⁶| ❄

⁶ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚂𝚒𝚡

³⁰ ¹² ²⁰²²

¹⁷⁰⁶ ᵐᵒᵗˢ
___










|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|










___

ILS NE SE CONNAISSAIENT QUE TRÈS PEU et, justement, c'est ce qui l'avait poussé à agir, à s'éloigner de son retranchement. Bien qu'il en était enthousiaste, Bokuto avait l'air apeuré. Ça lui arrivait de se dépasser, il faisait des vœux, seul dans sa chambre entre deux pacotille réparti aléatoirement dans la pièce. Quelques mots qu'il osait bafouiller s'échappaient de ses lèvres. Aussitôt, il les regrettait. Il se pensait trop ci ou pas assez cela, il était persuadé d'une chose et la seconde d'après il était convaincu du contraire. Passant d'un oui systématique à un non catégorique. Bokuto était le genre de personne à ne jamais être certain, à toujours revenir en arrière en lisant un bouquin, jamais certain des mots qu'il comprenait. Il faut dire, ici aussi, qu'il changeait d'avis car il n'était pas lui-même certain de ses choix. On pouvait le dire, oui on pouvait l'assurer, il était indécis.

L'a-t-il toujours été ? Ou était-ce seulement passager alors que tout ça n'était que soudain ?

Comme une épine. Elle s'accroche à lui animé d'une telle rage qu'il n'aurait pu la prédire. Et elle s'y accroche comme si sa vie ne dépendait que de son saisit au sein de sa peau. C'était vrai cela dit, une fois arraché de son réceptacle elle ne devient qu'un lointain souvenir futile mais pourtant douloureux.

Alors le grisé pensait sans relâche, ne s'accordant aucune minute de pause. Son dos écrasé contre son matelas il découvrait -comme si tout ça était nouveau- le blanc acre de ce toit qui le couvrait de la pluie. C'était ennuyeux à en mourir mais il persistait dans cette idée. Kotarō voulait voir, observer et fixer. Même s'il savait que tout ça n'était pas réel, il était décidé à tout faire pour se le permettre.

Et s'il en était décidé, rien ni personne ne parviendrait à lui arracher cette pensée. Bokuto le voulait, ça lui suffisait.

Mais là n'était pas tout, là n'était pas la solution ni même le pivot de sa détermination. Il restait quelque chose qui entravait ses plans, qui semblait lui briser son mince espoir. Ici encore, il s'était engagé trop vite et dans une route escarpée. Tout était différent, rien n'était similaire à avant. Sa détermination, on ne la prenait pas en compte trop superflus pour être un élément décisif. Son envie accoutumée à son désir, il n'était qu'un plus là aussi. Qui plus est, une donne supplémentaire qui s'accordait à sa détermination et non à sa chance. Donc encore une fois, c'était de trop.

Mais, c'était déjà bien.

Et il s'accrochait à cette idée.

Une pensée le traversa, son regard couleur citrine s'illuminait. Une étincelle le parcourus en un éclair, kotarō était émerveillé à sa simple pensée. Il était subjugué par ce qu'il envisageait. Un large sourire se dessinait, accaparant une place indiscutable au centre de son visage.

Il n'y avait pensé que très récemment et ce n'était peut-être même pas sa propre idée. Mais Bokuto était têtu, il était un têtu déterminé.

Oui, il allait inviter Akaashi à aller on ne sait où et on ne sait pour quelle raison. Le grisé en était persuadé.

Kotarō s'était levé soudainement, agacé de son emplacement ainsi que de sa position assez discutable. Il avait attrapé sur le bord de son lit son portable presque déformé. Se regardant un court instant via l'interface, les nombreuses fissures scintillèrent selon l'angle adapté. Elles avaient toutes été causées par l'une de ses étourderies, il n'en était pas ravie mais ne s'en souciait pas pour autant. Le jeune homme bredouilla une insulte qu'il se destina d'un regard ennuyé avant de tirer la tronche face à son visage assoupi et décorer de cernes bleutés.

Il se trouvait laid, non pas laid car il se pensait hideux. Certainement pas, il se voyait chaque jour face à son miroir et Bokuto n'avait jamais arrêté de se définir comme beau et sa mère lui disait bien souvent. Il était chanceux d'ailleurs, chanceux de s'accepter comme il était s'adaptant à ses humeurs de folies. Comme le jour où il s'était décidé à se teindre les cheveux d'un blanc immaculé. Et de cette action il avait surpris sa mère, son père était resté indifférent si l'on avait laissé de côté le léger sourire qu'il lui avait présenté. Il ne se trouvait simplement pas présentable, dans un mauvais jour, disait-il.

Mais pourtant, chaque jour il était ainsi, ses cheveux ont toujours été en bataille, ses yeux ont toujours été aussi clairs et ses cernes n'ont jamais réellement cessé d'exister. Non, rien n'était inhabituel. Mais il se persuadait du contraire.

Il se trouvait pas assez comme ça ou s'en voulait d'être ainsi.

Pas pour lui, oh ça non, il n'y penserait pas de lui-même. Bokuto ne s'en serait jamais rendu compte, il se suffisait à son apparence et aucun commentaire n'étant à même de lui faire changer d'avis, il continuerait à sourire face à son reflet.

Ici, c'était différent, en ce moment il n'était pas question de son avis personnel mais de celui d'un autre. Kotarō ne cherchait pas à s'impressionner, il n'aurait pas la foi de faire une liste de ses défauts. Il n'en verrait d'ailleurs pas l'intérêt. Là, on parlait d'un ami, d'un inconnu, d'une connaissance. Il ne le connaissait que très peu mais là aussi son avis ferait chambouler ses habitudes. Ici encore, il serait affecté d'une de ses remarques blessantes.

