Ron.

Je ne saurais pas comment l'expliquer correctement.

Je ne saurais même pas le comprendre moi même, à vrai dire.

Peut être faut-il reprendre par le début ? Dans l'ordre des choses.

Au départ, tu n'étais qu'un ami. Un très bon ami. Le meilleur dont j'aurais pu rêver, à vrai dire.

Puis, lors du tornoi des trois sorciers, quand je suis sortie pendant quelques semaines avec Viktor Krum, tout s'est précisé dans mon esprit.

En vérité, ça faisait depuis un bon moment que je ne te considérais plus comme un simple ami.

J'avais envie que tu me remarques. Tu étais la première personne que je cherchais dans une pièce, celle dont les départs m'agacaient le plus, alors j'ai dû me rendre à l'évidence.

Je suis tombée amoureuse de toi.

Doucement, au début.

Puis la chute fut vertigineuse. Une pente raide sur laquelle j'avais l'impression de glisser sans aucune façon possible de m'arrêter.

Lorsque tu es sorti avec Lavande, j'étais morte de jalousie. Je pouvais à peine la regarder ou l'entendre parler de toi.

Elle me rapellait que je n'étais pas à sa place.

Après cette jalousie est venue l'indifférence. Je pensais que si j'arrêtais de ressentir quoi que ce soit, mes sentiment pour toi s'enfuiraient.

Ce ne fut pas le cas.

Ils sont revenus encore plus forts durant la chasse aux horcruxes.

Et tu es mort.

Et le monde a perdu chacune de ses couleurs. Tout a perdu son attrait, progressivement.

J'avais l'impression d'être incapable de faire quoi que ce soit sans penser à toi.

Et la bataille est arrivée. Puis j'ai utilisé le dernier plan de Dumbledore.

Sa dernière idée de génie.

Et je me suis retrouvée en 1977.

Et j'ai progressivement arrêté de penser à toi.

Je ne sais pas quand ça a commencé exactement.

Mais je suis désolée que le destin nous ait volé tout ce que nous aurions pu avoir ensemble.

Désolée d'avoir arrêté de t'aimer, Ron.

Hermione.