━ 𝘣𝘭𝘢𝘤𝘬 𝘵𝘪𝘦
| 𝘿𝘼𝙔 𝙊𝙉𝙀 |
ou comment écrire un texte sans queue ni tête sur un ship totalement inconnu, et le finir de la manière la plus niaise qui soit
Ce texte n'est pas si angst que ça, il tire plus vers l'hurt/confort et encore...
C'est donc du Lucy × Mark avec une bonne fin (pas comme mon os oops-)
(Mais sois rassurée Pikachu_680 uwu)
Bonne lecture !
~
La première fois que Lucy croisa un homme en costard noir assorti avec une cravate toute aussi foncée, elle avait cinq ans.
Les bras de sa mère l'entouraient tandis qu'elle regardait les hommes entrer et venir dans leur maison.
— Qu'est ce qu'il se passe ? Maman ? Maman !
Sa mère ne fit pas l'effort de répondre, se contentant de resserrer son emprise sur le corps de sa fille.
— Maman, ils prennent les meubles.
Cette fois-ci, la petite fille tira un peu plus fort sur les vêtements de sa mère afin d'attirer son attention.
— Maman ?
Sa génitrice se mit à caresser doucement le haut de sa tête. Quand elle parla, sa voix était tendue comme un arc, prête à exploser.
— Je– C'est normal ma chérie.
Quand un des hommes fit signe à d'autre de s'emparer des meubles, Lucy décida que non, ce n'était définitivement pas normal.
— Ils prennent nos affaires ! Fais quelque chose Maman !
En entendant ses protestations, un homme en noir lui jeta un regard mauvais, mais elle n'y prêta aucune attention, trop focalisée sur le visage de sa mère.
— C'est que... on ne peut plus les garder.
— Ils étaient pas à nous, les meubles ?
— Plus maintenant, ma chérie.
Lucy écarquilla de grands yeux.
— Et la maison ? On va vivre dans une maison sans rien ?
Sa mère émit un petit rire qui fit frissonner la fillette.
— Non, bien sûr que non, ma chérie. On va déménager, et tu verras, ça sera bien mieux là-bas.
C'était la première fois que Lucy voyait des hommes en costard-cravate noirs, et elle n'avait pas encore appris à les craindre du haut de ses cinq ans.
Cela viendrait plus tard.
•☆•☆•☆•
Lucy avait cinq quand sa famille et elle déménagèrent à la suite de la visite des hommes en noir.
Sa mère lui promettait un millier de fois que la maison serait mieux que la précédente, pourtant, la fillette faillit pousser un grognement de dégoût en voyant la bâtisse.
La maison était encore plus petite que la précédente et la façade était décrépie, remplie de moisissure.
Mais comme sa mère semblait mettre un point d'honneur à faire comme si tout allait bien, Lucy avait suivi son exemple.
Alors, même quand les garçons du quartier se moquaient d'elle et la traitaient de sorcière à cause de ses cheveux roux, Lucy continuait à garder la tête haute.
Et elle se faisait un plaisir de répondre avec tout le sarcasme dont elle disposait.
Cinq ans depuis son arrivée dans la toute petite maison étaient passés avant qu'elle ne revit les hommes en noir et leur cravate nouée autour de leur cou.
Quand ils partirent enfin, Lucy fonça dans la cuisine pour y retrouver sa mère.
L'image de sa génitrice pleurant toutes les larmes de son corps sur la table s'imprima à jamais à la rétine de ses yeux.
Les hommes en noir avec leur maudite cravate étaient donc un présage de tristesse et de douleur, songea Lucy avec tout le sérieux d'une petite fille de dix ans.
— Maman ?
Sa voix était faible, prête à se briser à tout moment. Sa mère releva lentement la tête et la dévisagea. Lucy frissonna : le visage de sa génitrice était creusé par des sillons de larmes, et vidé de toutes émotions.
Instinctivement, la fillette vint saisir la main de sa mère. Cette dernière la regarda comme si elle n'existait pas, comme si elle était devenue transparente.
— Tout va bien ?
— Oui...
Sa mère sembla changer d'avis en cours de phrase.
