CHAPTER 10

⸻ ❝ 𝚂𝙷𝙸𝙽𝙸𝙽𝙶 𝙹𝙴𝚆𝙴𝙻 ❞ ⸻

⸺【 🜲 】⸺


















DANS UNE SALLE LUMINEUSE mais austère du Blue Lock, Dojima était installé de façon décontractée sur une chaise, les pieds posés nonchalamment sur la table. Devant lui, des papiers financiers, des graphiques, et un ordinateur portable ouvert. Face à lui, Ritsuko, une jeune femme aux cheveux noirs soigneusement attachés et aux yeux bleus perçants, mais un peu gênés, expliquait avec sérieux les dépenses et les prévisions budgétaires pour la prochaine phase du programme.

- « ... et donc, pour couvrir les coûts des infrastructures nécessaires pour la deuxième sélection, nous allons devoir augmenter le budget de... »

Ritsuko continua son explication avec des gestes précis, pointant une ligne de chiffres sur l'écran.

Mais le noiraud ne l'écoutait clairement pas.

Il jouait distraitement avec son stylo, le faisant tourner entre ses doigts d'une manière experte. Son regard, fixé sur un point invisible quelque part sur le mur, trahissait son désintérêt total pour les finances. Il hocha la tête à intervalles réguliers, mais c'était évident qu'il n'avait aucune idée de ce qu'elle disait.

La femme, hésitante, s'arrêta de parler un instant et fixa le jeune homme avec une légère moue. Elle ajusta ses lunettes avant de lui demander timidement :

- « Mitsuru... Est-ce que vous m'écoutez au moins ? »

Dojima tourna lentement la tête vers elle, un sourire désarmant étirant ses lèvres.

- « Non. »

Le ton était direct, honnête, et complètement dépourvu de gêne.

Ritsuko cligna des yeux, stupéfaite par cette réponse aussi brutale qu'inattendue.

- « P-Pardon ? » balbutia-t-elle, tentant de reprendre contenance.

- « Non, je n'écoute pas, » répéta Dojima, cette fois avec un léger rire. Il posa le stylo sur la table et s'étira en arrière, les mains croisées derrière la tête. « Tu sais, les chiffres, les budgets, tout ça... C'est pas vraiment mon truc. Mais t'inquiète pas, je suis sûr que t'es super compétente. »

Ritsuko pinça les lèvres, visiblement partagée entre l'envie de se défendre et celle de disparaître sous terre.

- « Mais... c'est important ! Vous avez dit que vous vouliez aider à soutenir le Blue Lock financièrement, alors... »

Dojima haussa les épaules.

- « Et je vais le faire. Dis-moi combien il faut, et voilà. Pas besoin de me faire tout un exposé pour ça. »

Il sortit son téléphone, le déverrouilla et commença à taper quelque chose, visiblement plus intéressé par son écran que par la discussion.

Ritsuko le fixa un moment, soupira, puis hocha la tête, résignée.

- « Très bien... Je vais préparer un résumé plus concis pour vous, » dit-elle finalement, se rasseyant avec une pointe de frustration.

Dojima, toujours le sourire aux lèvres, leva un pouce en l'air sans même lever les yeux de son téléphone.

- « T'es la meilleure, Ritsuko. »

La jeune femme rougit légèrement, à la fois agacée et flattée par son compliment inattendu, avant de retourner à ses documents en silence.

Le téléphone de Dojima vibra sur la table, brisant le silence relatif de la salle. Il fronça les sourcils en voyant le nom affiché sur l'écran : Grands.

C'était inhabituel. Elle n'appelait jamais, préférant généralement des messages brefs ou aucun contact du tout. Quelque chose n'allait pas.

- « Hmm... étrange, » murmura-t-il, décrochant sans attendre.

Pendant ce temps, Ritsuko, concentrée sur ses papiers, sentit soudain quelque chose effleurer son mollet. Elle sursauta violemment en voyant Tukiem, le canard blanc dodu de Dojima, qui s'était glissé sous la table. Elle étouffa un cri et recula précipitamment sur sa chaise, les yeux rivés sur la petite créature.

Elle n'aimait pas les animaux. Pas du tout. Et ce canard, bien que certains le trouvent attendrissant, lui faisait froid dans le dos.

Elle se tourna vers le noiraud, espérant qu'il allait régler le problème, mais les mots moururent dans sa gorge lorsqu'elle vit son expression.

Il était méconnaissable.

Le teint blême, les yeux écarquillés, fixant un point dans le vide alors que des mots confus lui parvenaient depuis le téléphone. Ses lèvres tremblaient légèrement, signe d'une émotion qu'il ne laissait jamais transparaître.

- « Qu-quoi ? » balbutia-t-il, ce qui était encore plus étrange venant de lui.

