━ 𝘧𝘳𝘦𝘦 𝘥𝘢𝘺

(Ou comment perdre le contrôle et écrire un texte avec 90% de mysteres et 10% de ships)

*rire nerveux*
Okay, ce texte est très étrange et sûrement pas clair, mais j'ai adoré l'écrire-
Donc j'espère qu'il vous plaira tout de même, malgré l'incompréhension qu'il pourrait avoir ^^'
À la fin du texte, je mettrais quelques réponsesdérouler), mais s'il vous plaît, en respect pour mon os et mon "imagination", ne vous spoilez pas ;-;

~

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●•● Lancement de la partie ●•●
N'éteignez pas la console.
☆ Chargement réussi ☆

La scène s'ouvre. Deux hommes se font face, le corps tendu à l'extrême comme deux ressorts prêts à se détendre à tout moment.
Cela va faire de gros dégâts, mais il vaut mieux ne pas y penser. Pour l'instant. La conversation reste primordiale.

— J'ai perdu tout espoir de te voir sourire un jour, Mori, crache un homme aux cheveux d'argent. Tu ne seras jamais humain à mes yeux.
— C'est la plus grande antiphrase de ma vie, soupire théâtralement le dénommé Mori.
— Antithèse, tu veux dire.
— Oxymore, antiphrase, antithèse, c'est du pareil au même : tu m'as compris.

Une lueur brûlante passe dans les yeux bleus froids de l'argenté.
— Allons allons, mon cher Fukuzawa, nous avons dépassé ce stade depuis un bon moment, il me semble.

L'homme aux cheveux d'argent, qui porte donc le nom Fukuzawa, émet un bruit qui ressemble étrangement à un mélange de douleur et d’une émotion indéchiffrable.
— Je ne pourrais jamais te pardonner.
— Et pourquoi ça ?
— Parce qu'on ne pardonne pas aux monstres.

Mori éclate d'un rire puissant.
— Je ne suis pas un monstre.
— Si. Tu l'es et tu l'as prouvé à maintes reprises.

L'homme aux mèches brunes foncées fait quatre grands pas en avant, s'éloignant ainsi de Fukuzawa. 
L'argenté se contracte un peu plus, comme s'il se préparait à sauter sur Mori. Il est dur de déterminer qui sortirait vainqueur de ce combat. Une chance sur deux, et il est plutôt risqué de laisser le destin déterminer l'issu de cette scène.

Mais personne n'agit. Surement pour le mieux.
Et la discussion reprend de plus belle.

— Que fais-tu ?
— Relaxe toi, mon cher Yukichi. Je ne savais pas que je te rendais si nerveux.
— N'ose…
— N'ose ?
— Tu me laisses totalement indifférent.
Le ton de l'argenté est haché, sec et découpé syllabe par syllabe, comme si l'homme luttait contre une force mystérieuse. Et qu'il perdait le combat.

Étrangement, Mori ne dit rien, n'enchaine pas sur les paroles que vient de prononcer son interlocuteur. Il se contente de hocher lentement la tête, un petit sourire entendu sur le visage.

— Je sais.
La voix du châtain foncé est secouée d’une émotion qui fait briller doucement ses pupilles. Il porte une main à son coeur.
— Laisse moi te le dire en premier, d'accord ? Je te déteste.

Un souffle rauque s'échappe des lèvres de Fukuzawa qui semble se battre contre une force invisible.
— Je te hais, finit-il par prononcer. Je hais chaque atome qui constitue ton misérable petit corps. Je te hais du plus profond de mon être, de mon cœur et de mon âme.
— Je sais, répète Mori.
Mais cette fois-ci, une joie soudaine envahit son ton.

— Que tu vives ou que tu meurs, ça ne m’importe pas. Seuls mes subordonnés comptent, et je ne veux pas risquer leur vie. Tu sais forcément quelque chose.
— Tu me fais trop de crédits, mon cher Fukuzawa.
— Sûrement. Mais réponds à ma question : pourquoi est-il mort ?
— N’est-ce pas évident ? Il n’est pas si important que ça au final. Si tu le retires de l’équation, ça ne change pas grand chose.

