Chapitre 5 : LE RÊVE
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Bon du coup je poste un autre chapitre, et ouais chuis trop cool vous avez vu ;)
Ouiii ! s'écria Irwin en ouvrant la porte de la maison. Vive les vacances !
Après une dure journée, le jeune garçon s'extasiait à l'idée de deux semaines sans travail à l'horizon.
- Ouais, bon, va hurler ailleurs, tu vois bien que j'envoie des messages, grommela Camelia. Je dois me concentrer.
- Tu as une chambre, et elle est en haut, rétorqua Irwin, toujours euphorique. Je vais d'ailleurs de ce pas dans la mienne, laisser ma tendre sœur à ses exquises occupations.
- Ouais, bon, allez vous-en, toi et tes belles paroles.
- Tu radotes, ma pauvre.
Irwin monta dans sa chambre puis vérifia ses nouveaux messages. Il y en avait sur le groupe WhatsApp La Team-Team, créé par Karel.
Angela
Ca vous dirai 2 venir chez moi lundi ? Mes parents sont ok
Karel
Cool ! 😃 G demandé à mes paren & je pe
Pjotr
OK je demande à mes parents.
Pjotr
ls sont d'accord.
Irwin demanda à sa mère et rédigea son message :
Vous
Moi aussi je peux !!! Trop 😃
Angela
C pour passer 1 semaine
Karel
Chouette 🦉! On va passer noel chez toa du coup
Angela
Oe
Karel
Cool 😃
Pjotr
Trop bien !
Vous
Ça tombe bien g 1 nouveau pyjama
(Très intéressant.)
Pjotr
Je prendrai mon pyjama The Lord of the Rings
(Très très intéressant.)
Angela
Espèce d'obsédé 🤣
La discussion s'arrêta là.
*
Irwin sonna à la porte.
Ce fut le père d'Angela qui lui ouvrit. Il avait les mêmes cheveux blonds et le même nez que sa fille.
- Je m'appelle Siegfried, dit l'homme. Tu es Irving ?
- Irwin, avec un « w », rectifia Irwin.
- Excuse-moi, répondit Siegfried. Les autres t'attendent en haut.
Irwin remercia Siegfried et s'empressa de monter les escaliers. Il resta un moment devant une porte, derrière laquelle on entendait des voix familières:
- Moi, je te dis qu'Isildur aurait dû jeter cet Anneau dans la Montagne du Destin dès le début, disait Angela, catégorique.
- Et moi, je te dis que c'est complètement débile, t'imagines, oh tiens va donc jeter ce machin dans ce truc oh tiens boum c'est terminé, répliqua Karel. Passionnants, les trois tomes du Roi des Bagues, non ?
- Pourquoi les humains sont ils toujours des grosses buses doublés de concombres ? demanda Angela.
- Sinon, c'est Isildur l'elfe et Elrond l'humain, comme ça on fait un humain super sympa et tout le monde est content, dit la voix de Pjotr.
- De toute façon, ça n'aurait pas été très intéressant. Tu imagines, que Sauron aie fait long feu ? Ça aurait été barbant ! s'exclama Karel, sans prêter aucune attention à Pjotr.
- Et moi, je vous dit qu'il vaudrait mieux laisser les livres là où ils sont et arrêter de polémiquer pour un oui ou pour un non, dit Irwin en entrant dans la pièce.
Silence.
- Irwin ! s'extasia Angela.
- Ça va, mon vieux ? demanda Karel.
- Tu es enfin là ! s'écria Pjotr.
Après les retrouvailles, ce fut l'heure du dîner, et ils mangèrent la meilleure choucroute du monde, préparée par Siegfried.
- Papa et maman possèdent un restaurant gastronomique en face de la rue, expliqua Angela. Maman y est encore. Et ce restaurant rapporte beaucoup d'argent.
- Je vois ça, dit Irwin en jetant un coup d'œil à travers la fenêtre, derrière laquelle était garée une superbe Mercedes Benz.
Ensuite, ils montèrent dans la chambre. Irwin regarda mieux autour de lui. Il se retrouva plongé au milieu d'un univers totalement inconnu. À côté d'un gigantesque poster Harry Potter se trouvait une carte du monde, ainsi qu'un plan de Berlin datant de la fin du XXème siècle. Maladroitement exposée dans un cadre blanc, une petite photo d'un chanteur de rap était déposée au milieu de bandes-dessinées d'aventures et de science fiction parfaitement rangées dans une petite étagère.
