𝟙𝟘✨
Livaï était assit avec ce garçon plutôt ennuyeux qui lui avait donné rendez-vous. A vrai dire, si il avait accepté, c'était simplement parce qu'Eren serait jaloux et qu'il voulait tester ses limites. C'était l'une de ses grandes passions. Jouer avec les limites. Il oscillait toujours dans les extrêmes, le feu et la glace. Souffler le chaud et le froid, vous voyez? Seulement cette fois-ci, il n'était sur de rien, peut-être que le châtain allait déborder, peut-être qu'il allait exploser, peut-être qu'il allait perdre.
Au fond, c'est ce qu'il espérait, cela le rendait fou, les voir sortir de leurs gonds, juste pour lui. Il adorait provoquer la violence chez les autres. Surement l'une de ses parts la plus sombre. Le jeune garçon face à lui, nommé Farlan, posa délicatement sa main sur la sienne. Il ne fit rien pour y échapper, ce n'était pas si grave de lui donner de l'espoir. Je crois l'avoir déjà dis, mais je le rappelle, il aimait détruire ce qu'il trouvait beau.
La porte du bar s'ouvrit, une drôle d'odeur envahit la pièce. C'était bel et bien ce qu'il croyait. Le délicieux arôme de la jalousie, mêlée à la possessivité se glissa à ses narines. Sans même se retourner, il savait qui venait d'arriver. Ses doigts étaient toujours accroché a celle de sa prochaine victime.
Lorsqu'Eren passa devant lui, il jeta un regard assassin au blondinet face a Ackerman. Ce que cette vision le fit rire. Enfin, pas pour longtemps, étant donné que lorsque son coup d'âme s'assit à une table en face, un peu plus loin, un homme. Un homme était avec lui.
C'est quoi ce délire?
Il arracha sa main de celle de son ami, sorti son téléphone puis tapa rageusement dessus.
Me:
Qui est cette charmante personne qui t'accompagne?
→ 10 p.m. 15
Il vit le châtain sourire narquoisement.
My Stranger:
Un ami. Contrairement à quelqu'un, moi, je ne le touche pas. Après je peux toujours essayer.
→10 p.m. 16
A l'inverse de ce qu'il aurait pu penser, là, c'était lui qui risquait d'imploser. Mais au lieu de ça, il fit sa meilleur poker face, puis acquiesça. Cela n'allait pas être facile, mais il ne perdrait pas. Jamais. Il allait le faire bouillir, cuire a point, puis n'en faire qu'une bouché.
Livaï posa son téléphone vraiment délicatement, écran contre table. Il appela un employé afin de commander un chocolat chantilly. Il ne demanda même pas si Farlan voulait quelque chose, trop prit par le plan naissant dans sa tête. Après tout, il était assez grand pour commander tout seul, non? Son âme sœur discutait avec la personne en face de lui, un garçon, qui, pour tout dire ne possédait aucun charme apparent. Il y'avait comme une ressemblance avec les équidés... Oui! Il ressemblait à un cheval!
Il se fit coupé dans sa profonde réflexion par le serveur qui lui apportait sa commande. Son partenaire lui parlait de sa voiture qui était en panne et toute sorte de péripétie qui, sans offensement, ne l'intéressé point. Il préféré observer l'homme aux yeux verts un peu plus loin.
C'était la première fois qu'il le voyait de si près. Ses traits étaient si délicats, sa peau paraissait douce. Tout, absolument tout, était sublime sans pour autant être parfait. Tête de poney sembla faire une blague, étant donné qu'il se mit a rire. Et son rire... Seigneur. Livaï en était fou amoureux.
Enfin, il devait se dépêcher ou la chantilly allait fondre! Il fit en sorte de capter le regard d'Eren, ce qu'il réussit avec facilité. Pour être honnête, ils avait comme une sorte de connexion, alors, cela n'était pas si compliqué.
Lorsqu'il était sur que le châtain le fixait, il prit sa cuillère et vin cueillir la crème onctueuse au dessus de son chocolat. Puis, quand il la porta a sa bouche, il s'en mit "SaNs FaIrE eXpRèS" sur le menton. Il vit instantanément les prunelles posées sur lui s'assombrirent. Son plan marchait à la perfection! Alors, pupilles dans pupille, il passa son pouce sur sa peau tachée de blanc, pour ensuite le remonter entre ses lèvres. Celles de Jäeger s'entrouvrirent. Il le provoquait et putain, ça marchait!
L'ami qui accompagnait son future copain se retourna, suivant le regard intense d'Eren. Lorsqu'il vit le petit, il parut surprit, se remettant face a l'imbécile bavant.
-Ha. Tout s'explique. Donc tu es pédophile et tu m'a emmené là pour séduire des mineurs.
