━ 𝘤𝘰𝘭𝘥

+ 𝘸𝘢𝘬𝘪𝘯𝘨 𝘶𝘱 𝘯𝘦𝘹𝘵 𝘵𝘰 𝘺𝘰𝘶

| 𝘿𝘼𝙔 𝙏𝙃𝙍𝙀𝙀 |
ou comment écrire un texte dans lequel Ranpo passe sa vie à soupirer

Je- très bien, mes sous-titres deviennent de plus en plus claqués, mais bon--
Au vu des fautes que j'ai trouvé dans ce texte, je crois que je l'ai définitivement écrit entre 1h et 2h- (de l'après-midi ou du matin, mystère~)

Enfin bref, c'est pas du tout mon texte préféré, et j'espère ne pas avoir fait un gros ooc-

Je vous laisse sur du Ranposano/Ranaki~
Bonne lecture !

■ ■ ■

Les oiseaux chantaient. Pendant un court instant, Ranpo considera l'envie de refermer les yeux et de reposer sa tête sur l'oreiller afin de se rendormir.

Sauf qu'il ne pouvait pas. La lumière du jour se déversait directement dans la pièce – quelqu'un avait tiré les rideaux – et les draps étaient désespérément froids.
Ranpo roula sur son dos en poussant un léger grognement.

— Akiko ?
Sa voix était étrangement rauque, si bien que le brun ne la reconnut pas immédiatement.
N'obtenant pas de réponse, le détective conclut que la jeune femme ne devait pas être dans les parages. Pas à portée d'oreilles en tout cas.

Le jeune homme étouffa un soupir : il semblait bien qu'il n'avait pas d'autre choix mis à part de se lever.
— Akiko ? répéta t-il en entrant dans le petit salon tout aussi illuminé que la chambre.
— Yosano, le corrigea une voix venant de la droite.

Ranpo se tourna pour voir arriver la jeune femme brune qui avait déjà revêtu son uniforme de travail.
— C'est Yosano, ne l'oublie pas. Notre relation est strictement professionnelle, du moins, pour les autres.
La brune termina de boutonner son chemisier, et par pure politesse, Ranpo détourna le regard, même s'il n'avait rien que le jeune homme n'avait pas encore vu.

— Arrive avant moi au boulot, ce sera idéal. Si tu peux, évidemment, ajouta à toute vitesse Yosano en remarquant la tenue légère qu’il portait.

La jeune femme croqua dans un bout de toast, avant de poursuivre.
— Laisse moi les clés dans le pot de fleurs, s'il te plaît.
— Je pensais les poser dans le four, pour tout te dire.
Akiko lui lança une moue sarcastique avant de répondre avec un ton sarcastique :
— Tu es le meilleur alors. 

Edogawa laissa quelques secondes avant de reprendre la parole.
— Je ne sais pas si je pourrais ce soir. Fukuzawa a besoin de moi.
Si Yosano fut surprise, son visage ne trahit aucune émotion.
— Oh ! Très bien. On se voit tout à l'heure Quoiqu'il arrive !

Le bruit de la porte d’entrée résonna, signe que la jeune femme venait de quitter la maison. Ranpo poussa un soupir qu’il ne pensait pas retenir. Leur petit arrangement avait commencé de la manière la plus abrupte qui soit, au détour d’une ruelle après l’adrénaline d’une course poursuite. 
Si pour le détective brun cela lui avait parut être la chose la plus naturelle à faire, il ne savait pas s’il pouvait en dire autant de la jeune femme.
Ranpo souffla une énième fois. Il n’était plus sûr d’avoir pris la bonne décision en acceptant l’arrangement de Yosano.
“Aucun sentiment venant parasiter, d’accord ?”
Edogawa eut un rire amer.
“D’accord”.

■ ■ ■

Cette fois-ci, les oiseaux ne chantaient pas. Ils restaient résolument muets.
Cette fois-ci, ce fut le son des gouttes de pluie venant s’écraser contre la vitre qui le tira de son sommeil.

Le contact des draps gelés contre sa peau provoqua un frisson incontrôlable qui parcourut sa colonne vertébrale.
C’était à peine le début de la journée, et Edogawa était déjà congelé. 
Un rapide coup d’oeil jeté à sa droite lui apprit que, évidemment, Akiko n’était pas restée allongée à ses côtés, et qu’elle avait préféré se lever.

Ranpo soupira, avant d’attraper son T-shirt qui traînait dans un coin de la pièce. Il l’enfila rapidement avant de pousser la porte de la chambre.
Akiko était déjà installée à la table de la cuisine quand il pénétra dans la pièce.

Le visage de la jeune femme s’éclaira rapidement, si rapidement qu’il crut avoir rêvé. La brune leva légèrement sa tartine, lui posant une question muette à laquelle Ranpo répondit par la négative.
— Je vais rentrer chez moi. Je pourrais passer m’acheter des sucreries sur le chemin, reprit le brun avec un petit clin d’oeil. C’est toujours un plaisir de passer la soirée avec toi.

