15 • ARABELLA

davia sters


TIRSDAG
09:56

- Alors, ça va mieux ? souris-je en arrivant vers Solveig.

Elle est assise sur un rebord de fenêtre donnant sur la cour. La blonde hausse les épaules.

- Bof, on fait avec. Tout le lycée pense que je suis une salope.

- C'est faux, moi je sais que c'est faux. Et... et Chris aussi.

Sol me regarde en plissant les yeux, voyant que je regarde ailleurs.

- Quoi ?

- Non, rien, ricane t-elle. Et après ça ose me dire qu'il ne se passe rien avec le petit Schistad...

- Pourquoi tu fais direct un rapprochement ? m'énervé-je. Ça n'a absolument aucun rapport, il ne se passe rien entre nous.

- J'avais pas compris ça moi, chérie.

Son bras passe sur mes épaules, il m'attire contre lui et ses lèvres froides viennent se planter sur ma joue, je crois que c'est compliquer de cacher ce qui se passe à Solveig étant donné que je suis rouge comme une tomate. Pourquoi ce connard arrive toujours au pire moment ? C'est incroyable !

Solveig ricane.

- Bon, je vous laisse discuter de votre sois-disant "faux couple".

Et elle tourne les talons, me laissant prise au piège avec un emmerdeur irrésistiblement sexy du nom de Christoffer Schistad. Ses lèvres frôlent mon oreille et je me maudis de frissonner.

- Si j'organise une fête vendredi soir tu crois qu'on pourra continuer là où l'on s'était arrêtés la semaine dernière ? me chuchote t-il à l'oreille en nous faisant basculer d'un pied à l'autre.

Je soupire.

- Non Chris. Il se passe toujours quelque chose entre nous quand tu organises une fête ou que l'on se retrouve dans le même appart pour une soirée. Cette fois-ci je ne viendrai pas, tu peux en être sûr.

Chris enlève son bras et prend ma main tandis que je fronce les sourcils.

- Okay chérie, alors est-ce que tu me permets de faire un dernier truc avec toi étant donné qu'il ne se passera rien vendredi prochain ?

Son sourire ravageur me déstabilise et il me traine avec lui dans une petite salle adjacente à une salle de classe. Il ferme la porte derrière lui.

- Je te présente ma salle, dit-il en accentuant bien le pronom possessif. Je viens ici à chaque fois que j'ai besoin de me retrouver seul.

- Alors pourquoi nous sommes deux aujourd'hui ?

- Parce que je mourrais d'envie de faire ça.

Frôlement, touché, palpitation, chute. Mais qu'est-ce que tu me fais Chris ? Ses lèvres se mouvent contre les miennes en une parfaite valse synchronisée et je suis obligée de fermer les yeux pour tenter de stopper mes émotions qui persistent à jaillir de toutes parts. Grossière erreur. Mes sensations se décuplent encore plus et s'en est presque une torture de me forcer à ne pas répondre à son baiser de la sorte. Comme pour me pousser à bout, ses mains se placent délicatement sur mes joues en feu et Chris me fait reculer jusqu'à une table où il presse son corps brûlant contre le mien.

Quand ses mains descendent sous mes cuisses et qu'il m'assoit d'un geste agile sur la table, j'abandonne le combat et réponds fougueusement à son baiser, laissant mes doigts se balader dans ses cheveux décoiffés. Je sens que ses lèvres s'étirent en un sourire alors que nous continuons notre baiser avec fougue, et je laisse ses mains glisser sur mon corps de plus en plus chaud.

La température de cette foutue pièce monte en flèche, sentiments décuplés, sensations douteuses mais addictives. J'ai l'impression de revivre la scène sur le lit vendredi dernier et je laisse nos langues danser entre elles sur un rythme endiablé.

- Putain Davia...

Sa voix n'est qu'un soupire rauque et infiniment sexy. Nos lèvres se séparent et les siennes descendent lentement dans mon cou, parsemant ma peau de baiser fiévreux. A ce moment-là, je me surprends à penser que j'aimerai plus de la part de Chris. Quand sa bouche descend encore pour arriver à la naissance de ma poitrine, je le stoppe cependant et relève son visage avec mes doigts.

Son regard m'enflamme mais je tiens bon. Nous restons une bonne longue minute à nous observer, sans rien dire, sans rien faire.

- De quoi as-tu peur, Davia ?

Sa voix n'est pas plus forte que tout à l'heure et un long frisson me parcourt la colonne vertébrale, je baisse le regard en tentant de formuler une réponse correcte.

- De... de rien, c'est juste que...

- Que quoi ?

Je suis complètement déstabilisée et je n'ose plus le regarder. Je joue avec mes doigts sous son regard brûlant. La cloche sonne le début des cours et je profite de cette opportunité pour lever la tête vers lui et lui sourire en haussant les épaules, l'air de dire que ce n'est pas le moment. Chris sourit.

Il se rapproche de moi et m'observe quelques instants avant de déposer un rapide baiser sur ma tempe.

- T'as raison babe, tu mérites mieux comme endroit.

Je lui souris du mieux que je peux et descends rapidement de la table. Je me dirige vers la sortie d'un pas pressé mais il me retient par le bras, les sourcils froncés.

- Davia... T'es plus vierge n'est-ce pas ?

Je reste abasourdie face à sa question.

- Hum... Non. Pourquoi ?

- Pour savoir, sourit-il. On se parle ce soir lady.

Il sort avant moi, me laissant perplexe dans la salle sombre. Je finis par hausser les épaules et rejoins ma salle de classe, les problèmes de Solveig me revenant en mémoire.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top