— Tu sais quoi ? lâcha t-elle abruptement. Non, ça ne va pas du tout. Rien de va. Rien !
Lucy recula d'un pas devant la virulence des paroles de celle qui l'avait mise au monde.
— Papa... Papa va arriver, et tout sera réglé !
Sa mère eut un rire sec face à son innocence d'enfant de dix ans.
— Mais c'est justement le problème, ma chérie... Ton père... Il ne reviendra plus !
— Papa nous aime ! cria soudainement Lucy, sentant la panique envahir ses nerfs. Il ne nous ferait jamais ça ! Jamais !
Sa réponse n'eut comme effet que de faire rire un peu plus fort sa mère qui lui lança un regard plein de pitié.
— Ma petite Lucy... Tu te souviens quand je t'avais promis que je te dirais tout, et inversement pour toi ?
La fillette hocha une fois la tête.
— Eh bien, je ne vais pas te mentir : ton père a été tué pendant son service pour l'armée, et c'est l'exacte raison pour laquelle il ne reviendra plus.
Lucy tremblait de toute ses forces : ce n'était pas la façon la plus délicate d'annoncer la mort de quelqu'un à une enfant, mais sa mère n'avait jamais possédé un tact exemplaire.
— Tu mens ! hurla t-elle.
C'était la seule pensée cohérente dans sa tête.
— Tu mens tu mens tu mens !
— Eh bien, eh bien, si maintenant je suis une menteuse...
Son ton se fit glacé.
— Va dans ta chambre. Sans discuter.
Lucy ravala ses larmes, ses regards noirs et sa haine, avant de s'enfuir sans demander son reste.
Ce jour là, elle songea vaguement qu'elle aurait préféré que cela soit sa mère qui soit morte à la place de son père.
Elle poussa cette pensée le plus loin possible, tandis que ses larmes commençaient à humidifier son coussin. Lucy avait désespérément besoin d'un peu de réconfort, et elle faillit descendre chercher la compagnie de sa mère, mais elle se ravisa au dernier moment.
Ce n'était que la deuxième fois qu'elle rencontrait les hommes en noir, mais elle les détestait déjà. Eux et leurs cravates.
•☆•☆•☆•
Lucy avait quatorze ans, et elle courait de toutes ses forces.
La course était un sport dont elle s'était prise d'affection, mais ce n'était pas une question d'exploser un de ses records personnels cette fois-ci, mais de trouver sa mère en vitesse.
Sa génitrice s'était contentée de lui envoyer un message disant "Aide. Maintenant." et même s'il y avait de grandes chances pour que cela soit une fausse alerte, Lucy s'était tout de même précipitée hors de son établissement.
Quand elle arriva enfin dans la minuscule bâtisse qui lui servait de maison depuis plus de neuf ans, elle ralentit légèrement son pas.
Lucy avait peur de ce qu'elle allait trouver dans cette maison.
Il se trouva que son pressentiment était le bon : un policier à la mine grave l'accueillit sur le perron de la porte.
— Quel âge as-tu ?
Jugeant qu'il était inutile de mentir à un policier, Lucy dit la vérité.
— Quatorze ans, monsieur.
— Est ce que Carla Woolner Macneil Montgomery est bien ta mère ?
— Oui monsieur.
L'homme la jugea rapidement du regard avant de s'effacer et de lui laisser le passage pour rentrer dans sa maison.
La rouquine se précipita dans la petite cuisine dès qu'elle aperçut la forme sombre de sa mère entourée de policiers.
— Maman !
Son cri lui valut l'attention de tous les occupants de la pièce, mais Lucy n'y prit pas garde.
— Ce n'est pas vrai ma chérie ! Quoiqu'ils disent, ce n'est pas vrai, je le jure !
La jeune fille fixa les pupilles dilatées de sa mère, ayant peur de comprendre la scène qui se déroulait devant ses yeux.
— Combien ? demanda t-elle, la voix tendue.
L'homme en face d'elle lui jeta un drôle de regard, surpris qu'une gamine de quatorze ans ait autant les pieds sur terre.
Mais les expressions corporelles ne trompaient pas, et les signes qu'elle voyait sur sa mère étaient on-ne-pouvait plus clair : sa génitrice était totalement défoncée à une quelconque drogue.