Ritsuko sentit un frisson lui parcourir l'échine. Jamais elle ne l'avait vu ainsi.

Il raccrocha soudainement, les doigts tremblants, avant de se lever d'un bond, la chaise raclant bruyamment le sol.

- « Mitsuru ? Qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda-t-elle avec hésitation.

Mais il ne répondit pas. Il attrapa son manteau d'un geste mécanique et sortit précipitamment de la pièce sans un mot, laissant Tukiem derrière lui.

Ritsuko resta figée un instant, le cœur battant. L'expression sur son visage... quelque chose de grave venait de se produire. Une sensation d'inquiétude la rongeait, mais elle ne savait pas quoi faire.

Elle baissa les yeux vers Kiki, qui la fixait calmement, comme si rien d'inhabituel ne s'était passé. Mais Ritsuko n'était pas rassurée.

- « ... Qu'est-ce qui a bien pu se passer... ? » murmura-t-elle pour elle-même, un mélange de peur et de curiosité dans la voix.

























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⸻ 𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 10 ⸻
:
Renaissance























L'atmosphère de l'hôpital était pesante, presque suffocante. L'air semblait chargé d'une tension électrique, de cette angoisse collective qu'on ressent dans les lieux où la vie et la mort dansent dangereusement près l'une de l'autre. Le bourdonnement discret des machines médicales se mêlait aux pas pressés des infirmières et au murmure des voix dans les couloirs. Une odeur antiseptique flottait dans l'air, rendant l'endroit encore plus glacial.

Dojima arriva dans le couloir réservé aux opérations, ses pas lourds résonnant sur le carrelage brillant. Il vit immédiatement Himejima, effondrée, et Grands, debout un peu plus loin, tenant dans ses bras une petite fille de deux ans en pleurs : leur petite sœur, Kojima.

Les pleurs de la petite déchiraient l'atmosphère déjà tendue, un rappel douloureux de l'innocence brisée par des circonstances qu'elle ne pouvait comprendre. Grands, leur gouvernante, essayait de la consoler en la bordant doucement contre elle, mais l'enfant semblait inconsolable, s'agrippant à son col avec ses petites mains tremblantes.

Himejima, elle, se jeta dans les bras de son frère dès qu'il franchit la distance qui les séparait. Elle pleurait à chaudes larmes, ses épaules secouées par des sanglots qu'elle tentait d'étouffer sans succès.

- « D-Dojima... ! Maman... et le bébé... Ils... ils... ! » Ses mots se brisaient entre ses sanglots, son visage enfoui dans son torse.

Le jeune homme, toujours en manteau, referma ses bras autour de sa sœur, serrant fort. Son regard, habituellement calme et distant, était maintenant hanté par une inquiétude profonde. Il posa son menton contre les cheveux de la noiraude, cherchant à lui apporter un semblant de réconfort, bien que lui-même soit complètement ébranlé.

Kojima, dans les bras de la plus grande femme, redoubla de pleurs, comme si elle ressentait l'intensité de l'émotion dans l'air. Grands, toujours aussi stoïque malgré la situation, tapota doucement le dos de l'enfant, son visage marqué par une légère tension qu'elle tentait de dissimuler.

Dojima ne répondit pas tout de suite. Son esprit était ailleurs, figé sur l'idée de sa mère et de l'enfant à naître, tous deux en train de lutter pour leur vie à quelques portes de là.

- « Elle va s'en sortir, » murmura-t-il finalement, d'une voix qui oscillait entre la détermination et la peur.

Himejima, toujours accrochée à lui, hocha faiblement la tête, mais ses sanglots ne faiblirent pas.

Il tourna les yeux vers Grands et Kojima, et cette vision le serra encore plus au cœur. Kojima, si petite, si innocente, ne comprenait rien de ce qui se passait, mais ses pleurs reflétaient le chaos émotionnel qui envahissait tout le couloir.

Il tendit une main vers sa petite sœur, effleurant doucement sa joue mouillée de larmes, ce qui calma un peu ses pleurs. La petite noiraude attrapa aussitôt son doigt avec ses petites mains, comme si elle cherchait à s'accrocher à quelque chose de solide.

- « Ça va aller, Kojima, » murmura-t-il d'une voix plus douce, mais brisée.

Dojima tendit finalement les bras, prenant délicatement Kojima de ceux de Grands. La petite, encore en pleurs, se calma presque immédiatement lorsqu'elle sentit la chaleur et la sécurité des bras de son grand frère. Il posa une main protectrice sur sa tête, ses doigts caressant doucement ses cheveux ébouriffés.

Il jeta un regard à sa jumelle, toujours en pleurs contre lui, et l'attira un peu plus près, les enveloppant toutes les deux dans une étreinte protectrice.

