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¹ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚄𝚗

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¹⁹⁶² ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|






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MARK A LE DOS VOÛTÉ.

Ses lunettes sur le bout de son nez, il a les yeux plissés et ses jambes sont atrocement tordues vers l'ordinateur. Le faisceau lumineux qui se dégage de l'écran vient directement agresser ses rétines, ses yeux scintillent à la lumière, ses lunettes jaunissent à la lumière.

Il n'y a pas un bruit autour de lui et pourtant, son ménagé est constamment allumé dans son appartement. À l'autre bout de cette pièce où il est assis sur son canapé, il y a la clim qui hurle silencieusement dans un courant d'air frais constant. D'un autre côté, à côté de son lave-vaisselle toujours occupé, il y a son frigidaire qui grogne constamment en faisant tourner son moteur.

S'il allait dans sa chambre, il y aurait sa fenêtre qui reste éveillée par les pas qui grouillent sur le trottoir, par ces lumières artificielles qui dessinent à sa ville une ambiance chaleureuse. Sans oublier les voitures qui passent à côté de son appartement à tout heure du jour et de la nuit, les bus sont plus rares, en période de vacances scolaires ils se font moins fréquents, plus absents.

Mark est donc penché sur son écran, il a une page ouverte depuis quelques longues minutes, elle n'a pas l'air de vouloir changer et Mark se plaint à devoir essayer de la comprendre. Il y a des cases de partout, du texte en anglais sur toute la page et des pubs qui apparaissent et finissent souvent par le désintéresser de sa mission principale.

Combien de fois s'était il enfui de son devoir d'adulte pour fouiller sur une page en ligne quel genre de vêtements étaient susceptibles de lui plaire.

Souvent.

Trop souvent.

Mark cherche un travail. Un travail rapide qui ne demande pas trop de compétences, un job d'été qui donne de l'argent en échange de travail facile.

Juste un petit travail qui pourrait l'aider dans ses finances, une paye qui l'aidera à s'acheter des choses sans pleurer le jour suivant en remarquant qu'il n'avait plus un sous pour le loyer.  Il y a bien sa mère qui l'aide de temps en temps, ou son père qui propose parfois de dépanner. Mais Mark a grandit, il veut être indépendant.

Réellement indépendant.

Pas être indépendant un jour sur quatre ou trois heures sur dix. Il a finit une partie de ses études et aimerait finir la suite sans déranger constamment ses parents.

Alors, Mark est déterminé à chercher un boulot pour son été.

      —    Mec, j'te jure que j'vais jeter ton téléphone par la fenêtre si tu répond pas de suite à tes foutus messages.

Ses yeux se sont détachés de l'ordinateur, ses lunettes déposés sur le clavier il a laisser s'échapper un rire en se levant du canapé en prenant soin de déplier convenablement sa colonne vertébrale.

Il est passé devant un jeune homme, celui qui venait de parler, il a un casque sur les oreilles mais pourtant qu'une seule de ses deux oreilles est cachée par la mousse. Mark dévisage sa posture qui se résume à être affalé sur sa table à manger, une souris en main qu'il fait bouger dans tous les sens, coordonnée avec un bruit de glissement et de cliquetis insupportable.

      —    Tu veux pas te trouver une maison où vivre toi ? 

Mark demande, ses chaussons qu'il vient d'enfiler.

L'autre l'a regardé quelques secondes avant de replonger son visage devant l'écran, ses doigts toujours plus actifs sur le clavier.

Mark ne comprends pas. Il ne comprendra jamais ce qu'il trouve de réellement bien à ce jeu. Le but n'était il pas seulement de tuer des gens et de montrer sa supériorité en faisant des achats exorbitants et stupides virtuels ?

      —    C'est cool chez toi, non ? 

Johnny a répondu, un sourire franc sur les lèvres.

Mark s'est moqué en passant tout proche de son installation de fortune, installé sur une chaise dure de sa salle à manger.

      —    Oui. C'est chez moi, merci Johnny.

Il est passé à côté, frottant parfois ses pantoufles sur le sol trop bruyamment, en entendant l'autre répondre "De rien mec."

