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Ce matin-là, quand j'arrive en cours, la première chose que je constate, c'est que Jon le footballer est revenu en cours. Cool. J'ai pas très envie de glander aujourd'hui. 

En cours d'espagnol, on a le droit de changer de place à chaque cours, et tant mieux. Je tiens à préciser que je déteste l'espagnol. J'aime pas cette langue, ce cours, cette salle, cette prof, je sais même pas comment j'ai fait pour choisir cette option. C'est mieux le portugais. 

- On se met à côté ? propose Edward. 

Chris, lui, est en cours de portugais. 

- Non, je fais. 

Jon est seul à une table, comme souvent, d'ailleurs. Il est étonnamment solitaire. Je décide donc de faire la fille sympa et m'installe à côté de lui.

Il me jette un regard interrogateur. 

- Je sais pas à côté de qui me mettre, et je dois être proche du tableau parce que j'ai des problèmes de vue, je lui baratine. 

Il acquiesce. Mais je ne crois pas qu'il m'ait crue pour autant. Il doit croire que j'ai un crash sur lui, ce nigaud. 

La prof d'espagnol commence son cours, écrit des trucs que je n'ai même pas la force de comprendre au tableau. Puis elle nous donne toute une série d'exercices à faire. Jon, qui est vautré sur sa table, les complète rapidement, mais j'ai bien l'impression qu'il a écrit n'importe quoi. Il recommence à bouder sur sa table. 

Je bâcle les derniers exos de ma fiche puis fais mine de sortir mon emploi du temps. 

- On a histoire, après, lance Jon. 

J'étouffe un juron. 

- Désolée. Je hais ce cours, et toi ?

- Pareil. Chu plus matheux. 

- Moi aussi. 

Et puis mince ! Ça pouvait pas être lui, le petit bouffeur qui m'envoie plein de messages là ? J'ai limite envie de renverser notre bureau par terre. 

La fin du cours arrive vite. Je range mes affaires et sort avant qu'Edward n'ait eu le temps de me rattraper. 

Je file dans les couloirs à toute vitesse. Mon cerveau cogite du mieux qu'il peut pour tenter de résoudre cette énigme. 

Soudain, je ma tête rentre dans je-ne-sais-quoi. Je récite aussitôt tous les jurons que je connais dans toutes les langues que je connais, avant de lever la tête. C'est encore Miss Madonna. Mais bon sang elle me suit partout ou quoi ?

- B'jour, je fais. 

- Salut ? elle hésite. 

Je me rends alors compte qu'elle est accompagnée d'une autre personne : ladite personne a un physique tellement androgyne que je me demande si c'est une fille ou un garçon. 

- C'est qui, ça ? je lance. 

- C'est Jenny, réponds Miss Madonna au moment ou je me dit que cette personne doit être un garçon. 

- Jennifer, corrigea cette-dernière. 

- Ah, je fais. C'est génial. Moi, c'est Ashton. 

- Qu'est-ce que tu fabriques ? demande Miss Madonna. On dirait que tu as vu un fantôme. 

- Nan, j'en ai juste marre, je réponds. 

- Toujours en train de chercher ton fameux numéro inconnu ? demande encore Miss Madonna.

Lâche-moi, c'est absolument pas ton business, je songe avec force. 

- Oh là là, depuis quand Ash traîne-t-elle avec les populaires ? fait une voix narquoise que je reconnaît immédiatement. 

Je me retourne et plonge mon regard dans celui de robert. Qu'est-ce qu'il fout ici celui-là ?

- Oh bonjour robert, je fais. Mais au revoir en fait.

- Ouh j'ai peur, rétorque-t-il d'un ton cinglant.

Il y a des jours où j'ai envie d'assassiner tout le monde. Ça vous arrive à vous aussi ?

- Est-ce que j'ai le droit de discuter avec des gens sans que tu arrives pour tout gâcher ? je lance.

- Non, il répond.

Nan, mais, MDR. Il se croit vraiment tout permis celui-là.

Bon : j'ai deux choix. L'ignorer, ou le tuer. Je penche plutôt vers l'ignorer.

- Euh, oui, alors, on disait quoi déjà ? je fais.

- Miranda a parlé d'une histoire de numéro inconnu, fait Jennifer, ou Jenny je ne sais plus.

