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¹⁷ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙳𝚒𝚡-𝚂𝚎𝚙𝚝

¹⁹ ⁰⁸ ²⁰²³
²⁰²³

²³⁰⁹ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|








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NA JAEMIN

13 Décembre








JENO CROIT ÊTRE DISCRET.

Je pense vraiment que Jeno croit être un de ces types aux pouvoirs surnaturels, qu'il porte une cape d'invisibilité ou juste qu'il l'est lui même.

En classe, ça allait, il avait mille et une raison de promener son regard partout dans la pièce et qu'il finisse par tomber malencontreusement sur moi. Mais, en dehors des cours alors qu'on est tous installé sur ce banc et certain au sol, il n'a aucune raison de me dévisager comme il le fait.

Et même moi, qui suis habitué à tous ces regards : de dégoût souvent, d'admiration parfois ou d'intrigue. Je ne savais pas celui que lui m'envoyait.

C'était par moment de rapides oeillades qu'il adresse à tout ceux qui parlaient même si rien d'intéressant ne sortait de leur bouche.

Sauf que je ne parlais pas souvent, j'avais pris l'habitude d'écouter.

Alors, il ne pouvait pas être question de ça.

Et si ça avait été des regards de dégoût, sûrement que ça se serait remarqué aux traits de son visage.

Et, je suis sûr que ce n'était pas ça non plus.

Jeno n'avait pas l'air dégouté dans les vestiaires, il n'avait pas eu cet air non plus quand on était retourné en classe. Ses joues étaient seulement rougies et il avait l'air d'avoir quelques pensées envolées. Toutes ses idées, tous ses mots, tout son alphabet avait été mélangé, bousculé, et il n'arrivait juste pas à tout remettre en ordre.

À faire du rangement dans sa tête.

C'était amusant, c'était plaisant.

Surtout, plaisant.

Sa copine l'avait regardé interrogativement alors que lui détournait seulement son magnifique faciès.

Je savais qu'il n'allait rien dire.

S'il n'arrivait pas à ne pas me jeter des coups d'oeil, pour lui, parler c'était différent.

Jeno ne semble pas être de ceux qui raconte un secret. Sûrement qu'il est de ceux qui le laisse se faire deviner.

Quelques indices qu'il laisse tomber distraitement derrière lui. Des indices auxquels il ne porte pas d'attention.

En vrai, je crois que je m'en foutais.

Je m'en foutais que Jeno les ai vu. Car je savais qu'il n'allait pas en faire toute une histoire et que pour ce que je l'imaginais faire, les vêtements n'étaient pas nécessaire.

Ils étaient même un peu trop optionnels.

C'est comme si ça suivait vraiment ce que je voulais.

Même si ça avait pris une tournure différente, même si Jeno était supposément hétéro et qu'il sortait avec une très jolie fille, j'ai jamais pensé à ce qui pouvait arriver en dehors du moment où j'ai laisser glisser mes yeux sur lui.

Sûrement que je faisais une énorme connerie.

Mais elles étaient déjà nombreuses à être rayées dans la liste de "chose à ne pas faire".

Le type de personne qu'est Jeno était l'une de ces choses.

J'ai pris soin de l'effacer de sur cette liste pour qu'il ne soit plus quelque chose à réfréner.

Mes godasses sont écrasées sur le sol baigné de minuscules cailloux, quand je fais un seul mouvement, je les entend crisser sous mon poids.

Mes bras sont sur la table sur laquelle nous sommes assis, l'une de mes mains maintien mon visage en l'air, dans une direction que je me risque à gravir.

Il a ses deux billes noires en ma direction, quelques mèches sur son front.

On est à l'opposé l'un de l'autre, au milieu de notre groupe d'amis et sa meuf n'est jamais très loin mais cette envie qui me prend au tripe quand il est en face de moi me bousille le cerveau plus que la fumée d'une cigarette ou l'odeur de l'alcool.

Je suis sûr qu'il sait, que Jeno sait qu'il détourne parfois le regard quand je lui souris innocemment.

Qu'il remarque comme moi je le fais, qu'il rougis plus quand c'est moi qui le regarde comme ça que lorsque c'est lui qui essaye de le faire discrètement.

C'est comme un oiseau dans un arbre, on le cherche jusqu'à le trouver puis il s'envole surpris d'avoir été repéré.

Sauf qu'ici, Jeno était un chien pas plus petit qu'un samoyède qui se cachait derrière une piètre cachette en espérant être discret.

J'aimerai tendre ma main gauche jusqu'à son bras qu'il a étalé machinalement sur la surface de la table. Comme si de rien n'était, déposer l'un de mes doigts sur sa peau et voir sa réaction.

Voir s'il est plus embarrassé par ce geste que par un regard.

Voir s'il remarque que nos peaux l'une contre l'autre ça donne des foutus frissons.

Mais je ne le fais pas.

Car Chenle est à côté de lui, qu'il joue sur son portable à un de ses stupides jeux. Que Jisung est proche de moi à regarder par dessus mon épaule quand je bouge.

