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⁶ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚂𝚒𝚡
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¹⁹¹¹ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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NA JAEMIN
20 Novembre
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ICI, ON TROUVE DE TOUT. Ce n'est pas forcément entre deux murs que j'ai rencontré des regards admiratifs ou d'autres plus fébriles. Ce n'est pas forcément de ma place, de sur cette nouvelle chaise qu'on m'avait attitré, de cette table à côté de ce garçon grognon, que j'ai fait face à de multiples regards tous plus similaires ( certains parfois moins ordinaire ). Mais c'est plus ici, à l'enceinte même du lycée que ce phénomène était le plus observable.
Phénomène.
C'est débile de dire ça car ça n'en est pas vraiment un. C'est plus une observation, une constatation.
Ici, dans ce lycée, il y avait des centaines de têtes différentes, des visages qu'on ne croisait qu'une seule fois en une journée -qui sait si ce n'était pas le cas aussi pour une année. Il y avait d'autre tête qu'on voyait plus souvent. Beaucoup plus souvent.
Parce qu'ils sont plus lumineux, plus étincelants. Parce qu'ils sont plus gothiques, plus solitaires. Parce qu'ils sont les cancres de l'établissement, de la classe. Qu'ils se plaisent à faire du bruit du fond de la classe, du bout du monde sur leur table au self. On ne s'intéresse à eux que si on est faible dans notre tête.
Qu'il est impossible de passer outre leur présence juste parce qu'ils sont plus bruyants que la moyenne.
Je ne sais pas pourquoi je parle de ça. Sûrement car dans mon ancien lycée il n'y avait que de ça. Des gens qui se battent pour se faire remarquer, qui se battent littéralement pour plus d'attention.
En fait, là bas, les gens, ils étaient tous pareil. ( Je l'étais aussi. Je le suis encore mais d'une manière différente)
Ici, il y a indéniablement plus de chose.
Plus de case aussi.
Il y a tous les clichés qu'on a regroupé dans une seule et même grande pièce que l'on range dans des tiroirs pour y faire de l'ordre.
On se croirait aux Etats-Unis avec tous ces groupes qui créaient des barrières imaginaire entre un tel et un tel.
Non, vous deux, vous n'allez pas bien ensemble car toi, déjà, t'es trop bizarre et, l'autre là, il s'habille trop bien pour pouvoir réellement poser son regard sur toi.
Personne n'avait l'air vraiment riche ici ( moi le nouveau, j'étais le premier à ne pas l'être ) mais ils étaient encore moins riches intellectuellement parlant ( moi non plus sauf que j'étais à même de juger car je n'étais pas d'ici )
Puis, il y avait les visages des gens qui attiraient les regards. ( J'étais fière de dire qu'on m'avait foutu dans cette case là. Pourquoi ? Parce que j'aime être vu de loin, de très loin même. Mais ça, c'est autre chose car, moi, je le pense vraiment. )
J'avais pas dis oui, j'avais pas dis non.
J'crois même que j'avais rien répondu, que j'avais pas donné mon avis.
Et tous ces gens qui venaient me voir par admiration, ça m'a toujours dégoûté car c'était nouveau et qu'avant, dans mon ancien lycée, personne ne faisait ça.
Là bas, on n'était pas des dieux vivants. On était des élèves, des adolescents casse-tête qui parlent trop fort et qui fument trop pour leur âge. On a une mère ou un père pauvre qui gagne pas un sous et qui nous emmène en cours avec une carcasse de voiture cabossée.
Pour moi, c'est ma mère qui n'est pas très riche. C'est plus beau de dire qu'elle n'est pas riche plutôt que de dire qu'elle est trop pauvre.
Alors, peut être, heureusement qu'il y avait mon père.
Peut être.
Vraiment et uniquement peut être.
J'aime pas mon père. Pas parce-que j'suis un petit con qui fait sa crise d'adolescence mais simplement car ça a toujours été comme ça.
Je n'ai pas toujours été un enfant facile, chez moi, il y a toujours eu des hauts et des bas.
Je le sais. Je le sais très bien mais c'était plus que ça.