Fukuzawa relève brutalement la tête, choqué, et il dévisage l’homme en face de lui, de la fierté embrasant ses pupilles.
— Je ne te permets pas… Tu…
— Ssht. Tu risquerais de dire quelque chose que tu ne penses pas.
L’argenté hoche la tête un bref coup avant de croiser les bras sur sa poitrine.
— Sans lui, celui qui tire les ficelles ne va pas résister longtemps à l’ennui : tout va bientôt se terminer. 
Mori secoue lentement la tête, faisant voler ses mèches noires.
— Fais moi confiance, souffle t-il à l’argenté.
— Je ne veux pas.
Avant de répondre, Mori fait un signe de ses doigts comme pour lui faire signe d’inverser deux éléments.
— Fie toi à mes paroles. Pas à mes actes.

Fukuzawa semble méditer pendant quelques secondes les paroles de l’autre homme, avant de tendre le bras avec une lenteur démesurée.
Mori paraît comprendre ce que veut l’argenté, et il l’imite, en levant à son tour sa main. Leurs regards se croisent et ne se lâchent plus, tandis que leurs doigts viennent se nouer.
Un serment muet.

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— Hey. Je suis Chûya, mais je crois que tu le sais déjà.
Il fait une petite pause.
—Attends. Je t’ai déjà vu hier, non ? ...Oui, c’est bien ce qui me semblait.
Chûya réarrange une mèche de cheveux derrière son oreille. Il sourit, même si la tristesse peinte sur ses traits ne s’efface pas.

 — Tu as des questions, je suppose.
— Dazai…
— Quoi encore Dazai ? Pourquoi on en revient toujours à lui ? Pourquoi part-on toujours du principe que le monde ne peut pas vivre sans lui ? Que JE ne peux pas vivre sans lui ? 
Ses yeux bleus céruléens brillent d’une lueur farouche. 
— J’ai bien réussi à survivre quand il a trahit la Mafia Portuaire, non ? Alors pourquoi je ne pourrais pas survivre à son ultime trahison ? Hein ? Dis moi pourquoi !

Sa voix se brise sur les derniers mots, et il n’y a pas d’autres choix que de le regarder en silence.  
— Tu as vu ce que Mori en pense. Tout va bientôt se terminer, et je suis totalement impuissant. J’aimerais faire quelque chose, changer la donne. Mais tu sais quoi ? Ce n’est pas à moi de le faire.

Chûya passe une main sur son front, mais pourtant, les plis de sa peau ne s’adoucissent pas.
— Je… Il me manque au final. Dazai Osamu me manque. Je ne pensais pas le dire à voix haute un jour, mais au point où on en est…
Le rouquin soupire et se pince l’arrête du nez. Son visage est désormais à moitié dissimulé par ses mèches de cheveux. C’est un brillant stratagème pour cacher ses larmes.

— Tu sais… A sa manière, je crois qu’il m’aimait.
Chûya émet un rire amer.
 — Mais cela ne l’a pas empêcher de se tuer. Avec ce dernier geste, je crois qu’il m'a obligé à achever la dernière part d’humanité qui était en moi.
Quand il relève la tête ses yeux brillent comme deux petites perles au soleil.
— Ce n’est pas le plus important. Je ne peux pas dire grand chose, au final. Mais je tiens à faire ça pour toi. On m'a réduit à quelque chose que je n'ai jamais souhaité : je n'en ai plus pour longtemps.

Le jeune homme roux soupire, comme s'il s'était déjà fait à l'idée.
— Est ce que tu savais qu'avant, certains groupes criminels avaient pour habitude d'envoyer cinq pépins d'orange à ceux dont ils voulaient se débarrasser. C'était une sorte d'avertissement. Je crois que ce n'est plus vraiment des pépins d'orange aujourd'hui. Mais cinq, le chiffre cinq, reste le plus important !

Chûya ponctue sa tirade par un sourire, se lève, et il étire ses bras au dessus de sa tête.
— Merci de m’avoir écouté. Le roi te sera reconnaissant.

