi qui m'occupe de ton fan-club. Et crois-moi, ils vont vite déchanter. »

Dojima esquissa un petit sourire, l'air plus détendu.

« Rappelle-moi de ne jamais t'énerver, toi. »

« Sage décision. »

Et sur cette note, Himejima se redressa, offrant une main à Dojima pour l'aider à se relever. Tandis qu'ils reprenaient leur marche, Kiki, fidèle à son rôle de spectateur silencieux, les suivit avec sa fourchette, comme s'il gardait un œil sur toute cette étrange affaire.

« Hime. »

«  Oui ? »

« T'as grossi. »









































TO BE CONTINUE...

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