𝐒𝐄𝐏𝐓𝐈È𝐌𝐄 𝐀𝐂𝐓𝐄
Le vent souffla, soulevant la poussière charboneuse qui engouffre la forêt dans un voile noir et irrespirable.
Yeom Gi était en transpiration ( je ne doutai pas d'un début de fièvre), sa cheville avait viré au bleu s il ne s'en plaignait pas pour le moindre du monde mais la souffrance dû à l'effort se lisait sur son visage. Nous nous lançâmes un regard compris avant que Jérémie ainsi que Doni ne décide de passer à l'action, devant nous, la bête sauvage faisait trembler le sol, humectant l'air espérant flairer nos odeurs.
Je fermai mes yeux, posant ma tête contre l'arbre morte alors que de la buée sortait de ma bouche. Je ne savais plus contrôler les battements de mon cœur, je n'avais pas peur loin de là car je savais que ce n'était pas ici que j'allais mourir, ni par les mains d'une créature aussi de bas niveau bien qu'elle soit tout de même colossale.
Je venais de leur exposer plan infaillible, dangereux mais infaillible, nous n'avions pas de choix que de prendre des risques qui nous coûteront peut-être chère afin d'espérer quelque peu sortir vivant et victorieux de cette bataille.
J'étais le genre de personne qui ne se posait pas de question et fonçai tête baisser guider par mon infaillible instinct de prédateur. Le seul échec que j'eus vécu est jusqu'ici mon embarquement par la Garde des Conciliateurs, la honte faisait déjà rougir mes joues depuis ce jour. Aujourd'hui je n'étais pas seul, et je ne le permettrais pas qu'il y est des pertes, si ils mourraient on peut dire que je ne tiendrais pas longtemps non plus, nous avions besoin les uns des autres, je ne voulais pas vivre le reste de ma vie avec le regret de les avoir abandonnés comme Woojin l'a lâchement fait il y a peu.
La goule n'était plus qu'à quelques mètres de nous.
Doni grimpa silencieusement d'un arbre, grâce à son pouvoir il réussit à créer un piège, entourant notre zone de plusieurs lianes, l'oppresseur se sentit oppressé, ses crus redoublèrent et il s'élança droit devant tête baissée afin de trouver une issue pour s'échapper et nous n'allions pas le laisser faire.
Jérémie se mis debout sur ses deux pieds au-dessus d'un autre arbre non loin de Doni, il avait un air de guerrier avec ses cheveux en batailles, son visage rembrunit et ses yeux infectés d'une envie de destruction et ce soit c'était la bête qu'il voulait détruire.
Il lâcha sa première flèche qui s'élança droit vers sa cible qui fût touché à la cheville. La bête cria de souffrance sans s'arrêter dans sa course, Jérémie ne voulait pas en rester là, il relâcha une énième flèche qui se planta cette fois-ci dans le dos de la bête. Énervé, celle-ci se mit à sauter follement faisant trembler le sol.
— Aggripez-vous à quelque chose ! criai-je.
Je m'aggripai aux racines d'un arbre, les autres fis de même alors qu'une tempête de poussières noir se créait autours de nous. Je clôt mes yeux espérant que la bête termine rapidement sa crise.
— Yeom Gi qu'est-ce que tu fais !? fit difficilement Doni.
En pivotant la tête, je vis comme les autres Yeom Gi se diriger vers la bête. Je ne le sentis pas. Il allait faire une bêtise.
— Laissez-moi y aller ! O-On ne va j-jamais s'en sortir d-dans ces...ces conditions sinon ! rétorqua ce dernier.
Doni fût le point de lâcher le support sur lequel il était agrippé pour le rejoindre, ce fût sans compter le blessé qui l'arrêta dans son élan:
— Si tu tiens vraiment à ce que je reste en vie, ne lâche pas cette branche !
— T'es malade ou quoi? La vie n'est pas une blague !
— Tu as raison...( Le vent s'arrêta aussitôt que Yeom Gi se tu.) M-Mais vivre en étant un Animus est la pi-pire blague qu'on m'est faite. Je suis désolé mais je ne peux pas continuer à vivre cette vie Doni... Je suis fatigué de toujours fuir et me cacher. Si tu survis, je t'en serais éternellement reconnaissant depuis l'autre monde d'avoir dis à mes parents que je les aime et parce que je suis désolé que je l'ai fais.
Aussi vite qu'il l'aurait pu, Yeom Gi s'élança vers la goule qui gémissait encore de martyr. Doni lui hurlait de revenir le visage rougit, les yeux larmoyant. Jérémie souffla en roulant des yeux peux intéresser d'assister à une scène aussi niaise. Il sauta de l'arbre, arma son arc de trois flèches.
Doni fit aussitôt volte-face vers lui.
— Jérémie qu'est-ce que tu fais?
— Je lui accorde son souhait.
— Non tu ne peux pas faire ça... Non arrêtes c'est l'un des nôtres !
Comme je le disais, je ne voulais pas vivre dans la culpabilité alors avant que Jérémie ne lâche ses trois flèches, je courrais aussi vite que je le pouvais en direction de Yeom Gi qui peinait à faire un pas devant l'autre, je passais mes mains autours de sa taille et le déviait de la trajectoire des flèches qui se ruèrent sur la goule qui se la prit en plein dans le dos.
