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¹| 𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚞𝚗
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⁰⁷ ⁰⁸ ²⁰²²
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¹⁷²¹ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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UNE VOIX RÉSONNE EN FOND. Elle est un peu faible, un peu étrange. Le chemin qu'elle parcourt lui fait quelques modifications. Est-elle moins agréable à entendre que la voix de la personne qui parle elle-même ? Certainement. Mais ici, ce n'est pas ce qui dérange Oikawa. Lui, ce qui le dérange, c'est sûrement d'être appelé aussi tardivement pour tout bonnement chambouler sa soirée et ses habitudes avec.
Il jette un regard étrange au portable, peut-être qu'en le dévisageant la voix se couperait d'elle-même. Mais rien ne marche alors le châtain continue de porter son attention à son interlocuteur.
Oikawa répond de temps en temps, parfois il se contente d'acquiescer bien qu'à l'autre bout du fil, cette personne ne le voit pas. Et, les autres fois, il se contente de fixer sa ville qui somnole sous une épaisse couche de nuage.
Il se perd parfois dans les notes du téléphone. Il voit beaucoup aussi. Il voit les lumières des immeubles voisins, les fenêtres ouvertes dérangées par les rideaux qui ondulent. Les voitures qui réveillent les passants, qui bousculent les feuilles s'écrasant sur le trottoir. Il voit même les arbres au feuillage dégarnis et les jeunes enfants qui se cachent proche du tronc épais. Peut être qu'il voit tout finalement, tout de son quartier et des nombreux immeubles qui ont perdu le contrôle de leur apparence lorsqu'on a allongé la cellule du premier jusqu'à celle du dernier.
Alors, Oikawa, il voit tout mais il n'entend pas tout. Il essaye de comprendre la voix et il estime ça suffisant.
— C'est parfait alors ! Bonne soirée Tooru, à ce soir.
L'homme à l'autre bout du téléphone ne permet pas au châtain de répondre. Et, tout se coupe, la voix se dissipe à la fin de la phrase, elle retourne à son propriétaire.
De toute manière, Oikawa, il allait la réentendre cette même soirée.
Il met son téléphone en veille, le rangeant habilement dans la poche de son jogging. Ses bras sont serrés contre son torse frissonnant. Quelle idée de sortir en t-shirt pour un coup de fil aussi long.
Puis, il quitte son balcon d'un pas pressé bercé par la circulation qui parvient enfin à ses oreilles. La baie vitrée claque légèrement et son corps se détend automatiquement à la chaleur de son appartement.
Il marche négligemment au milieu de son salon, de sa table décorée d'un pot de fleur à la végétation toute pourrie. A-t-il seulement le temps de s'occuper de cette plante ? Son état répond à la question. Il dépasse l'espace salle à manger et se retrouve à faire face au bar.
Ce bar doit bien représenter une grande partie de sa vie, l'autre partie étant la petite table proche de son lit. Oikawa y étudie lorsqu'il mange en même temps, il y laisse ses courses, ses sacs et ses manteau le temps qu'il trouve l'opportunité de ranger toutes ces choses.
Le reste du temps, il le laisse vide. Car, habituellement il n'aime pas vraiment voir les choses traîner dans un même endroit un long moment. Et aujourd'hui, ce bar accueille quelque chose. Ça prend de la place et oikawa se surprend à grimacer tout en se sentant reposé. Un assez grand carton portant l'enseigne d'une célèbre marque de nouille instantanée trône sur le bois vernis. Oikawa n'a jamais vraiment raffolé de ce plat mais il aime la facilité. Et quand il révise, il aime bien avoir un en-cas sous la main.
Bon, après, pourquoi en acheter en aussi grande quantité, Oikawa ne comprend pas vraiment. Un flash le traverse alors. Et c'est là qu'il se rappelle, qu'il se rappelle du passage soudain d'un idiot exécrable.
Oikawa contourne le grand canapé gris puis fonce droit vers sa chambre où la porte figure grande ouverte et où une musique bruyante s'entend de loin. Il ramasse à la volée quelques affaires négligemment posées sur le sol.