Angela était en train de pianoter sur un PC un peu fatigué sur lequel on avait collé un autocollant Albus Dumbledore.
- C'est ton ordi ? demanda Irwin.
- Non, c'est l'un de ceux de la famille. Mais comme je l'utilise beaucoup, je l'ai customisé.
Elle cliqua sur la bande originale de Harry Potter et l'Ordre du Phénix.
- Tu n'écoute pas de rap ? s'étonna Irwin.
- Ça dépend des fois, répondit Angela.
Les quatre amis discutèrent encore un peu avant de se coucher.
Irwin s'endormit presque immédiatement et commença par faire le rêve le plus stupide qu'il n'aie jamais fait.
Il travaille dans un restaurant de choucroute et il ouvre une casserole fumante d'où sortent des airs rap qu'il n'est pas sûr d'apprécier. Puis il va acheter une Mercedes en payant avec des autocollants Albus Dumbledore.
Il entre dans la Mercedes, il referme la portière. Puis c'est le noir. Le noir absolu. Il prend peur, mais deux lumières apparaissent dans l'obscurité.
En fait, ce ne sont pas des lumières, mais deux yeux brillants, phosphorescents, couleur de cornaline qui éclairent ainsi l'intérieur de la Mercedes. Enfin, il n'est plus sûr qu'il s'agisse d'une Mercedes. Il se trouve plutôt dans une salle vaste, aux murs d'une étrange pierre d'un noir profond. Les dalles au sol sont noires et blanches, on dirait un échiquier, ou peut-être un damier.
Il lève le regard et le plonge dans les yeux flamboyants. Et puis soudainement, une voix retentit, sortie de nulle part, mais il est sûr que cette voix appartient à la personne possédant ces magnifiques yeux. « Viens, dit la voix. Viens à moi. » cette voix est horrifiante, jamais il n'en a entendu de pareil. Elle est tranchante, cassante, cruelle, brusque, mielleuse, possède un timbre grave et velouté, mais elle est aussi terriblement enfantine. Il se rend alors compte que cette voix sonne bizarrement, puis il comprend qu'elle ne résonne que dans sa tête, sans pour autant être irréelle.
- ... vais aider Angela, mais toi, tu peux...
Angela ? Qui est Angela ? Cette voix est si lointaine...
- ... rester dormir ici, si tu veux. Karel...
Qui peut bien être Karel ?
- ... est déjà en bas. Tu peux aussi descendre nous aider à préparer le sapin de Noël.
Noël... ce mot est étrangement familier...
- Je te parle, Irwin !
Irwin... Quel magnifique prénom... Mais il ne s'appelle pas Irwin... Il s'appelle...
- Irwin !
« Cesse donc de m'appeler Irwin, pense-t-il. »
- Sapin ! Noël ! Irwin !
C'est la deuxième fois que retentit ce mot infâme, Noël...
Soudain, il sent sa joue s'enflammer.
- Je suis désolé de t'avoir giflé, Irwin, mais tu n'étais pas dans ton état normal, s'excusa Pjotr.
- Qui sait... je suis peut-être toujours dans l'état dans lequel tu m'as vu, vociféra Irwin.
Sa joue ne lui faisait plus mal, mais ses yeux le brûlait.
- Ne dis pas ça. Oh non, tes yeux sont encore rouges...
Irwin tourna la tête vers un miroir.
C'était vrai, on aurait dit des braises.
- Bois.
Irwin prit le verre d'eau que lui tendait Pjotr et le but d'un trait. Ses yeux reprirent leur couleur normale ainsi que leur température habituelle.
- Comment étais-je, exactement ? demanda Irwin.
- Au début, tu dormais, mais tu semblais faire un cauchemar, du moins tu n'avais pas le sommeil tranquille.
Irwin acquiesça. C'était vrai. Tout ceci était vrai.
- Puis tu t'es à moitié réveillé... Tes yeux étaient rouges, et tu ne cessait de dire « Angela n'existe pas, Karel n'existe pas, tu n'existes pas, Noël n'existe pas, et cesse de m'appeler Irwin, je ne m'appelle pas Irwin ».
- Je vois. J'ai en effet fait un rêve.
- Ah oui ? Lequel ? demanda Pjotr.
Irwin raconta son rêve.
- Tu sais... peut-être que cette personne était réelle... Je veux dire, celle aux yeux de cornaline, observa Pjotr.
- Tu es sûr ? l'interrogea Irwin.
- Oui, fit Pjotr. Cela ne m'étonnerait pas. Tu viens m'aider à mettre les guirlandes ?
*
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