Prologue


Le froid glacial qui effleurait quotidiennement mes doigts me parut soudain trop froid. Je détestai les picotements qui me parcouraient lorsque j'avais le malheur de ressentir cela. Une brise néfaste qui annonçait le chaos. Cela signifiait toujours qu'ils arrivaient. Des pas résonnaient dans le couloir. Mais, j'étais trop occupée à les ressentir pour m'en préoccuper.

Ma chérie ? Tu es là ?

Je n'étais pas surprise de voir ma mère. Je n'en étais plus surprise depuis le temps. Toujours dans mes pattes, à surveiller le moindre de mes mouvements... C'était terriblement agaçant.

Une phrase sarcastique faillit franchir mes lèvres lorsque je surpris son regard inquiet. Comment voulait-elle que je disparaisse ? J'étais sanglée à mon lit d'hôpital depuis deux mois. Sortant de ma prison que pour me laver.

Je ravalai mes propos amers et me détournais en l'ignorant superbement.

Cela faisait bientôt deux ans que je ne parlais plus. Depuis ce jour ou tout avait basculé dans ma vie. Au début, je ne faisais que les entrevoir, les ressentir... Parfois même les imaginés. Mais c'était avant que mon esprit psychotique ne prenne le dessus sur ma bonne conscience.

Voilà l'une des raisons pour laquelle je me trouvais attachée sur ce foutu lit. La peur des représailles. Les médecins avaient annoncé que j'étais bien trop dangereuse.

Je mourrai d'envie de glousser. Moi, dangereuse ? Elle était bien bonne celle-là.

Il valait donc me garder au frais.

La lumière de la chambre s'alluma brusquement et je fus ébloui. Cette foutue peinture blanchâtre me donnait la migraine. Quelle idée, mes parents avaient eu, de peindre ma chambre en blanc. J'avais l'impression de vivre dans un asile.

D'ailleurs, c'était là que je devrai être en ce moment. Avec les fous...

— Alésia, tu m'écoutes ?

J'avais envie de disparaître.

Non-maman, non seulement je ne t'écoute pas mais en plus, je n'en ai que faire de tes paroles. Je n'aimais pas beaucoup de chose dans ce monde. Presque tout vérité. Mais deux choses me sortaient des yeux. Je détestai par-dessus tout, ma mère qui était persuadée que mon problème allait disparaître du jour au lendemain. Sincèrement, je n'y croyais absolument pas. La vie était d'un ennui mortel.

Je mourrai d'envie d'en finir avec ce monde cruel qui m'avait façonné telle que j'étais. C'est-à- dire schizophrène. Parmi les comportements principaux d'un malade atteint de cette pathologie. La dépersonnalisation était l'une des principales actions de cette merde-la. En plus des voix dans vos têtes et des délires franchement bizarres. C'était quasi impossible de ne pas finir taré.

Du haut de mes dix-sept ans, je pouvais vous assurer que je vivais une vie de merde. Pas une vie à la Barry Simpson. Enfin, elle devait s'en rapprocher quelque peu.

— Alésia, on a une nouvelle à t'annoncer, déclara ma mère en repoussant les rideaux de ma chambre d'un geste vif.

Si je n'avais pas été capable de faire ne serait qu'un mouvement, j'aurai certainement hurlé. Chose que j'avais envie de faire depuis un bon bout de temps maintenant. Ma mère ne sent tenus pas qu'à remettre la lumière de ma chambre. Au contraire, elle se précipita ensuite vers la télévision et l'éteignit. J'avais envie de grogner.

J'adorais regarder les documentaires sur la psychologie des tueurs en série...

Moi-même je n'y croyais pas...

À choisir, j'aurai plutôt adoré regarder le roi lion.

Mais cela faisait partie des choses que je n'avais pas le droit de faire où de regarder.

— Bon, écoutes moi attentivement ! m'ordonna-t-elle en s'asseyant près de moi.