Il y avait certains mots qu'il disait à ma mère alors qu'avec moi il a toujours eu un semblant de gentillesse sans pour autant que je puisse dire qu'il s'agisse de mon père. On a toujours eu une relation bizarre car notre famille était bizarre, qu'il avait l'air d'être de trop avec son costard qu'il sortait parfois alors qu'on vivait dans un appartement paumé au beau milieu d'une ville paumée.
Il gagnait de l'argent grâce à sa boutique mais j'avais l'impression que cet argent allait bien quelque part mais pas chez nous.
Peut être qu'il était dealer de drogue à ses heures perdues. ( J'aime bien dire peut être car en réalité, je ne sais pas grand chose. )
Je sais juste qu'il aimait ma mère sans qu'il ne le dise comme qu'il était content de m'avoir eu sans qu'il ne le dise non plus. ( "Était". Oui, mais c'est un autre sujet ça )
Je laisse un long soupir dégarnir mes poumons.
On est jeudi soir, la journée était bonne sans être trop incroyable non plus. Elle était mieux que ce que j'aurais cru. C'était compliqué de m'imaginer devenir un dieu vivant avant que ça n'arrive. ( Logique j'ai jamais imaginé ce genre de chose )
Je me demande combien de temps ça va durer.
Délicatement, je viens m'étaler sur le carrelage mate de ma salle de bain, un rapide frisson a parcouru mon corps quand j'ai sentis la sensation de mes cheveux mélangés à la fraîcheur des petits carreaux blancs. J'ai regardé le toit un cours instant, il est blanc comme l'entièreté de cette pièce.
La baignoire est à quelques centimètres de moi, mon téléphone est mis en veille sur ma poitrine, je ressens chaque tremblement de l'haut parleur. Il grésille contre mon t-shirt à chaque fois que la voix de ma mère brise le silence de la pièce.
Pourquoi ici alors que ma chambre est à quelques pas ? Je ne sais pas. Peut être car mon père est juste en dessous, quelque part dans le salon à regarder une émission stupide sur des voitures ou encore les dernières informations du pays. ( Comme si ça l'intéressait vraiment)
— Ton premier jour d'école, alors ?
Il y a eu un silence, quelques secondes de latences. Je m'amusais à élever mes jambes en l'air, à les croiser sur les bords extérieur de la baignoire. J'avais les pieds nus et, par conséquent, j'avais un peu plus froid.
Je ne réfléchis pas trop quand je lui répond de manière détachée :
— Ça va, c'était cool en vrai.
Je ne sais pas si ça l'a été mais ma mère sera ravi d'apprendre que ça a été potentiellement le cas.
Elle n'a pas répondu immédiatement, j'ai entendu quelques secousses à travers l'appareil. Ma voix était maussade, celle de ma mère était silencieuse.
— T'es sûr que tout va bien mon chéri ?
Tout ne se passait pas exactement comme je le disais mais à quoi bon l'effrayer ? Je crois ( non, ici, j'en suis sûr ) qu'elle a plus de problème que je n'en aurais jamais.
— Le lycée est mieux que l'ancien, les gens ont l'air sympa.
J'y ai mis plus d'intonation, elle, elle souriait de l'autre côté.
Ma mère, elle sourit souvent même quand elle essayait de ne pas pleurer, de faire la gueule ou d'essayer de s'énerver.
— Et avec papa ?
Lui, il ne souriait pas souvent par contre. Encore moins maintenant. Mes lèvres s'étirent, un ricanement s'échappe de ces dernières. Elle n'a pas dû l'entendre, elle a juste dû recevoir les secousses qu'il a engendré dans mon torse.
Je n'ai pas réfléchis deux fois avant de répondre, ma réponse était déjà programmée. Construite, écrite, réécrite et recousue plusieurs fois.
— Tranquille, tranquille, il est moins chiant qu'avant.
Il l'était. Ça c'était vrai mais je crois que pour lui, moi, je l'étais beaucoup plus. Affreusement plus sans que je n'ai particulièrement fait quelque chose.
Je ne lui ai pas demandé pardon pour l'être. Pour être tout ce que j'étais, pas seulement chiant vous l'aurez compris.
Dans ma famille on ne dit jamais désolé. On ne l'a jamais dit quand mes parents étaient encore ensemble et on ne le dira plus jamais maintenant qu'on habitait à deux opposés du pays.