Que Mark n'est pas là et que, par conséquent, Donghyuk se morfond sur la table avec Renjun juste à côté.

Que même si personne ne voit avec précision qu'on se regarde souvent, trop souvent, se toucher c'était autre chose.

C'est plus voyant, plus dérangeant pour ceux qui le sont. Dérangés.

Et moi, j'ai pas envie de déranger les gens. J'ai pas envie qu'ils s'énervent, qu'ils s'excite sur une nouvelle tumeur à répandre.

Biensure qu'il n'était pas question de mes nouveaux amis, biensure qu'ils n'allaient pas mal réagir, que Donghyuk était déjà assez tactile pour ne pas être étonné d'un léger touché.

Mais là, il était question de moi et de Jeno, on ne s'est jamais vraiment parlé et Jeno est en couple et est plutôt assez fermé.

C'est certainement pas moi qui allait l'ouvrir au monde. Pas de cette manière là, pas selon les autres.

Sûrement, que moi, je pensais différemment.

     —     Yo !

La voix de Mark s'écrase sur la table, c'est en détournant mon regard de Jeno que je remarque qu'il s'est installé à ma gauche, son portable dégainé en main.

Il s'est reçu de rapide réponse à sa salutations mais surtout quelques regards.

Donghyuk s'est levé de sa position pour finir à fixer étrangement le nouveau venu, son sourire n'était pas réapparu mais il y avait quelque chose qui s'y approchait dans les expressions de son visage.

Pourtant, Mark ne lui a pas adressé un seul regard.

J'ai aucune idée d'avec qui il parlait sur son portable mais si cette personne parvenait à le détacher de son meilleur ami c'était un réel exploit.

Puis, quand Mark s'est pointé là il a bien dû voir que Donghyuk était écrasé sur la table à le pleurnicher.

C'était si peu évident que ça ? J'étais vraiment le seul type à me rendre compte que l'instant où les yeux de Donghyuk brillait le plus c'était quand Mark se pointait avec des centaines d'étoiles ?

Comme s'il ne faisait face qu'à un mirage.

Que le voir face à lui était aussi inimaginable que banalement imaginable.

     —     J'ai regardé The Glory hier...

Donghyuk avait la gueule d'un hamster, ses yeux étaient presque anéanti par la tristesse mais ses lèvres s'agitaient en fonction de la moue qui l'habitait.

Pourquoi il disait ça ? J'en ai pas la moindre idée, je sais juste que Renjun s'est empressé de lui répondre alors que son regard dessinait inlassablement le visage de Mark.

Mark qui habituellement souriait toujours ne lui adressait actuellement même pas une oeillade. C'est d'une petite voix qu'Haechan ajoute :

     —     C'était bien.

J'ai croisé son regard un instant, ses yeux cherchaient à fuir mais ils étaient déjà capturés ailleurs.

Mark s'est levé une poignée de secondes après que Donghyuk ait parlé, et ce serait mentir que de dire avoir compris pourquoi.

Il a glissé son portable dans la poche de son uniforme en rejoignant un type un peu plus grand que lui qui avait l'air de l'attendre plus loin.

Je ne l'ai pas reconnu donc il ne devait pas être dans notre classe. Ses cheveux n'étaient pas très long et une teinture étonnamment grise entourée son visage.

C'était proscrit ici d'utiliser une coloration, il ne fallait pas que quelqu'un se démarque de cette manière.

     —     Il est vraiment resté que cinq minutes ou c'est moi ?

Mes yeux quittent Mark et cet inconnu, en passant sur la table Jeno était stupidement là à me fixer.

Il me regardait moi qui n'avait aucun rapport avec cette histoire au lieu de répondre à Chenle qui venait de parler ou de réagir au regard anéanti de Donghyuk qui n'a pas pris trois secondes pour se lever à son tour, sous l'air exaspéré de Renjun.

Donghyuk non plus n'est pas quelqu'un de très discret.

De cette table installé sous le préau, il est facile de voir les arbres ainsi que les murettes qui bordent la cour mais il est encore plus simple que de voir l'entrée des toilettes, accroché aux quelques casiers, où Donghyuk est entré.

Chenle a soupiré puis est retourné à sa partie, ça se voyait qu'il les trouvaient idiot.

Qu'ils avaient juste à en discuter.

Ils avaient juste à discuter de la soirée, à parler de cette réponse sèche de Mark, au silence de Donghyuk que l'autre avait certainement mal interprété.

Mais c'est si facile de le penser.

Et pourtant si stupide de l'imaginer.

     —     Faut vraiment qu'ils se parlent. Qu'ils règlent leur problème là.

Je l'ai dis d'une traite je ne sais même pas si je le pensais vraiment. Il s'agissait de leur problème à eux et peut être bien qu'ils ne voulaient pas qu'on s'y joigne.

Je me suis senti pourtant plus léger quand Renjun a dit :

     —     J'vais allé voir Hyuk.

