LIES

— Bien les enfants si vous pouvez bien me faire le plaisir de laisser vos convocations de sortis signés par vos parents ou par vous-mêmes pour ceux qui ont déjà atteint la majorité  sur mon pupitre ça serait sympa de votre part. fit le prof d'histoire, et n'oubliez pas qu'on se rejoint tous ici demain à cinq heures du matin !

La sonnerie retentit au même temps, on se précipita à sortir nos convocations moi y compris signé par mon père car bien que l'année était là, je n'avais pas encore approximativement atteint ma majorité, des mois m'attendaient avant que cela n'arrive.

Je referme mon sac à dos, le balançant dans mon dos et me dirige vers le pupitre du professeur, alors que j'allais déposer ma convocation, une main se posa sur la mienne, je n'eus aucun besoin de tourner ma tête vers la personne à qui elle appartenait puisque je ne connaissais que trop bien ce touché particulier, je dépose ma convocation et sans un regard vers lui je me dirigeais vers la sortie tentant tant bien que mal de faire dissiper mes battements de cœur qui s'étaient repris de plus belle.

Son touché a toujours l'effet d'une électrocution sur ma peau.

En sortant, je vis Yo Han devant ma porte le sourire aux lèvres soulignant la beauté de son visage enfantin aux quelques allures virils.

Tiens la baby-sitter est là, ris-je.

Il roula des yeux.

— C'est vexant la façon dont tu considères tes amis, avoua-t-il.

Ah genre comme ça on est ami? ris-je.

— Bien sûr ! ( Il entoura mon cou de son bras et nous ouvrîmes la marche vers la sortie ) Pourquoi? On ne l'est pas?

Je voulais juste t'entendre le confirmer.

— T'es un petit malin toi dîtes donc !

Il ébouriffa mes cheveux les mettant en bataille alors que nous rions à l'unisson. Le soleil était tombée et la nuit arrivait lentement, cette journée m'avait complètement épuisé aussi mentalement que physique, me donnant un mal un de crâne insupportable.

Il retira son bras de mon épaule, je ne fis pas attention à cela bien trop sombrer dans mes pensées comme à mon habitude depuis ces derniers temps.









Plus j'y pensai, moins les questions ne quittaient ma tête. Elles revenaient continuellement pour me torturer l'esprit.

En effet, je n'étais pas un expert dans ce genre de sujet pour mettre une signification quelconque sur ces sentiments saugrenus qui enflammaient mes entrailles, me torturant l'esprit à sa guise jusqu'à ne faire de moi qu'une marionnette qui n'obéissait qu'à un seul maître. Nombreux furent les fois où j'ai tenté de les atténuer quitte à les faire disparaître, mais ce n'était pas une maladie aussi facile à guérir avec un simple Doliprane, c'était un virus implanter en moi me tuant lentement et dont le remède équivalait à une recherche d'un champ de cristaux pour se remplir les poches et s'assurer un avenir en or pendant des années voir l'éternité. Ici je ne me remplissai pas les poches, j'étais le seul perdant, le seul au courant de ce qu'il se passait réellement et qui buvait chaque picotement de cœur sans dire un mot. Ce fût pour la première fois que je voulu que le monde remarque ma personne, remarque ce que mes yeux hurlaient et m'explique ce qu'il se passait, ce qu'il m'arrivait réellement.

Je m'arrêtai en plein milieu du trottoir, Yo Han me chantait des phrases dont le sens ne frôlait point ma boîte crânienne. Voyant que je ne le suivais pas, il fit des pas en arrière pour être à ma hauteur, j'étais plus que perdu et j'avais étranglé peut. Peur d'avoir compris que j'étais au bout du gouffre et que je souffrirais pour le restant de mes jours sauf si avec le temps tout finirait par disparaître.

Yo Han, comment on sait qu'on est tombé amoureux de quelqu'un ? fis-je soudainement.

Il avait écarquillé les yeux, du moins j'en avais l'impression pour que mes yeux étaient plus focalisés à regarder dans le vide que lui, mais j'attendai ma réponse avec appréhension.

— Je te demande pardon? j'entendis-t-il me demander.

— C'est une réponse que je veux s'il te plaît.

Un moment de silence passa où il me donna aucunes réponses, je posai mon regard sur lui.

Je soupirai.

— Laisses tomber, je ne sais décidément pas à quoi je pense ces derniers temps et je ne veux pas t'emmerder avec ça.