Etant éloigné, il avait à peine entendu, mais il pouffa.
-Hé, Liv'? Tu m'écoutes?
Il sursauta à l'entente de son surnom. Merde! Il l'avait oublié celui-là!
-Heu, oui bien-sur. J'adore t'écouter parler, c'est tout.
Le blondinet lui lâcha un sourire naïf. Preuve qu'il buvait ses paroles comme un idiot. Il risquait de le blesser, mais au final, Farlan aussi devait avoir une âme sœur qui l'attendait sagement, ou pas, quelque part. Il la trouvera un jour, et elle effacera cette peine. Il en était persuadé.
-Ducoup tu acceptes? Demande-t-il.
Alors là? De quoi parlait-il? Accepter quoi? Okay, il fallait improviser. Le brun refusait d'admettre qu'il ne l'avait pas calculé. Bon et bien.
-Oui, bien-sur que j'accepte, quel question.
Il parut subitement très heureux.
-Je... Waow... Quel soulagement! J'avais si peur que tu refuses. Je croyais que c'était pas trop ton truc.
Il ne prêtait déjà plus vraiment attention à ce qu'il disait, trop occupé à fixer Jäeger tandis que le garçon avec qui il jouait continuait son speech ennuyeux. Eren l'observait également, alors, le plus jeune continua son manège a se mordiller le petit doigt, un rictus au coin des lèvres. Il l'allumait très clairement.
-Enfin bref, désolé, je parle beaucoup mais je suis vraiment heureux que tu sois mon copain.
Heu, minutes papillons...
-Quoi?!
Son rendez-vous prit un air déçu.
-Hm, hé bien, tu as accepté de sortir avec moi, non?
Ho merde! Pensa-t-il, vite rattrapage!
-Heu, j-je, ha ouais? Mais je croyais sortir en tant qu'ami?
Il jeta un coup d'œil à son amour derrière, qui le regardait toujours, les sourcils froncés. Double merde! Il avait peut-être entendu. Maintenant, il fallait fuir avant que ça ne dégénère.
-Je suis vraiment désolé du quiproquo, Farlan, on en rediscutera plus tard, je dois rentrer. Passe une bonne fin de soirée!
Il fit semblant de ne pas voir la mine triste du dit-Farlan , prit sa veste, se leva, adressa un sourire généreux à son inconnu, plus vraiment inconnu. Puis, il quitta le bar.
Une fois dehors, il lâcha un long soupire. Ouf! Tiré d'affaire.
Il monta dans le métro pour rentrer à son petit appartement. Mais, personne ne l'attendait. Ni ici, ni là-bas. Ce que sa ville semblait vide. Vide et seule. Eren ne paraissait pas vouloir perdre le jeu. Ils étaient tout les deux déterminés à gagner, mais cela commençait à être long. Il voulait que l'autre craque bordel! C'était plus dur que prévu.
Livaï arriva rapidement chez lui. Il aurait aimé que ce soit plus doux, plus chaleureux, mais c'était juste... silencieux? Comme d'habitude, en réalité. Comme lui. Tout pourrait être plus simple si il n 'était pas si compliqué, mais que voulez-vous? Sans ça, sa vie était ennuyeuse. Tout sauf la nuit, était ennuyeux. La nuit était son moment préféré, malgré ses insomnies. Les étoiles lui rappelaient qu'on leur ressemblait, à ne pas savoir que nous ne sommes pas seuls mais des milliards dans le noir à ignorer notre propre lumière. Pour être honnête, la nuit était comme lui. Incomprise. La plupart des gens la craigne, car elle ne fait pas de bruit, elle ne parle pas, elle est sombre. Mais si on s'arrête quelques secondes pour la contempler, on se rend alors compte qu'elle est lumineuse et pleine d'espoir.
Après s'être mit en pyjama; jogging noir, t-shirt noir. Il parti se coucher, complètement épuisé par sa journée.
C'est vers 1 a.m. qu'une sonnerie le réveilla. Qu'est-ce que c'était que ce bordel, encore? Il tâtonna sur la table de nuit pour récupérer l'objet bruyant. Ce qu'il fit, puis il décrocha sans même se renseigner sur qui l'appelait, collant directement son téléphone à son oreille.
-Ouais..? Dit-il d'une voix endormie.
Mais rien, aucune réponse, juste une respiration lourde. Une respiration qu'il reconnu comme une évidence.
-Eren...
Pourquoi diable l'appelait-il?
-J'en peux plus... Murmura-t-il suavement.
là, c'était l'incompréhension.
-D-De quoi?
La réponse se fit immédiate et claire.
-De tout, Liv'. De ne pas te voir, ou bien avec d'autres, de ne pas te toucher, t'embrasser, te serrer, merde... J'ai besoins de plus avec toi.
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