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¹² | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙳𝚘𝚞𝚣𝚎
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²⁵ ⁰⁷ ²⁰²³
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²⁰¹⁹ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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LEE MARK
5 décembre
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DONGHYUK, C'EST LE GENRE DE PERSONNE à être en crush sur dix personnes à la fois et ça, trois fois par mois. À s'intéresser à une fille dans la rue ou dans un couloir du lycée car ses jambes sont nus ou que ses lunettes rondes parfont les traits de son visage. Qu'une jeune fille soit décrite comme mignonne avec ses quelques manies à sourire rondement à des inconnus ou qu'une autre fille soit définie comme attirante avec les traits de son visage qui la rendent jolie.
Ou sexy, je sais pas trop.
Donghyuk, c'est le genre de garçon à coller toutes les personnes qu'il peut. À parler avec toutes les têtes qui ont l'air accueillante. Il peut s'installer sur quelqu'un, faire un câlin à quelqu'un, lui embrasser la joue de la manière la plus innocente qu'il soit et ne connaître cette personne que depuis quelques heures.
Quelques jours, quelques semaines, quelques secondes. Je m'en fous.
Donghyuk, c'est le genre de type qui scintille tout le temps. Vraiment tout le temps. Quand il sourit, quand il rit, quand il pleure, putain même quand il pleure j'suis sûr qu'il rayonne tout pareil. Tous les gens saint d'esprit aiment le regarder une fois dans la journée pour ne pas sombrer dans les abysses d'une journée pourrie.
Même moi, même moi je l'avoue, j'ai besoin de le voir une fois dans ma journée pour me dire que ce jour-là, il mérite d'être vécue.
Mon meilleur ami, c'est le genre de gars à me rendre continuellement fou. Parcequ'il crush sur cent filles en une année, parcequ'il colle constamment quelqu'un, parcequ'il sourit trop souvent et que quelqu'un sera toujours là pour le voir rayonner avant que je n'y sois.
Je ne suis pas jaloux comme je n'aime pas Donghyuk.
C'est faux mais ça m'agace de l'admettre.
Dans ma vie, il n'y a qu'une seule et minuscule chose qui ne tourne pas rond.
Elle est gigantesque en réalité.
Ma vie est rangée comme un Rubik's cube déjà finit.
Mes notes sont correctes, mes parents en sont fières en tout cas.
Je ne manque de rien, mes parents ont déjà tout.
J'ai des contacts sociales, des amis, de la famille un meilleur ami.
Il n'y a qu'une seule chose qui dérange.
Le côté sentimental, j'aime pas les filles, j'aime pas les garçons, j'aime pas les moutons ou les chats, j'aime pas les montgolfières non plus et encore moins les tables.
Je suis sélectif et il a fallut que ça tombe sur Donghyuk.
Et c'est pas récent.
Sérieusement, c'est pas récent du tout même.
— Il s'est passé quoi ?
Chenle a son dos écrasé contre le banc, son portable qu'il regarde entre deux-trois œillades en direction d'Haechan et de Jaemin, l'un sur l'autre comme deux aimants.
J'ai gardé les yeux rivés en leur direction en essayant désespérément de ne pas faire attention aux quelques compressement qui s'installent avec rage au niveau de mon coeur.
Pourquoi lui, sérieusement, pourquoi Donghyuk ?
— Rien. Il exagère.
Donghyuk a lancé un regard mauvais à Jeno l'air de dire "toi, tu te tais."
Pas besoin de lui demander, Jeno le fait tout seul et comme un grand.
— Elle voulait pas récupérer ma copie car elle dit que j'avais copié !
Ses bras se battent avec l'air en même temps qu'il parle, parfois il bouscule Jaemin qui grimace au mouvement.
Ça me soûle de les entendre parler, de les regarder parler.
D'habitude, je suis plus attentif que quiconque quand Donghyuk se met à raconter n'importe quelle pitrerie.
Aujourd'hui, ça m'agace juste.
— Et t'avais copié je suppose ?
Chenle a demandé, toujours son téléphone en main avec lequel il pianote rapidement un message à destination de je ne sais qui.
— Bah... Oui mais elle est pas sencé savoir...
Haechan a roulé des yeux comme si ce qu'il disait était plus logique que Pythagore.
