𝐒𝐈𝐗𝐈È𝐌𝐄 𝐀𝐂𝐓𝐄
Pourquoi on se bat dans la vie?
Cette question pourtant si simple dont les réponses était tel des branches d'un arbre éparpillés partout. On ne sait jamais quoi donner comme réponse exacte lorsque cette question nous trotte sur les lèvres parce que n'avons pas une raison, mais plusieurs qui expliquent cet acharnement qui nous pousse à aller au-delà de nos limites pour quelqu'un, quelque chose ou une cause.
La survie est la clé qui emmène à la victoire.
On se bat pour survivre; survivre pour sauver quelqu'un, survivre lors d'un débat et y sortir vainqueur, survivre pour des idéologies, survivre pour protéger ou garder à l'abris des regards un objets qui nous ait chère.
Nous avions fait une pose après des heures de marches, il nous était impossible de repérer un quelconque portails qui nous permettrait de sortir de cet endroit. C'est à se demander si ce n'était pas l'une des farces de ce Conciliateurs.
Ça les amuse de jouer avec la nourriture.
Arcs en mains, cette nuit nos vies étaient plus que en jeux et pour les préserver il fallait rester sur ses gardes, et utiliser toute notre force pour terrasser l'ennemi. Mais qui était exactement notre ennemi?
Nos silhouettes étaient à peine perceptibles entre l'obscurité de la nuit si ce n'est que grâce aux rayons de la pleine lune qu'on parvenait à nous distinguer.
- Ça fait une heure qu'on se faufile entre les arbres il y a toujours rien, je me demande pas si ce Conciliateur nous a leurré. fit le petit de taille, assis sur une Racine d'un arbre mort.
- Tais-toi le nain, le moindre son peut attirer l'ennemi. vocifèra le mince, debout le dos adossé à un arbre.
- Le nain a un nom et c'est Doni. corrigea le plus petit de taille.
- Et bah Doni je te demande de nous accorder le silence. fit le mince.
- Aucunes nouvelles veut dire que c'est une bonne nouvelle, non? ajouta Doni.
- Nous faisons face à la réalité, c'est pas un vieux dictons de nos ancêtres qui va y changer quelque chose à notre sort. s'interposa le traître, assis lui aussi sur une racine d'un arbre.
- Tu es le moins placé parmis nous ici pour te plaindre monsieur le traître. se défendit Doni.
- C'est Wujin.
- J'en ai rien à foutre de connaître ton nom, ton existence m'agace déjà.
- Mais je te le dis quand-même. Et toi? continua Wujin, questionnant le blond qui se tenait à ses côtés.
- Hm? fit ce dernier.
- Ton nom c'est quoi? répéta Wujin.
- Mon nom c'est Jérémie. fit enfin le blond.
- Et toi? Wuji interrogea un autre garçon, ce dernier demeura silencieux.
- On va peut-être tous crever faut au moins qu'on sache les noms de chacun. s'expliqua Wujin.
- Yeom Gi. répondit enfin le garçon.
- Donc on a Doni, Jérémie, Yeom Gi, moi et toi tu t'appelles comment le garçon mystérieux? me demanda Wujin.
Je lui lançai un bref coup d'œil avant d'avancer sans répondre à cette question. Je ne voyais pas l'utilité de leur donner mon nom puisque nous allions mourir et peut-être ne jamais se recroiser dans un future proche ou lointain.
- Mais qu'il est arrogant ce gamin. s'offusqua le traître.
- On se demande bien à cause de qui on est dans ce pétrin, fit Doni, en soufflant, et si tu réveilles l'une de ces bêtes surnaturelles je te jure que je te ferais bouffer cette terre charbonneuse.
- Je me suis déjà expliqué et excusé, on ne va pas en faire tout un plat encore longtemps.
- Tout un plat? Tu penses que j'en fais tout un plat? Laisses-moi te dire que tu aurais mieux fais de sacrifier ta vie au lieu de mettre en danger celle de tout la communauté ! Ton cerveau il ne doit pas marcher dans le bon sinon sinon tu aurais dû y penser mille fois sale égoïste !
