BABE

J'avais affreusement mal à la tête, comme si un marteau piqueur s'amusait à me martyriser la boîte crânienne, c'était horrible comme sensation et insoutenable.

Mais plus important, je ne savais guère où je me trouvais, tout était construit en bois autours de moi, les figurines d'animaux accrochées contre le plancher me paraissaient pas être une bonne idée pour ma psychologie. Je donnais toujours l'impression d'être un dur à cuire devant les autres mais bien évidement qu'il y a des choses auxquelles j'étais capable de développer une peur bleu, comme par exemple le croquemitaine, Slenderman et j'en passe encore, rien que d'y penser j'en avais des frissons verts.

J'étais allongé dans un lit — encore heureux pour moi—, il n'y avait personne dans la pièce où je me trouvai et qui me paraissait être une chambre en passant.

Lentement, je m'assis en tailleur sur le fameux lit inspectant les lieux, une grimace étirant les traits de mon visage.

Ça sentait l'air frais, la forêt et la liberté. Ça faisait un bien fou de sentir cet air aussi pur. A Séoul, l'air était étouffant le seul moyen de se protéger de la pollution était de porter un masque, mais ça aussi c'était un mal pour un bien. RIP l'arrière de mes oreilles.

La porte s'ouvrit au même moment sur Yo Han qui tenait un plateau dans ses bras sur laquelle trônait un verre remplit d'eau fraîche, en me voyant il sourit.

Et bien la belle aux bois dormant se réveille enfin? commença-t-il.

Encore la tête dans le cul, je tentai de ressasser ce qu'il s'était passé avant que je tombe dans l'inconscience. Je me souvins que j'avais le mal du pays où de l'île peu importe, j'ai dégueulé la moitié de mon déjeuner ensuite on s'est " disputé " avec Jimin avant de me retrouver sur son dos après c'était le trou noir.

Je suppose donc que nous étions arrivés à l'hôtel à en juger le décor et par les sons euphoriques provenant de sous nos pieds.

J'ai dormis pendant combien de temps? balbutai-je, assommé.

— Quatre heures à peu près, tu as raté le rassemblement des élèves; le prof et les accompagnateurs nous ont fait le point sur ce qu'il allait se passer à partir de maintenant. Dès demain nous allons être diviser en trois groupes à la recherche d'objets historiques de la plus grand importance cachés dans les quatre coins de la forêt, il donnera plus d'instructions à suivre demain y compris le partage des chambres. s'exclama-t-il en faisant des gestes exagérés avec ses mains.

— Fais chier. jurai-je en passant ma main dans mes cheveux que je me mis à ébouriffer.

J'espérais partager ma chambre avec qui vous savez mais en même temps javais peur des réactions que jallais développer avec lui dans les parages maintenant que je savais que j'étais raide dingue de lui.

Yo Han vint s'asseoir dans le lit, à mes côtés.

Tu te sens bien? me demanda-t-il l'air inquiet.

— Beaucoup mieux qu'il y a quatre heures en tout cas. le rassurai-je le sourire aux lèvres.

— Les médicaments ont dû faire effet alors. fit-il en soupirant de soulagement.

Je le regardai le sourcil levé car je ne me souvenai pas avoir pris quelconque types de médicaments.

— Quels médicaments ? lui demandai-je, concerné.

— Tu ne te souviens donc de rien? se surprit-il.

— De quoi je devrais me souvenir exactement ?

Il soupira en secouant la tête de gauche à droite, ça ne m'aidait absolument pas à me souvenir de quoi que ce soit et à quel point ce qu'il s'était dans mon inconscience était si important pour qu'il soit dans cet état ? Je devrais être celui en panique pas lui !

— Tu étais à moitié conscient quand on est arrivé, on ne pouvait pas te faire avaler ton médoc donc ton prince charmant a avalé la pilule avant de te faire du bouche-à-bouche la glissant dans ta bouche... Ça n'a pas choqué grand monde puisque les rumeurs disent déjà qu'il est gay et amoureux de toi sauf que la blonde qu'il lui cole aux basques nous a tout de même fait une scène. m'expliqua-t-il.

Il se passa quelques secondes avant que l'information de frôle mon cerveau en cours de redémarrage.

— Attend... Il a fait quoi? demandai-je.

— Tu m'as bien entendu mon beau. sourit-il.

— Pourquoi je ne me souviens jamais de ce genre de truc? murmurai-je d'un ton bas, afin d'être le seul capable d'entendre mes propres mots.