Miranda ? C'est qui, ça, déjà ? Ah oui, c'est la fille qui se trouve devant moi. À force de l'appeler Miss Madonna, j'ai oublié son vrai prénom !

- C'est quoi cette histoire ? Je veux tout savoir, intervient robert.

- Dis-moi bobby, je fais de mon ton le plus calme, est-ce que ça te dirait que j'aille fouiller dans ton nez jusqu'à ce que j'atteigne ton cerveau ?

- Non merci.

- Très bien. Alors maintenant, dégage.

- J'aime bien cette façon de prendre en main les choses, fait Miss Madonna à l'oreille de sa potinette.

- Non merci non plus, poursuit robert.

OK mon coco. Je te jure que tu vas le regretter.

Je dépose lentement mon sac à terre. J'enlève aussi mon blouson, par précaution. Puis je m'élance à la suite de bobby, qui a senti le coup venir. J'en ai vraiment, vraiment marre de lui et du fait qu'il soit bête comme ses pieds. Je m'en fous. Il mérite ça depuis très longtemps. Depuis qu'il est né en fait.

Oh, par contre, j'en ai marre là, je cours aussi vite qu'un escargot, et j'ai autant d'endurance que si j'en avais pas (désolée, je suis en panne de comparaisons utiles). Mais bon quand je l'aurais attrapé... il va... subir... le pire... des... châtiments ! JE M'EN FICHE, JE VOUS DIS ! UNE PICHENETTE, IL TOMBE !

robert tourne à l'angle d'un couloir... je le poursuis du mieux que je peux... il tourne à nouveau... me claque une porte dessus... couloir... nouveau claquage de porte... un autre couloir... escalier... cour... coursive... cour... mur.

JE L'AI COINCÉÉÉ !

OK, on arrête de s'exciter.

- Alors bobby ? On a plus d'issue, à ce que je vois.

- Je ne suis pas un "on", je suis un "tu".

Bon sang, il est coincé entre deux poubelles et il arrive encore à blablater ?

- Non, tu es un imbécile.

Et il me crache dessus.

MAIS BERK !

- ARGH ! je fais.

Puis j'entendle rire stupide de robert.

Je ne peux vraiment pas résister.

Et, bizarrement, mon poing finit dans son nez.

J'ai à peine le temps de me rendre compte des dégâts que son pied se fiche dans mon ventre. Autant vous dire que la douleur est horrible.

Devant moi, robert se relève (parce qu'il était tombé ?) alors que moi je suis par terre. Il commence à me rouer de coups (aïe). Comment je fais pour me libérer moi ? J'ai peut-être sous-estimé ses forces.

Les coups pleuvent sur moi, et je décide de tenter une technique à la robert : le crachat.

Je m'efforce à lui cracher dessus comme si on était dans Titanic (oui, c'est assez dégoûtant) et il recule en émettant des borborygmes que je n'ai pas très envie de déchiffrer.

Je saute à nouveau sur mes pieds et me jette sur robert. Son dos heurte le sol avec un bruit sourd, et une expression de lion enragé se peint sur son visage. Il saisit le col de mon T-shirt et me renverse sur le côté.

Des cris d'élèves enthousiaste fusent autour de moi.

Il essaie de me mettre un coup de poing dans le visage, mais je prends de l'avance en visant son ventre de mon genoux. Il souffle d'un seul coup tout l'air de ses poumons et je reprends le dessus.

C'est alors qu'une main me saisit l'épaule et me pousse en arrière. Je me relève et me retrouve face à la CPE, avec robert à côté de moi.

Je ne reconnais que quelques élèves parmi la foule agglutinée autour de nous. Hayley et Marilyn. Miss Madonna et sa petite potinette. Edward.

Est-ce que je viens d'essayer de tabasser un élève du lycée pour récolter trois jours d'exclusion juste après ? Oui.

*****

Youhouhouh ! Victoire ! J'ai réussi à publier le chapitre ! J'ai cru que j'y arriverai jamais, ça capte aussi bien que dans un genou (ne cherchez pas de sens à ceci) ici ! Bon, bah, j'espère qu'il vous aura plu, que ce n'est pas trop parti en cacahuète mais bref... à bientôt !


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