- Ah bah maintenant je suis égoïste !? Je te rappelle que les menaces des Conciliateurs sont toujours à prendre au sérieux maintenant imagines-toi à ma place; tu te fais choper par eux et tu te fais interroger ! Rien qu'en regardant leurs yeux bleus qui te clouent sur place je suis sûr que tu te serais pisser dans ton froc sur place ! Et puis dans tout les cas on va tous mourir et ils resteront en vie ça revient au même si je m'étais donné la mort j'avais pas le choix ! Maintenant cesses de me prendre la tête avec cette histoire et gardes ton énergie pour plus tard !
Je m'étais arrêté dans ma marche sans me tourner vers eux. Ce bouchon me donnait une migraine. Je soupirai avant de me mis à genoux venant poser mon oreille dans l'herbe séchée. J'avais ensuite fermé les yeux en faisant le vide dans ma tête, c'était tout de même compliqué à causes des cris de ces deux énergumènes qui se disputaient à côté de moi, les octaves de leur votes augmentaient un peu trop à mon goût pour alarmer les monstres de notre présence. Les autres me regardaient faire en silence, curieux.
- Chuut. fis-je, mais je me fis ignorer.
- Euh les gars? tenta Jérémie, ayant marre de ce raffut.
- T'avais pas le choix? fit Doni Bien sûr que si, t'avais même des milliers de solutions t'es juste en retard là-dedans ! ( Il avait pointer du doigt la cervelle de Wujin ).
- Oh toi je vais te tuer sale enfoiré ! menaça Wujin, se rapprochant dangereusement de Doni.
- Viens donc ! On va voir ce que t'as dans le ventre ! ( Doni avait chargé son arc d'une flèche et l'avait dirigé vers Wujin qui fit de même).
- Les gars arrêtez ça ! C'est pas le moment de se battre entre nous là ! s'écria Jérémie, tentant en vain de les faire taire.
Alors que les autres tentaient de les séparer dans leur querelles, leur bruits se firent entendre, ils étaient lointains, j'avais l'impression de les entendre depuis un tunnel. Mon ouïe était aiguisée, dirigée vers les autres sons qui me paraissaient étranges, mes oreilles sifflaient et plus les minutes s'évanouissaient plus je commençai à entendre un son, à peine audible. Puis il se fit un peu plus perceptible, il faisait trembler le sol.
C'était des bruits de pas.
J'ouvris rapidement mes yeux puis en relevant la tête.
- Lâches-moi Yeom Gi je vais me le faire celui-là ! ( Wujin tentait de se dégager de l'emprise de Yeom Gi autours de sa taille).
- Vas-y viens! Viens par-là si t'es un homme ! s'écria Doni, retenu par Jérémie, car il était bien plus fort pour qu'une seule personne le retienne, sa petite taille pouvait tromper.
Les quatre garçons étaient bien trop occupés à se quereller pour se rendre compte du danger qui approchait.
Derrière mes pupilles Or, je tentai de voir quelle était cette gigantesque ombre aux deux points rouges qui approchait de nous, je me levais lentement, la main posée sur mon arc, la gorge sèche, les sens en alerte, j'étais prêt à attaquer. L'ombre n'était plus qu'à quelques mètres.
Soudainement, j'écarquillai les yeux de stupéfaction puis fis un pas en arrière.
Les battements de mon cœur avaient commencer à battre dans un rythme effréné qui m'était impossible de contrôler, les lèvres sèches je parvenai à peine à prévenir les autres de ce qu'il se passait figé par la terreur.
Je détournai la tête vers mes compagnons nocturnes, pour attirer leur attention, voyant qu'ils ne m'écoutaient pas, je décidai de leur asséner à chacun un coup de poing dans la mâchoire pour les faire revenir sur terre. Jérémie et Yeom Gi me regardaient choqués par mon acte, la bouche entrouverte alors que Doni et Wujin gemissaient de douleur dans leur coins, maudissant toute mon inexistence arbre généalogique, me menaçant de se venger très vite pour avoir commis un tel acte.
- Il faut qu'on parte. fis-je simplement.