Yosano leva son verre à l’entente de ses paroles.
— Le plaisir est partagé.

Ranpo ravala une remarque amère qui n’avait pas lieu d’être, et il s’engouffra par la porte d’entrée afin de disparaître. Il avait un étrange sentiment de malaise qui persistait à vouloir s’installer dans sa gorge et dans sa poitrine.
Edogawa n’aimait pas ça, pas du tout.
Cette étrange impression disparaîtrait au bout de quelques jours, voire quelques semaines dans le pire des cas.

Il ne pouvait pas se plus tromper qu’en cet instant précis.
Mais il ne le savait pas encore.

■ ■ ■

Ranpo prit conscience que quelque chose n’allait définitivement pas au bout de quelques semaines. Pour quelqu’un qui se disait détective, le brun avait plutôt été long à la détente. Mais ce n’était jamais simple de réaliser des choses pareilles.

Cela avait peut-être commencé quand Ranpo s'était rendu compte qu'il s'inquiétait un peu trop pour la jeune femme.
Même pour des choses insignifiantes que Yosano était très bien capable de gérer toute seule.

La dernière enquête sur laquelle ils avaient travaillé ensemble, avait failli se solder sur un échec à cause du détective aux yeux verts.
Comme d'habitude, Ranpo avait deviné sans aucun soucis le nom du coupable, et il s'était ensuivi une course poursuite dans Yokohama, chose qui n'était pas coutume.

— Je m'en charge ! avait crié Akiko, avant de foncer à toute vitesse.
À ce moment précis, une panique sans nom lui avait saisi les tripes, et il n'avait pu s'empêcher de retenir le poignet de la jeune femme, leur faisant perdre de précieuses secondes pendant lesquelles le coupable avait failli réussir à s'échapper.
Il s'était excusé un bon nombre de fois auprès de la brune après cet incident.

Cette réaction n'avait rien de rationnel, et c'était justement ce qui inquiétait Ranpo au plus haut point.
Yosano était totalement capable de se débrouiller toute seule, et elle avait prouvé un nombre incalculable de fois qu'elle était suffisamment forte pour se protéger elle-même. 

Il faisait totalement confiance à son amie sur ce point, et il n'avait aucunement envie de lui donner l'impression qu'il la considérait comme faible.

La logique semblait avoir déserté son esprit, et pour un détective, ce n'était pas le plus pratique.

Mais heureusement, cette perte de raisonnement n'avait touché que ce qui concernait Yosano : ses déductions étaient toujours aussi parfaites et précises.
Quand Ranpo avait constaté cela, il s'était senti soulagé : si la brune était seulement concernée, cela n'était pas bien grave.

Évidemment, comme tout ce qui touchait à Akiko Yosano, Ranpo se trompait lourdement.
Et il l'apprenait à ses dépens.

■ ■ ■

Il n’y avait ni oiseaux, ni pluie quand Ranpo se réveilla. C’était seulement lui et sa chambre gelée. Le brun étouffa un soupir de mécontentement : hier soir, il avait oublié d’allumer le chauffage de sa maison.
Edogawa jeta un regard sur le côté droit de son lit dont les draps étaient froissés, signe que Yosano avait dormi ici. Mais comme à son habitude, elle s’était évaporée bien avant le réveil du brun.

Il supposait qu’elle était déjà retournée chez elle.
Ranpo se pinça l’arrête du nez sentant le désespoir l’envahir. Pourquoi voulait-il tant que ça que la jeune femme reste le matin ?
Il avait l’impression de devenir fou, et il n’aimait pas ça du tout.

Le jeune homme passa une main dans ses cheveux, ébouriffant un peu plus ses mèches. Cela n’allait pas arranger ses épis, mais c’était la dernière des préoccupations de Ranpo.
Il fallait qu’il se sorte Yosano de sa tête et le plus vite possible, sinon cela ne présageait rien sinon un aggravement de la situation.

Réprimant un énième frisson, Ranpo commença à parcourir la pièce du regard afin de retrouver un éventuel T-shirt. Il posa rapidement ses lunettes sur son nez avant d’aller fouiller dans sa chambre.
Il repéra assez facilement le bout de tissu et l’enfila sans perdre de temps. La chair de poule était déjà visible sur ses bras.

Ranpo soupira et partit régler le thermostat de sa maison, afin de ne pas mourir de froid. Chaque petite idiotie qu’il semblait s’entêter à accumuler ces derniers jours commençait à lui taper sur les nerfs. 