⌜ 𝐒𝐜𝐞́𝐧𝐚𝐫𝐢𝐨 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́ : 𝐂𝐡𝐮𝐮𝐲𝐚 𝐍𝐚𝐤𝐚𝐡𝐚𝐫𝐚
𝐑𝐞𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭(𝐬) : 𝐮𝐧
𝐃𝐞́𝐛𝐥𝐨𝐪𝐮𝐞́ : 𝟐𝟎 𝐩𝐢𝐞𝐫𝐫𝐞𝐬
𝐏𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞𝐧𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐫𝐯𝐢𝐞 : + 𝟓% ⌟

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RAPPORT DE POLICE DU 24/04/2019

Heure de décès estimée : 23h30

Rapport de l'agent de police, Sugimoto Junsa :

La station de police a reçu un premier coup de téléphone à 22h34 précises. Il est dur de déterminer le véritable but de cet appel : des couinements non identifiés sur le moment, ont résonné dans le combiné.
Les policiers ont été surpris, mais il n'est pas rare d'avoir ce type de canular : les officiers ont donc raccroché sous mon ordre.

Pendant deux longues heures, les officiers de garde n'ont eu aucun événement sortant de l'ordinaire à signaler.

À 23h36 précises, un appel alarmant a eu lieu : un jeune homme répondant au nom de "Nakahara Chûya" a affirmé avoir entendu cinq coups de feu tirés d'affilés depuis la chambre de son ami.
Il dit ensuite être monté en courant rejoindre le jeune homme dénommé "Osamu Dazai" et l'avoir retrouvé une balle dans la tempe.

Les premiers officiers sont arrivés peu de temps après sur les lieux et ont confirmé les propos du jeune homme.

La chambre dans laquelle Osamu Dazai a été retrouvé ne présentait aucun signe d'effraction ou de lutte, conduisant à la conclusion d'un suicide.

NB : Nakahara Chûya a vivement démenti cette hypothèse quand les officiers l’ont émise, et a insisté même après l'analyse de la chambre.
NB : Les couinements ont été identifiés comme étant ceux de plusieurs rats.

Ci-joint carte d'identité de Nakahara Chûya. Voir au verso.

Rapport d'autopsie

Rien de notable. Aucune maladie ni héréditaire, ni passagère.
Les bandages enroulés autour de son corps cachent de nombreux bleus, mais rien de léthal.

NB : Une seule balle à été retrouvée logée dans son crâne. 

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— Tu ne t'attendais pas à ce que je sois le dernier, n'est-ce pas ?
Mori Ôgai vient s'asseoir, un étrange sourire sur les lèvres.

— Mon scénario a coûté cher à débloquer, tu m'en vois navré. Oh ? Ne fais pas cette tête voyons, je sais tout. Pas la peine de prétendre. Tu ne t’y attendais pas, n’est-ce pas ? … C’est bien ce que je me disais.
Une de ses mains vient se poser sous son menton et un sourire apparaît sur ses lèvres.
— Je sais que tu as plein de questions. Quelle est ma relation avec Fukuzawa Yukichi, par exemple. Ou encore "que voulait dire Chûya" et "pourquoi a-t-il menti". Et surtout, la question majeure : pourquoi Dazai Osamu est-il mort.

Mori a un petit sourire satisfait.

— Je ne peux répondre à aucune de ces questions, mais je pense que j’ai quand même quelque chose à te dire qui pourrait t'intéresser. Ecoute moi attentivement, d’accord ? VIsiblement à toi, je ne peux parler librement que des choses qui ne concernent pas toute cette affaire. Peut-être parce que…
Une pensée semble traverser son esprit, et il secoue lentement la tête.
— Dazai Osamu n’était pas important.

Une grimace de dégoût passe rapidement sur ses traits, mais elle s’estompe rapidement.
— C’est bien ce que je me disais. Je vais te raconter une petite histoire. Une joyeuse, une ravissante petite histoire. Peut-être dénudée d'intérêt, peut-être non. A toi d’en décider.