Sérieusement, que Pythagore !
— Et tu pouvais pas me demander de l'aide ?
J'ai vu dans son regard une étincelle s'installer puis disparaître à la volée.
Peut être car je l'ai dis d'une manière étrange, tirée voir même plutôt agacée
Sûrement car je l'ai dis comme ça.
Et Donghyuk n'aime pas quand je parle comme ça.
Quand je lui parle comme ça à lui.
— De toute manière vous êtes tous méchant sauf Nana !
Il s'est tourné vers le dit Nana sur lequel il est assis. Ses bras pendus à son cou il s'est exagérément collé à lui rigolant de manière agaçante.
Nana. Putain quel surnom de merde.
Je sens que je vais vraiment régurgiter mon déjeuner si je continu à fixer de cette manière les deux idiots qui me font face.
Ça m'agace de le voir avec Jaemin plus qu'avec n'importe qui d'autre.
Je connais Donghyuk depuis le bac à sable, Jaemin le côtoie depuis moins d'une semaine et ils ont l'air plus proche que moi et lui.
C'est injuste.
Moi je le dis, c'est injuste.
— Y a une soirée vendredi soir chez Taeyong vous êtes chaud ? Ou on y va seul avec Ji' ?
Chenle a enfin finit par poser son téléphone sur le côté.
Ils ont tous l'air partant, moi, j'ai jamais aimé les soirées. J'ai jamais aimé ça car il y a toujours des dizaines de meuf sur lesquelles Donghyuk a l'habitude de déposer son regard.
Je déteste ce genre d'événement car il y a trop de musique, trop de bruit, trop de gens, trop d'alcool, trop de trucs.
Tellement de trucs que j'sais même pas pourquoi j'y retourne à chaque fois.
Ah.
Oui.
Pour Donghyuk.
— Taeyong ?
Jaemin a demandé, son menton déposé, comme s'il me testait, sur l'épaule à Haechan.
— Il est dans la classe à Markou. Ses soirées sont souvent en comité restreint donc c'est cool.
Il a posé son regard sur moi avant de dire ce stupide surnom.
J'ai senti mes joues devenir clairs, mes lèvres se tirer d'elles même.
Markou, quel surnom de merde.
Mais,
Je le préfère à Nana.
— Il me connait pas c'est chelou nan si je viens ?
Tout le monde le connait mais je vais me taire.
— J'te jure qu'il s'en fou.
Taeyong, il s'en foutait vraiment.
Moi, ça me soûlait que Jaemin veuille y aller.
Je me détestais.
Je m'étais dis, dans le journée, que j'allais arrêter de sourire à chaque fois que Hyuk parlait. Que j'allais arrêter de sourire à chaque fois que Hyuk m'appelait ou me regardait.
Mais j'y arrive pas.
C'était aussi dur que de rester concentré à étudier lorsqu'une musique intéressante passe dans mes oreilles.
J'aimerais tellement ne plus jamais sourire si c'est pour lui que je le fais.
Mais c'était pire qu'une maladie, c'était pas addictifs, c'était juste automatique.
On était arrivé devant chez moi, je suis à quelques centimètres de mon portail que Donghyuk traîne toujours derrière moi avec son sourire de deux kilomètres de long.
— Tu fais quoi là au juste ?
Avec "là" je fais référence à sa place qu'il avait sur terre, sur terre à côté de chez moi et surtout, devant chez moi.
Il a roulé des yeux, s'est détourné de moi pour passer complètement devant moi et rentrer dans ma maison par le tintement métallique du portail qui s'entrouvre.
On habitait à deux pas l'un de l'autre.
À deux stupides pas et il préférait marcher constamment dans ma tête plutôt que de traverser ces deux minuscules pas.
Je l'ai suivi par derrière. Alors que lui est déjà arrivé à l'intérieur de ma maison par la porte d'entrée, j'étais encore en train de fermer le portail.
Je marche le plus lentement possible jusqu'aux pas de la porte. Etant ouverte, j'ai vu mon stupide de meilleur ami partir en courant vers les escaliers qui mènent à ma chambre.
Quand je rentre à mon tour, je repère ma mère installée dans un coin du salon, à ma gauche, souriante d'avoir très certainement vu Donghyuk.
Je l'ai salué brièvement avant de suivre Haechan.