Mark est entré dans sa chambre, il a esquivé quelques vêtements qui traînaient négligemment sur le sol pour se diriger vers son lit, puis vers sa table de nuit où reposait son portable branché à sa recharge. Il a jeté un regard vers l'extérieur, a dévisagé cette vieille dame qui déambulait dans la rue, à quelques heures de la nuit passée.

Il l'a regardé longuement, ses pas lents, son visage baissé et cette canne qu'elle traînait devant elle lui permettant d'être traînée à son tour.

Mark s'est saisit de son portable qu'il a débranché de sa prise.

La vieille dame venait d'arriver sur un passage piéton, à quelques dizaines de mètres d'elle et a quelque étages en hauteur par rapport à elle qui flottait à peine sur le trottoir, Mark se permit de suivre chacun de ses pas. Chacune des bandes blanches traversée, un sourire nouveau gravitait sur ses lèvres.

Mark a allumé son portable, sans même faire un pas dans sa page d'accueil, il a immédiatement repéré les quelques notifications qui débordaient de sur son fond d'écran.

Il a regardé un instant les destinataire avant de froncer violemment ses sourcils.

Ce n'était pas possible. Bien-sûr que ce n'était pas possible ?

Il a évité certaines d'entre elles pour seulement se diriger vers une en particulière. Il a cliqué prestement sur cette dernière, son cœur qui palpitait d'excitation entre les barreaux de sa cage thoracique.

Chenle
| Cap ou pas cap tu reviens en Corée du Sud pour une semaine ?

Mark a senti son cœur défaillir, ses yeux s'illuminer à cette idée, à cette possibilité.

Il a touché son écran du doigts, un touché bizarre et peut être même qu'il était légèrement moite mais mark a tout de même distraitement caressé son écran.

Il avait l'air fou. Là, tout de suite, il avait l'air fou.

Son téléphone était bien entre ses mains et le message figurait bien sous ses yeux depuis une bonne minute, il n'avait pas l'air de se rendre compte.

Lui, retourner en Corée ?

Les revoir eux ?

Le revoir lui ?

      —    Putain de jeu de merde ! 

Johnny a crié.




















      —    Calme toi déjà.

Jaemin avait les yeux rivés sur son écran, des yeux larges presque exorbités. Et pourtant, il n'a jamais été aussi calme.
 
      —    Je suis calme.

Ten a rigolé, délicatement et avec la plus grande tranquillité, il a attrapé le portable de Jaemin et s'est permis d'y jeter un œil tout en répondant à son ami : 

      —    Très calme oui... C'est d'ailleurs pour ça que tu t'imagines déjà tuer deux ou trois inconnus là.

Jaemin a laissé ses lèvres se tirer, ses mains ont glissé droit en direction de ses cheveux où il y a plongé nerveusement ses doigts.

      —    Je ne vais pas y retourner, ah ça non je vais pas y retourner. Je te jure que si j'y retourne je ne m'appelle plus Na Jaemin !

Ten a soupiré alors que Jaemin répétait frénétiquement les même lignes depuis quelques secondes déjà avec quelques variantes par moment.

       —   C'est pas la fin du monde. Puis je suis sûr que ça va te faire plaisir de tous les revoir, au pire, t'y restes un jour et tu rentres immédiatement si ça tourne mal ! Puis... Ce sera l'occasion de passer voir ta mère. Ça fait longtemps, non ?

Une grimace s'installe durablement sur le visage du brun, pour faire longtemps, oh ça oui ça fait longtemps. Peut être pas assez de temps d'ailleurs. Pas pour sa mère, non. Ça, ça lui ferait drôlement plaisir mais les revoir tous, si brutalement, si soudainement, réunis dans une seule et même maison ce serait bizarre.

Inapproprié, peut être, même.

Ils pouvaient y aller eux, ils pouvaient tous y aller ça ne dérangeait aucunement Jaemin.

Mais lui, lui y retourner, y remettre les pieds après tout ce temps ?

      —    Je ne les connais plus, ce serait juste trop bizarre... Puis il y aura Jeno... Comment tu veux que je ne m'énerve pas !?

C'était au tour de Ten de faire une grimace, les lèvres pincées, un regard doux braqué sur son ami.

      —    Ah bah tu vois que t'es pas calme. 