— On ne sait pas précisément, avoua le policier, mais en quantité suffisante pour l'arrêter. Il y a assez de sacs planqués dans ce trou à rat, pas besoin d'aller chercher dans son sang.
Les paroles de son interlocuteur la blessèrent plus profondément que Lucy ne voulait l'admettre. Malgré tout, ce "trou à rat" comme le disait si poétiquement le policier, restait tout de même la maison qui l'avait vue grandir.
La rouquine ne put s'empêcher de se sentir sur la défensive.
— Que va t-il se passer ?
— Ta mère a été retrouvée en possession de drogues. Et on a de fortes suspicions sur le fait qu'elle aurait pu faire parti d'un cartel.
— Ma mère est peut-être une junkie, mais elle n'a jamais vendu aucune substance illégale !
Le policier se pencha en avant pour se mettre à la hauteur de la jeune fille.
— Mon supérieur n'est pas spécialement ravi par les résultats du démantèlement du réseau de drogues. Je risque mon poste, tu sais ? Alors il faut bien que quelqu'un prenne pour les autres.
— Ma mère n'a rien avoir avec vos trafiquants de stupéfiants !
— Elle fait partie de leur clientèle, et c'est largement suffisant.
— Vous ne pouvez pas !
— Bien sûr que si.
Le policier lui adressa un sourire qui lui donna l'irrépressible envie de vomir. Mais pourtant, Lucy réussit à contenir ses émotions, gardant un visage le plus impassible possible. L'homme eut un petit hochement de tête dans sa direction, avant de se relever et de s'éloigner d'elle.
— Lucy !
La jeune fille se retourna à l'entente de la voix de sa mère.
— Je te le jure, ils mentent ! Je n'ai jamais vendu quoique ce soit.
— Je sais maman, je sais.
— Je n'ai jamais rien consommé non plus !
Cette fois ci, Lucy tiqua à l'entente de l'information, et sa mère dût s'en apercevoir, car elle agrippa sa manche avec force.
— Je le jure, je le jure !
Sa génitrice fit une légère pause, avant d'ajouter :
— Je le jure sur la vie de ton père !
Lucy sentit quelque chose se briser en elle.
— Maman. Tu te souviens de ce qu'on avait dit un jour ? Pas de secrets entre toi et moi ?
Malgré le voile que la drogue avait posé sur son cerveau, sa mère parvint à hocher la tête.
— Eh bien papa est mort. Depuis longtemps même. Je pense que ça en dit long sur ta "promesse".
Sa mère ouvrit de grands yeux pleins de supplications.
— Je suis désolée, maman, je suis désolée...
Sa voix se brisa sur le dernier mot, et Lucy se retrouva dans l'incapacité de parler.
Ce jour-là, la rouquine vit des policiers lui enlever sa mère, dernier parent proche qu'il lui restait.
Ce ne fut qu'après que la jeune fille réalisa que chaque homme possédait tous une cravate noire assortie à leurs uniformes.
Elle avait une envie dévorante de saisir ces tissus noirs et de les déchirer, petits bouts par petits bouts.
Son souhait ne s'était jamais réalisé.
•☆•☆•☆•
Sa mère ayant écopée de dix bonnes années de prison pour des actes qu'elle n'avait pas commis, Lucy fut envoyée chez sa tante.
Même si sur les papiers, c'était elle la plus proche parente de la jeune fille, ce n'était pas le cas dans le monde réel.
Sa mère avait toujours eu des rapports assez tendus avec sa sœur, et cette méfiance s'était transmise à sa fille.
Mais en l'occurrence, Lucy n'avait pas d'autre choix que de cohabiter avec sa tante.
Elle n'appréciait pas spécialement sa parente, et la femme le lui rendait bien : pendant de nombreuses années, elles se déclarèrent une guerre froide.
Lucy attendait avec impatience le jour béni que serait celui de ses dix-huit ans.
La jeune fille aurait enfin l'âge requis pour quitter la maison de sa tante.
Cette pensée la remplissait de joie.