- « Je suis là... Ça va aller, » murmura-t-il d'une voix basse mais rassurante, essayant de contenir ses propres émotions pour leur bien.

Kojima, blottie contre son torse, agrippa son manteau avec ses petites mains, ses sanglots se transformant en de légers hoquets. Himejima, elle, s'accrochait désespérément à son frère, trouvant un semblant de réconfort dans sa présence malgré la terreur de l'attente.

Le couloir resta silencieux, hormis les murmures lointains du personnel médical et le bourdonnement des néons. L'air semblait plus lourd que jamais, chaque seconde passant comme une éternité.

Enfin, le bruit d'une porte qui s'ouvrait attira leur attention. Dojima releva la tête pour voir un médecin s'approcher, son expression à la fois calme et grave.

- « Votre mère est hors de danger. L'opération s'est bien déroulée, et nous avons pu stabiliser son état malgré le choc qu'elle a subi. »

Un souffle collectif de soulagement parcourut le petit groupe. Himejima laissa échapper un sanglot de soulagement, ses mains se couvrant le visage tandis qu'elle pleurait doucement. Grands ferma les yeux un instant, murmurant ce qui semblait être une prière silencieuse.

Mais le médecin n'avait pas fini.

- « Cependant... » Il marqua une pause, baissant légèrement les yeux, ce qui fit remonter une tension glaciale dans leurs poitrines. « Nous n'avons pas pu sauver le bébé. Le traumatisme de l'accident était trop important. Toutes...nos condoléances. »

Himejima sembla se figer, comme si le temps lui-même s'était arrêté. Puis, avec une lenteur presque irréelle, ses jambes cédèrent sous elle, et elle s'écroula au sol. Ses mains tremblaient alors qu'elle les pressait contre son visage, des sanglots incontrôlables secouant son corps frêle.

Grands, d'ordinaire si impassible, s'agenouilla immédiatement à ses côtés. Elle posa doucement une main sur l'épaule de la jeune femme, l'autre caressant ses cheveux en un geste réconfortant.

Himejima, incapable de parler, se laissa aller contre la gouvernante, son corps secoué par des sanglots déchirants.

Dojima, lui, restait debout, immobile comme une statue. Son regard était fixé sur le médecin, mais il semblait regarder à travers lui, comme s'il espérait que tout ceci n'était qu'un cauchemar.

- « Non... » murmura-t-il, ses lèvres à peine capables de former le mot.

Il voulait croire que c'était une erreur, une mauvaise blague, n'importe quoi sauf la réalité.

Mais la vérité était là, brutale et implacable.

Il baissa les yeux vers Himejima et Grands. Voir sa sœur dans cet état, effondrée et brisée, lui fit l'effet d'un coup de poignard. Pourtant, il ne bougea pas. Il savait que s'il s'autorisait à craquer, tout s'écroulerait.

Ses jambes tremblaient légèrement, mais il refusa de céder. Il devait rester debout. Pour Himejima. Pour Kojima, endormie contre son épaule, ignorant tout du drame qui se jouait.

Dojima ne répondit pas. Il détourna le regard, fixant un point invisible sur le mur, essayant de reprendre son souffle.

'Ce n'est pas réel. Pas comme ça. Ça ne peut pas être vrai. Je vais me réveiller, n'est-ce pas ?'

Mais, au fond de lui, il savait que si. C'était réel. Pas un putain de rêve.

Le silence lourd qui pesait sur le couloir fut brusquement rompu par une voix grave et chargée de mépris :

- « Me voilà bien peiné. Mon héritier n'est donc plus de ce monde ? »

Tous se tournèrent vers l'homme qui venait d'arriver. Un homme imposant, vêtu d'un costume sombre, accompagné de son fidèle garde du corps, qui semblait encore plus intimidant que lui. Le père des jumeaux, Mitsuru Takayuki, affichait un sourire froid, un mélange de dédain et de satisfaction masquée.

Himejima, encore effondrée au sol, sentit son corps se raidir à cette présence. Grands posa instinctivement une main protectrice sur son épaule, ses yeux lançant un regard acéré au patriarche.

Dojima, toujours debout, sentit une colère brûlante monter en lui. Les mots de son père résonnaient comme un coup de fouet.

- « Mon héritier... ? » répéta-t-il, sa voix rauque d'émotion.

Takayuki hocha la tête, ses yeux froids posés sur son fils.

- « C'était ton rôle, Dojima. Tu as refusé, alors j'ai pris les mesures nécessaires pour assurer la lignée. Mais te voilà incapable de protéger quoi que ce soit. C'était pourtant ton ticket. »

Le sang de Dojima ne fit qu'un tour. Ses poings se serrèrent si fort que ses jointures blanchirent. Kojima, toujours dans ses bras, gigotait légèrement, sentant la tension qui émanait de lui.