L’homme soupire, et s’appuie un peu plus sur ses coudes.
— C’est l’histoire d’un homme dont la renommée était basée sur une seule chose : ses marionnettes qui étaient plus belles, plus réalistes et plus vivantes que n’importe quelles autres poupées.
Il se racle la gorge, un air de nostalgie apparaissant sur son visage.

— Pour te donner une petite idée : des personnes des quatres coins du monde venaient payer une fortune uniquement pour assister à l’une de ses représentations. C’était un homme bon dont le coeur était juste et sans corruption. 
Mori relève la tête et se craque délicatement la nuque. Un sourire moqueur déforme ses lèvres, et ses pupilles brûlent d’une étrange lueur.
De la haine.

— Toutes ses marionnettes le tenaient profondément en estime, et jamais, au grand jamais, elles n’auraient pensé à changer leur vie parce qu’elles savaient pertinemment que personne ne serait jamais à la hauteur de cet homme.
Les doigts de Mori se regroupent sur eux-même jusqu’à former un poing.

— Alors les marionnettes se contentaient de leur petite vie heureuse, soignées et chéries par l’homme qui les traitait comme les prunelles de ses yeux. Il les aimait toutes de la même façon, sans faire aucune distinction entre elles. Et jamais, jamais, il ne se lasserait de ses précieuses marionnettes.
Cette fois-ci, un sourire mélancolique et nostalgique vient prendre possession de son visage.

— Ainsi, l’homme et ses marionnettes vécurent heureux et en paix jusqu’à la fin des temps.
Mori se racle la gorge, tandis que la haine dans ses yeux refait surface avec la violence d’un ouragan.
— Il y a beaucoup d’autres analogies possibles. Mais cela reste un bien beau récit,  tu ne trouves pas ?
Le docteur a un sourire carnassier qui promet des siècles de souffrance.
— Encore faut-il que je raconte la bonne histoire.

⌜ 𝐒𝐜𝐞́𝐧𝐚𝐫𝐢𝐨 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́ : 𝐌𝐨𝐫𝐢 𝐎𝐮𝐠𝐚𝐢
𝐑𝐞𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭(𝐬) : 𝐚𝐮𝐜𝐮𝐧
𝐃𝐞́𝐛𝐥𝐨𝐪𝐮𝐞́ : 𝟑𝟎 𝐩𝐢𝐞𝐫𝐫𝐞𝐬
𝐏𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞𝐧𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐫𝐯𝐢𝐞 : + 𝟓% ⌟

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— Akutagawa ?
— Oui, Atsushi ?
— Est-ce que tu trouves qu’on est chanceux ?
— … Sûrement. On ne peut pas dire pareil de Chûya. Ou des autres.
— Je sais que je n’ai pas le droit de me plaindre… Mais l’impression qu’on se joue de moi comme une simple marionnette ou une pièce d’échec, ne me quitte pas.
— Tu as peut-être raison.
— Je suis censé avoir une volonté inébranlable, comme un mur si haut et épais que personne ne pourra le franchir. Mais je sens que ma défense commence à faiblir.
— Comme nous autres.
— Akutagawa ?
— Mmh ?
—Je suis heureux de t’avoir rencontré.

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Les probabilités ne sont pas de mon côté, fit Kunikida en laissant un long moment passer. Mais tu sais quoi ? Pour toi, je vais essayer.

Son interlocuteur, un jeune homme brun enroulé dans un futon, le dévisage gravement. Katai Tayama resserre la couverture un peu plus sur lui.
— Je refuse. Sans toi de vivant, je n'ai plus personne au monde, répondit l'homme à lunettes d'un air buté. Toutes tes actions comptent pour moi, tu te souviens ?

Le blond eut un énième soupir en guise de réponse.
— Je ne crois pas, - il jeta un rapide regard à la pendule - et endors toi, Katai, pour l'amour du ciel. As-tu vu l'heure ? Tu n'aurais jamais insister. Abandonne, parfois certaines choses sont inévitables. Tu ne peux pas lutter contre elles. Le sommeil et la mort en font parti. Je risque de devoir te quitter plus tôt, selon le déroulement de la "partie".