Ils purent enfin sentir le sol sous leur pieds se dérober, un brouillard dense noir s'était élevé entraînant la forêt dans l'obscurité infinie, nous avions levés nos têtes en provenance de ce terrible son et il ne nous fallut que quelques secondes pour que nos yeux ne s'ouvrent en grand.
Au loin dans la brume noirâtre, faisant trois mètres de hauteur venait d'apparaître un être immatériel au corps cadavérique, déchiré et partiellement décomposé, il avait de grands yeux rouges globuleux, de longues griffes noires et des dents acérées sur lesquelles dégoulinaient un visqueux liquide transparent, cette substance réagissait comme de l'acide au contacte d'un corps, la décomposant complètement.
- Oh putain c'est quoi ça ? s'écria Doni, aux aguets.
- C'est une Goule géante ! fis-je.
- Oh putain de merde ! Fais chier ! s'exclame Wujin.
Un épouvantable rugissement érailla l'air se mélangeant au vent froid qui s'engouffrait sous nos vêtements, sa puissance déracina les arbres du sol, la créature se rua vers nous tel un taureau face à une nuance rouge, sans perdre du temps nous laissant à peine le temps de revenir sur terre. Wujin fit le premier à réagir, il se mit à courir à pleine haleine nous abandonnant tous derrière lui.
Quel traître décidément.
Les Animus n'étaient pas des vampires aussi surpuissants que l'étaient les Royal Blood. De ce fait, une goule de ce genre ne pouvait ne faire qu'une bouchée de nous sachant bien que nous faisions partiellement partis de la même famille, à Soul, on considérait les goules comme des cousins très éloignées et rejetées de cette société car elles n'étaient pas les bienvenues, leur présences ne certifiait juste qu'elles devaient être manipulées par une source qui jusque-là nous était inconnue pour servir à des actes qui peuvent porter tort.
Nous étions sur le point de suivre Wujin, mais je me sentis faible d'un coup comme si l'on venait d'aspirer toute mon énergie vitale, mon corps était lourd, impossible de faire ne serait-ce qu'un seul pas, je constatai que les autres étaient dans le même état que moi.
Nous ne parvenions plus à utiliser notre pouvoirs.
- Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi je ne peux plus courir? s'inquiéta Doni.
- Moi on plus je ne peux plus. affirma Jérémie.
- Pareille. Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi on peut plus utiliser nos pouvoirs !? paniqua Yeom Gi, inquiet.
En baissant les yeux au sol, je vis des ombres en forme de mains entourées ma cheville, je pris ma lance avec agilité et la plantai dans l'ombre. Rennes disparurent en poussant des cris aiguës. Les autres firent de même, puis on se mis à courir à la vitesse humaine, alors que la créature nous poursuivait sans relâche entre les arbres morts, et sa vision impénétrable était un inconvénient, une goule à une vision deux fois plus développée que la nôtre, il était donc facile de repérer parmis ce brouillard. Nous n'avions pour armes que des flèches qui ne pourrons sûrement pas le tuer même si nous nous y mettons tous à lui tirer dessus.
Je ne su depuis combien de minutes passèrent ainsi où nous courrions ainsi avec rage, mais la fatigue commençait à se ressentir dans tout mon corps. Ce changement soudain avait eût raison de moi.
Nous courrions chacun à côté de l'autre essoufflés, cette adrénaline mélangée à l'effort physique réduisait nos capacitées.
Être un humain n'était pas facile. C'était même très dangereux.
- On ne va pas continuer à courir jusqu'à ce qu'il nous rattrape et nous mange tout de même ! brailla Doni ( Évidemment qu'il avait raison).
- Putain fais chier ?! jura Yeom Gi en s'arrêtant.
- Qu'est-ce que tu fais? l'interrogea Doni, faisant de même, essoufflé.
- J'en ai marre de courir. Qui ne tente rien n'a rien. fis Yeom Gi.
Je fus aussi obligé de m'arrêter, il ne fallait pas qu'ils meurent sinon j'aurais plus personne pour assurer mes arrières.
Yeom Gi cala sa flèche à son arc avant de la décrocher en direction de la goule qui l'esquiva sans vergogne, la flèche disparue dans l'ombre. Yeom Gi retenta le coup, sans succès. Il gaspillait bêtement ses seules armes.