— Tu dis?

Je levais la tête vers lui le sourire aux lèvres.

— Non rien.

Il me tendit le vers d'eau qui se trouvait sur le plateau qu'il tenait, je le pris et bu quelques gorgées. Cela hydrata mon emphase et me permit d'étancher ma soif.

— Tu peux toujours lui dire de recommencer, et pour ça tu devrais penser à te confesser avant que quelqu'un d'autre ne te le vole. me conseilla-t-il.

— Oui je sais. Mais c'est pas aussi facile que tu ne le penses Yo Han. lui avouai-je sincèrement.

— Je le savais que tu étais amoureux de lui bim ! s'enjoua-t-il.

Je venais de me rendre compte qu'il m'avait piégé pour que je me dénonce. Quel idiot ! Mais d'un autre côté il avait raison, plus je prenais du temps à ne pas lui dire vite je finirais pas regretter de ne pas lavoir fais et je ne veux absolument pas ressembler à ces personnes pleurant toutes les larmes de leur corps devant un film triste entrain de se goinfrer de glace ou de Nutella.

Qu'il m'aime ou pas cela m'importait peut, ou peut-être énormément. Enfin bref cela changerait beaucoup de choses entre nous et j'espérai du plus profond de mon cœur que mes sentiments soient réciproques.

Je quittai lentement le lit à la recherche de mes affaires sous les yeux interrogateur de mon ami. Je posai le verre d'eau sur la table de chevet.

Qu'est-ce que tu fais? me questionna-t-il, le sourcil levé.

— Tu as raison, fis-je. Il vaudrait mieux le faire tôt avant qu'il ne soit trop tard.

Je repérai mon jean qui jonchait au sol et me rendit compte que je n'avais que mon boxer ainsi que mon T-shirt blanc sur moi, je n'avais pas le temps de me poser des questions sur la raison pour laquelle j'étais les jambes à l'air, il y avait plus important à faire maintenant là.

— Quoi ? Tu veux dire maintenant ? me questionna-t-il surpris.

— Ouais? Faut pas perdre de temps, tout le monde me le dit. affirmai-je.

— Est-ce que tu as au moins vu à quoi tu ressembles?

Ne sachant de quoi il parlait, il me fit un signe de tête de me retourner, c'est les sourcils froncés que je m'exécutai avant de faire un monumental pas en arrière lorsque je vis mon affreux reflet dans le grand miroir qui accompagnait l'armoire à vêtements.

Par tous les saints, je ne connais pas ce monstre. m'offusquai-je devant mon reflet.

Je le vis se lever en riant, il posa le plateau au même endroit que le verre désormais vide et se dirigea vers la sortie.

Fais-le mais faut que ce soit un moment qui le marque non seulement lui mais toi aussi. fit-il.

Je baissai la tête en soupirant n'ayant aucune idées de comment j'allais m'y prendre pour lui avouer mes sentiments, encore quelques secondes récemment j'avais la pêche pour me déclarer mais comme Yo Han venait de le dire il fallait absolument que ce soit un moment inoubliable pour tous les deux, ça me fairait au moin gagner des points car si il avait l'intention de me rejeter il allait finir par dire oui.

J'entendis la porte claquée — signe que mon ami avait déguerpi me laissant me torturer l'esprit seul dans mon coin —, ce qui me fit sursauter. Je soupirais soudainement dépité et au même moment mon téléphone vibra dans la poche de mon jean, je le saisi et vis que un appel de la part de ma sœur jumelle adorée et un sourire naquit instantanément sur mes lèvres, sans plus attendre je décochai.

Quel genre de petit frère tu es Jungkook sérieusement ? Vous êtes partis il y a treize heures et durant tout ce temps tu ne nous appel même pas pour donner de tes nouvelles, Papa et moi on s'est inquiétés tu sais? Aucun de nous ne parvenait à t'avoir au téléphone, est-ce que tu sais qu'on était même sur le point à acheter des billets pour venir là-bas ? brailla Junnie dans le combiné.

Je regrettai aussitôt d'avoir oublié ce détail, mais ce n'était vraiment pas de ma faute en plus.

— Ce n'est vraiment pas la peine de dépenser de l'argent pour rien Junnie puisque je vais bien. ( Je me vêtis de mon pantalon galant le combiné entre mon épaule et ma joue.) Quand je suis arrivé je me suis endormis parce que j'avais le mal du pays, mais maintenant ça va mieux.

— Tu me rassures, au moins je vais continuer à économiser pour m'acheter une guitare électronique. souffla-t-elle.