Si Mark accaparait de nouveau l'attention de Donghyuk peut être que les autres seraient de nouveau attirés vers les rayons d'Haechan.

Et peut être alors, vraiment et seulement peut être, que me brûler proche de Jeno serait moins compliqué.
















Jeno est là. Son visage est bercé par le vent, ses yeux sont inexpressif alors qu'il les laissent divaguer avec la musique qui se joue dans ses oreilles. Il a un visage de chiot, perdu, paumé au milieu de paroles qu'il ne doit pas toujours comprendre.

Personne ne comprends vraiment les paroles d'une musique.

J'ai mon sac sur le dos, le poid d'une longue matinée de cours sur les épaules et qui débordent de mon visage.

Je crève la dalle mais je meurs d'envie de le rejoindre, sur ce banc.

Tout le monde est au self et je me demande ce que lui, fait ici.

Peut être qu'il a déjà mangé mais on a les même horaires de cours donc ce serait étrange.

Il n'a pas faim, il n'a juste pas envie.

J'sais pas. Mais ce que je sais, c'est qu'il est là et que moi aussi j'y suis.

Le banc sur lequel il est installé à l'air gelé, il n'est pas sous le préau et gît en plein milieu de la cours, collé à l'un des murs bas du lycée.

Je fais quelques pas, mon sac sur une seule de mes épaules s'agite de droite à gauche. Il n'est pas très plein donc j'entends les quelques affaires inutiles de ma scolarité se battre l'une contre l'autre.

Je me demande si une feuille importante de l'administration ne traînerait pas dans ce tas de choses inutiles.

Nos yeux se sont croisés.

J'ai arrêté de penser à toutes ces choses futiles.

Jeno a baissé son regard sur son téléphone, il y a déposé l'un de ses doigts, je crois qu'il a baissé le son, qu'il voulait pouvoir m'écouter si je me mettais à parler.

Il n'a pas bougé de sur le banc et je me suis juste posé à côté de lui, un sourire aux lèvres alors que je regardais juste la cours et qu'il s'agissait certainement là d'un trait moqueur.

Parce-que, Jeno, seul, il avait l'air stupide.

Et qu'en le voyant je repensais aux vestiaires. Et qu'à ce moment là c'était pas le mot "stupide" qui m'était venu à l'esprit mais plutôt une poignée d'injures.

J'ai glissé ma main sur sa cuisse, sans arrière pensée, juste comme ça. Comme Donghyuk le ferait avec n'importe qui. Comme un ami le ferait avec un autre.

Jeno n'a pas réagit viralement.

Je lui ai donc demandé avant que lui ne puisse le faire :

      —       Tu fais quoi ?

Je sais qu'il avait senti mon touché, le contraire était typiquement impossible.

Jeno s'est tourné vers moi, ses deux billes noires m'avaient l'air moins sombre d'aussi près. D'aussi près, il m'avait l'air moins timide, moins inaccessible.

J'avais juste la sensation qu'il s'appelle Jeno, que c'est un garçon intrigué qui ne s'intéresse pourtant pas à grand chose.

     —     Tu vas pas manger Jaemin ?

Mon sourire s'est agrandit.

Ses lèvres à lui se sont légèrement tirées.

J'avais la sensation qu'il disait mon prénom pour m'interpeller comme lorsqu'on appelle quelqu'un de loin. Sauf que j'étais juste à côté et qu'il jouait en souriant en le faisant.

Il le disait en étant drapé d'un tissus d'innocence, je me sentais mal de penser à ce mot prononcé autrement.

     —     J'allais y aller mais j'ai vu quelque chose de plus appétissant.

Ses joues se sont teintées, ma main s'est discrètement immisçée plus haut sur son pantalon, plus haut sur sa cuisse.

Ses oreilles étaient en feu alors qu'il n'osait sans doute pas retirer de lui même ma main.

Il m'a juste regardé.

Peut être que c'était différent des autres fois ou que c'était déjà arrivé avant, mais il m'a jeté un regard étrange et indécryptable.

Je n'ai pas retenue mon rire qui nous a tous les deux écrasé. J'ai rapidement dégagé ma main de sur lui en me défendant avec de grands gestes alors que je n'utilisais qu'un simple petit mot :

     —     Humour ! Humour !

Il n'a pas semblé soulagé ou quelque chose comme ça.

Il avait juste cette manie étrange qui consistait à me regarder et à attendre que je le fasse aussi.

Ses joues étaient bien rouges mais je me demande si les miennes ne l'étaient pas aussi en vu de cette attention imposantes qu'il m'adressait d'une manière si détachée.












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Le chapitre n'est pas corrigé excusez moi des potentiels fautes ( du coup j'imagine que le temps est au passé d'ailleurs 💀)

Demain il y aura un autre chapitre ( bcp plus court )

( d'ailleurs,  j'ai jamais vu The Glory, j'ai juste pris un kdrama au hasard sur internet... :,) )

Koeur koeur !

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