Il est tout heureux.
Tout souriant.
Et ça me donne une de ces envies soudaine de sourire aussi.
Ce sourire je l'ai très vite perdu.
Ça faisait bien une vingtaine de minutes qu'on était installé sur mon lit, il était contre la tête du meuble assis le dos contre. J'étais en face de lui, couché sur le ventre face à lui.
On était tous les deux sur nos portables, quand je relevais mon regard en sa direction, j'avais une vue en contre plongée sur la coque de son portable et sur son visage qui souriait par moment.
Je me demande pourquoi il souriait.
Si c'était à Jaemin ou a Renjun qu'il parlait.
Si c'était sur insta qu'il traînait et qu'il y voyait des réels de chatons mignons ou des meme stupidement amusant de célébrités qu'il suit.
Je ne sais pas.
Il y a tant de possibilités.
— Elle est trop belle nan ?
Pas celle là. Non, celle là, cette possibilité, je la voulais encore moins que celle où il échange des messages avec Jaemin.
Parceque Donghyuk est hétéro et qu'il s'en fou amoureusement parlant de son nouvel ami.
Mais de cette meuf là, que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam, il y a un quelque chose qui me laisse penser que du côté sentimental il y a des possibilités.
Donghyuk brandit son téléphone allumé en ma direction. Soudainement, je n'ai plus une vue en contre plongé sur sa coque bleu ciel de portable mais sur une photo d'une jeune fille.
Coupe au carré. Des yeux noirs. Une robe clair sur son corps.
— C'est Renjun qui m'a montré son compte...
Il fait une pause. Je bloque ma respiration.
— Tu crois que je devrais lui envoyer un message ?
Non.
Biensure que non.
Évidemment que non.
— Fais c'que tu veux.
Donghyuk a retourné son téléphone dans sa direction, un sourire bizarre sur les lèvres.
Sans doute qu'il s'imagine déjà une vie avec elle.
Comme avec toutes les autres.
Je roule des yeux avec amertume puis soupire profondément, laissant échapper ma frustration.
J'aimerais que ça se passe différemment cette fois-ci.
J'aimerais tellement.
Sans réfléchir davantage, je plonge ma tête dans l'un des coussin qui jonchent sur mon lit.
Les sons étouffés de mon soupir se perdent dans le tissu doux.
Je reste comme ça, quelques instants, laissant mes émotions se calmer dans cette petite bulle de tranquillité.
Il n'y a plus de Donghyuk, il n'y a plus son téléphone et sa stupide photo.
Il n'y a que ma chambre, que mon lit, que ce bureau sur lequel je passe mille heure à faire mes devoirs. Il n'y a que cette fenêtre que j'ouvre une fois sur mille car quand elle est ouverte, j'ai une vue torturée sur la maison d'un couple sexagénaire qui écoute leur radio en fond et à fond toute la journée de la putain de semaine.
Il n'y a que moi dans cette pièce.
Il n'y a pas d'autre corps.
Il n'y a pas du tout celui de Donghyuk qui vient s'étaler sur le mien.
Brutalement, sans aucune foutu prévention.
Il peut pas me laisser méditer cinq secondes sur ma situation d'amoureux désespéré ?
C'est chaud.
J'ai l'impression de cramer à son toucher alors qu'il est juste étalé comme une limace sur moi.
J'ai les joues rougis car je sais qu'il est sur mon dos, qu'il s'amuse à caresser quelques mèches de mes cheveux.
Qu'il s'amuse à déposer quelques baiser dans mes cheveux.
Dans. mes. cheveux.
— Pourquoi tu râles Markouuu ?
Je râle pour tellement de raison.
Pour toi, surtout.
Ses mains viennent subitement encercler ma taille qu'il caresse de ses dix doigts dans des chatouilles désagréables.
Désagréable car le geste en lui même l'est.
Agréable car putain, c'est Donghyuk qui est en train de me faire ça.
J'essaye maladroitement et peut être un peu brusquement de me débattre de sous Haechan, je me suis retourné rapidement et cet idiot est tombé sur le côté de mon lit, ses jambes encore sur le matelas et sa tête au sol, sur mon tapis.
Je ricanne de sa chute,
Au sol, Donghyuk éclate d'un rire gorgé de joie.
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