projet commun

Celleux qui me suivent sur insta ont déjà dû le voir, mais j'ai fait un projet avec texte_en_vrac_ ( c'est son pseudo insta, je crois qu'iel n'as pas Wattpad )

★ Donc le but du projet c'était que j'illustre un texte qu'iel avait écrit

Son texte :

TW mort
( Et désolé pour les espaces, ils se sont mis n'importe comment, j'arrive pas à les remettre normalement )

---------  Le petit bouffon du roi  ----------

   Voici l’histoire d’un tout petit château, perdu au sein d’une forêt immense et sombre. Ce palais était perché tout en haut d’un empilement de rochers, menaçant de tomber à chaque coup de vent. Comment le tout faisait-il pour tenir debout ? Personne ne le savait. Comment y accédait-on ? Personne ne le savait non plus. A vrai dire, personne n’y rentrait, personne n’en sortait, jamais. Et en réalité, personne ne se posait vraiment la question. Et surtout pas notre petit personnage, celui que nous allons suivre. En vérité, c’est plutôt son histoire à lui. L’histoire d’un petit bouffon, du gentil petit bouffon du roi. Notre petit fou ne se posait pas beaucoup de questions. Voir aucune en fait. Actuellement, il était en train de courir très vite. Pourquoi courait-il, de manière aussi éreintante ? Car on lui avait demandé d’accourir auprès du roi et de son mari afin de les divertir pardi ! Rien de plus, rien de moins. Il courrait de sa petite démarche, avec de petit pas, dodelinant de la tête, balançant ses bras pour se donner de l’élan ; les grelots se trouvant à ses chevilles, à ses poignets, ainsi qu’au bout des trois pointes tombantes de son chapeau, ces grelots là rythmaient son trottinement. Il courait à en perdre ses poumons, sans avoir demandé plus d’informations, tout simplement car on le lui avait demandé. Il passa devant les toiles représentant le roi et son compagnon, ainsi que les portraits de ses aïeux, sans même y faire attention. Il ne pose pas de question, pas d’interrogations, il n’observe même pas.
Il fait ce qu’on lui demande de faire. Mais, pour la première fois, dans le cas présent, un questionnement lui traversa l’esprit, à l’instant où il passa devant l’un des murs du château, un mur devant lequel il était déjà passé maintes et maintes fois. Et il décida de s’arrêter sur cette interrogation. À qui appartenait ces gémissements de douleurs, ces cris, de l’autre côté du mur ?
Il ralenti son allure, revint sur ses pas, lentement, en écoutant à travers la cloison, malgré son devoir de divertissement. Il distingua des plaintes, des plaintes venant d’une femme probablement. Il essaya de comprendre ses paroles, mais n’y parvenait pas à cause de l’épaisseur du mur. Il s’apprêtait à reprendre sa course quand il compris un appel à l’aide. Il resta stoïque, bouche bée, le regard tourné vers le mur. A ce moment-là, tant de questions lui traversa la tête. Est-ce qu’il devait faire quelque chose ? Si oui, qu’est-ce qu’il devait faire ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire ? Il se tourna face au mur, serra les poings, baissa la tête, en signe de défi. De défi envers ce
mur. Envers lui-même. Pour tout ce temps où, pas le moindre instant de toute son existence, il ne s’était questionné, interrogé, rebellé envers les consignes qu’on lui donnait. A cet instant, il ne voulait plus divertir le roi, divertir la cour. Il voulait trouver l’origine de ces gémissements de peur, de douleur, de tristesse. Il se jeta sur le mur, comme porté par un instinct ; il essaya de le pousser à différents endroits, afin de trouver une porte dissimulée. Sans succès. Il regarda à ses pieds, chercha une trappe. Le tapis n’aida pas. Il décida de le soulever, pour chercher en dessous. Il trouva, à la jointure du mur et du sol, un bouton. Il prit le choix d’appuyer dessus. C’était la première fois de sa vie qu’il désobéissait de la sorte, qu’il se rebellait, qu’il fit le choix de ne pas suivre les ordres, de se poser enfin des questions par rapport à ce qui l’entourait. Que pouvait-il se cacher dans les tréfonds de ce château ? Le bouton découvrit un trou juste à ses pieds, révéla un escalier descendant dans l’obscurité de la cloison et du sol, dans l’humidité de la roche. Lui, il resta là, en haut de ces marches, quelques instants, se posant mille et une question, devait-il y aller, devait-il retourner à ses occupations de bouffon ? Il posa, comme par intuition, son pied gauche sur la première marche, puis, son pied droit