— Tu ne m'emmerdes pas avec ça au contraire j'aurais bien aimer t'apporter des réponses que tu veux, il sourit. C'est juste que je ne m'y attendais pas à ce que tu me prennes avec autant de surprise. Et pour répondre à ta question, l'amour est aussi complexe que la vie, je ne suis jamais tombé amoureux de qui que ce soit à mon vivant donc je ne veux surtout pas te dire de conneries là-dessus. À mon humble avis tu fairais mieux de poser la question à ceux qui s'y connaissent le mieux dans le sujet.

— T'as raison. En plus, c'était bête comme question de toutes les façons, allons-y la nuit va bientôt tomber et ma sœur risque de piquer une crise si je ne suis pas là dans quelques minutes.

— Yes... Mais dis-moi ( Je pivotai ma tête vers lui, il souriait narquoisement.) Qui est l'heureux élu?

— Coment tu sais que c'est un mec?

— Tu viens de me le confirmer.

— C'est pas un mec.

Il ricana, ce qui me fit lever un cil au ciel.

— On a tous remarqué comment vous vous regardez, c'est drôle comment les concernés ne sont jamais au courant.

— Mais de quoi est-ce que tu parles exactement ? je perdis patience.

Il pris une goulée d'air après son fou rire. Il se moquait de moi là?

— Tu verras... tu verras, très bientôt tu le sauras. fit-il.

Je soupirai ne lui posant plus de questions, nous continuons notre marche.
















































J'étais allongé dans mon lit, fixant le plafond. Il devait être dans les vingt heures à présent, je n'avais pas mangé car je n'avais pas faim, ma tête était remplie de tellement de choses, ou plutôt par l'image d'une seule personne. J'entendai son rire encore résonner dans mes oreilles, je revoyais son sourire narquois qu'il arborait la plupart du temps et son regard perçant me déstabilisé lorsqu'il croisait le mien. J'avais besoin de savoir ce qui pouvait bien produire ces tourbillons dans le bas de mon ventre.

Je soupira et mis la musique sur mon enceinte baissant le volume pour ne pas réveiller mon père ou ma soeir avant de retourner dans mon lit en étoile de mer les yeux fermés.

Même ainsi, je le voyais.

S'en était infernal cette boucle. Ça se répétait sans cesse et mon cœur ne voulait pas arrêter sa course acharnée.

On toqua à ma porte, je fronçai les sourcils.

— C'est qui?

— C'est moi petit diable ouvres s'il te plaît.

— La porte est ouverte.

La poignée fût baissée et ma soeir jumelle pénétra dans ma chambre. Je m'assis afin de lui faire la place.

— Je connais un peu trop ces symptômes pour te laisser mûrir dans les ténèbres tout seul donc je viens t'apporter mon aide. Dis-moi de quoi tu as besoin?

— De quoi est-ce que tu parles encore Junnie? Qu'est-ce que vous avez tous à parler de façon énigmatique aujourd'hui?

— Je vois bien que quelqu'un t'as tenu quelques mots là-dessus aussi. Alors où en es-tu alors?

Je soupirai de lassitude car je ne comprenais absolument ce qu'il se passait ni ce qu'elle voulait de moi.

— Je suis épuisé Junnie, si tu as besoin de quelque chose dis-le moi et laisses-moi dormir.

— C'est plutôt à moi de te dire ça Jungkook.

— Junnie... Je suis sérieux.

— Je le suis aussi, dit-elle, tu ne manges pas, tu ne parles plus comme tu le faisait avant et on sait tous à quel point ta bouche de pipelette ne sait jamais se taire, de plus tu es souvent dans tes pensées et fais à peine attention à ce qui se passe autours de toi Jungkook, tu as failli briser la moitié de vaisselle qui nous reste. ( Elle vint s'asseoir à côté de moi.) Qu'est-ce que tu as?

— C'est pas comme si je le savais aussi.

— Ça j'en doute fort.

— Je te dis que non ! ( J'avais crié en me levant avant de baisser le ton.) Je n'arrête pas d'y penser, c'est plus fort que moi tu sais ça se propage dans ma tête, dans mon coeur comme un virus et à chaque fois que j'essaie de faire quelque chose pour oublier ou dissimuler ça je ne fais que revenir au point de départ ! Qu'est-ce que je dois faire pour que ça s'arrête !?