Katai a un faible hochement de tête, tandis qu'il se rapproche un peu plus de Kunikida.
— Ne te penche pas trop sur la question  – le brun prit un air pensif – des fois, je me dis que tu devrais aller voir un docteur. Et ne dis pas le contraire ! Il y a un moyen de tout arrêter, j'en suis persuadé.

Cette fois-ci, le jeune homme blond a l'air sincèrement perdu.
— Mais…
— Je vais te le dire, coupe Katai. Parce que je tiens à toi, et que c'est l'unique chose que je sais. Edogawa Ranpo. Voilà. Toutes les informations sont presque réunies.

— Pardon ? Tu ne devrais pas savoir ça.
— Tu serais surpris.

— Comment ? – le blond souffle un bon coup – Peu importe. Je ne suis pas le maître du jeu, et je nage dans le mystère au même titre que les autres. Mais la seule chose que je dois connaître est l'identité du dernier.
Katai s'installe à côté du jeune homme blond et lui prend la main.

— Shhh…  Tout va bien se passer. J'aurais m'en douter. Je sais que quelque chose te tracasse en plus de ça. Tu peux tout me dire, j'espère que tu le sais.
Kunikida hoche lentement la tête.

— Ecoute, je ne sais pas si mes informations sont fiables ou non, mais je n'ai aucun mal à supposer. Il s'ennuyait. Tout ce que l'on a enduré est parti d'un de ses petits caprices. Dazai y verrait une punition. Moi, je ne vois rien. Juste du néant.

Le ton faussement léger de Katai résonne dans la pièce.
— Tant de malédictions… Qu'est-ce qui te fait dire tout ça ?
— Ils sont cinq, d'accord ? Encore et toujours cinq. Cinq auxquels la mort s'attache. Cinq qui ont été maudits. 

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EXTRAIT DU JOURNAL DE YOSANO AKIKO

● Le 30/03/20 :
Je trouve que le mensonge est une chose étrange.
C'est un outil à double tranchant. 
On ment pour épargner sa famille, ses amis et soi-même d'une vérité cruelle, parce que dans l'action, c'est ce qui nous paraît le mieux à faire.

On ment pour dissimuler, blesser, détruire.
On ment pour protéger, épargner, sauver.
On ment pour beaucoup de raisons.
Mais est-ce qu'on a vraiment le choix, au final ?

Je trouve ça fascisant.

● Le 24/04/20 :
Ranpo n'est plus lui-même. J'ai beau essayé de lui parler, de le faire sourire, il reste imperméable à toutes tentatives. Il a même refusé les bonbons que je lui avais achetés. Je crois que, pour la première fois, je ne sais pas vraiment quoi faire.
Ma relation avec lui a toujours été facile, évidente, simple.
Apparement, ce n’est plus le cas.

J’ai essayé de lui demander ce qui n’allait pas, et il m’a simplement répondu qu’un de ses plus anciens collègues venait de mourir. Et qu’il n’avait rien pu faire. 
J’ai répondu qu’il ne pouvait pas prévoir la mort des gens malgré son pouvoir et ses talents de déduction.

J’ai reconnu son regard. C’était celui d’un homme brisé, comme si c’était lui qui avait appuyé sur la détente et tué Dazai Osamu.

● Le 26/04/20 :
Je ne suis pas sûre que l'état de Ranpo puisse s’améliorer. C’est quelque chose auquel je ne peux rien y faire. Je suis condamnée à rester impuissante devant sa destruction.

Kunikida Doppo est mort, et Ranpo n’est plus que l’ombre de lui même.
Les gens qui en savent trop sans avoir la langue liée sont toujours les premiers à mourir.
A être assassinés.
Les morts ne parlent pas.

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Etes-vous sûr de vouloir débloquer un indice ?
> OUI <   > NON <

Indice : lisez les dialogues différemment. Innovez.

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Cassette n°5

— Ça filme.
— Merci, mon amour. Vas te reposer maintenant. Tu en as fait assez, et j'ai besoin d'être seul pour mon expérience.