sur la deuxième. Il s’était laissé porter, n’avait pas avancé par choix. Cependant, il avala les marches suivantes car il l’avait décidé, il s’était décidé, il était décidé à sauver cette personne demandant de l’aide. Il commença par courir mais, manquant de glisser sur les marches humides, il ralentit son allure et s’enfonça prudemment, pas à pas, marche par marche, vers cette lueur qu'il appercevait maintenant au fond de ce trou. Une fois arrivé en bas des escaliers, il découvrit un tout petit couloir, avec une torche en son centre. Au bout, une échelle partait encore vers les profondeurs du palais et de la roche. Notre petit bouffon, avançant toujours au rythme de ses grelots, attrapa la torche et s’approcha de l’échelle. A quelques centimètres à peine, il sursauta. Un gémissement de douleur résonna dans la cavité rocheuse. Il venait bien du fond de ce trou. Il lui fallait prendre cette échelle afin de découvrir qui s’était retrouvé piégé.e ici-bas. Il le fallait. Et c’est ce qu’il fit. Il prit son courage à deux mains, ne prit pas ses jambes à son cou, et descendit les barreaux, prudemment également, ces derniers gouttant d’humidité. Sa prudence ne suffit pas. Arrivé au milieu de l’échelle, il posa son pied sur un barreau qui céda sous son frêle poids. Il dégringola alors ce qu’il lui restait de descente, dans le silence, en se cognant tour à tour à l’échelle et à la paroi rocheuse, celle-ci, par chance, suffisamment lisse pour ne pas l’empaler au cours de sa chute. Notre très cher bouffon arriva en bas en s’écrasant sur le sol, juste à côté de la torche. Il eu de la chance, il n’a fini ni brûlé, ni accroché au mur. Il prit quelques instants pour se redresser, avant de sauter sur ses jambes en entendant de nouveau un appel à l’aide. Il scruta le fond du couloir se trouvant devant lui, mais il ne vit rien. Il s’accroupie, attrapa sa torche et avança lentement, essayant de ne pas faire sonner ses grelots afin d’être attentif aux cris et aux plaintes. Il se retrouva finalement devant une porte en bois cadenassé. Il essaya de la faire sauter à l’aide de coup de pieds, puis de coup d’épaule, avant de prendre la décision de la brûler pour plus de facilité. Il approcha le bout embrasé de la torche de la porte, puis attendit qu’elle prenne bien feu. Au bout d’un petit moment, il mit un coup de pied dedans et elle céda comme une porte de coton. Il atterrit alors dans une grande pièce éclairée par des torches aux murs et des lustres au plafond. Elle devait faire 4 mètres de largeur sur 9 mètres de profondeur, et bien 5 mètres de hauteur. La pièce était remplit d’horloge en tout genre, murale, sur pieds, pendante. Notre petit bouffon n’en crut pas ses yeux. Au fond de la pièce, contre le mur, une femme était accroché par des chaînes à ses mains et à ses pieds. Elle l’appelait à l’aide, lui demanda de venir la décroché, tout en gardant la tête baissée. Lui ne savait pas quoi faire. Il commença par pousser les braises de la porte dans le couloir, afin de ne pas faire flamber toute la pièce, ainsi que toutes ses magnifiques horloges. Ensuite, il accourut auprès d’elle, lui parla lentement, essaya de tirer sur les chaînes pour faire sauter les boulons plantés dans le mur. Sans succès. Il se planta devant elle, la torche à la main, s’agenouilla, continua à lui parler lentement. Il lui demanda de lever la tête : elle refusa sèchement, essaya de parler, de lui expliquer, mais sa voix ne fit sortir que des sanglots. Elle les ravala finalement et se tue. Il n’en demanda pas plus, mais son esprit rempli de questionnements lui fit poser sa main sous son menton, dans l’espoir de réussir à lui relever son regard. Au bout de quelques instants dans cette position, il réussit et elle leva les yeux dans sa direction. Des yeux gris, brillant, magnifique, sublime. Et ces yeux, justement, ce sont les deux dernières choses qu’il vit de toute sa misérable
existence de petit bouffon du roi. On les retrouva le soir-même. La fille pleurait fortement, s’était recroquevillé contre le mur, se maudissait d’avoir appelé à l’aide. Lui, il avait été transformé en une sublime horloge à coucou, entourée de grelots en tout genre ; malheureusement, il lui manquait ses aiguilles. Et le roi, en
découvrant cela, pleurait également sa fille. Elle souffrait tellement qu’il avait pensé bien faire en l’enfermant ici-bas. Mais finalement, il la retrouva en larmes et en sang après avoir transformé une énième personne en horloge, et tout cela à cause d’un regard, ou plutôt de ses yeux gris, trop sublimes pour qu’on supporte leur poids sur nous. Il demanda à ses gardes et à son mari de remonter : il avait besoin d’un moment seul. Il pleurait, reniflait. Il essuya les larmes coulent sur ses joues avant de s’avancer vers sa fille. Arriver devant elle, il se pencha et écarta ses bras afin de voir ce qu’il se passait au niveau du ventre de sa tendre et chère. Il eu un cri de douleur en voyant les deux aiguilles plantées dans son ventre et dans son cœur. Elle sanglota, lui aussi. Il la prit dans ses bras, un bon moment, puis il se leva, s’approcha d’une horloge et la fit tomber par terre. Elle éclata sous la force exercée. Il reproduit le même geste sur toutes les horloges présentes dans la pièce. Avant d’attraper un morceau de verre et de se trancher la gorge.

Et mon dessin :

Tadaaaaaa

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top