Même si elle n'allait pas voir sa mère en prison aussi souvent qu'elle le souhaitait, Lucy avait fait de son mieux pour garder le contact avec elle, et être capable de l'accueillir quand sa peine serait enfin purgée.
Elle avait bien peur qu'il ne restait plus grand chose de la femme qu'avait été sa mère, mais elle restait tout de même sa plus proche famille.
Ce fut dans ces conditions qu'à seize ans, Lucy se retrouva à se cacher dans un magasin de costumes par le plus grand des hasards.
Cela avait été un jour comme les autres : Lucy courait, même si ce n'était pas pour les raisons habituelles.
La rouquine avait pris un malin plaisir à répondre à la bande d'un certain Ewan. Son amie lui avait chuchoté en désignant le groupe de garçons qu'il valait mieux les éviter et faire profil bas. Manque de chance, Lucy avait vu cela comme un défi, se promettant de répondre si l'un d'entre eux lui adressait la parole.
Evidemment, les choses s'étaient envenimées, et le groupe de garçons avait décidé de la prendre en chasse, comme un bon vieux film.
Lucy s'était contentée d'éclater de rire avant de partir en courant sous les cris apeurés de son amie.
Elle ne pouvait pas les distancer éternellement, alors la rouquine avait cherché une potentielle cachette. Cette fois-ci, elle avait presque failli se faire prendre : Lucy avait eu juste le temps de se glisser à l'intérieur du premier magasin venu, avant que le groupe d'adolescents la dépasse.
Ce fut pourquoi, elle se retrouva bras ballants de ce magasin de couture.
Un jeune homme passa sa tête à travers le rideau qui couvrait l'entrée, et lui demanda une voix chantante :
— Eh bah ? Tu t'es perdue Miss carotte ?
Lucy le détesta immédiatement.
Son sourire paresseux, ses mèches de cheveux auburn totalement ébouriffées, les tâches de rousseur posées sur son nez, sa posture décontractée.
Elle détestait tout.
Peut-être parce qu'il portait une cravate noire pour couronner le tout. Peut-être parce que le surnom ridicule qui lui avait été attribuée qui lui donnait des envies de meurtres.
Peut-être que Lucy était de mauvaise foi, qu'elle le jugeait sans raison sur ses habits.
Mais depuis longtemps les cravates noires étaient associées à un mauvais présage dans son esprit, même si cela tenait plus de la superstition que de faits avérés.
— Ne m'appelle pas comme ça, cracha t-elle immédiatement. Et si jamais ça t'intéresses, je ne suis que de passage ici. Ne compte pas sur moi pour acheter quoique ce soit.
— Je n'ai pas besoin d'être Einstein pour l'avoir compris. Mais merci quand même. Si tu as terminé de "regarder", je vais te prier de sortir de la boutique.
En guise de réponse, Lucy se pencha contre la vitrine afin de voir si Ewan avait dégagé le chemin. Cela semblait être le cas. Prenant une longue inspiration, la rouquine jeta un regard mauvais au jeune homme.
— J'aimerais dire "enchantée de t'avoir rencontré" mais je mentirais. Alors à jamais... ?
— Mark. Et toi ? Pourrais-je avoir l'honneur de connaître ton nom ?
Lucy lui décrocha un sourire moqueur.
— A moins que tu préfères Miss carotte, cela va de soi.
La rouquine s'avoua vaincue tandis qu'elle continuait à jeter un regard noir à l'auburn.
— Lucy. Lucy Montgomery.
Et sur ces mots, elle disparut, s'enfuyant par la porte d'entrée du magasin.
Elle avait seize ans et la tête pleine de rêves de liberté quand elle rencontra Mark.
•☆•☆•☆•
Etrangement, Mark semblait être décidé à entrer dans sa vie.
Une semaine après l'incident de la boutique, Lucy croisa l'étrange jeune homme dans son lycée.
— Que fais tu ici ? souffla t-elle en l'abordant dans un couloir.
— Je fais comme toi miss carotte, répondit-il avec un clin d'oeil. J'étudie.
— Laisse tomber le surnom : tu connais mon prénom. Et je croyais que tu travaillais dans la boutique.
La rousse avait bien noté la cravate noire manquante au cou de Mark.