Jaemin n'a pas réagis, il a rangé son portable dans sa poche puis s'est concentré sur la boisson qui restait encore intact face à lui. Ten, lui, avait une paille entre les lèvres, il murmurait une réponse au brun entre deux gorgées.

Il réfléchissait. C'est incroyable d'à quel point il mettait en route ses méninges. Il avait cet air dans lequel Ten se retranche lorsqu'il réfléchit trop où justement pas assez, ses yeux étaient plissés, ses lèvres pincées.

Jaemin avait roulé des yeux, en aspirant une gorgée de son smoothie à la fraise, il dévisageait intensément son ami qui s'enthousiasmait vraisemblablement à trouver une solution.

Il lui a laissé quelques minutes, elles n'étaient pas très longues, plus courte qu'habituellement que lorsque Ten réfléchissait en tout cas.

Puis, Jaemin s'est juré qu'il allait se lever de sur cette chaise, qu'il allait rabattre son assise contre cette jolie table du café, puis qu'il s'en irait en laissant un rapide pourboire en plus du prix de sa boisson.

Il sortira du café, un clin d'œil léger en direction du serveur puis Jaemin laissera la sonnette teinter au dessus de sa tête quand il annoncera son départ à tous ces gens qui discutaient autour de leurs achats.

Ça allait être comme ça, ça ne pouvait pas être autrement.

Pas quand il s'agissait de Jaemin, pas quand il s'agissait de Ten.

Pas quand il s'agissait de ces deux idiots : quand l'un des deux ne sait pas réfléchir assez rapidement et que l'autre est plus têtu qu'une mule.

Jaemin s'est donc rhabillé, il enfilait d'une immense délicatesse ce veston en jean qui trainait sur le dossier de sa chaise. Il a commencé à sortir un billet plus grand que nécessaire puis s'est arrêté quand Ten s'est enfin prononcé.

Ça avait tout l'air d'un verdict. Il s'agissait là des derniers mots qui pourraient faire changer d'avis jaemin.

Ils étaient précieux voir inespérés.

      —    Fait le pour toi Jaemin.

L'interpellé s'est tu, il s'est arrêté dans ses mouvements, ses mains ont été plus hésitantes un court instant, ses doigts ont failli lâcher le billet.

Puis l'instant de battements s'est volatilisé, Jaemin a sourit gentiment. Il ne sait pas vraiment à qui il souriait, si ce somptueux sourire du somptueux Jaemin était adressé à Ten, à ce serveur ou à Jaemin lui même.

Jaemin a attrapé son sac à la volée, il l'a attrapé par ses bretelles mais ne l'a pas mis sur ses épaules jusqu'à ce qu'il soit devant la porte. Il le traînait par sa main, comme un immense boulet en métal.

Sa chaise a été tiré, sa monnaie déposée, son clin d'œil envolé, la porte poussée mais avant même qu'il ne puisse traverser l'embrasure de la porte et qu'il puisse enfin faire sonner la cloche, il a entendu, en fond, comme un murmure lointain, une voix étranglée qui ne s'adressait qu'à lui, la voix de Ten qu'il associa immédiatement à un visage conciliant.

      —    Prouve toi à toi même que tu l'as vraiment oublié.

La sonnette à raisonnée,

La porte s'est fermée,

Son sac s'est dressé sur son dos, enfilé sur ses deux épaules.

Jaemin s'est tenu droit, son verre en plastique à la main et cette paille qui tournait dans le bol en même temps qu'il commençait un pas.

      —    Me prouver mon cul.

Il a serré ses cinq doigts autour de son gobelet, le liquide s'est élevé jusqu'au couvercle avant de débordé légèrement sur le côté, tâchant d'une pâte rose et granuleuse les cinq doigts de jaemin.










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Déjà,

 JOYEUX SEPTIÈME ANNIVERSSAIRE A  NOS 7 INCROYABLES STAR ! 💚


On est le 25 aout, c'est pourquoi je vous invite dans cette histoire !

Lisez si vous aimez et dites le si c'est pas le cas ! <3

[ Les premiers chapitres dates de juin et j'ai l'impression qu'en deux mois j'ai changé de manière d'écrire mdr ]

koeur koeur,
passez une bonne journée/soirée ! 

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