Quelques bruits de tissus frottants les uns contre les autres se font entendre, suivis du claquement d'une porte.
L'image se stabilise, et un homme aux cheveux noirs mi-longs apparaît sur l'écran.

— On est le vingt-cinq avril, à une heure du matin précise. Je ne sais pas quelle heure sera-t-il quand vous recevrez cette vidéo, ou si je serais encore vivant.

L'homme hausse ses épaules, et replace une mèche de cheveux derrière son oreille.
Il se racle la gorge, ajuste sa blouse blanche, et prend un air sérieux.
— Apparemment, ma malédiction comprenait uniquement les conversations avec des individus vivants de mon “monde”. S’adresser à une caméra revient à parler tout seul à voix haute.

L'homme tapote ses doigts quelques temps contre une surface en bois, et le bruit résonne dans le micro.
— Ou alors c'est fait exprès pour le donner une illusion de liberté.
Il ricane comme s'il venait de prononcer la phrase la plus drôle de l'année.

— Mais encore une fois, ce n'est pas le plus important. Je vais essayer de vous raconter encore une histoire. Une vraie cette fois-ci. Non non, s’il vous plaît, ne passez pas ce passage. C’est important. 

Il se racle la gorge, et pose son menton sur ses mains.
— Prenons les échecs pour ne pas me répéter éternellement. Peut-être que ça sera plus clair.

Sa main vient se poser sur la caméra et l'incline légèrement vers le bas, de manière à ce que le plateau du jeu rentre dans le champ de vision.
Il pointe le roi noir.
— Le roi voit tout, sait tout, prévoit tout. Pourtant, il ne peut pas empêcher le sacrifice des autres pour lui.

L'homme donne un petit coup sur le roi noir, et la pièce s'écroule dans un petit bruit.
— Le roi est mort, et la partie s'arrête.
Il a un sourire en direction de la caméra.
— Toutes les pièces sont sacrifiées dans l'espoir de retarder la mort inévitable de leur suzerain. Trouve le roi, et tu gagnes la partie.

L'homme relève la caméra pour que le champ de vision soit cadré sur lui.
Son visage est désormais plus sévère que jamais.
— Mais la triche existe aussi aux échecs. Tant de malédictions et paramètres modifiés… et seules quelques pièces chanceuses en réchappent.
Le deuxième fou suivra le premier dans la mort. Les cavaliers se déplacent à l'envers. La dame, dernier rempart va bientôt tomber.
Et le roi va se retrouver tout esseulé.

L'homme prend une grande inspiration.
— Sauve le roi, s'il te plaît.

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RAPPORT DE POLICE DU 25/04/20

Heure de décès : 1h30

Rapport de l'officier Sugimoto Junsa : 

À 00h05 précises, le poste de police a reçu un étrange appel qui n'a pas pu être tracé, demandant d'envoyer une ambulance au 10 P. Bauer Street. Quand l'officier en charge qui avait répondu lui a demandé des explications, l'interlocuteur s'est contenté de répondre que quelque chose d'important allait arriver.
L'appel a ensuite été coupé.

À 1h13 précises, le poste de police a reçu un nouvel appel suppliant d'envoyer une ambulance à la même adresse donnée précédemment. Quand l'officier en charge de l'appel a demandé des explications, l'interlocuteur n'a rien dit pendant une minute, avant de raccrocher.

Ces deux appels ont donc été considérés comme des canulars.

À 1h34 précises, un autre appel à été reçu, venant cette fois-ci du dénommé Katai Tayama. Cette personne a affirmé avoir retrouvé son conjoint mort après avoir entendu cinq coup de feu.

La police a donc dépêché une patrouille et une ambulance sur les lieux du meurtre, au 10 P. Bauer Street.

Katai Tayama a été interrogé, mais son état psychologique était si détérioré qu'il a refusé de répondre aux questions.
Il répétait quelques mots comme un mantra : “partie” et “échecs”. Les officiers qui ont essayé de l'interroger n’ont rien pu tirer de lui.

