Chapitre 2 : C'est une blague.

C'était une blague ? Que je me réveillai immédiatement, j'allais tomber. 

Je devais jouer les nounous là ? Pourquoi je devais m'occuper de cette fille qui n'avait aucun intérêt pour moi ? Pourquoi je devais être destiné à faire ça ? Je soufflai déjà d'épuisement. Je la regardai de haut en bas, jugeant par moi-même d'un peu plus près ce qu'elle était vraiment. Elle devait mesurer 1m66 maximum et peser dans les cinquante kilogrammes. Un squelette comme ça ne sera d'aucune utilité ici. A peine avais-je pensé cela, qu'une voix encore inconnue me murmura que j'étais en train de faire une très grosse erreur. 

J'avais à peine le temps de cligner des yeux, que la voix disparut aussitôt, me laissant dans l'incompréhension la plus totale. Je sentais que j'allais passer une sale journée comme j'en avais connu des tonnes. Je la fixai davantage, regardant un peu comment elle était habillée. Elle portait un pantalon noir, avec des bordures en or, avec un tee-shirt également noir suivi d'un petit manteau blanc qui ne couvrait quasiment rien du tout. Aux pieds, elle portait des bottes blanches avec des rayures noirs aux bouts et aux débuts des chaussures.

En quoi je me tromperai ? Je ne voyais pas en quoi elle changerait quelque chose dans notre quartier général. Franchement, on avait déjà tant de choses à s'occuper, si en plus on devait s'occuper de tous les visiteurs de passage, on avait qu'à changer notre quartier général en hôtel 5 étoiles. J'étais énervé, oh ça oui, je ne voulais pas d'elle. Les dernières personnes comme ça qui sont arrivées dans notre quartier général avaient mal tournées par la suite, je ne voulais pas perdre davantage de flacons, ni de temps. Alors que je m'apprêtai à parler, Miiko me coupa la parole.

-Non, dit-elle, sachant pertinemment ce que j'allais dire.

-Ecoute, j'ai déjà tant de choses à faire avec mes flacons, sortilèges et les missions, je ne peux pas gérer en plus une fille gênante et bonne à rien.

Je me vis couper dans ma lancée quand la fille prit la parole, suite à ces mots sans doute douloureux pour elle.

-Et oh, toi le nain ! dit-elle, en me fixant du doigt, je peux savoir d'où tu juges sans connaître les gens ?

-Je n'ai pas à aller chercher loin pour savoir que tu es inutiles.

-Tu ne me connais pas.

-Tout comme ce monde.

-Tu crois que je l'ai voulu, peut-être ? Tu crois que je suis ici de mon plein gré ? ria-t-elle nerveusement.

-Tu ne vas pas me dire que tu es arrivé par magie alors que tu ne connaissais même pas notre monde, je ne te croirais pas, dis-je en souriant légèrement, ou alors tu étais en manque d'aventure dans ton autre monde ?

-Ezarel, ça suffit ! répliqua Miiko.

-Oui, cela suffit, fit la fille, en partant de la bibliothèque, pour aller certainement vers la forêt toute seule.

-Rattrape la, immédiatement !

-Je ne veux pas, dis-je en tournant le dos à Miiko.

-Ezarel, c'est un ordre.

-...

-Si tu ne le fais pas, je te tiendrais responsable de sa perte.

-Miiko, répliquais-je, on ne connaît rien d'elle ! C'est peut-être une ennemie et toi tu voudrais qu'on l'accueille gentiment ?

-Ezarel ! Elle n'est pas comme eux ! hurla-t-elle, sortant avec colère ses flammes ardentes.

Je baissai la tête, et sortis de la salle pour aller chercher cette fille sans intérêt. Je marchai d'un pas pressé, remarquant à quel point je venais de parler très mal à Miiko. Ce n'était pas dans mes habitudes, pourtant, de parler comme ça. Je crus que je n'oublierais jamais cette histoire. Je sortis vers les jardins, jusqu'aux cerisiers, que je regardai avec nostalgie. Puis, j'accélérai, quand je la vis sauter sur Jamon pour sauter à travers le quartier général. Était-elle folle ? Elle voulait se suicider ? Je vis Jamon ouvrir les portes pour aller la chercher, jusqu'à ce que je n'arrive et lui indique que j'y allais moi-même. 

Après avoir marché quelques secondes, je la vis se stopper devant les feuillages. Je soufflai, mettant ma main droite sur ma taille. Mon regard changea dès, que je la vis reculer à cause de quelque chose qui devait sûrement lui faire peur. Ma crainte augmenta quand, je vis s'approcher d'un peu trop près un black dog, qui cherchait sans doute à s'amuser. Je vis Lucy tomber par terre après avoir trébuché à cause d'un caillou. Je décidai de sortir mes flacons remplis de potions magiques, pour endormir l'animal, quand Lucy ferma ses yeux et hurla quand il s'approcha d'elle, près à lui mordre la chair. C'est alors qu'un vent se mit à se lever, empêchant la bête de l'approcher davantage. Devant mes yeux ébahis, des flammes énormes d'une beauté incroyable apparurent, supprimant d'un seul coup le black dog sauvage. Quand elle vit que la bête ne l'avait pas touchée, elle releva sa tête, se demandant ce qu'il s'était passé. Elle se retourna vers moi, avec un air étonné.

Tout s'était passé très vite, je n'avais rien vu venir. Était-elle spéciale, finalement pour ce monde ? J'espérais que non, mais j'étais effectivement en train de me tromper.

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Publié le : 30.01.2017

Réécrit le : 17.01.2020

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