Je gardais les yeux rivés vers la fenêtre, n'ayant aucunement envie de savoir qu'elles étaient les raisons de son excitation. Je n'étais pas dépressive ni rabat-joie... Je montrai simplement que je m'en fichai pas mal.

— On t'a trouvé une place dans hôpital le plus réputés des environs. Tu m'en diras des nouvelles. Apparemment, les patients comme toi y sont rois là-bas, déclara-t-elle, tout émoustillée.

Sa joie me donnait envie de vomir.

— Regarde ta mère lorsqu'elle te parle, l'ordonnance froidement ma mère qui venait d'arriver.

Je ne l'avais pas vu entrer...

Il était la chose que je détestai le plus en suite, après ma mère. Froid et calculateur, seul son côté tendre ressortait lorsqu'il était en présence de ma mère. J'étais quasiment sûre que personne ne pouvait l'égaler. Pas même sa propre fille. J'étais habituée à ses sautes d'humeurs, aux regards haineux qu'il me lançait chaque fois qu'il entrait... Si j'étais lui, moi aussi j'aurais regretter d'avoir une folle pour enfant. Pourtant pas une once de compassion ne brillait dans mon cœur. Ils étaient simplement là. À mes yeux, tous ces idéaux typiquement humains tel que l'amour, la compassion, ect, n'était que mensonge. L'homme était trop égoïste pour penser à autrui.

Moi, au lieu de ressentir, ils m'étaient simplement inconnues.

— Je t'ai dit de regarder ta mère, hurla-t-il.

Je ne cillai même plus. J'étais trop habituée à sa violence pour réagir avec peur. Et puis, mon absence d'émotion y jouait également. Je n'avais pas peur. J'attendais juste le bon moment.

— Allons Craig, le calma ma mère d'une voix tendre. Tu vois bien qu'elle ne peut pas.

Lorsqu'elle parlait ainsi, j'avais envie de m'arracher les oreilles. L'hypocrisie était l'une des bases fondamentales de cette famille. En plus de leurs méchancetés. Ma mère saisit l'une de mes mèches noires et tira dessus de toutes ses forces. Mais je restai insensible.

J'avais également l'habitude de subir les foudres de ce couple monstrueux.

— Regarde-la voyons ! Tu crois qu'elle ressent quelque chose, articula méchamment la femme du diable.

Elle serrait de plus en plus fort. Mais je ne sentais rien. J'avais été anesthésié trop longtemps. Au finale, ne rien ressentir était un don. Au bout d'un moment, je crus que mes cheveux allaient craquer.

Soudain, l'air s'alourdit autour de moi et une ombre menaçant se pencha au-dessus de mon lit. Mon protecteur était arrivé. Et il était visiblement très en colère. L'une des choses que j'avais apprise au cours de dix-sept ans d'existence, était qu'il ne fallait pas le mettre en colère. Surtout pas. Mais d'un côté, je savourai pleinement l'attention qu'il me portait.

D'une violence inouïe, il repoussa ma mère qui fut éjectée du lit. Le visage rouge, elle tomba au sol dans un bruit sourd.

Je mourrai envie d'éclater de rire. De savourer cet instant aussi précieux était-il. Était-ce bien moi la folle ? J'avais quelques doutes sur la question.

Seulement, la présence étouffante de mon sauveur m'empêcha de m'y plonger. Toujours là lorsqu'il le fallait. Veillant sur moi depuis le berceau et longtemps après. Je n'avais jamais vu son visage mais j'étais certaine qu'il était pour me protéger de ses monstres.

Encore aujourd'hui, je me demandais comment ils avaient fait pour ne pas être internés.


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Hum bonjour ?

Je me présent, je suis Fallen ( oui comme mon histoire :) ) et je suis l'autruche de ce livre. J'espère qu'il vous plaira. Je ne sais pas quel sera mon rythme de publication mais j'essaierais de vous satisfaire.

Alors, ce prologue vous a plu ?

Kiss sur vous ! 💎

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