La chambre que Kunikida Doppo et Katai Tayama partageaient a été retrouvée dans le plus grand des désordres. Chaque chose semble avoir été jeté à terre : aucune affaire n’a été épargnée.

NB : une pièce d’échec, un pion noir, était posée sur le rebord de la fenêtre.
NB : la possibilité d’un suicide a été écartée.

Veuillez trouver ci joint la carte d’identité de Kunikida Doppo (voir au verso)

Résumé du rapport d’autopsie :

Parfaite santé. Aucune trace de lutte n’a été retrouvée sur le corps, contrairement à ce que le fait penser l’état de la chambre. C’est comme s’il avait tout simplement cessé d'exister.

NB : Seule une balle a été retrouvée logée dans le corps de Kunikida Doppo.

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LES BASES DES ÉCHECS

LES PIÈCES

Au début de la partie, chaque joueur dispose de seize pièces : un Roi, une Dame, deux Tours, deux Fous, deux Cavaliers et huit pions.

La Tour se déplace horizontalement ou verticalement, d’autant de cases qu’elle veut.
*Les deux tours sont chanceuses, mais pourtant, leurs murs sont en train de faiblir.

Le Fou se déplace en diagonale, d’autant de cases qu’il veut.
*Le fou est souvent envoyé au suicide. Mais est-ce le veut-il vraiment ?

La Dame se déplace comme la Tour et le Fou: elle peut donc se déplacer verticalement, horizontalement et en diagonale, d’autant de cases qu’elle veut (sans bien sûr pouvoir passer au-dessus d’une autre pièce.) C’est la pièce qui a la plus grande valeur.
*C’est la pièce la plus sadique et la plus mortelle du plateau.

le Cavalier se déplace de deux cases horizontalement ou verticalement, puis fait un pas sur le côté.
*Si les cavaliers faisaient l’inverse, ça serait un enfer pour comprendre, n’est-ce pas ?

Le pion est la seule pièce qui ne peut pas reculer. Les pions avancent en effet d’une case sur la même colonne, si la case située devant eux est libre.
*Les pions font comme ils peuvent pour survivre. Parfois ça marche, parfois non. Vous en avez eu la preuve.

Le Roi se déplace d’une seule case, dans toutes les directions. Si le roi est en échec et mat, la partie se termine.
*A quoi cela sert d’être si intelligent si personne ne peut vous comprendre ?

LE BUT

T̶u̶e̶r̶ ̶l̶e̶ ̶r̶o̶i.
*Trouve le et sauve le.

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INTERROGATOIRE DE YOSANO AKIKO, 10h15 :

— Votre nom est Yosano Akiko, vous avez vingt-cinq ans et le seul membre de votre famille encore vivant est votre soeur cadette de deux ans, Yosano Satoko. Est-ce juste ?
— Oui.
— Les charges qui pèsent sur vous sont les suivantes : avoir commis le meurtre de Kunikida Doppo, une potentielle implication dans le présumé suicide de Dazai Osamu, et  tentative de meurtre envers Ranpo Edogawa.

— Edogawa est mon petit ami ! se défend la jeune femme. Pourquoi aurais-je cherché à le tuer ? Je n’y aurais trouvé aucun intérêt.
Quelqu’un se racle la gorge, et des feuilles sont réarrangées.
— Nakahara Chûya dit avoir aperçu une personne qui ressemblait à votre description. “Un carré de cheveux bruns” je cite.
— Le jour où Dazai est mort, j’étais avec mon petit ami ! proteste vivement Akiko.
— Est-ce que Edogawa Ranpo peut le confirmer ?

La jeune femme hésite.
— Non… Parce qu’il est actuellement dans l’incapacité de parler.
— Il est dans le coma, mademoiselle, après avoir reçu une sérieuse blessure à la gorge.
— Je ne sais pas ce que vous voulez insinuer, mais je suis sincère quand je dis aimer Edogawa. Il est la seule famille qu’il me reste, et en aucun cas je n’aurais pensé à le blesser.
— Vous êtes une menteuse compulsive, mademoiselle Yosano. Vos carnets en sont une preuve suffisante.