- « C'est tout ce que tu trouves à dire ?! » cria t-il, sa voix tremblante de rage.

Il fit brusquement volte-face, tendant la petite au médecin qui, surpris, la prit avec précaution.

Avant que quiconque ne puisse réagir, il marcha rapidement vers son père, son regard brûlant de haine.

- « Tu es venu ici pour quoi ? Pour cracher sur nous ? Pour... »

Mais avant qu'il ne puisse atteindre son père, un coup puissant vint s'abattre sur son visage. Le garde du corps, rapide et implacable, frappa Dojima de plein fouet, l'envoyant violemment au sol.

- « DOJIMA ! » hurla sa sœur, se relevant à moitié, les larmes toujours aux yeux.

Grands se leva immédiatement, posant un bras protecteur devant Himejima, tout en lançant un regard noir au garde du corps. Kojima, réveillée par la secousse et le tumulte, éclata en sanglots, appelant faiblement son frère entre ses pleurs.

Le noiraud, le souffle coupé, tenta de se relever, mais le coup l'avait sérieusement étourdi. Une douleur sourde martelait sa joue, et un goût métallique se répandait dans sa bouche.

- « Voilà ce qui arrive quand tu oublies où est ta place, Dojima, » lança son père d'une voix glaciale.

Takayuki fit un pas en avant, regardant son fils allongé au sol avec une froideur calculée.

- « C'est à cause de toi que cet enfant est mort. C'est toi qui as brisé ma lignée. Alors, que tu le veuilles ou non, je vais te rappeler tes responsabilités. Tu reprendras l'héritage, Dojima. Tu me dois au moins ça. »

Dojima, toujours au sol, releva légèrement la tête, ses yeux flamboyant de rage et de douleur.

- « Jamais... » murmura-t-il, sa voix rauque mais déterminée.

Le brun ne perdit pas son calme, mais son sourire s'agrandit, cruel.

- « C'est exactement ce que disait ta mère. Et regarde où elle en est, maintenant. Elle dépend de ma bonne volonté. »

Cette phrase fit monter un cri étranglé dans la gorge de Himejima. Grands, bien que visiblement furieuse, posa une main ferme sur son épaule pour la retenir.

Takayuki n'attendit pas de réponse. Il fit un signe à son garde du corps, qui se recula immédiatement, avant de tourner les talons.

- « Nous nous reverrons bientôt, Dojima. Et cette fois, tu n'auras pas le choix. »

Alors qu'il s'éloignait, Kojima, toujours en pleurs, tendit ses bras en direction de son frère. Le regard brisé de Himejima suivit leur père, mais elle n'avait plus la force de parler.

Grands se tourna vers Dojima, accroupie à son niveau.

- « Monsieur Dojima... Vous allez bien ? » demanda-t-elle, sa voix pleine d'inquiétude malgré sa façade stoïque.

Alors que son père s'éloignait, le noiraud, toujours assis au sol, le regarda avec un mélange de mépris et de défi. Un sourire fendit son visage ensanglanté, bien que tordu par la douleur.

- « Hey, vieux tocard indigne ! » lança-t-il, sa voix forte et claire résonnant dans le couloir.

Son père s'arrêta, mais ne se retourna pas, attendant visiblement la suite.

Dojima se redressa lentement, titubant légèrement. Le sang coulait encore de son nez et de sa lèvre déchirée, mais il ne sembla même pas y prêter attention.

- « Tu sais quoi ? Garde ton héritage de misérable tyran. Ça ne m'a jamais intéressé. Mais écoute bien, car c'est la dernière fois que tu entendras ces mots de ma bouche : je vais te montrer ce que Dojima Yomamuki peut accomplir. Un nom que tu ne mérites même pas de prononcer. »

Les mots résonnèrent avec une intensité glaçante. Dojima leva alors lentement la main et lui fit un magnifique majeur, son sourire s'élargissant malgré le sang qui maculait son visage.

- « Regarde bien, papounet. Parce qu'un jour, tu te mordras les doigts d'avoir voulu me briser. Et ce jour-là, tu regretteras de ne plus être qu'un souvenir dans ma vie. »

Takayuki tourna légèrement la tête, juste assez pour qu'un éclat de colère passe dans ses yeux, mais il ne répondit pas. Avec un mouvement de main agacé, il reprit sa marche, son garde du corps sur les talons.

Dojima le regarda partir, son sourire toujours présent, mais ses poings serrés trahissaient l'émotion qui grondait en lui.

Il ne fit pas attention aux regards choqués de Himejima et de Grands, ni aux pleurs de Kojima. À cet instant précis, une chose était claire dans son esprit : il n'était plus Mitsuru Dojima. Il était Yomamuki Dojima, et il allait tracer sa propre voie, loin de l'ombre oppressante de son père.

























TO BE CONTINUE...

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