Comment faisait-il pour trouver un sac rouge sur le sol de son appartement alors qu'il déteste cette couleur trop voyante et tape à l'œil. Personne ne porte volontairement une affaire rouge si ce n'est pour attirer l'œil.
La porte, toujours grande ouverte, traversée, oikawa fait soudainement face à une vision d'horreur. Ses yeux restent un long moment figés sur l'entité étalée sur son lit. Son ventre découvert écrasé sur le matelas, son portable vibrant dans sa main dû au fort volume de musique et, pour finir, son autre main piochant dans un imposant paquet de chips.
Oikawa s'avance un peu plus, s'approchant avec inquiétude de son lit, il grimace soudainement en voyant sa hantise : des miettes se baladant sur ses draps.
— Manges pas tes trucs dégueu sur mon lit.
Il laisse échapper, un peu agacé.
Tooru ne sait même pas s'il se sent énervé par son ami ou par ce coup de fil.
Atsumu pouffe en se relevant rapidement, son dos désormais appuyé sur la tête du lit et sa main toujours écrasée dans le paquet de chips. Même si le ton employé laissait penser à une menace, tout le reste tanguait vers une vaste blague. L'invité indésirable ose alors un sourire en direction du châtain, son visage est fermé, un peu agacé.
Oikawa remarque la paire d'yeux déposée sur sa silhouette. Il se pinça l'arrête du nez, son autre main maintenant le sac rouge en l'air. Sans préavis, il le jette sur son lit, sur Atsumu en même temps.
— Pourquoi t'es là même ?
Il désigne sa chambre et son lit d'un geste ample.
Le châtain dévisage une énième fois la posture d'Atsumu, allant de ses chaussettes de marque à sa coloration blonde, qui n'est pas vraiment blonde.
— Tu me blesses. Exagère-t-il avant de reprendre une chips entre ses lèvres. Je venais te tenir compagnie !
Son ton est plein de conviction, peut-être même trop plein. Oikawa laissa un rictus cramponner ses lèvres, passant pour détaché, il contourne son ami pour s'installer sur un petit coussin proche de sa petite table favorite. Puis, oikawa répond un peu lentement tout en inspectant la position de ses manuels rangés sur sa table.
— Pas besoin de compagnie quand on est un génie.
Atsumu pouffe, il arque un sourcil amusé :
— Un génie sans ami et sans vie sociale.
Une nouvelle grimace détruit alors le faciès de Tooru. Il n'est pas vraiment susceptible, il est juste extrêmement sur la défensive. Alors, Oikawa, il se braque. Il agit comme si de rien n'était en reconcentrant son attention sur ses manuels. Il en déploie un, sur une page préalablement choisie. Puis, Oikawa dit, un peu acerbe :
— Et éteins ta musique avant que ma tête n'explose.
Si ça, ce n'était pas un reproche, Atsumu ne sait pas ce que c'était. Il met le son à pause malgré lui.
Le faux blond regarde son ami, car oui, avant d'être un individu fort désagréable pour le châtain, il était son ami. Les lèvres pincées, c'est à son tour de lui faire un reproche. Il le dit pour rire, enfin, il croit.
— C'est en révisant comme un malade que ta tête va exploser.
— Je mourrais avec des connaissances.
Tooru rétorque, son stylo entre les lèvres. Ses feuilles de cours étalées sur sa petite table.
— P't'être mais t'auras jamais baiser.
Les mots glissent, Atsumu aimerait rigoler tellement la situation est bizarre mais il garde son fou rire entre ses lèvres au risque, justement, de se faire prendre pour un fou. Oikawa s'étouffe en inspirant une poignée d'O2. Sa mine se veut brusquement dégoutée, comme une nouvelle qui ne lui plairait pas, trop osée, trop étrange. Sûrement car il ne se sentait pas concerné, qu'il ne voulait pas vraiment l'être.
Puis il y a un blanc. Un calme pesant un peu étrange. Où Tooru se concentre sur ses cours pendant que Miya reste sur son téléphone.