- Putain elle va arrêter de l'esquiver oui !? s'énerva-t-il.
La goule poussa un horrible cri strident qui nous poussa à nous boucher les oreilles, un violent vent vint à notre rencontrer et étant incapable de le vaincre, nous fûmes propulsés dans les airs avant que nos corps ne s'écrasent lamentablement contre la bitume. Le corps engourdi, les sens troublés, je toussai violemment tentant de reprendre une respiration convenable.
Je me mis sur mes deux coudes pour me permettre de me relever doucement. La poussière noirâtre avait pénétrée dans mes yeux jusque dans ma bouche. J'étais partiellement devenu aveugle avec un goût horripilant dans la bouche. Ça sentait la mort partout en plus de cela. Je me demandai bien combien de personnes avaient trouvées la mort sur ces terres sinistres abandonnant toutes espoirs qui leurs avaient étés données à la naissance. J'avais tout de même peur de subir le même destin qu'eux.
Un cri douloureux sortit du gosier de Yeom Gi qui se plaignait de souffrance en se tenant la cheville.
Il venait de se la fouler.
À mes côtés Jérémie se releva avec difficulté, allant aidé Yeom Gi à faire de même.
- Je vais t'aider. souffla Jérémie.
- Merci. fit Yeom Gi.
- Il faut qu'on se cache en attendant, sifflai-je, aucune de nos flèches la touche et c'est pas vraiment une bonne nouvelle.
Ils aquiscèrent par un hochement de tête entendu. Jérémie passa le bras de Yeom Gi autours de son cou, nous allons nous cacher derrière un grand arbre ( Sûrement le seul plus grand arbre de la forêt), Yeom Gi fût lentement posé sur la racine, nous étions accroupis autours de lui, sale, nous puons la cendre morte, une sensation d'oppression comprimant notre être, nous nous sentions tout tout-petit et incapables, nos lèvres séchées par la faim et la soif. Et n'oublions pas que l'un de nous avait déguerpi le terrain on ne sait où.
Qu'il se fasse tuer par l'une de ces bêtes ! Ça m'arrangerait parfaitement que de me trimballer un bon à rien qui n'hésite pas à abandonner les autres au moment crucial !
Je soupirai de haine.
— Wujin s'est vraiment barré ce bon à rien. souffla Yeom Gi, dépité.
— Je savais que ce n'était pas un vrai homme. Il n'hésitera pas à nous tuer pour préserver sa petite existence. fit Doni.
Jérémie déchira son t-shirt et avec le morceau de tissu il fait un garrot sur la cheville de Yeom Gi, où jaillissait du sang. C'était plus sérieux que je ne le pensai finalement.
Yeom Gi lui remercia par un regard sincère avant de lever les yeux en ma direction.
- On fait quoi maintenant ? murmura Yeom Gi, la respiration saccadée. ( Nous étions tous d'ailleurs dans le même état, les vêtements qui nous gardaient à peine au chaud étaient en lambeaux ).
Ils tournèrent tous leur têtes en ma direction, je levai un sourcil.
- C'est toi qui nous a guidé avec prudence depuis le début, as-tu encore des idées ou doit-on se jeter dans la gueule du loup ? fit Doni.
Une minutes de silence passa ainsi où je cogitai, cherchant par tous les moyens un plan infaillible qui nous sortirait de là. Nous étions dans une position de faiblesse, notant bien aussi que nos pouvoirs ayant étés restreints je ne sais comment, ni par qui ou quoi. De plus, la goule avait une vision dépassant la nôtre, elle ne courait pas aussi vite que nous mais si nous n'avions pas décidés de nous cacher à temps elle nous aurait sûrement rattrapée et dévorée un par un sans scrupule.
Ce n'était sûrement pas la première bête que nous allions rencontrés dans les limbes cette nuit ni la derrière non plus. Si nous perdons du temps, les pertes seront irremplaçables.
Il fallait donc qu'on fasse diversion tout en restant sur nos gardes et sans plus perdre de temps trouver son point faible et l'exterminer. Et pour que cela ne fonctionne, il fallait autant bien faire des sacrifices.
- Voilà le plan.
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