La sonnerie de son téléphone résonna, et il s’empressa de décrocher avec des mains tremblantes quand il remarqua le nom affiché sur l’écran.
— Ranpo ! J’ai besoin d’une confirmation !
— Quoi ? s’exclama t-il, encore enveloppé par les brumes du sommeil. Comment ça ? 
— Dimitri Kabalevski, c'est bien lui que tu as identifié comme coupable ?
— Oui ?
— Très bien, merci ! Je le tiens presque, je te donne des nouvelles !

Et sur ces mots, Yosano raccrocha brutalement.
Pendant la demi-heure qui suivit, son coeur avait été déchiré par l’inquiétude, et il était resté assis sur le canapé, impuissant.

La jeune femme était totalement capable d'arrêter le criminel toute seule, et elle l'avait démontré de nombreuses fois. Alors pourquoi la simple pensée qu'il lui arrive quelque chose lui était si intolérable ?

Sa respiration se fit irrégulière. Ranpo était tombé. Tombé amoureux de Yosano Akiko.

■ ■ ■

Cette soudaine réalisation n'avait rendu que plus douloureux le fait qu'à chaque matin, le détective s'éveillait dans un lit froid, sans sa compagne d’un soir.

Cela lui serait les tripes, lui brisait le cœur petit bout par petit bout.
Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ? Résister ? Impossible, Ranpo avait depuis longtemps compris qu’il ne pouvait rien faire face à Yosano Akiko.

— Reste. Le matin, je veux dire.
C'était un jour où la brune était venue dans son appartement, et Ranpo savait pertinemment qu'elle aurait disparu avant son réveil.
— S'il te plaît ?
Il haïssait, il haïssait à quel point sa voix sonnait misérable et peu assurée.

— Je…
Une infime hésitation était présente dans la voix de la brune, mais ce fut suffisant pour qu’il la remarque.
— J'ai pas mal de paperasse à remplir. Je ne peux pas perdre de temps.

Le détective aux yeux verts hocha la tête, essayant de prendre un air compréhensif.
— Je vois.
Ranpo fut heureux de ne pas entendre sa voix se briser.
Yosano Akiko l'avait réduit à ça. Il fut tenté de la haïr pendant un petit moment. Il ne pouvait pas, au final.

Quand la froideur glacée de ses draps et le vide de présence humaine l'accueillirent le lendemain, Ranpo fit semblant de ne pas sentir son cœur se briser.

~

— Edogawa ?
Le détective sursauta à la mention de son nom.
— Oui ? répondit-il, en mettant de côté le bonbon qu'il avait gardé sur sa langue.
— Est-ce que… tu penses qu'on devrait arrêter ?

"Non !" fut la première réaction de Ranpo, mais pour éviter de paraître suspect, il garda sa bouche résolument close.
— Pourquoi ? parvint-il à prononcer. Qu'est-ce qui te fait penser ça ?
Akiko secoua légèrement la tête, faisant voleter ses boucles brunes.
— Je ne sais pas. Une pensée comme ça.

Quelque chose lui disait que cela n'était pas entièrement vrai, mais pour une fois, Ranpo n'osa pas faire de déductions.
— Très bien. S'il n'y a aucun problème…
Il ne tenta pas de finir la fin de sa phrase, sa partenaire ayant tout de même saisit le sens principal.

Yosano lui décrocha un sourire qui aurait pu rendre jalouse la lune, avant de se pencher vers lui.
Avant que son cerveau eut le temps de traiter correctement l'information, les lèvres de la jeune femme s'étaient posées sur les siennes.

Avant qu'il ne puisse protester, Ranpo se laissa emporter dans le baiser jusqu'à ce que la brune ne recule.
Elle lui envoya un sourire triomphant tout en croquant dans le bonbon qu'elle avait réussi à lui dérober discrètement.

Ranpo sentit son cœur battre un peu plus vite.

■ ■ ■

Quand le détective ouvrit les yeux, ce n'était pas encore le matin.
La fenêtre lui donnait une vue imprenable sur la nuit noire. Ranpo estima qu'il devait être dans les environs de cinq heures du matin.

Il ne sut jamais vraiment ce qui l'avait tiré de son sommeil. Peut-être était-ce la froideur habituelle qui envahissait son corps ? Ou tout simplement le vide qui occupait la place à côté de lui ?

Sa main se posa sur les draps qui étaient encore tièdes.
Yosano devait peut-être encore se trouver dans son appartement. Une piqûre d'espoir traversa son cœur, et il bondit à travers sa chambre pour sortir dans le couloir.

Une Akiko tout habillée et prête à partir lui faisait face. Une fois de plus, Edogawa sentit son cœur se serrer d'une façon inexplicable.
— Reste. S'il te plaît.

Ce fut tout ce qu'il arriva à dire.
Mais quelque chose dût convaincre la jeune femme, car une étrange lueur s'alluma dans ses yeux.
— D'accord, souffla t-elle si bas qu'il ne faillit pas l'entendre. D'accord.
Ranpo se laissa bercer par l'espoir. C’était une mélodie agréable.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top