Elle me regarda avec les yeux grands ouverts, son regard dissimulait la tristesse et la joie. Elle tapota doucement la place à côté d'elle le sourire aux lèvres. Je soufflai avant de lentement aller m'asseoir à côté d'elle dans mon lit.

— C'est déjà trop tard Jungkook. Ce virus comme tu le dis s'est déjà répandu jusqu'au fond de ton âme.

— Ça m'aide vachement ce que tu dis, dis-je avec sarcasme, un grand merci !

— Tu ne peux pas atténuer ça d'une quelconque façon, parce que une fois qu'il te saisit, tu te retrouve coincé de tous les côtés et à chaque fois que tu essaies de trouver une issue c'est dans un labyrinthe que tu te retrouves.

Elle se retrouva plonger dans ses pensées, ma colère s'atténue.

— Ces sentiments lorsqu'ils sont sincères et sérieux, ils ne deviennent pas un jouet que tu peux jeter une fois que Noël soit passé non,  Elle secoua sa tête.) Peux importe ce que tu vas faire, tu devras vivre avec, tu sentiras la peur, la peur que si tu ne dis rien tu perdras, mais que si tu dis quelque chose si finiras par perdre aussi. Tu te demande alors quelle serait la meilleure chose à faire lorsque ça devient comme la plus grande mission de ta vie?

Elle ancra ses yeux dans les miens.

— Alors tu hésites entre te confesser? Ou ne pas te confesser? me demanda-t-elle.

Mes yeux se sont écarquillés en captant le sens de ces mots, au fur et à mesure, les battements de mon cœur ont recommencés leur courses, mes yeux picotaient, ils me faisaient mal tout comme mon coeur. Tout mon corps était emprise à un martyre insupportable qui démangeait chaque parcelle de ma peau, s'enfonçant au plus profond de mon être.

— Tu préfères regretter de ne pas l'avoir fais? Ou vivre avec ce secret ? réitèra-t-elle, sérieusement.

Je me mordis ma lèvre inférieure.

— Contrairement à moi et à ce qu'il laisse percevoir, il tient aussi à toi tout comme toi tu tiens à lui, fit-elle. Toi tu as une chance... Alors la gâche pas parce que tu as peur de t'être retrouvé piégé. Ou que je t'en veuille d'avoir eus ce que j'ai pas réussi à obtenir depuis des années.

Mes mains commençaient à trembler, alors que je baissai ma tête sentant mes yeux se remplir de larmes, je l'entends dis soupirer.

— Ne sois jamais déçu de ce que tu es, ce n'est pas ce monde qui a donné naissance à toi ou t'as accordé toute la connaissance que tu possède là... C'est toi. Tu es ce que tu es et personne peut y changer quelque chose, si tu vis dans la peur alors tu leur donne le champ libre pour te contrôler.

— Junnie. soufflai-je, figé.

— Tu seras toujours mon frère jumeau peu importe tes choix tu m'entends ?

— Je suis vraiment désolé...parvins-je à susurrer, le cœur serré.

Je lui sautai au cou passant mes bras autours de sa taille, enfonçant mon visage dans son cou, je sanglotai sur ses vêtements déversant toute la culpabilité que je possédai en moi.

Jamais un jour il m'était venu de penser que nous nous nous retrouverons dans cette situation, où nous serions amoureux du même homme. Encore hier je me disais hétéro, le hurlant à qui pouvait bien l'entendre pour que aujourd'hui je me retrouve amoureux d'un connard qui ne savait que trimballer sa quequette partout sans se préoccuper de ce que pouvait ressentir les autres.

Putain.

— Je suis tellement désolé !

— Je t'en ai jamais voulu alors pourquoi est-ce que tu t'excuses?

— Je suis désolé.

— Jungkook... Ce n'est en rien ta faute, personne ne peut contrôler son cœur, pas même toi et on sait tous combien tu t'es battu pour refouler ça.

Junnie pris mon visage en coupe entre ses mains, ses yeux larmoyants scintillaient tel des étoiles dans un ciel sombre.

Allez cesse donc de pleurer je vais finir en madeleine moi aussi sinon.

Je hochai ma tête avant d'aller me blottir dans ses bras.

Le reste de la soirée se passa où elle me consolait me susurrant des mots doux afin de calmer, je n'étais que sanglots et tressautements, je ne parvenai pas à arrêter mes silencieuses pleures. Mais je me sentai comme libre, le poids qui alourdissait mon cœur s'était dissipé sans disparaître catégoriquement.

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