Même si kotarō n'en savait guère la raison, il savait qu'Akaashi serait le pivot de ses décisions.

Alors oui, il n'était pas laid, il n'était pas parfait non plus bien qu'une mère ne dirait bien souvent pas le contraire. Kotarō était comme il était, seulement il voulait être quelque chose se rapprochant de la perfection pour quelqu'un en particulier. Si keiji lui dirait qu'il était mignon, il en serait ravi, convaincu de la véracité de ses propos. Et si le noiraud lui aurait clamé qu'il était quelqu'un de disgracieux, soit, il l'aurait cru.

Le grisé était une poupée que l'on modélise à sa guise, lui ajoutant des bras si l'on souhaitait -peut être ainsi, le trouvait on plus charmant-. Mais pour cela, il fallait se prénommer Akaashi. Outre ce nom, il faudrait avoir l'apparence du jeune homme brun pour parvenir à chambouler ainsi bokuto. Autant dire que c'était peine perdu pour la plupart des habitants de cette Terre.

Et ce jour-là, justement, il voulait être transformé pour plaire au jeune homme. Faire disparaitre ses cernes et peut-être rabattre ses mèches rebelles sur l'arrière de son crâne. Ne plus être si différents.

Oui, c'est ce qu'il voulait pour lui plaire.

Mais pourquoi ?

Il prit la question dans un sens quelconque, il n'avait pas cherché dans l'immédiat de réponse. Et puis mince, il verrait bien plus tard. Que ça soit lui qui le découvre ou qu'on lui fasse comprendre.


Ses souliers chantonnaient sur le sol. Ils rythment sa marche d'une façon ou d'une autre, même si ça pourrait paraître farfelu et incroyable, peut être que c'était pour leur mélodie harmonieuse qu'il appréciait marchait quelques minutes entre chaque cours.

Non, c'était bien trop stupide s'il marchait de nombreuses minutes dans les couloirs de l'établissement c'est qu'il en était obligé.

Et lorsqu'il croisa Kotarō au détour d'une des salles scientifiques c'était sans doute dû au hasard, un hasard bien ficelé par ailleurs. Ça devait être un signe, quelque chose en rapport avec le destin ou on ne sait quoi.

Bokuto avait soudainement souri, adressant un visage lumineux à Akaashi qui s'était arrêté là, juste en face de lui. Un hasard, même le plus stupide des idiot aurait compris. Malgré tout, Keiji avait esquissé un léger sourire lui aussi.

         —     Bokuto, en quel honneur nous sommes nous croisé ? 

Bien plus heureux que de l'avoir simplement croisé, Akaashi lui avait aussi adressé la parole. Il petilla de plus belle, ses Iris n'étaient plus simplement citrine elles étaient aussi fluorescentes.

Il n'avait pas hésité une seule seconde lorsque le noiraud lui avait accordé toute son attention. Il avait fait kit ou double en lui étalant sa proposition à la figure.

         —      Faire une sortie, toi et moi

Il rougissait à l'idée bien qu'elle ne lui déplaise. En vérité, il l'appréciait même grandement. Ce ne fut donc pas un choc lorsqu'il accepta sans démarche supplémentaire. Un simple oui avait suffit, il l'avait tout de même accompagné d'un sourire lisse qui remplit Kotarō d'une douce chaleur.

C'était rien, simplement un coup de chaleur banal pour le mois qu'ils parcouraient.

Puis Akaashi avait changé de sujet ne faisant plus référence à cette fameuse sortie. Il préférait ne pas y penser auquel cas le rouge serait son meilleur ami. Il n'avait pas de date précise en tête ni même de lieu envisagé par le grisé. Ça allait être au feeling, ce weekend au parc où ils s'étaient croisé il y a peu.

         —     As tu fini les cours Bokuto ? 

Il devait être dans les alentours de onze heures lorsqu'il avait eu l'idée de cette question. Kotarō avait hésité, semblant réfléchir. En réalité, il n'en savait foutrement rien. Oui non, et puis ça changeait quoi ? Ah si, sûrement du temps supplémentaire à passer avec Agkaashi. Il s'en retrouvait enchanté. Une bribe de souvenir l'avait parcouru lui éclaircissant la mémoire, comme par magie son emploi du temps avait défilé devant ses yeux. La semaine dernière, le même jour il était resté avec Kuroo ça voudrait donc bien dire qu'il avait une heure de trou actuellement. Et si ce n'était pas le cas, Bokuto pourrait toujours mettre la faute sur son étourderie ?

         —      Je crois que oui A'Kaashi ! Dit, dit on peut déjeuner ensemble ? Hein Akaashi, on peut manger ensemble ? »

L'océan cendré ainsi que la citrine se rencontrèrent s'épousant comme deux amants.

         —      Bien-sûr Bokuto. Ne t'extasies pas pour si peu. 

Un doux rire s'introduisit dans les couloirs, la sangle de son sac en main Kotarō avait souri.

La lune, apaisante, l'avait introduit dans un décor obscure. Était-il enchanté de cette vision ? Lui même connaissait la réponse et le plus drôle c'est qu'il n'était pas nécessaire d'en chercher réellement l'aboutissement. C'était si logique.



___☀︎︎___



2022: Le chapitre vous a-t-il plu ? J'ai apprécié l'écrire du moins X)

J'suis devenu accro au SemiShira, je connais déjà le thème de ma prochaine histoire ! XD
Bon, déjà faudrait que j'achève celles déjà en cours ✨🤠

✨ Joyeux noël à vous et passez de bonnes fêtes !✨

À la prochaine 🎄

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top