On s'écrasa au sol dans la terre noir.
— Attention il se dirige vers vous! prévint Doni.
Je remarquai une liane où nous étions tombés, je poussais Yeom Gi sur le côté avant de m'armer de la liane. Yeom Gi toussotait à mes côtés plus pâle que jamais, je l'aidais à se cacher derrière un arbre.
— Je ne veux pas vivre grâce à ta mort. Tu restes ici. lui ordonais-je, sérieux.
Le ton de ma voix avait monté de quelques octaves lui souriant crainte et soumission, ce n'était pas dans mon intention d'en venir à là mais il ne me laissait guère le choix de faire autrement.
Il hocha de la tête.
— Bien.
Je me relevais, encerclant la lianes feuilletées autours de ma main, Jérémie riait la goule de coup de flèches pour l'affaiblir mais très bientôt il se retrouva à court de flèches.
Le plan avait échoué mais des idées avaient germées naturellement dans nos têtes.
Je marchai lentement à la croisée de notre oppresseur le visage fermé, déterminé de mettre fin à tout ce cirque.
Quel pouvait bien être son point faible?
Tout le monde en avait même les bêtes n'étaient pas une exception à la règle, les professeurs à mon école nous mettait à l'ombre de tous les dangers ne nous racontant que à quel point quitter son clan était dangereux afin de nous garder encore de siècles comme esclaves. Je ne voulais plus de cette vie. Il fallait rapidement que cela change et j'étais prêt à payer n'importe quel prix pour ce simple souhait.
Je levais mon bras droit au ciel.
Tout ceci devait changer.
Il le fallait à tout prix.
Les Animus devraient cesser d'être des esclaves et les Royal Blood en payer de leur sang, leur sueur et leur larmes.
J'allais personnellement m'en assurer.
Je donnais un coup de fouet à la bête, sans lui donner de repos, je l'assénai d'un autre coup le faisant reculer en arrière, il se créant un bouclier avec ses bras protégeant son visage.
Mais bien sûr.
Une énième coup parti, la liane entourant le corps de la bête de son entièreté, je puisais dans mes forces pour soulever cette dernière, propulsant son corps à quelques mètres de moi. Je me précipitai de me jeter sur la riant de coup de fouet, elle se baignait lentement de son propre corps, ma deuxième main rejoignit la cadence.
Ils semaient la terreur chez les plus faibles qui ne voulaient pas changer de mentalité à cause de leur existence. Cette goule était une créature parmis tant d'autres étant la raison pour laquelle les Animus ne parvenaient pas à évoluer et à oser soulever une rébellion dans Soul afin de se libérer de la suprématie des sangs-pur.
— C'est de votre faute à tous si nous sommes des prisonniers ! fis-je.
Je me ruai à ma tâche soudain emprisonné dans une rage extrême.
— Tu dois vivre la même douleur aussi physique et mental que les Animus vivent !
Mes bras bougeaient à une vitesse fulgurante, je ne contrôlai plus aucun de mes mouvement prisonnier dans une transe dans laquelle il m'était impossible d'en sortir, mon rythme cardiaque s'était accéléré. J'entendis les pas des autres nous rejoindre mais ils ne firent rien.
Je voulais que cette pitoyable goule ressente la même douleur celle que ressent ma famille à chaque fois qu'ils lancent ne serait-ce qu'un regard en direction de cette forêt sombre cohabiter par des créatures telque celles-ci, je voulais que cette terreur d'être tuer la cossume comme une flamme au point de la soumettre aux coups de mes fouets.
Je ne voulais pas en arrêter là. Je sautai aussi haut que je le pouvais dans le ciel, la bête était incapable de bouger et pissais déjà de sang.
Je revins à la charge prenant d'assaut l'estomac de notre tortionnaire qui coina de douleur, le genoux plaqué sur son centre, les yeux regardant le vide; je retirais ma main enfoncé dans son estomac avec force, une marrée de sang vert gicla sur mon visage. Sans faire attention, je me reçu un coup de la part de la goule me projetant aux pieds de mes amis qui se tenait prêt d'un arbre non loin de notre zone de conflit.
— Est-ce que ça va? me demanda Doni.
Il m'aida à me relever. La goule n'était pas allée de main morte, je grimaçai de douleur me tenant le ventre, rapidement, un sourire naquit en coin de mon visage voyant la bête gigoter de moins en moins.
On l'a eût.
— Elle est...morte? se demanda Jérémie.
— Bah... Si elle ne bouge pas ça veut dire qu'elle est mort... non? fit Doni.
— Y a qu'un seul moyen de le savoir. rétorqua Jérémie faisant un pas devant l'autre.
Avant même que Jérémie n'aille s'assurer que j'avais belle et bien mis K.O la goule, Yeom Gi le devança se mettant face à lui, les bras lever.
Tout se passa vite. Tellement vite.
La seule chose que nous fûmes capables de voir après fût la main de la goule passant a travers le corps de Yeom Gi qui vomissait du sang avant de tomber au sol une fois que la bête ait retirée son membre.
Tout s'était passé tellement vite avant qu'on ne comprenne que Yeom Gi venait de mourir.
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