Des bruits de luttes résonnent, mais ils sont facilement étouffés.
— Comment osez vous ?! C'était privé ! Putain de privé, vous n’aviez pas à mettre votre nez dedans !
— De plus, si je ne me trompe, mademoiselle, vous avez confirmé avoir une soeur. Alors pourquoi considérez vous Ranpo Edogawa comme votre seule famille ?

Quand Yosano prend la parole, elle crache presque.
— Je ne me suis jamais bien entendue avec ma petite soeur. Je préfère oublier son existence, et la réciproque est vraie. Allez l’interroger, si vous doutez tant.
Le bruit de la plume d’un stylo encre grattant contre le papier résonne dans la pièce.

— Je ne suis pas coupable.
— Nous verrons cela lors du procès, mmh ?
— Vous n’avez pas le droit de me retenir éternellement ici. Je veux mon avocat. Vous finirez bien par reconnaître mon innocence.
— Nous avons des preuves.
— Non, juste une description ! Ca pourrait être n’importe qui.
— Sans vouloir vous offenser, votre description ressemble à celle que Monsieur Nakahara nous a faite, vous êtes la dernière à avoir vu Edogawa Ranpo, et il n’y a plus personne pour confirmer vos alibis.

Des bruits de lutte résonnent à nouveau, et Yosano est plus rapidement maîtrisée cette fois-ci.
— Vous serez mortifiés quand vous allez réaliser que vous détenez une innocente.
— Oh, si j’étais vous je n’en serais pas si sûre… La justice peut être quelque chose d'extrêmement modulable.
— Allez crever en enfer.

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Informations exclusives, 20h32 le 01 mai 2020 :
Suite au long procès de Yosano Akiko, le juge l'a finalement déclarée coupable de meurtre et de tentative de meurtre après une longue délibération.
Selon les dires du juge, Mademoiselle Yosano n'aurait pas eu de preuves suffisantes pour justifier son alibi.

La Cour l'a donc déclarée coupable du meurtre de Kunikida Doppo, et de complicité de la tentative de meurtre sur Ranpo Edogawa.

Yosano Akiko n’a jamais été connue des services de police jusqu’à ce jour.
La jeune dame a fait une chute plutôt remarquable.

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Je suis vivant. Je suis vivant, et malgré tout Akiko a été emmenée par ma faute.
Je n’ai pas su la protéger, et c’est la dernière fois.
Je ne veux pas que les gens comprennent.
Ils n'ont pas besoin de comprendre.
Ils penseront juste "c'était encore un de ces génies incompris" et étrangement, je me soucie peu de leurs pensées.

Considérez ça comme ma note. C'est ce que font les gens, n'est-ce pas ? Laisser une note.

C'est une connaissance universelle qu'aux échecs, quand le roi est en échec et mat, la partie s'arrête.
Le roi est sacrifié, mais les autres pièces ? Elles sont sauvées.
Le roi est pris par l’adversaire et tout s'arrête.
La mort du roi est donc la solution. Facile comme déduction.

Idéalement, c'est le roi ennemi qui est pris. Dans toutes les parties, c'est le monarque du camp adverse qui est visé et tué.
Mais il a changé les règles, alors je suppose que je peux les modifier à mon tour.

C'est un échange qui en vaut la chandelle.
Une vie pour toutes les autres.

Cette lettre… c’est… c’est ma note. C’est ce que font les gens, n’est pas ? 
Laisser une note.

Ranpo Edogawa

⌜ 𝐅𝐢𝐧 𝐝𝐞́𝐛𝐥𝐨𝐪𝐮𝐞́𝐞 : 𝐭𝐡𝐞 𝐑𝐞𝐢𝐜𝐡𝐞𝐧𝐛𝐚𝐜𝐡 𝐅𝐚𝐥𝐥 ⌟

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Okay, je ne sais pas du tout si mon texte vous aura convaincu, mais je vous mets des explications sur cette ligne.
Si je ne suis toujours pas clair, ou si j'oublie des trucs, n'hésitez pas à me demander owo

Je vais une dernière partie de remerciements~

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