— Ah comme ça tu veux être rockeuse ?

— Ça n'a rien à avoir. J'suis juste friand du son que cet instrument produit, mais oui j'aime bien la musique, les profs au lycée et mes amis disent que j'ai une belle voix et c'est là qui m'est venu l'idée de monter un groupe.

J'avais le sourire aux lèvres tant j'étais fier et heureux pour elle. Avec toute cette mauvaise passe qu'elle a passé voir qu'elle allait doucement mieux qu'il y a quelques semaines se faisait que remplir mon cœur de bonheur.

— Je suis sûr que ça va marcher ! J'suis déjà fan ! m'écriai-je, joyeux.

— Je te signerais un autographe à ton retours si tu veux ! rit-il.

— Ce serait avec grand plaisir ! fis-je. Quel sera le nom du groupe?

— J'en sais encore trop rien. Il faudrait d'abord que je rassemble le nombre de membres que je veux et que je commence les cours de guitare après on verra.

— Je suis vraiment content pour toi ! Il n'y a vraiment pas de raisons pour que ça ne fonctionne pas.

— Merci petit frère... Bref, parlons de toi maintenant... Comment ça se passe avec ton amoureux?

Le sourire me monta aussitôt aux joues.

— On est pas encore ensemble.

— Ça m'aurait beaucoup étonné si tu me disais le contraire ! Et tu comptes lui dire ça quand exactement ?

— Lorsque l'occasion se présentera ?

— Ou alors tu devras créer cette occasion.

— J'suis pas une fille Junnie.

— Arrêtes de faire ton chichi, l'amour s'en fou de savoir si t'es une meuf ou un mec tant qu'il te piège dans ses filets t'es sa proie, rien de plus.

— Ouais ouais.

— Et là qu'est-ce que tu fais?

— Je viens de me réveiller, j'allais rejoindre tout le monde en bas en plus et je

On toqua à la porte. Cela ne devrait pas être Yo Han puisqu'il venait de partir à moins qu'il n'ait oublié quelque chose.

Yo Han tu as oublié quelque chose? Tu peux entrer ! criai-je.

— Non. C'est moi. Jimin. entendis-je.

— Oh putain, paniquai-je. Junnie je dois raccrocher ! Salut papa de ma part je vous aime bisous au revoir !

— Hé mais attends on a pas encore fi-

Je lui raccrochai au nez à la volée avant de balancer instinctivement mon téléphone de l'autre côté du lit et de m'asseoir dessus faisant comme si il ne s'était rien passé, j'en profitai aussi pour me recoiffer — Tentai était le mot juste pour mon cas — et une fois que j'étais potable, je croisai les jambes posant mes mains entrelacées entre elles sur mes genoux.

Tu-Tu peux entrer!

Il baissa la poignée et s'exécuta, il fit une drôle de tête en me voyant, j'avais l'importance d'être un enfant qui cachait la bêtise monumental qu'il venait de commettre afin de ne pas être gronder par son père.

Jimin? Mon père ? C'est frissonnant !

Ses yeux ont rencontrés les miens, je sentis le poids de mon corps soudainement être un fardeau insupportable à transporter.

Je me raclai la gorge pour ne pas me trahir:

Qu-Qu'est-ce que tu v-veux?

Il ne dit rien, mais à la place il s'avança me faisant reculer en arrière. Il me surpris en posant son front contre le sien — un peu brusquement pour que je couine de douleur —.

Je maintenai mes yeux clos de peur de me perdre dans la profondeur de ses iris, je priai pour qu'il ne perçoive pas les sons des battement effrénés de mon cœur troublé.

Qu'est-ce que tu fais Jimin? lui demandai-je en murmurant.

Il ne me donna aucune réponse, je sentai juste son souffle s'abattre contre mon visage.

Il était une énigme d'un puzzle qui me ramenait à d'autres puzzles, je parvenais pas à réellement le comprendre tant il était imprévisible sur tout ce qu'il faisait ou disait.
Et je l'aimais tellement au nom de Dieu, c'était plus fort que ce que je pouvais m'imaginer, que ce que ma raison me le permettait. Plus je m'étais résolu à l'esquiver et plus ces sentiments grandissaient au plus profond de mon être. Il s'était carrément gravé son nom dans mon cœur au point que tout ce que je faisais ne se résumait qu'à lui et je ne voulais faire qu'une chose... Lui avouer ce que je ressentai pour lui.

J'ai quelque chose à te dire.

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