— J'aide mon père seulement à temps partiel. Cela lui évite de payer de la main d'oeuvre.
Il y eut un silence inconfortable entre eux.
— J'ai pas l'impression que tu m'aimes beaucoup, commenta l'auburn.
— Sans blague. Tu ne serais pas un génie par hasard ?
Mark eut un petit rire.
— En effet. On me le dit souvent !
Lucy roula ses yeux en guise de réponse.
Et ce fut ainsi que, tout au long de sa scolarité, Mark s'entêta à rester en sa compagnie. Si, au début, le jeune homme lui tapait constamment sur les nerfs, Lucy apprit à apprécier l'auburn à sa juste valeur.
Pendant les premiers mois, la rouquine laissait Mark parler tout seul, pensant qu'il se découragerait face à cette froideur.
Cela n'avait pas été le cas.
L'auburn avait continué à faire la conversation, même si elle était à sens unique.
Il devait avoir quelques pulsions masochistes, songeait Lucy.
Mais la persévérance du jeune homme avait fini par abaisser les barrières de la rouquine et ses dernières réticences.
Peu à peu, Lucy s'était mise à lui répondre, pour le plus grand bonheur de Mark.
La jeune fille avait presque réussi à oublier que l'auburn portait une cravate noire quand il aidait son père. Du moment qu'elle ne la voyait pas, elle préférait faire semblant qu'elle n'existait pas.
Rester dans le déni semblait être une option bien plus attirante.
Au début de sa terminale, son amitié avec Mark avait bien pris racine, et c'était devenu rare que l'on voit l'un sans l'autre.
Lucy se demandait encore comment ils en étaient arrivés là, alors qu'elle était bien déterminée à détester Mark au premier abord.
Mais bon, il y avait des choses qui ne s'expliquaient pas.
Pendant sa dernière année de lycée, la jeune fille avait pensé avoir trouvé une routine de vie confortable. Elle s'était trompée. Mark s'était mis l'étrange idée dans la tête qu'il trouvait Lucy suffisamment à son goût pour vouloir sortir avec elle.
Quand la rouquine avait entendu la proposition de son ami, elle s'était mise à rire : c'était tout simplement impossible.
Évidemment, sans grande surprise, sa réponse fut un refus clair et net.
Mais Mark ne s'était pas découragé pour autant, et c'était devenu leur petit jeu : lui demandant à chaque fois, et elle refusant.
— Pourquoi t'entêtes-tu à ce point ? avait-elle demandé un jour. Tu aimes tant que ça te faire rejeter ?
Mark avait secoué la tête en souriant.
— Tu sais, tu es comme la lune pour moi.
— Pas le soleil ?
— Non. Simplement parce que tu éclaires mon monde quand je suis plongé dans l'obscurité la plus totale.
Lucy s'était sentie rougir, avant de changer maladroitement de sujet, manoeuvre qui n'avait pas manqué à l'auburn.
Elle avait eu pendant longtemps des sentiments contradictoires à propos de Mark et elle les avait toujours réprimés au mieux.
Elle n'avait jamais compris l'intérêt du jeune homme pour elle, l'image de sa cravate noire restant irrémédiablement imprimée dans son esprit.
Elle avait fini par accepter son invitation au bal de fin d'année, malgré toutes ses craintes que Mark ne soit qu'un mauvais présage, ou qu'il se lasse d'elle éventuellement.
Lucy secoua doucement sa tête, faisant voler ses cheveux autour de son cou, se sortant de ses souvenirs par la même occasion.
Ses années de lycée semblaient remonter à si longtemps, et pourtant, cela ne faisait que cinq ans.
La rouquine fit tourner distraitement la bague dorée qui se situait à son annulaire gauche.
Peut-être qu'aujourd'hui Mark porterait une cravate noire devant l'autel. Peut-être.
Mais cela n'avait plus d'importance maintenant.
Pour la première fois de sa vie, elle songea que ce vêtement n'était pas seulement un mauvais présage, elle lui avait apporté une des seules bonnes choses de sa vie : Mark.
Aujourd'hui, Lucy allait se marier.
Et elle remerciait plus que jamais les circonstances qui l'avait amenée à rentrer dans ce magasin.
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