Oikawa marque au stylo bleu quelques petites choses, juste en note, juste pour se souvenir. Il change de couleur quand c'est pour autre chose et se décide à faire usage de surligneurs lorsqu'il sent que c'est important. Sur une feuille à part, il écrit beaucoup de phrases, beaucoup de notions importantes et surtout, beaucoup de mots pas forcément accordés entre eux. Il aime faire toutes ces petites choses, comme il aime étudier et apprendre de nouvelles choses.
"La différence d'électronégativité des atomes conduit à une polarisation des liaisons et à l'apparition d'un moment dipolaire moléculaire."
Il lit, il comprend et il écrit. Peut être que c'est une boucle, une situation sans fin que Tooru se sent obligé de suivre. Son stylo retrouve pour la seconde fois -et certainement pas la dernière- sa place entre les lèvres du châtain. Il ne mâchouille jamais le bout, Oikawa, il se contente de le sentir entre ses lèvres. Il se concentre sur ça quand il ne comprend pas puis il reprend ses cours et délaisse son stylo entre ses doigts.
Un froissement, l'aluminium grince.
Il laisse ses yeux glisser de ligne en ligne, de texte à l'image, de mot à titre.
Un appel. Une vibration, deux vibrations. Peut-être six ou sept, Oikawa a perdu le compte.
Il tourne la page bruyamment, ferme un bouquin lorsqu'il en ouvre un autre. Une autre matière s'offre à lui, d'autres notions, d'autres notes à copier.
Un rire. Un soupir et sa patience se tire.
D'un geste brusque, Oikawa se lève sous le regard incrédule de son idiot d'ami. En se levant, il a bousculé la table, ses livres avec mais il n'en prend pas vraiment compte puisqu'il se sent occupé à tout autre chose. Il dévisage Atsumu un peu précipitamment et, lui, reste choqué, clairement incrédule.
Tooru projette sa main jusqu'au bras du faux blond puis il le lève d'un grand mouvement. Atsumu se cramponne à son portable comme s'il était son dernier espoir de survie. En passant, Tooru récupère le sac rouge -toujours aussi laid d'ailleurs- et prend la direction de son salon où il ne s'arrête pas. Quand il fait face à sa porte d'entrée, il fixe d'un regard décidé les chaussures d'Atsumu, déposées au pied de la porte.
Et sans trop comprendre, Miya se retrouve de l'autre côté de la porte. Son sac collé contre son torse et ses chaussures écrasé au sol du couloir.
Clac. Les rires du blond se font emporter derrière la porte.
— J'te déteste.
Il se plaint toujours hilare.
Sans plus attendre, Tooru sourit d'un air vainqueur.
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Nouvelle histoire !
Bonjour / Bonsoir !
( Long pavé ↓ )
Comment allez-vous ?
Ça fait longtemps que l'idée de cette histoire tournait dans ma tête. Bon, avec ce premier chapitre on comprend pas du tout le rapport avec le résumé lol
J'espère vraiment que cette histoire vous plaira ! ( Elle risque d'être bcp plus longue que les autres. Si j'atteins pas 30 chapitre j'serais déçu ! )
On va pas se mentir si le titre de cette histoire est Inception, c'est juste parce que j'avais aucune idée de quoi choisir ! Peut être que le titre changera jsp trop. Mais en tout cas j'ai cherché les trad de plusieurs morceaux que je surkiff et celle de Inception m'a bcp plu ! Donc bon 👀
( j'ai mis le lyric dans le média avec les paroles si ça intéresse certain ! )
Bon, comment dire ? j'ai 928391 histoire en cours et celle ci, c'est bien la seule qui a un rapport avec Haikyuu ( rip ma fidélité à hq lol ) pourquoi j'dis ça ? Pcq du coup même si j'ai 91 histoire en cours, j'ai zéro chapitre d'avance pour aucune d'elles et j'ai toujours zéro motivation (=flemme ) brefff en espérant ne pas trop vous faire attendre la suite à chaque fois :
Je vous souhaite une excellente lecture !
Bonne journée/soirée ! <33
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