Quand on fait une connerie, qu'on se fait insulter pour ce qu'on a fait (ou pas fait d'ailleurs) on ne s'excuse pas. Comme si on n'en avait pas le droit. C'est plus comme si on n'en a jamais eu le courage.
On doit garder le visage droit et affronter les cris de l'autre quand on l'a énervé.
Mon père criait sur ma mère pour un couteau mal rangé dans le tiroir, pour une série dégoulinante d'amour qu'il ne veut pas voir ou pour de l'affection qu'il ne veut pas montrer. Pas devant moi, pas devant elle. Devant personne en fait. Mes parents ne se sont jamais embrassés quand j'étais là, il n'y avait pas de baiser le matin au réveil ou quand l'un des deux partait travailler. Il n'y a jamais eu une seule marque d'affection. Je me suis déjà demandé s'ils s'aimaient vraiment.
Pas que j'avais une grande définition de l'amour ou d'un truc du genre mais les séries ou les films qui passent à la télé font rêver d'une meilleure manière.
Si j'oubliais quelque chose, de dire quelque chose, on me criait indirectement dessus. Ils employaient "vous" pour englober moi et tous les fautifs de la terre afin de réussir à mieux m'atteindre en le faisant moins.
Ça marche comme ça ici.
Et si jamais tu t'excuses t'inquiètes pas que ces excuses vont être dégagées d'un regard bourré d'indifférence.
Alors quand ma mère a dit à mon père qu'elle en avait marre, qu'ils se sont longtemps disputés entre un ou deux bruits de casses, elle ne s'est pas excusée d'en avoir marre. Mon père non plus et je crois que c'était pour le mieux.
Je me demande si ce jour là j'ai sourit parce qu'ils se séparaient ou parce que cet enfer allait enfin s'achever.
Ils ont divorcé quelques mois après. Les papiers étaient fait en une journée et mon père a dormis chez des amis quelques nuits. J'étais resté un petit moment avec ma mère.
Il s'agissait des derniers petits moments d'ailleurs.
Mon père, gérant d'une boutique dans une petite ville de campagne n'a pas pris beaucoup de temps à prendre sa décision. Il avait plus d'argent et est partis vivre à Séoul, ma mère m'a poussé à le suivre, car, justement, il avait plus d'argent.
Et, de ce fait, j'avais plus de chance d'avoir un meilleur avenir dans la somptueuse capitale de Séoul plutôt que dans mon lycée de banlieue en campagne.
Je crois que c'était le rêve à ma mère, ça, que je puisse avoir un bel avenir. ( C'était le rêve de tous les parents )
Moi, je m'en fichais de partir de ce lycée tout pourri pour en rejoindre un supposé mieux où j'allais aller.
Je m'en foutais d'être la risée du lycée ou d'être acclamé pour être qui j'étais.
Je m'en foutais si mes notes allaient chuter car j'étais pas assez bon pour cet endroit, que je faisais tâche parmi tous ces petits citadins pas forcément tous intelligent mais tous plus "normaux" que moi.
En arrivant, je me fichais de tellement de chose que tout, absolument tout, est vite retombé sur moi.
Parce que je crois que, peut être, le monde là bas n'était pas le même que celui qui tournait dans ma tête.
Surtout celui de mon père.
Surtout celui de ce con d'hétéro qu'est Jeno.
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Chapitre de transition en soit mdr
J'espère que votre rentrée s'est ou va bien se passer ! une semaine est terminée courage mdr Plus que 10 mois avt le bac LAUL
NCTLastart parlons en...
Anderson </3
J'ai été tellement déçu hier vrmt mais jsuis grv heureuse pour les 7 autres membres ( Riku <3) ils méritaient tous de tte manière ( Jungmin m'a fait chialer par contre ) bahahaha j'ai tellement hâte juste que NCT soit au complet dans une video ptdr
puis the lost boys là sérieusement à peine Haechan avait dit un mot que j'étais déjà en larme. Je sens que je vais pas survivre à TY et Jungwoo :,)
A part ça, j'espere que le chapitre vs a plu ! Bonne soirée !
koeur koeur
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